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Objectif Plancton : Différence entre versions

(Ajout d'un paragraphe (restitution 2019))
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Au retour, tous les participants se retrouvent au local de  l'Amicale des Plaisanciers au port du Moulin Blanc autour d'un café-gâteaux bien mérité. Tout le matériel de prélèvement ainsi que les échantillons collectés sont débarqués et transmis aux chercheurs des deux organismes, l'IUEM et l'Ifremer, chargés de récupérer les données recueillies en rade et de les traiter dans leurs laboratoires.
 
Au retour, tous les participants se retrouvent au local de  l'Amicale des Plaisanciers au port du Moulin Blanc autour d'un café-gâteaux bien mérité. Tout le matériel de prélèvement ainsi que les échantillons collectés sont débarqués et transmis aux chercheurs des deux organismes, l'IUEM et l'Ifremer, chargés de récupérer les données recueillies en rade et de les traiter dans leurs laboratoires.
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=== Les outils d'analyse ===
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* Microscopes pour le comptage des cellules et l'identification
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* Analyse des pigments
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* Cytométrie en flux
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* Concentration en nutriments
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* Turbidité de l'eau grâce au disque de Secchi
 
   
 
   
 
Une détermination du plancton au microscope relié à un écran est réalisée en direct pour le public. Une autre partie des échantillons est congelée dans de l'azote liquide afin d'être étudiée plus tard.  
 
Une détermination du plancton au microscope relié à un écran est réalisée en direct pour le public. Une autre partie des échantillons est congelée dans de l'azote liquide afin d'être étudiée plus tard.  
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L'objectif scientifique est de vérifier comment les communautés de plancton vont évoluer en fonction du changement climatique. Tous les prélèvements se font à un instant T, à la basse mer, sur 17 sites de la rade de Brest sur 16 bateaux par 28 embarquants. Actuellement, après 5 sessions, il est difficile d'interpréter ces données et d'en tirer un bilan global ; pour détecter des changements sensibles, il faudra probablement attendre encore au moins 5 ans.
 
L'objectif scientifique est de vérifier comment les communautés de plancton vont évoluer en fonction du changement climatique. Tous les prélèvements se font à un instant T, à la basse mer, sur 17 sites de la rade de Brest sur 16 bateaux par 28 embarquants. Actuellement, après 5 sessions, il est difficile d'interpréter ces données et d'en tirer un bilan global ; pour détecter des changements sensibles, il faudra probablement attendre encore au moins 5 ans.
  
=== Les outils d'analyse ===
 
 
* Microscopes pour le comptage des cellules et l'identification
 
 
* Analyse des pigments
 
 
* Cytométrie en flux
 
 
* Concentration en nutriments
 
 
* Turbidité de l'eau grâce au disque de Secchi
 
  
 
== Restitution publique d'« Objectif plancton » 2019 ==
 
== Restitution publique d'« Objectif plancton » 2019 ==

Version du 5 décembre 2019 à 17:05

Prélèvement en rade

"Objectif Plancton" est une démarche éco-citoyenne qui a pour but d'étudier les conséquences du changement climatique sur le plancton. Elle est mise en œuvre par Océanopolis en partenariat avec l'Amicale des Plaisanciers des Marinas de Brest (APMB), l'Institut Universitaire Européen de la Mer (IUEM) et l'Institut Français de Recherche pour l'Exploitation de la Mer (Ifremer).

Un projet qui ne pourrait avoir lieu sans les 17 bateaux mis à la disposition des scientifiques !

Une collecte sous le signe du partage et de la convivialité

Ce samedi 30 juin 2018, de 11 h à 15 h, Yvon Le Guen a participé, sur Habana, sa vedette de 12 m, à cette action de science participative en rade de Brest. Accompagné de Tiphaine Birien, étudiante titulaire d'une thèse de microbiologie biologie marine obtenue à l'UBO, et d'Antoine, son compagnon, il était chargé des prélèvements d'eau de mer au point 13, en face de l'Auberlac'h (48 18 05 N 04 26 00 W).

Adhérent de l'Amicale des Plaisanciers des Marinas de Brest et ancien hydrographe de la Marine (SHOM), c'est pour lui l'occasion de garder un lien avec son ancienne profession. C'est aussi un moyen de partager son expérience et de rencontrer des personnes sympathiques, passer quelques heures sur l'eau et, bien sûr, casser la croûte ensemble.

Résidant aujourd'hui dans la région sétoise (34), c'est également un retour pour des vacances dans son pays natal, sur son bateau, tout en joignant l'utile à l'agréable. Cette année, il participe pour la deuxième fois à la collecte, la première ayant eu lieu en avril.

Un dispositif rôdé

Tous les prélèvements doivent avoir lieu à la même heure, celle de la basse mer (13 h 30, ce jour). Les 17 navires des plaisanciers (bateaux à moteur, à voiles, vieux gréements, canot SNSM) se sont vu attribuer chacun un « spot » où effectuer cette opération. Sur le Habana, vedette particulièrement bien adaptée avec une plage arrière large, l'équipe se répartit les rôles pour barrer, effectuer les manipulations et assurer le secrétariat en prenant des notes.

Une liste d'instructions préalablement établie par les organisateurs indique les 3 manipulations bien distinctes à effectuer, toujours les mêmes depuis le début en 2014 :

  • une mesure de la turbidité de l'eau ; un disque noir et blanc (disque de Secchi) équipé d'une corde à nœuds permet, lorsqu'il n'est plus visible, d'évaluer ce paramètre
  • un prélèvement d'eau de mer à une profondeur de 1,50 m
  • un parachute en filet fin équipé d'une bouteille (collecteur) est tracté par le bateau autour du « spot » pendant ¼ h, afin de recueillir le plancton

Le traitement des résultats à terre

Au retour, tous les participants se retrouvent au local de l'Amicale des Plaisanciers au port du Moulin Blanc autour d'un café-gâteaux bien mérité. Tout le matériel de prélèvement ainsi que les échantillons collectés sont débarqués et transmis aux chercheurs des deux organismes, l'IUEM et l'Ifremer, chargés de récupérer les données recueillies en rade et de les traiter dans leurs laboratoires.

Les outils d'analyse

  • Microscopes pour le comptage des cellules et l'identification
  • Analyse des pigments
  • Cytométrie en flux
  • Concentration en nutriments
  • Turbidité de l'eau grâce au disque de Secchi

Une détermination du plancton au microscope relié à un écran est réalisée en direct pour le public. Une autre partie des échantillons est congelée dans de l'azote liquide afin d'être étudiée plus tard.

Des animations diverses sont prévues : jeux sur le thème de la chaîne alimentaire, différentes espèces de plancton,...

Une dernière sortie « Objectif Plancton » est programmée pour le 29 septembre 2018.

Quatre ans de prélèvements en Bretagne

Rade de Brest, les 17 stations de prélèvement de l'opération Objectif Plancton

Océanopolis, est un centre de culture scientifique, technique et industrielle. L'appellation CCSTI désigne un lieu de médiation scientifique à destination du grand public. C'est pourquoi Océanopolis a mis en place depuis 2014 cette démarche de citoyenneté active et de partage des savoirs à Brest, Lorient et Concarneau.

Les partenaires sont l'Institut Universitaire Européen de la Mer (IUEM), une composante de l'Université de Brest (UBO), l'Institut Français de Recherche pour l'Exploitation de la Mer (Ifremer), l'observatoire du plancton de Port-Louis (Université de Bretagne-Sud, UBS) et le Muséum d'Histoire Naturelle de Concarneau, le « Marinarium », qui est la plus ancienne station marine au monde encore en activité.

Une équipe d'une dizaine de personnes, dirigée par Philippe Pondaven, Professeur à l'UBO (IUEM), est chargée de cette opération : 3 scientifiques, 2 coordinateurs à Lorient et Concarneau, 4 médiateurs-organisateurs d'Océanopolis ainsi que les responsables des Amicales de Plaisanciers. Les premiers prélèvements ont eu lieu en juin 2014. A la suite, un Comité scientifique a été mis en place afin de définir un protocole d'échantillonnage. Depuis 2015, ce sont 3 prélèvements par an qui sont réalisés en avril, juin et septembre.

L'objectif scientifique est de vérifier comment les communautés de plancton vont évoluer en fonction du changement climatique. Tous les prélèvements se font à un instant T, à la basse mer, sur 17 sites de la rade de Brest sur 16 bateaux par 28 embarquants. Actuellement, après 5 sessions, il est difficile d'interpréter ces données et d'en tirer un bilan global ; pour détecter des changements sensibles, il faudra probablement attendre encore au moins 5 ans.


Restitution publique d'« Objectif plancton » 2019

Le 29 novembre 2019, comme les années passées, les résultats de l'opération « Objectif plancton » ont été livrés, lors d'une soirée animée par les médiateurs d'Océanopolis, à une nombreuse assistance réunie dans l'auditorium (plaisanciers, scientifiques, autres partenaires et grand public).

Céline Liret, responsable scientifique du CCSTI, a rappelé l'esprit de cette opération de sciences participatives consistant à raconter l'invisible au travers du plancton, élément essentiel dans la vie de l'Océan.

Menée depuis 5 ans (les premiers prélèvements ont eu lieu en 2014), l'opération « Objectif plancton » va être reconduite pour 3 ans supplémentaires grâce à un financement de la Fondation de France.

Deux nouveautés, cette année, l'utilisation de quelques filets « Manta » permettant de récupérer des microplastiques et une visioconférence avec Concarneau.

Les résultats des trois prélèvements de phytoplancton (avril, juin et septembre) en Rade de Brest ont été présentés par Philippe Pondaven (UBO) et Annie Chapelle (Ifremer). Leurs collègues concarnois ont également partagé une étude très riche et très documentée sur les larves de poissons.

La totalité du phyto-plancton des océans fixe autant de CO2 que les plantes terrestres (environ 50 milliards de tonnes par an) et rejette de l'oxygène, d'où l'importance des études réalisées par les scientifiques grâce aux prélèvements.

Le phyto-plancton se présente sous plusieurs formes qu'on peut classer selon leur taille :

  • le micro-plancton (un millionième de m)
  • le nano-plancton (un milliardième)
  • le pico-plancton (encore mille fois plus petit)

Deux stations fixes (au niveau du goulet de Brest et de la Pointe du Château, à Logonna-Daoulas) donnent la répartition saisonnière de son apparition, de mars à octobre. La grande majorité des espèces prélevées est constituée de diatomées et de dinoflagellées.

Ainsi, en 2018, les mouvements du plancton au fil des saisons est le suivant :

  • Avril : bloom de pico-plancton
  • Mai : grosses diatomées
  • Juin : diatomées
  • Eté : pico diatomées et cryptophytes
  • Automne : pico-plancton
  • Hiver : turbidité

L'intérêt d'« Objectif plancton » est de répondre à des questions posées à l'instant T des 3 prélèvements sur les 17 sites :

  • Quelle est la variation spatiale de la composition des communautés de phyto-plancton ?
  • Quelle est la répartition des espèces toxiques (comme l'alexandrium, par exemple) ?
  • Peut-on observer l'apparition de nouvelles espèces (indicatrices du changement climatique) ?

Des informations supplémentaires sont apportées concernant les micro-algues de type noctiluques (qui produisent de la bio-luminescence) ou la présence de toxines parmi les diatomées.


En conclusion, des résultats très encourageants, de nouveaux partenaires scientifiques et de nouvelles expertises doivent permettre de poursuivre l'opération « Objectif plancton » avec de bonnes perspectives.

Pour en savoir plus:

Outils personnels