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Pêche à la sardine à Camaret : Différence entre versions

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La pêche se pratique avec des filets droits ou filets barrière, tirés derrière le bateau et n'appartenant qu'au patron. Ils sont fabriqués l'hiver, en coton puis trempés dans un mélange à base d'écorce de chêne ou d'acacia, pour les protéger des moisissures et les rendre imputrescibles ([[Cachoutage des voiles|tannage]]). Les voiles sont aussi tannées. Le mélange est chauffé dans une baille à tanner, en général par l'équipage du bateau.
 
La pêche se pratique avec des filets droits ou filets barrière, tirés derrière le bateau et n'appartenant qu'au patron. Ils sont fabriqués l'hiver, en coton puis trempés dans un mélange à base d'écorce de chêne ou d'acacia, pour les protéger des moisissures et les rendre imputrescibles ([[Cachoutage des voiles|tannage]]). Les voiles sont aussi tannées. Le mélange est chauffé dans une baille à tanner, en général par l'équipage du bateau.
  
Les sardines étaient appâtées avec de la rogue, des œufs de morue achetés en Norvège, à Bergen. On repérait les lieux de pêche grâce aux oiseaux de mer ({{w|fou de Bassan}}) ou à la densité de plancton végétal, évaluée visuellement par une pierre blanche.
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Les sardines étaient appâtées avec de la {{w|Rogue (anatomie)}}, des œufs de morue achetés en Norvège, à Bergen. On repérait les lieux de pêche grâce aux oiseaux de mer ({{w|fou de Bassan}}) ou à la densité de plancton végétal, évaluée visuellement par une pierre blanche.
  
 
Les négociants vendaient la rogue et achetaient aussi la sardine. Ils connaissaient donc les gains des pêcheurs et pouvaient ainsi fixer le prix de la rogue au jour le jour. Si les revenus augmentaient, le prix augmentait et vice versa.
 
Les négociants vendaient la rogue et achetaient aussi la sardine. Ils connaissaient donc les gains des pêcheurs et pouvaient ainsi fixer le prix de la rogue au jour le jour. Si les revenus augmentaient, le prix augmentait et vice versa.

Version du 26 février 2018 à 08:46

La pêche à la sardine se pratiquait déjà lors de la mise en chantier de la Tour Vauban, appelée aussi Château Vauban.

La Peche a la Sardine en Bretagne (Illustration de 1917)

Le meilleur moment pour la pêche, se situe au lever du jour afin de pouvoir vendre dans l'après-midi. Les pêcheurs, arrivés à proximité de leur lieu de pêche la veille, dormaient dans leur bateau. Les mâts étaient couchés et la voile posée dessus. Les pêcheurs disaient « cabaner ». Lorsque l'arrière du bateau est pointu, c'est une chaloupe, s'il est carré, c'est un canot.

La pêche se pratique avec des filets droits ou filets barrière, tirés derrière le bateau et n'appartenant qu'au patron. Ils sont fabriqués l'hiver, en coton puis trempés dans un mélange à base d'écorce de chêne ou d'acacia, pour les protéger des moisissures et les rendre imputrescibles (tannage). Les voiles sont aussi tannées. Le mélange est chauffé dans une baille à tanner, en général par l'équipage du bateau.

Les sardines étaient appâtées avec de la Rogue (anatomie) Wikipedia-logo-v2.svg, des œufs de morue achetés en Norvège, à Bergen. On repérait les lieux de pêche grâce aux oiseaux de mer (fou de Bassan Wikipedia-logo-v2.svg) ou à la densité de plancton végétal, évaluée visuellement par une pierre blanche.

Les négociants vendaient la rogue et achetaient aussi la sardine. Ils connaissaient donc les gains des pêcheurs et pouvaient ainsi fixer le prix de la rogue au jour le jour. Si les revenus augmentaient, le prix augmentait et vice versa.

Vers 1730, Torrec de Basse-Maison Wikipedia-logo-v2.svg, propose au Ministre de la Marine de Louis XIV d'acheter la totalité de la rogue pour toute la façade atlantique, de Bordeaux à Camaret. Un prix serait fixé au début et gardé pendant toute la campagne. Louis XIV a donné son accord mais les États Généraux de Bretagne ont refusé, prétextant la libre concurrence.

L'équipage est généralement composé de quatre hommes, quelques fois cinq sur zone dangereuse ou par mauvais temps.

De l'époque de Louis XIV à 1870, la sardine est conservée en fûts. Elle est d'abord salée pendant 15 jours puis lavée. Elle est ensuite pressée à raison de 1 000 sardines par fût, percé en bas pour récupérer l'huile. Un couvercle coulisse à l'intérieur avec un système de poids et de leviers. Elle devient dure comme le hareng saur et est commercialisée de Paimpol à la frontière belge.

La sardine conservée dans la saumure part plutôt vers Bordeaux et la Méditerranée.

Les usines apparaissent au début des années 1870, et il y en aura sept. Elles vont cesser leur activité les unes après les autres suite à la crise sardinière de 1902-1903. Seule l'usine Bézier va continuer jusqu'en 1954 en faisant du maquereau, du thon et un peu de légumes. Une seule usine dès le départ s'est lancée dans une production mixte de poissons et de légumes. La Société Brestoise faisait déjà du lait en poudre sur un autre site.

En 1902 la crise s'aggrave et les pêcheurs n'ont plus que le cinquième de leurs revenus

Galerie photos

Vidéos

Pêche à la sardine

Audio

Appât pour la pêche à la sardine, la rogue, par Marcel Burel

Conservation des sardines, par Claude Le Fur


Voir aussi

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