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Patrimoine et parcours d'interprétation

Patrimoine brestois, une nouvelle approche

Le futur centre et parcours d’interprétation sur le site des Capucins, qui valorisera les techniques et savoir-faire brestois liés notamment à l’univers maritime, se propose de mettre en œuvre des actions et expérimentations concourant à l’appropriation du patrimoine par le plus grand nombre :

  • faire découvrir la richesse de l’histoire de ce territoire aux nouvelles générations afin d’en assurer la transmission,
  • éclairer le présent en livrant des clés de lecture de la réalité urbaine et de son évolution, notamment par des actions pédagogiques auprès des jeunes publics,
  • développer une forme d’appartenance à son quartier, à sa ville, à sa région.

Un parcours d'interprétation

Le cadre

La Penfeld, au coeur de l'histoire de Brest

La volonté de créer le parcours d'interprétation Rives de Penfeld à Brest s'insère dans un contexte et une dynamique de projets d'envergure à l'échelle du territoire et du cœur historique de la ville (Ateliers des Capucins, le téléphérique, la candidature de la ville au Label Ville d'art et d'histoire..).

Le parcours d'interprétation fait écho à toutes ces ambitions.

Le fil rouge, axe principal et structurant de ce projet est Brest, ville-arsenal, construite au bord de la Penfeld, berceau de la construction navale et traitera également de son évolution au fil des temps.

Les stations d'interprétation

Elles seront positionnées tout au long du parcours qui se déploiera du jardin des Explorateurs, aux placettes Pierre Péron Wikipedia-logo-v2.svg, jardin du 2ème dépôt, les ateliers, station phare / Belvédère Césaria Evora, remparts de Quéliverzan, parc de Kervallon, porte de l'arrière-garde. Des stations sont également prévues aux gares de téléphérique (rive gauche et rive droite) et à la station tram Capucins, principales entrées du parcours.

Les stations pourront comprendre plusieurs modules suivant les contenus à mettre en valeur mais aussi plusieurs formes (graphique, sonore, vidéo, textuelles, dispositifs numériques...). Enfin, le parcours, urbain et naturel, pourra être fait en intégralité ou par tronçons suivant l'intérêt des visiteurs.

Une randonnée animée par Gilbert Elleouet

Gilbert Elleouet

A l'occasion des Journées Européennes du Patrimoine 2015, Gilbert Elleouet, conseiller pédagogique et passionné d'histoire, a animé, le 19 septembre, une randonnée urbaine dédiée au futur parcours d'interprétation de la mémoire ouvrière et industrielle, de l'Arsenal aux Ateliers du Plateau des Capucins avec, comme fil rouge, la Penfeld et l'extension au fil des siècles des espaces consacrés aux activités de construction et de réparation navales.

Pour situer la ville de Brest dans le passé, Gilbert Elleouet invoque une formule de René Le Bihan, ancien conservateur du Musée des Beaux-Arts : « Brest, ville détruite, est une ville à reconstruire mentalement. » La problématique consiste donc à permettre au médiateur de ce parcours de mettre les visiteurs en situation de reconstruire mentalement la ville. Il s'agit donc de visualiser dans le parcours différents éléments en y associant quelques iconographies afin de concevoir l'évolution de la ville arsenal.

La ville d'aujourd'hui est le résultat d'une évolution : d'une ville close enserrée dans les remparts du château au Moyen-Age à la ville actuelle reconstruite, en passant par un certain nombre d'étapes fondamentales pour son extension en fonction des activités, liées essentiellement à la mer, au travers de l'Arsenal, pour la Marine de Guerre.

Un peu d'histoire

Le circuit évoquera ces moments forts de l'histoire brestoise :

Au Moyen-Âge, le château renfermant des habitations et un petit bourg en face, Sainte-Catherine, qui deviendra Recouvrance, avec sa tour Tanguy, datant du XIVème siècle.

1631 Richelieu choisit, du fait de la permanence de l'eau en Penfeld, de favoriser la création du port de Brest et d'un arsenal.

1681 Une ordonnance royale, signée Louis XIV, réunit en une seule ville les deux rives, Brest même et Recouvrance.

Les remparts de Vauban sont achevés en 1692. Un premier bassin de construction faisant aussi office de cale de radoub est creusé dans l'anse de Troulan. Une gravure d'Ozanne montre l'arrivée de la Grand'Rue au même endroit.

Le bagne, construit en 1749, recevra les condamnés jusqu'à 1858.

Deux bassins seront aménagés à Pontaniou, dès 1752. Un tableau de Louis Van Blarenberghe, visible au Musée des Beaux-Arts, témoigne de l'activité fourmillante sur les quais en Penfeld.

Les troupes, jusque là hébergées chez l'habitant, vont être accueillies en 1776 dans une caserne ( "la Cayenne", visible mais en construction sur le tableau de Louis-Nicolas Van Blarenberghe Wikipedia-logo-v2.svg : le port de Brest en 1774) ; d'autres suivront.

Le bâtiment aux Lions, surmonté par la chaussée de Pontaniou, est édifié en 1809.

Jusqu'aux années 1820, 1830, on assiste au développement phénoménal de la marine en bois et de propulsion à voiles.

A partir de 1830, avec la révolution industrielle, la chaudière vapeur est adaptée à la marine. Le bateau progresse plus en vingt ans qu'en 40 siècles. Le fer succède au bois; l'acier prendra au fur et à mesure la place du fer. Les quais au pied du château vont se couvrir de "briques" de charbon.

On avait construit au 18ème siècle, au nord du monastère des Capucins, quatre cales, dites de Bordenave, qui vont s'avérer, avec les progrès de la marine, inopérantes.

L'ancien monastère des Capucins voit son espace transformé en ateliers de chaudronnerie et son activité métallurgique va s'intensifier progressivement.

La construction sur le plateau, des trois grandes nefs achevées en 1864 (celle de la fonderie, celle de l'ajustage, celle du montage), la chaudronnerie occupant l'ensemble des bâtiments transversaux va repositionner l'entier arsenal. La construction du môle du viaduc (achevé en 1857) supportant la grue à vapeur "Gervaise" va renforcer encore l'industrialisation du site.

Depuis 1830, on avait de plus commencé en amont l'arasement de la "montagne" du Salou. Les travaux vont se poursuivre jusqu'à permettre, à la fin du siècle, l'utilisation des bassins 6, 4 et 7 . Les remblais récupérés serviront à créer l'Île factice en fond de Penfeld ainsi que pour le futur port de commerce.

Le pont tournant (impérial, puis national) est terminé en 1861.

1865 est une année marquante : le train arrive à Brest. A partir de 1865, tout bateau qui n'est pas cuirassé et à vapeur est exclu de la Penfeld. De fait, les bateaux de commerce n'auront plus de droit de cité dans la rivière. Un mur est construit autour de l'arsenal, enfermant celui-ci au milieu de la ville.

L'arsenal se dote de plus au début du 20ème siècle des bâtiments aux fers jouxtant la nouvelle cale du Point du jour, d'une centrale électrique, d'un pont transbordeur préfigurant le pont de l'Harteloire, d'une grue électrique.

A la fin du XIXème siècle, le port de commerce (port Napoléon), gagné sur la mer, est créé à Porstrein. Mis en chantier en 1861, aux pieds des fortifications, par comblement de l'Anse de Porstrein, les 79 ha de quais et de bassins seront achevés en 1889.

La poldérisation s'étend du côté de Laninon et continuera au XXème siècle, déplaçant ainsi les sites de travail de l'Arsenal.

Voir aussi

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