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Orchestre, clique et fanfare à Brest, Rive droite

Fanfare, clique et orchestre au 19ème et début du 20ème siècle

La fanfare

Elle fut formée dès 1883 par Mr l'Abbé Kerjean ; ce dernier, jouant à la perfection, s'ingénia à initier quelques jeunes à cet art, pour former une fanfare. Il se procura des instruments, qui réclamèrent quelques réparations chez la mère Lelièvre de la rue de Siam. Les collèges de Lesneven et de Pont Croix y apportèrent leurs quotes-parts. Composée d'abord d'une douzaine d'exécutants, elle en compta rapidement une trentaine. Sous la direction de M. Edouard Cloastre, commis de marine, elle fit de rapides progès et de nombreuses médailles vinrent orner sa bannière. Les musiciens avaient fière allure avec casquette et giberne, on en comptabilisait 42 en 1905, date d'un concours de musique à Brest ; la Fanfare « Sainte Cécile » y obtint un prix de lecture à vue et un 1er prix d'exécution ; elle grandit jusqu'à la guerre 14-18 et disparut pendant les hostilités. Mr l'Abbé Branellec la fît renaître en 1925 pour une dizaine d'années.

La clique

La clique existait dès 1904 : 8 clairons et 4 tambours venaient s'ajouter aux 45 exécutants de la fanfare. Elle disparut de 1914 à 1921. Yves Floch la fit renaître avec Jean Guibon et François Lars. Grâce à leur travail elle se développa et se fit remarquer en 1923 à Lesneven. En 1926, fifres, clairons, tambours n'avaient jamais été aussi nombreux. La Clique accompagna les gymnastes aux festivals et à tous leurs déplacements. Elle participa aux diverses fêtes religieuses de la paroisse, prêta son concours à plusieurs organismes à l'occasion de fêtes ou d'inaugurations ;

On la retrouve à Lesneven et à Chateauneuf du Faou en 1928, Plouzané en 1931 pour la bénédiction du drapeau des anciens combattants, etc... Au Festival départemental organisé à Pont-l'abbé, le 10 août 1930, elle obtient un premier prix et son moniteur L. Jaouen est aussi primé. Elle participa ensuite, avec les gymnastes, aux différents concours et festivals de gymnastique ainsi qu'à de nombreuses kermesses. L'Abbé Herry, fifre en main, faisait défiler les gymnastes et les musiciens après leur déplacement de l'Ecole Navale jusqu'à la place du bourg. Si les tenues étaient bien blanches le matin, il n'en était pas toujours de même le soir au retour, et pourtant, directeur en tête, tout ce monde défilait au pas au son du « Régiment de Sambre et Meuse » ou de « La marche des Apprentis marins » Elle disparut pendant la guerre 1939-1945 et reprit ses activités après guerre jusqu'en 1951 environ.

On trouve trace de l'existence la Clique de l'Espérance de Brest à partir de 1910, mais sa formation date de 1920.

L'orchestre et la chorale

L'orchestre fut monté en 1919 et comprenait violons, violoncelles, flûtes, hautbois, clarinettes, bugle et trombone. Sous la direction de M. Georges Cloastre, fils de M. Edouard Cloastre (fondateur de la fanfare en 1883), il rehaussait l'éclat des cérémonies religieuses et assurait chaque semaine un fond sonore pendant la projection des films muets jusqu'en 1933, date à laquelle fut inauguré le cinéma parlant. Il participait aux représentations théâtrales, accompagnait la chorale, donnait des concerts - dont un dans l'hôtel qui hébergea la chorale à Carhaix, et il la soutint, à la fin de la messe quand elle fit éclater un Te Deum à 5 voix. Le 21 novembre 1921, il prêta son concours à l'inauguration du monument aux morts pour la patrie, élevé au cimetière de St Pierre. A partir du 15 août 1927, il utilisa la tribune de l'église avec la chorale pour les grandes solennités. Monsieur Cloastre était le chef de l'orchestre symphonique et de la chorale : il remporta avec cette dernière, créée en 1919, de nombreux premiers prix au concours des chorales du Bleun-Brug :

  • A St Pol, le 15 septembre 1921, avce le cantique « O gwer' Hez Vari » à 4 voix et « Ni Ho Salud Stereden vor »
  • A Lesneven, le 13 septembre 1923 avec « Ar Labourérien »
  • A Guigamp, en 1925, avec « les 2 Bretagnes » de Thielmans....

Etc.... En 1926, on dénombrait 80 exécutants.

Le théatre Cercle Kerber

Le théâtre fut l'une des premières activités du Patronage dès sa création en 1883. Il connut des périodes fastes pour disparaître dans les années 30. En 1952 fut créé à l'initiative de Mlle Cloastre le Cercle Kerber qui devait parcourir durant une dizaine d'années tout le Finistère, sans but lucratif, à la disposition des œuvres qui faisaient appel à son concours. Cette troupe n'avait pas la prétention d'égaler les professionnels : elle n'avait pour ambition que d'apporter aux spectateurs une saine détente. Elle voulait intéresser le public, le faire rire et y parvint en interprétant des comédies comme « Les dames aux chapeaux verts », « Gai, marions-nous », « Beau Papa », « La pénitence de l'Abbé Dupin », mais aussi des danses, des chansons mimées entraînantes, burlesques, animées par F. Lullien, M. Floch, R. Kergoat, L. Nezet.

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