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Patronage de l'Espérance sous l'occupation : Différence entre versions

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L'Espérance va vivre, à l'image de Brest, une période troublée entrainant la chute des effectifs de jeunes. Des gymnastes et des basketteurs sont mobolisés et faits prisonniers lors de l'avance allemande en mai 1940.
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L'Espérance va vivre, à l'image de Brest, une période troublée entrainant la chute des effectifs de jeunes. Des gymnastes et des basketteurs sont mobilisés et faits prisonniers lors de l'avance allemande en mai 1940.
  
 
Le 18 juin 1940, la veille de l'entrée de la Wehrmacht à Brest, un groupe de patronnés embarque au Port de Commerce, en principe pour l'Angleterre, sur le paquebot MEKNES et sur le cargo danois ARNOLD MAERSK. C'est ainsi que Geroges Cessou, excellent joueur de l'équipe 1, embarqué sur le MEKNES arrive en Angleterre et servira pendant 4 ans dans les Forces Françaises Libres. Quant à l'ARNOLD MAERSK, dérouté sur ordre vers le Sud dans la nuit qui suit son départ, il échoue au Boucau, le port de Bayonne. Nos patronnés tenteront en vain de passer en Espagne et en définitive, ils furent placés dans des fermes basques pour les travaux de l'été, jusqu'à leur retour à Brest un mois et demi plus tard.  
 
Le 18 juin 1940, la veille de l'entrée de la Wehrmacht à Brest, un groupe de patronnés embarque au Port de Commerce, en principe pour l'Angleterre, sur le paquebot MEKNES et sur le cargo danois ARNOLD MAERSK. C'est ainsi que Geroges Cessou, excellent joueur de l'équipe 1, embarqué sur le MEKNES arrive en Angleterre et servira pendant 4 ans dans les Forces Françaises Libres. Quant à l'ARNOLD MAERSK, dérouté sur ordre vers le Sud dans la nuit qui suit son départ, il échoue au Boucau, le port de Bayonne. Nos patronnés tenteront en vain de passer en Espagne et en définitive, ils furent placés dans des fermes basques pour les travaux de l'été, jusqu'à leur retour à Brest un mois et demi plus tard.  
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Il leur était évidemment imposé en cas d'alerte aérienne d'arrêter le match en cours et de rejoindre leur poste d'agent de la Défense Passive, en l'occurence rue de la Porte l'îlot 5 secteur 2, c'est-à-dire à l'entrée de l'escalier creusé dans le roc qui, par 117 marches, conduisait au tunnel ferroviaire long de 700 mètres environ, passant sous Recouvrance et dont les allemands avaient autorisé l'utilisation comme abri pour la population.
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Il leur était évidemment imposé en cas d'alerte aérienne d'arrêter le match en cours et de rejoindre leur poste d'agent de la Défense Passive, en l’occurrence rue de la Porte l'îlot 5 secteur 2, c'est-à-dire à l'entrée de l'escalier creusé dans le roc qui, par 117 marches, conduisait au tunnel ferroviaire long de 700 mètres environ, passant sous Recouvrance et dont les allemands avaient autorisé l'utilisation comme abri pour la population.
 
   
 
   
Autre temps, autre attitude, comme cette containte que subiront les patros catholiques, en raison de l'interdiction faite par Mgr Duparc, évêque de Quimper, de jouer en compétition le dimanche matin à l'heure, de la grand'messe.
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Autre temps, autre attitude, comme cette contrainte que subiront les patros catholiques, en raison de l'interdiction faite par Mgr Duparc, évêque de Quimper, de jouer en compétition le dimanche matin à l'heure, de la grand'messe.
  
 
L'effectif du patro sera encore saigné par le départ forcé le 22 octobre 1942 au titre du STO (Service du Travail Obligatoire) de 600 ouvriers de l'Arsenal parmi lesquels des basketteurs de l'Espérance.
 
L'effectif du patro sera encore saigné par le départ forcé le 22 octobre 1942 au titre du STO (Service du Travail Obligatoire) de 600 ouvriers de l'Arsenal parmi lesquels des basketteurs de l'Espérance.
Un événement plus tragique marquera le patro. Au cours d'une manifestation contre le STO de jeunes des classes 40, 41, 42, le 5 mars 1943, la Police Française en arrêtera 6 qui, remis aux occupants, seront jugés et déportés en Allemagne. L'un d'entre José Brusq, âgé de 20 ans, joueur de l'équipe réserve, trop affaibli pour marcher recevra une balle dans la nuque quand le camp de concentration, où il était interné, sera évacué devant l'avance des troupes russes.
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Un événement plus tragique marquera le patro. Au cours d'une manifestation contre le STO de jeunes des classes 40, 41, 42, le 5 mars 1943, la Police Française en arrêtera 6 qui, remis aux occupants, seront jugés et déportés en Allemagne. L'un d'entre eux, José Brusq, âgé de 20 ans, joueur de l'équipe réserve, trop affaibli pour marcher recevra une balle dans la nuque quand le camp de concentration, où il était interné, sera évacué devant l'avance des troupes russes.
Autre scène typique de l'Occupation est celle d'un dimanche après-midi de 1943, sur le Plateau de Kéroriou, où la Milice Saint Michel recevait l'Espérance. Soudain, en plein match, le terrain se trouve encerclé par une compagnie de soldats allemands casqués et armés de mitraillettes. Il s'agit d'un contrôle d'identité du public et des joueurs, à recherche des suspects, en particulier des réfractaires au STO se refusant à partir pour l'Allemagne. Une situation toujours inquiétante.
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Autre scène typique de l'Occupation est celle d'un dimanche après-midi de 1943, sur le Plateau de Kéroriou, où la Milice Saint Michel recevait l'Espérance. Soudain, en plein match, le terrain se trouve encerclé par une compagnie de soldats allemands casqués et armés de mitraillettes. Il s'agit d'un contrôle d'identité du public et des joueurs, à la recherche des suspects, en particulier des réfractaires au STO se refusant à partir pour l'Allemagne. Une situation toujours inquiétante.
Cependant ces péripéties n'entamaient pas le moral des pratiquants et les matchs de basket étaient aprement disputés devant un public nombreux et fervent, il est vrai, privé de certaines distractions : bals interdits, couvre-feu à 23 heures...
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Cependant ces péripéties n'entamaient pas le moral des pratiquants et les matchs de basket étaient âprement disputés devant un public nombreux et fervent, il est vrai, privé de certaines distractions : bals interdits, couvre-feu à 23 heures ...
Les restrictions se faisaient de plus en plus sentir, en particulier dans le domaine des chaussures et des ballons de basket introuvables. Par bonheur, le moniteur de fifres de la clique du patro, Jean Falchun, calfat à l'Arsenal, un véritable artiste du travail du cuir, arrivera de façon remarquable à nous fabriquer d'excellents ballons... D'ailleurs sa réputation s'étendit par la suite dans les équipes de foot de la périphérie brestoise.
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Les restrictions se faisaient de plus en plus sentir, en particulier dans le domaine des chaussures et des ballons de basket introuvables. Par bonheur, le moniteur de fifres de la clique du patro, Jean Falchun, calfat à l'Arsenal, un véritable artiste du travail du cuir, arrivera de façon remarquable à nous fabriquer d'excellents ballons ... D'ailleurs sa réputation s'étendit par la suite dans les équipes de foot de la périphérie brestoise.
  
 
Au début du siège de 1944, un chef de la Résistance, le commandant Garion, dit SOMME-PY, dont une rue de Brest porte le nom, viendra écouter discrètement, dans la cabine de projection du cinéma du patro, les messages de Londres qui lui étaient destinés.
 
Au début du siège de 1944, un chef de la Résistance, le commandant Garion, dit SOMME-PY, dont une rue de Brest porte le nom, viendra écouter discrètement, dans la cabine de projection du cinéma du patro, les messages de Londres qui lui étaient destinés.
  
Le 14 août 1944, après avoir vécu une semaine de siège, les jeunes de l'Espérance, agents de la Défense Passive, entrés dans la Résistance, en particulier dans la Compagnie des FFI "Dixmude" commandée par le chef des logis Ségalen, rejoindront le maquis de Tréouargat pour être incorporés dans le bataillon de Ploudalmazeau. De là, ils prirent part aux opérations de Plouarzel, du Conquet et à Brest (Montbarrey) avec l'artillerie de campagne de la 29ème division US.
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[[Image:Sous_l'occupation_1942-43.jpg|500px|center]]
  
Après le cessez le feu du 17 septembre 1944, ils sont versés dans le bataillon de Sécurité, casernés dans l'Etablissement Suignard, rue Victor Hugo. Leur rôle sera d'emêcher les pillages, d'arrêter à la Porte du Conquet les personnes non munies d'autorisation d'entrer dans Brest, de surveiller conjointement avec les GI les prisonniers allemands appelés au déblaiement du port de Commerce...
 
  
Septembre 1944. A l'entrée dans Brest, c'est un spectacle de désolation. Maisons effondrées et souvent incendiées. Les rues déblayées par les bull-dozers américains pour aménager un passage aux véhicules.
 
  
Le Patronage, rue du Rempart, un amas de ruines, n'existe plus. Ce sera la tâche de quelques patronnés qui ont retrouvé un toit de redonner vie à l'Espérance. A cet effet, ils s'installeront dans le patronage des filles, inoccupé et relativement épargné dans l'impasse du presbytère en face de l'Eglise Saint Sauveur, aujourd'hui rue de Rochefort. , ils entreprendront de tracer un terrain de basket de fortune ; le terrain de la Pointe, exposé à tous les vents.
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Le 14 août 1944, après avoir vécu une semaine de siège, les jeunes de l'Espérance, agents de la Défense Passive, entrés dans la Résistance, en particulier dans la Compagnie des FFI "Dixmude" commandée par le chef des logis Ségalen, rejoindront le maquis de Tréouargat pour être incorporés dans le bataillon de Ploudalmézeau. De là, ils prirent part aux opérations de Plouarzel, du Conquet et à Brest (Montbarrey) avec l'artillerie de campagne de la 29ème division US.
  
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Après le cessez le feu du 17 septembre 1944, ils sont versés dans le bataillon de Sécurité, casernés dans l'Établissement Suignard, rue Victor Hugo. Leur rôle sera d'empêcher les pillages, d'arrêter à la Porte du Conquet les personnes non munies d'autorisation d'entrer dans Brest, de surveiller conjointement avec les GI les prisonniers allemands appelés au déblaiement du port de Commerce...
  
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Septembre 1944. À l'entrée dans Brest, c'est un spectacle de désolation. Maisons effondrées et souvent incendiées. Les rues déblayées par les bulldozers américains pour aménager un passage aux véhicules.
  
[[Catégorie:Mémoire du Patronage de l'Espérance]]
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Le Patronage, rue du Rempart, un amas de ruines, n'existe plus. Ce sera la tâche de quelques patronnés qui ont retrouvé un toit de redonner vie à l'Espérance. À cet effet, ils s'installeront dans le patronage des filles, inoccupé et relativement épargné dans l'impasse du presbytère en face de l’Église Saint Sauveur, aujourd'hui rue de Rochefort. Là, ils entreprendront de tracer un terrain de basket de fortune ; le terrain de la Pointe, exposé à tous les vents.
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[[Catégorie:Mémoire du Patronage de l'Espérance]][[Catégorie:Seconde guerre mondiale]]

Version actuelle datée du 16 mai 2014 à 12:15

La vie mouvementée de l'Espérance sous l'occupation


Sous l'occupation-Espérance année A.Kerdoncuff 1942-43.jpg


L'Espérance va vivre, à l'image de Brest, une période troublée entrainant la chute des effectifs de jeunes. Des gymnastes et des basketteurs sont mobilisés et faits prisonniers lors de l'avance allemande en mai 1940.

Le 18 juin 1940, la veille de l'entrée de la Wehrmacht à Brest, un groupe de patronnés embarque au Port de Commerce, en principe pour l'Angleterre, sur le paquebot MEKNES et sur le cargo danois ARNOLD MAERSK. C'est ainsi que Geroges Cessou, excellent joueur de l'équipe 1, embarqué sur le MEKNES arrive en Angleterre et servira pendant 4 ans dans les Forces Françaises Libres. Quant à l'ARNOLD MAERSK, dérouté sur ordre vers le Sud dans la nuit qui suit son départ, il échoue au Boucau, le port de Bayonne. Nos patronnés tenteront en vain de passer en Espagne et en définitive, ils furent placés dans des fermes basques pour les travaux de l'été, jusqu'à leur retour à Brest un mois et demi plus tard.


Sous l'occupation-1940-41.jpg


Fin 1940, les activités du patro reprennent lentement, à savoir le basket mais aussi les soirées de tennis de table, de cartes et de discussions. Mais avec l'arrivée à Brest des croiseurs allemands SCHARNOST et GNEISENAU, les bombardements fréquents et meurtriers entrainent, à Pâques 1941, la fermeture des écoles et leur repli à l'extérieur. Dès lors, plus de jeunes et par suite, en basket plus de championnats de jeunes mais uniquement des championnats de seniors. Pendant ces années d'occupation, l'Espérance rencontrait régulièrement l'Etoile Saint Laurent, l'Etoile Rouge (devenue le PL Guérin), la milice Saint Michel (devenue le Stade Brestois) au jeu particulièrement séduisant, et le CN Brestois.

Le CN Brestois, l'équipe la plus solide de la place de Brest, mené par André Bouvier, fondateur en 1933 du Comité Départemental de basket, sera épaulé par deux joueurs lettons de grande taille Volkov et Tourbia, du BBC russe de Paris, techniciens venus travailler à Brest.

Au début de 1942, devant l'ampleur des bombardements un petit groupe de patronnés fréquentant la salle le soir, se portèrent volontaires pour servir d'agents secouristes dans la Défense Passive. Ce qui leur valut à la fin des hostilités en 1945, de la Fédération Nationale de Sauvetage, le diplôme d'honneur pour leur dévouement et en 1953, la médaille commémorative de la guerre 1939-45 avec "barette Défense Passive".


Match Milice St-Michel-Espérance 1943 (3).jpg



Il leur était évidemment imposé en cas d'alerte aérienne d'arrêter le match en cours et de rejoindre leur poste d'agent de la Défense Passive, en l’occurrence rue de la Porte l'îlot 5 secteur 2, c'est-à-dire à l'entrée de l'escalier creusé dans le roc qui, par 117 marches, conduisait au tunnel ferroviaire long de 700 mètres environ, passant sous Recouvrance et dont les allemands avaient autorisé l'utilisation comme abri pour la population.

Autre temps, autre attitude, comme cette contrainte que subiront les patros catholiques, en raison de l'interdiction faite par Mgr Duparc, évêque de Quimper, de jouer en compétition le dimanche matin à l'heure, de la grand'messe.

L'effectif du patro sera encore saigné par le départ forcé le 22 octobre 1942 au titre du STO (Service du Travail Obligatoire) de 600 ouvriers de l'Arsenal parmi lesquels des basketteurs de l'Espérance. Un événement plus tragique marquera le patro. Au cours d'une manifestation contre le STO de jeunes des classes 40, 41, 42, le 5 mars 1943, la Police Française en arrêtera 6 qui, remis aux occupants, seront jugés et déportés en Allemagne. L'un d'entre eux, José Brusq, âgé de 20 ans, joueur de l'équipe réserve, trop affaibli pour marcher recevra une balle dans la nuque quand le camp de concentration, où il était interné, sera évacué devant l'avance des troupes russes. Autre scène typique de l'Occupation est celle d'un dimanche après-midi de 1943, sur le Plateau de Kéroriou, où la Milice Saint Michel recevait l'Espérance. Soudain, en plein match, le terrain se trouve encerclé par une compagnie de soldats allemands casqués et armés de mitraillettes. Il s'agit d'un contrôle d'identité du public et des joueurs, à la recherche des suspects, en particulier des réfractaires au STO se refusant à partir pour l'Allemagne. Une situation toujours inquiétante. Cependant ces péripéties n'entamaient pas le moral des pratiquants et les matchs de basket étaient âprement disputés devant un public nombreux et fervent, il est vrai, privé de certaines distractions : bals interdits, couvre-feu à 23 heures ... Les restrictions se faisaient de plus en plus sentir, en particulier dans le domaine des chaussures et des ballons de basket introuvables. Par bonheur, le moniteur de fifres de la clique du patro, Jean Falchun, calfat à l'Arsenal, un véritable artiste du travail du cuir, arrivera de façon remarquable à nous fabriquer d'excellents ballons ... D'ailleurs sa réputation s'étendit par la suite dans les équipes de foot de la périphérie brestoise.

Au début du siège de 1944, un chef de la Résistance, le commandant Garion, dit SOMME-PY, dont une rue de Brest porte le nom, viendra écouter discrètement, dans la cabine de projection du cinéma du patro, les messages de Londres qui lui étaient destinés.

Sous l'occupation 1942-43.jpg


Le 14 août 1944, après avoir vécu une semaine de siège, les jeunes de l'Espérance, agents de la Défense Passive, entrés dans la Résistance, en particulier dans la Compagnie des FFI "Dixmude" commandée par le chef des logis Ségalen, rejoindront le maquis de Tréouargat pour être incorporés dans le bataillon de Ploudalmézeau. De là, ils prirent part aux opérations de Plouarzel, du Conquet et à Brest (Montbarrey) avec l'artillerie de campagne de la 29ème division US.

Après le cessez le feu du 17 septembre 1944, ils sont versés dans le bataillon de Sécurité, casernés dans l'Établissement Suignard, rue Victor Hugo. Leur rôle sera d'empêcher les pillages, d'arrêter à la Porte du Conquet les personnes non munies d'autorisation d'entrer dans Brest, de surveiller conjointement avec les GI les prisonniers allemands appelés au déblaiement du port de Commerce...

Septembre 1944. À l'entrée dans Brest, c'est un spectacle de désolation. Maisons effondrées et souvent incendiées. Les rues déblayées par les bulldozers américains pour aménager un passage aux véhicules.

Le Patronage, rue du Rempart, un amas de ruines, n'existe plus. Ce sera la tâche de quelques patronnés qui ont retrouvé un toit de redonner vie à l'Espérance. À cet effet, ils s'installeront dans le patronage des filles, inoccupé et relativement épargné dans l'impasse du presbytère en face de l’Église Saint Sauveur, aujourd'hui rue de Rochefort. Là, ils entreprendront de tracer un terrain de basket de fortune ; le terrain de la Pointe, exposé à tous les vents.

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