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Interview-Sillage : Marie Hélia, scénariste et réalisatrice

    Sillage130 small.jpg Cet article est extrait du Magazine Sillage N°123 - mai-juin 2007
Auteur : Jérôme Le Jollec


De bonnes vibrations à Brest

Marie Hélia

Bien qu’elle s’adonne essentiellement à l’écriture et à la mise en scène, Marie Hélia Wikipedia-logo-v2.svg a largement balayé le spectre cinématographique. Avant de passer derrière la caméra, elle fut aussi comédienne et, du film court au moyen métrage, du documentaire à la fiction, elle a essayé la plupart des genres. Avec récemment, la sortie applaudie par la critique et le public de Microclimat, son premier long métrage, la boucle est bouclée. Mais l’enfant de Douarnenez aujourd’hui brestoise, n’a pas fini de tourner.

Vous souvenez-vous de vos premières lectures ?

J’ai commencé avec Oui-Oui et le Club des Cinq, vers 7 ou 8 ans puis il y a eu le Capitaine Fracasse et la trilogie de Pagnol.

Quels sont les premiers films que vous avez vus ?

Ben Hur avec l’école, ça marque. Et puis, Fanfan la Tulipe, la première fois que j’ai eu le droit de regarder la télévision le soir.

Votre première caméra ?

La caméra de mon père, une super-8 Bolex.

À quand remonte votre envie d’être réalisatrice ?

Dans les années 88-89, j’étais assistante de réalisation et j’ai rencontré des ouvrières d’usine. J’en ai fait l’Usine Rouge en 1989.

À vos débuts à quoi aspiriez-vous ?

J’avais la volonté de garder une trace de cette époque. Face à la représentation très masculine du monde marin, j’ai voulu rééquilibrer les choses et donner leur place aux femmes qui ne sont pas seulement celles qui pleurent en attendant leur mari.

Avant Microclimat quels films ont été les mieux accueillis ?

Les Princesses de la Piste, les Filles de la Sardine et Monette, sélectionné en 2000 au festival de Berlin. J’en étais fière. Quand ça arrive, ça fait du bien. On a aussi besoin de cette econnaissance.

Depuis quand portiez-vous le projet de Microclimat ?

J’étais partie sur autre chose et tout s’est décidé très vite. J’ai commencé à écrire en avril et on a tourné en octobre.

Les difficultés du tournage ?

La météo, pas toujours sympa avec nous et tenir un plan de travail serré. On a tourné en seize jours alors qu’un long-métrage, c’est plutôt 6 à 8 semaines.

Vous connaissiez vos comédiens ?

J’avais travaillé avec la plupart, ce qui facilite les choses. Entre eux, ça a collé très vite.

Avoir peu de moyens : atout ou handicap ?

Un atout ! Il y a eu une énergie, une dynamique dans la bonne humeur. J’ai pu faire ce que je voulais.

Le bon accueil fait au film vous touche-t-il ?

Les gens sont plutôt heureux quand ils sortent, ça fait plaisir et il y a une bonne critique régionale et nationale.

D’autres projets de long-métrage ?

D’abord un moyen-métrage et un autre long en 2008. C’est la première fois que je vois à deux ans, mais ça peut changer.

De quels metteurs en scène vous sentez-vous proche ?

Almodovar est un de mes metteurs en scène préférés. Il parle avec humour et tendresse de problèmes humains. J’aime aussi Cassavetes, Jane Campion, Alain Resnais, Kaurismäki, un réalisateur finlandais, et encore le cinéma asiatique et les cinéastes italiens.

Quelle rencontre aimeriez vous faire ?

Almodovar, mais je ne saurais pas quoi lui dire sinon : « j’aime beaucoup ce que vous faites. »

Quel autre métier auriez-vous pu faire ?

J’aurais aimé être archéologue.

Le don de la nature que vous aimeriez posséder ?

Savoir dessiner ! J’adore ça, mais je suis nulle.

Le trait principal de votre caractère ?

L’obstination.

Le défaut qui vous inspire de l’indulgence ?

L’orgueil peut-être.

La qualité première chez un acteur ?

La générosité.

Ne plus voir serait-il pour vous le plus grand malheur ?

Oui, je pense. Quoique, ne plus entendre…

L’état présent de votre esprit ?

L’optimisme. Par les temps qui courent ça fait du bien.


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