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PONTA A LA FIN DES ANNEES SIXTIES
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Ce texte signé Patrick Quintin est paru dans TAPAJ n° 29 d'octobre 1993
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Là où se dressent des immeubles, des tours, des pavillons, une bibliothèque, un centre commercial, un centre social et une poste, ce n'était que champs, prairies et vergers.
 
Là où se dressent des immeubles, des tours, des pavillons, une bibliothèque, un centre commercial, un centre social et une poste, ce n'était que champs, prairies et vergers.
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Patrick Quintin
 
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Je tiens à remercier Madame MAZE Herveline pour tous les renseignements qu'elle a bien voulu me communiquer.
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Version actuelle datée du 9 octobre 2012 à 16:34

Ponta à la fin des sixties
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Un article de : TAPAJ
Parution : octobre 1993
N° : 29
Auteur : Patrick Quintin



Là où se dressent des immeubles, des tours, des pavillons, une bibliothèque, un centre commercial, un centre social et une poste, ce n'était que champs, prairies et vergers.

Sous le bitume, la plage, non pas, mais plutôt de la terre nourricière !

Que reste-t-il de cela ? Pas grand chose à vrai dire ! La venelle de Kergonan était une rue à part entière, quoique non goudronnée, qui joignait la route de Gouesnou à la rue du Général Paulet. Elle était bordée de fermes, de champs, de prairies et d'exploitations maraîchères.

Le SATO était une ferme. Où sont passés vaches, poules et lapins ? Les exploitants agricoles allaient vendre leur production au marché du Pilier Rouge (fruits et légumes). Il n'y avait pas que des pommiers, bien tentateurs pour les enfants (la «pique aux pommes» existait déjà !), mais aussi des châtaigners. Cependant il est plus difficile de mettre dans sa poche une bogue qu'une pomme, ça pique !

Le quartier, bien que rural, possédait ses salons où l'on «cause». En effet, il existait deux lavoirs. Le dimanche matin, ces dames emportaient le linge à laver dans des lessiveuses sur des brouettes. Tout en effectuant cette tâche ménagère, elles se racontaient les derniers potins : un journal parlé, un ancêtre oral de TAPAJ.

Le foyer AFTAM a remplacé l'un de ces lavoirs conviviaux, le second se situait à proximité du carrefour des rues du Général Paulet et du 8 Mai 1945. Cette dernière n'existait pas encore.

Et puis, un jour, tout ce petit écosystème s'est écroulé. Les bulldozers sont arrivés. Ce fut impressionnant. Du jour au lendemain, les bâtiments et les lavoirs ont été rasés pour laisser la place à ce que nous connaissons aujourd'hui.

Les grues ont remplacé les pommiers, les camions les vaches. Beaucoup d'ouvriers travaillaient sur ces chantiers et prenaient leur repas sur place. Le restaurant de la route de Gouesnou, derrière lequel paissaient des vaches, était obligé de faire 2 services le midi.

Durant les travaux, un habitant s'est noyé dans un trou d'eau. Pendant ceux-ci, les enfants avaient découvert un nouveau jeu : cache-cache dans les appartements en construction (les caches ne devaient pas manquer !).

Les anciens Pontaneziens sont restés ou se sont expatriés, quelques-uns non loin du quartier qui y reviennent souvent, d'autres vers Guipavas ou Ploudaniel.

En cherchant bien, nous pourrions peut-être retrouver un pommier pour une bonne partie de «pique aux pommes» ?

Patrick Quintin

Je tiens à remercier Madame Herveline Maze pour tous les renseignements qu'elle a bien voulu me communiquer.

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