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Molène à la fin du XIXème siècle : Différence entre versions

(L'île de Molènehttp://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%8Ele_de_Mol%C3%A8ne_(Finist%C3%A8re)et http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%8Ele-Mol%C3%A8ne)
(L'île de Molènehttp://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%8Ele_de_Mol%C3%A8ne_(Finist%C3%A8re)et http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%8Ele-Mol%C3%A8ne)
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Voici l'église, très humble ; une croix de pierre, quelques moulins à vent, plus loin, au point culminant ; dominant l'île, un sémaphore, 21 mètres au-dessus de la mer. J'y cours. De là, on découvre tout Molène, étroit plateau de 127 hectares. La surface est fauve, parce que la moisson d'orge est achevée ; des taches vertes sont formées par les champs de pommes de terre. Sur les 127 hectares de l'île, la moitié environ sont cultivés en champs grands comme une table, car la propriété n’est pas moins morcelée que dans les autres îles ; le reste est couvert par le village, les chemins, les moulins, les embryons d'ouvrages militaires installés sur la côte.
 
Voici l'église, très humble ; une croix de pierre, quelques moulins à vent, plus loin, au point culminant ; dominant l'île, un sémaphore, 21 mètres au-dessus de la mer. J'y cours. De là, on découvre tout Molène, étroit plateau de 127 hectares. La surface est fauve, parce que la moisson d'orge est achevée ; des taches vertes sont formées par les champs de pommes de terre. Sur les 127 hectares de l'île, la moitié environ sont cultivés en champs grands comme une table, car la propriété n’est pas moins morcelée que dans les autres îles ; le reste est couvert par le village, les chemins, les moulins, les embryons d'ouvrages militaires installés sur la côte.
  
Ici encore les femmes seules cultivent la terre. Toute la population mâle est inscrite sur les registres de la marine et se livre à la pêche, le curé et l'instituteur seuls font exception à la règle. Les inscrits pêchent la langouste et le homard comme leurs voisins d'Ouessant. Marins intrépides, ils ont des embarcations réputées pour leur tenue à la mer. Pendant qu'ils sont à la pêche, les femmes bêchent ou moissonnent, récoltent le varech et fabriquent la soude. Ce sont elles qui entretiennent ces feux innombrables dont les épaisses fumées donnent à l'archipel un caractère si particulier. Ce sont elles encore qui exploitent pour le contient le sol de l'île : il a, paraît-il, de grandes qualités comme engrais<ref>Paul Gruyer en fournit l'explication : « Outre le commerce de la pêche, ils découpent des mottes de terre qu'ils sèchent, puis brûlent avec du goémon et des débris de coquilles ; la cendre en est mêlée avec du sable; et vendue comme engrais aux maraîchers de Brest. Mais il n'y a déjà pas dans l'île tellement de terre végétale pour faire pousser leurs moissons de [[seigle]] ; à ce métier, ils finiront par n'y plus laisser que du roc. On les accuse aussi de s'approprier quelquefois, pas très légalement, des restes d'épaves et d'être un peu demeurés les fils des « naufrageurs » d'antan » (Paul Gruyer, ''Ouessant, Enez Heussa, l'île de l'Epouvante'', 1899, Hachette, Paris, consultable http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k55425865/f13.image.r=Ouessant.langFR</ref>. (…)
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Ici encore les femmes seules cultivent la terre. Toute la population mâle est inscrite sur les registres de la marine et se livre à la pêche, le curé et l'instituteur seuls font exception à la règle. Les inscrits pêchent la langouste et le homard comme leurs voisins d'Ouessant. Marins intrépides, ils ont des embarcations réputées pour leur tenue à la mer. Pendant qu'ils sont à la pêche, les femmes bêchent ou moissonnent, récoltent le varech et fabriquent la soude. Ce sont elles qui entretiennent ces feux innombrables dont les épaisses fumées donnent à l'archipel un caractère si particulier. Ce sont elles encore qui exploitent pour le contient le sol de l'île : il a, paraît-il, de grandes qualités comme engrais<ref>Paul Gruyer en fournit l'explication : « Outre le commerce de la pêche, ils découpent des mottes de terre qu'ils sèchent, puis brûlent avec du goémon et des débris de coquilles ; la cendre en est mêlée avec du sable; et vendue comme engrais aux maraîchers de Brest. Mais il n'y a déjà pas dans l'île tellement de terre végétale pour faire pousser leurs moissons de seigle ; à ce métier, ils finiront par n'y plus laisser que du roc. On les accuse aussi de s'approprier quelquefois, pas très légalement, des restes d'épaves et d'être un peu demeurés les fils des « naufrageurs » d'antan » (Paul Gruyer, ''Ouessant, Enez Heussa, l'île de l'Epouvante'', 1899, Hachette, Paris, consultable http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k55425865/f13.image.r=Ouessant.langFR</ref>. (…)
  
 
Je serais resté longtemps à contempler cet inoubliable tableau qui s'étend des côtes du [[Le Conquet|Conquet]] aux farouches roches d’Ouessant, mais la ''Louise'' sifflait. Je me suis hâté d'accourir au port, entouré par les marchandes de homards et de langoustes puisant ces crustacés à même les viviers. Profitant de ce que le capitaine n'était pas encore revenu de la poste où il avait porté un sac de courrier, si menu et exigu, je commençais à interroger les pêcheurs pour connaître leur existence, quand le capitaine est arrivé et m'a ramené à bord. (…) Il me fallut quitter Molène, un des 569 habitants de l'île me fit promettre de revenir l'an prochain pour la fête patronale, saint Renan, qui a lieu le 15 août. Y retournerai-je jamais ?
 
Je serais resté longtemps à contempler cet inoubliable tableau qui s'étend des côtes du [[Le Conquet|Conquet]] aux farouches roches d’Ouessant, mais la ''Louise'' sifflait. Je me suis hâté d'accourir au port, entouré par les marchandes de homards et de langoustes puisant ces crustacés à même les viviers. Profitant de ce que le capitaine n'était pas encore revenu de la poste où il avait porté un sac de courrier, si menu et exigu, je commençais à interroger les pêcheurs pour connaître leur existence, quand le capitaine est arrivé et m'a ramené à bord. (…) Il me fallut quitter Molène, un des 569 habitants de l'île me fit promettre de revenir l'an prochain pour la fête patronale, saint Renan, qui a lieu le 15 août. Y retournerai-je jamais ?

Version du 30 janvier 2013 à 07:48

L'archipel de Molène à la fin du XIXème siècle

Victor-Eugène Ardouin-Dumazet[1] visite, après avoir navigué à bord de la Louise[2], le premier vapeur mis en service entre le continent et Ouessant, l'archipel de Molène et Ouessant en septembre 1894. Voici de larges extraits de sa description de l'archipel de Molène :

Béniguet[3]

Goémoniers dans l'archipel de Molène vers le milieu du XXème siècle
Carte de l'archipel de Molène

En face de nous s'aligne une terre basse, grise, terne, sans arbres, dominée par un petit morne que domine un moulin à vent. C’est Béniguet, une des îles où je m'étais promis de mettre le pied, il me faudra me borner à la voir comme Moïse vit la terre promise. Peu attirante d’ailleurs : par delà le coteau haut de quinze mètres qui en forme l'ossature, on aperçoit encore la mer, cela indique une faible largeur. En effet Béniguet, longue de 2 300 mètres, a 500 mètres dans sa plus grande épaisseur. Vue du chenal du Four, elle semble décrire un croissant ; à la partie la plus concave se dressent quelques bâtissent lépreuses. C’est la capitale de l'île, le village de Louédéguet. Il renferme toute la population de Béniguet : trente habitants environ.

Sur la colline, de nombreux filets de fumée s’élèvent, des êtres noirs s’agitent et semblent tisonner un feu infernal. On prépare ici la cendre de varechs, les plantes marines sont rejetées par le flot en immense quantité et, comme à Yeu, on les brûle. La cendre est vendue au Conquet, dans la vaste usine à soude que possède cette ville[4].

L’existence doit être lugubre sur ce rocher, où on se livre cependant à la culture ; il y a quelques animaux dans l'île ; on y récolte un peu d'orge, des pommes de terre, des choux, des carottes et des betteraves qu'il faut disputer à d’innombrables lapins auxquels le gazon, court mais savoureux, devrait suffire. À mer basse, l'étroit domaine des insulaires s’accroît par de vastes rochers et une plage sur lesquels on peut pêcher et récolter les plantes marines ; alors se creuse, à l'ouest du village de Louédéguet, une sorte de golfe harmonieusement dessiné.

Quéménès[5]

L'île de Quemenes, vue du sud

Bientôt Béniguet ne nous présente plus que sa falaise du nord, l'île s'estompe peu à peu, mais toujours au-dessus d’elle monte la fumée des foyers de varechs. Mes voisines recommencent à pousser des cris d'effroi ; devant nous, une multitude infinie d’îlots, d’écueils apparents ou cachés sur lesquels la mer bondit follement. ; au-delà, une terre plus grande, l'île de Quéménès. La Louise passe au milieu de ces rochers redoutables : le Grand et le Petit Courleau, Belvegnou, se devinent à l’agitation de la mer. (…) Les écueils non encore recouverts par les eaux sont d'un vert trouble, leurs crêtes sont couronnées d'algues remuées par le flot comme des chevelures. Une masse plus haute apparaît, à travers laquelle on découvre bientôt des chenaux qui séparent des îlots. Un de ceux-ci (…) est blanc au sommet : c’est l'île de Morgol[6]. Séparée d’elle par un étroit bras de mer est l'île de Litiry [Litiri][7], longue de sept à huit cent mètres, large de cinquante à peine. On y aperçoit une maison en ruines et une cahute basse, mais elle est inhabitée. Plus loin, une autre île, plus grande, apparaît, surmontée par une haute cheminée qui produit un effet singulier ; elle est couverte de moissons ou de pâturages, la cheminée est celle d'une fabrique de soude aujourd'hui abandonnée. C’est Quéménès, une île moins vaste que Béniguet, longue de 1 200 mètres à peine et n’ayant pas plus de 200 mètres dans sa plus grande largeur. La cependant vivent 20 habitants, cultivant le sol, récoltant le varech. À marée basse, l'étendue de l’île est décuplée, un vaste plateau de rochers apparaît, un autre îlot situé au nord se soude à Quéménès par une jetée de sable. C’est Lédénès de Quéménès. Ce mot de Lédénès a une signification, il indique évidemment une île reliée à une autre à mer basse, car on rencontre la même désignation à Molène.

Trielen[8]

L'île Trielen et sa ferme (vus de l'île de Molène)

Nous devons passer au nord de Quéménès pour éviter des écueils sans nombre. Nous sommes maintenant près du plateau de la Helle, où quelques roches signalées par des tourelles émergent, même à haute mer. Derrière nous, nous laissons Béniguet et Quéménès. D'ici, cette dernière île offre un aspect plus riant, au lieu d'une falaise sombre, elle présente un plateau incliné, couvert de moissons et de cultures. Au-delà de Quéménès surgit une autre terre, haute et longue, d'où montent aussi les fumées du varech, où l'on découvre des maisons. C’est Trielen, île d’un kilomètre de développement, mais très étroite, sur laquelle vivent cependant vingt individus. D'une usine de soude monte un épais nuage de fumée qui couvre l’horizon. O la rude et sauvage existence !

Cette île présente sur la carte un curieux aspect, la pointe du nord semble un œil, il y a là une étroite lagune remplissant une vasque rocheuse. Trielen est évidemment l’extrémité d'une terre plus étendue, car elle est assise sur un vaste plateau de roches émergeant à basse mer et qui s’étend alors jusqu'à l'île Molène, située à deux kilomètres et demi plus au nord.

L'île de Molène[9]

Molène en 1898 (photographie de Paul Gruyer)
La Louise, premier bateau à vapeur ayant relié les îles au continent

Molène grandit. De loin cette terre basse développe en amphithéâtre une masse de maisons que nous prenons pour une grande ville, l’illusion est complète. Il semble que nous allons la toucher du doigt, mais ici les écueils se comptent par centaines, la Louise va de roche en roche pour doubler les Trois-Pierres, ces farouches écueils dont on nous avait parlé. Les Trois-Pierres se sont humanisées, il y a bien un peu de ressac, mais enfin nous entrons sans trop de secousses dans l'espèce d’anse ouverte par Lédénès de Molène, îlot parasite relié à l'île à marée basse, par une jetée sablonneuse et la terre principale.

La ville de tout à l'heure est devenue une humble bourgade de pêcheurs ; les maisons, basses, d’un blanc éclatant, se rangent en pente douce sur un plateau qui a l'apparence d’une lande rase. Un canot me conduit à terre ; le capitaine a peu de marchandises à décharger, il me recommande narquoisement de faire vite. Je le comprends, il s’imagine que je prends l'île pour une vaste terre, mais la carte me l'a appris : Molène a juste un kilomètre dans sa plus grande longueur, et 800 mètres à peine de largeur, c'est un ovale presque parfait.

Le village est propre, même gai, avec ses maisons basses escaladant la hauteur. Pas un arbre, mais contre les murs des rosiers et des fuchsias géants ; beaucoup de goémon séchant au soleil, à même la rue. Le goémon et la bouse de vache sont ici encore le combustible national. Justement dans la cheminée d’une maison ouverte flambe ( ?) un feu de ce genre. Une bonne femme vient de pétrir la pâte, elle en remplit un vase plat qu'elle pose sur la sole, là-dessus elle entasse son brasier de bouse de vache. C’est la façon locale de faire et cuire le pain. Les galettes ainsi obtenues n'ont rien de particulièrement appétissant, ni la forme, ni la couleur, ni le parfum.

Voici l'église, très humble ; une croix de pierre, quelques moulins à vent, plus loin, au point culminant ; dominant l'île, un sémaphore, 21 mètres au-dessus de la mer. J'y cours. De là, on découvre tout Molène, étroit plateau de 127 hectares. La surface est fauve, parce que la moisson d'orge est achevée ; des taches vertes sont formées par les champs de pommes de terre. Sur les 127 hectares de l'île, la moitié environ sont cultivés en champs grands comme une table, car la propriété n’est pas moins morcelée que dans les autres îles ; le reste est couvert par le village, les chemins, les moulins, les embryons d'ouvrages militaires installés sur la côte.

Ici encore les femmes seules cultivent la terre. Toute la population mâle est inscrite sur les registres de la marine et se livre à la pêche, le curé et l'instituteur seuls font exception à la règle. Les inscrits pêchent la langouste et le homard comme leurs voisins d'Ouessant. Marins intrépides, ils ont des embarcations réputées pour leur tenue à la mer. Pendant qu'ils sont à la pêche, les femmes bêchent ou moissonnent, récoltent le varech et fabriquent la soude. Ce sont elles qui entretiennent ces feux innombrables dont les épaisses fumées donnent à l'archipel un caractère si particulier. Ce sont elles encore qui exploitent pour le contient le sol de l'île : il a, paraît-il, de grandes qualités comme engrais[10]. (…)

Je serais resté longtemps à contempler cet inoubliable tableau qui s'étend des côtes du Conquet aux farouches roches d’Ouessant, mais la Louise sifflait. Je me suis hâté d'accourir au port, entouré par les marchandes de homards et de langoustes puisant ces crustacés à même les viviers. Profitant de ce que le capitaine n'était pas encore revenu de la poste où il avait porté un sac de courrier, si menu et exigu, je commençais à interroger les pêcheurs pour connaître leur existence, quand le capitaine est arrivé et m'a ramené à bord. (…) Il me fallut quitter Molène, un des 569 habitants de l'île me fit promettre de revenir l'an prochain pour la fête patronale, saint Renan, qui a lieu le 15 août. Y retournerai-je jamais ?

Balanec[11]

L'île de Balanec vue de l'île de Molène

De nouveau nous passons entre Molène et Lédénès, où des vaches paissent l’herbe courte ; voici encore les Trois-Pierres, puis nous entrons dans une passe périlleuse qui commande l'île Balanec. Cette terre renferme une seule ferme avec un petit troupeau qui paît dans les prairies. Quelques cultures font vivre les quatre habitants de Balanec. Très irrégulière de forme, elle projette deux péninsules rocheuses et se mamelonne en tertres gazonnés. Dans sa plus grande longueur, Balanec a 800 mètres, dans sa plus grande largeur elle en a 400 à peine.

La Louise a rapidement dépassé cette petite île. Nous ne contemplons pas sans mélancolie sa ferme, l'unique ferme, d’où monte un filet de fumée bleue. Quelle existence, celle de cette famille isolée au milieu de la mer, privée de toutes relations avec le continent ou les îles voisines pendant les longues tempêtes et les brumes ! Peut-être ces gens-là sont-ils heureux dans cette terre sans arbres : si le verre est petit, ils boivent dans leur verre.

Bannec[12]

Quelques minutes plus loin nous passons en vue de l'île Bannec, c’est une colline longue de 800 mètres, large de 200 à peine. Très verte, elle est cependant inhabitée. On n'y rencontre que des lapins, mais ils sont en multitude.

Maintenant les derniers rochers qui nous séparent d'Ouessant ont disparu. La grande île s’étend sur notre droite, en face de nous l'Océan à l’infini.

(Victor-Eugène Ardouin-Dumazet, Voyage en France’’, tome II d’Hoëdic à Ouessant’’ ; Berger-Levrault, 1895, pages 257 à 272, consultable http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k73539j/f280.image)

Notes et références

  1. Victor-Eugène Ardouin-Dumazet (1852-1940) est un journaliste français qui a publié entre autres un récit touristique d'une soixantaine de tomes intitulé Voyage en France, voir http://fr.wikipedia.org/wiki/Victor-Eug%C3%A8ne_Ardouin-Dumazet
  2. Voir l'histoire des relations maritimes en mer d'Iroise, consultable http://fr.wikipedia.org/wiki/Penn-ar-Bed_(compagnie)
  3. Voir http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%8Ele_de_B%C3%A9niguet_(Mol%C3%A8ne)
  4. Pour une description des goémoniers actuels, voir http://www.wiki-brest.net/index.php/Go%C3%A9monier
  5. Voir http://fr.wikipedia.org/wiki/Qu%C3%A9m%C3%A9n%C3%A8s
  6. http://fr.wikipedia.org/wiki/Morgol
  7. http://www.molene.fr/litiry.htm et http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%8Ele_de_Litiry
  8. Voir http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%8Ele_de_Trielen
  9. http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%8Ele_de_Mol%C3%A8ne_(Finist%C3%A8re)et http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%8Ele-Mol%C3%A8ne
  10. Paul Gruyer en fournit l'explication : « Outre le commerce de la pêche, ils découpent des mottes de terre qu'ils sèchent, puis brûlent avec du goémon et des débris de coquilles ; la cendre en est mêlée avec du sable; et vendue comme engrais aux maraîchers de Brest. Mais il n'y a déjà pas dans l'île tellement de terre végétale pour faire pousser leurs moissons de seigle ; à ce métier, ils finiront par n'y plus laisser que du roc. On les accuse aussi de s'approprier quelquefois, pas très légalement, des restes d'épaves et d'être un peu demeurés les fils des « naufrageurs » d'antan » (Paul Gruyer, Ouessant, Enez Heussa, l'île de l'Epouvante, 1899, Hachette, Paris, consultable http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k55425865/f13.image.r=Ouessant.langFR
  11. Voir http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%8Ele_de_Balanec
  12. Voir http://fr.wikipedia.org/wiki/Bannec
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