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Odeurs du Cours Dajot : Différence entre versions

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En 1757, une épidémie de scorbut et lèpre décima une grande partie de la population de [[Brest]] et ses marins. L'intendant représentant le Roy, l'évêque de [[Léon]] et [[Cornouaille]] furent amenés à échanger des courriers avec force de santé et militaires de Rennes et Nantes.
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Dans le quartier qui se nomme toujours le [[Cours d'Ajot]] (remarquable par la hauteur donnant une vue à 180° sur la rade), les habitants firent remettre une pétition au maire et préfet (invention Napoléonienne) pour se préserver des odeurs venant des fours à chaux et tanneries de [[Porstrein]].
  
Voici venu des témoignages de plus de 200 ans (ceci est peu) qui décrivent Brest comme une ville reculée et seulement accessible par la mer même dans cette période décrite comme vraiment «Â abominable » dans ces courriers ... [http://www.infobretagne.com/brest-epidemie.htm Lire les témoignages]
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En effet, une activité ancienne, existante en 1810 et probablement quelques années après l'épidémie, était encouragée par la Marine et permettait de « garder » Brest en consolidant ses remparts et la chaux avait peut-être aussi des vertus de décontamination ?
 
 
Un autre témoignage plus récent et beaucoup plus amusant se situe au XIX{{e}} siècle. Dans le quartier qui se nomme toujours le [[Cours d'Ajot]] (remarquable par la hauteur donnant une vue à 180° sur la rade), les habitants firent remettre une pétition au maire et préfet (invention Napoléonienne) pour se préserver des odeurs venant des fours à chaux et tanneries de [[Porstrein]].
 
 
 
En effet, une activité ancienne, existante en 1810 et probablement quelques années après l'épidémie, était encouragée par la Marine et permettait de «Â garder » Brest en consolidant ses remparts et la chaux avait peut-être aussi des vertus de décontamination ?
 
  
 
Aux habitants du Cours d'Ajot se joignirent ceux de la rue d'Aiguillon, rue du Château, Duguay-Trouin pour se plaindre des odeurs et craignant pour la pousse des arbres du Cours. La délibération de décembre 1835 de la municipalité de Brest est claire et mérite d'être connue. Rapporté dans les [[cahiers de l'Iroise]] il existe un article édifiant de J. Foucher. Les bourgeois furent déboutés.
 
Aux habitants du Cours d'Ajot se joignirent ceux de la rue d'Aiguillon, rue du Château, Duguay-Trouin pour se plaindre des odeurs et craignant pour la pousse des arbres du Cours. La délibération de décembre 1835 de la municipalité de Brest est claire et mérite d'être connue. Rapporté dans les [[cahiers de l'Iroise]] il existe un article édifiant de J. Foucher. Les bourgeois furent déboutés.
  
Ce quartier de Porstrein et Poullic al Lor avait donc une activité «Â industrielle » certaine car {{formatnum:7200}} barriques de chaux en sortaient par an et les tanneries (sources d'odeurs) étaient aussi nécessaires pour les bateaux de la Marine.
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Ce quartier de Porstrein et Poullic al Lor avait donc une activité « industrielle » certaine car {{formatnum:7200}} barriques de chaux en sortaient par an et les tanneries (sources d'odeurs) étaient aussi nécessaires pour les bateaux de la Marine.
  
 
Aujourd'hui, dans le centre du Brest reconstruit, les vestiges de ce siècle passé, sont toujours visibles sous les friches. Malheureusement ce terrain de {{formatnum:7000}} m2 n'appartient plus à la Marine. Voué à la démolition il pourrait devenir une belle plate-forme de mémoire et pédagogie.  Qu'en pensez-vous - À bientôt.
 
Aujourd'hui, dans le centre du Brest reconstruit, les vestiges de ce siècle passé, sont toujours visibles sous les friches. Malheureusement ce terrain de {{formatnum:7000}} m2 n'appartient plus à la Marine. Voué à la démolition il pourrait devenir une belle plate-forme de mémoire et pédagogie.  Qu'en pensez-vous - À bientôt.

Version du 9 février 2009 à 09:07

Dans le quartier qui se nomme toujours le Cours d'Ajot (remarquable par la hauteur donnant une vue à 180° sur la rade), les habitants firent remettre une pétition au maire et préfet (invention Napoléonienne) pour se préserver des odeurs venant des fours à chaux et tanneries de Porstrein.

En effet, une activité ancienne, existante en 1810 et probablement quelques années après l'épidémie, était encouragée par la Marine et permettait de « garder » Brest en consolidant ses remparts et la chaux avait peut-être aussi des vertus de décontamination ?

Aux habitants du Cours d'Ajot se joignirent ceux de la rue d'Aiguillon, rue du Château, Duguay-Trouin pour se plaindre des odeurs et craignant pour la pousse des arbres du Cours. La délibération de décembre 1835 de la municipalité de Brest est claire et mérite d'être connue. Rapporté dans les cahiers de l'Iroise il existe un article édifiant de J. Foucher. Les bourgeois furent déboutés.

Ce quartier de Porstrein et Poullic al Lor avait donc une activité « industrielle » certaine car 7 200 barriques de chaux en sortaient par an et les tanneries (sources d'odeurs) étaient aussi nécessaires pour les bateaux de la Marine.

Aujourd'hui, dans le centre du Brest reconstruit, les vestiges de ce siècle passé, sont toujours visibles sous les friches. Malheureusement ce terrain de 7 000 m2 n'appartient plus à la Marine. Voué à la démolition il pourrait devenir une belle plate-forme de mémoire et pédagogie. Qu'en pensez-vous - À bientôt.

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