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M. N, éducateur spécialisé

M.N, Éducateur spécialisé.

Entretien réalisé par Dorine Caroff et Léna Madec, à la résidence KerDigemer




Quand avez-vous commencé à travailler?

J'ai commencé à travailler en 1948 après mon certificat d'études. Après je suis allé dans un centre d'apprentissage. J'habitais les Côtes d'Armor, on m'a expédié en Anjou, puisque à l'époque on recrutait des gens pour reconstruire la France. A la bas, mon intention était d'être journaliste et on m'a orienté vers le métier de menuisier. Je suis allé à Saumur, j'ai fais l'apprentissage pendant trois ans, j'ai eu mon CAP. J'ai trouvé du travail à Perros-Guirec dans une grande menuiserie qui fabriquait du matériel pour les villes endommagées comme Brest. Je me suis aperçu que je ne gagnais pas croûte. A l'époque, beaucoup de gens allaient dans la marine marchande. C'était des plus petits bateaux que maintenant, des 10 000 tonnes. Je suis retourné à l'école, en apprentissage maritime pendant six mois. Pour les autres, c'était neuf mois, mais vu que j'avais un CAP, on a diminué. J'ai réussi à rentrer dans la compagnie Dreyfus, qui était une bonne compagnie. Elle faisait le «Â tramping ». J'y suis resté cinq ans. Mais je me suis dit que je ferais cela un temps, tant que je n'étais pas marié, et que cela me permettrait de voir du pays. Mais du pays, je n'en voyais pas beaucoup, puisque on déchargeait 10 000 tonnes de marchandises et on repartait.


J'ai quitté la marine marchande. Je me suis marié, j'ai cherché du travail. Je suis alors allé dans un hôpital à Corbeil-Essonnes, j'étais ouvrier d'entretien. Mais pendant ce temps là, je me suis que je pourrais aller à l'école d'instruction navale comme instructeur comme je connaissais déjà le métier. J'ai passé un concours, j'ai attendu plus de deux ans et j'ai reçu une lettre pour me dire que j'avais un emploi comme instructeur à l'apprentissage maritime. Mon salaire s'est doublé. On est parti à Fécamp, c'était tout à fait différent de ce que c'est maintenant. A l'époque, c'était un port de pêche, avec la morue salée. Maintenant, il n'y a presque plus de chalutiers. J'ai formé des élèves, mais j'avais été embauché sous contrat de la FPA, Formation Professionnelles des Adultes. C'est à dire, que si on avait besoin de nous, pendant six ans on nous gardait. Si on avait pas besoin de nous, on retournait à la marine marchande ou à l'industrie. Ce qui m'est arrivé c'est cela, on a plus eu besoin de menuisiers.

Il y avait eu un repas à l'école, où était présent le directeur de l'école de pêche. On est venu à parler de chercher un emploi. Il m'a dit : «Â Étant donné que vous êtes patient, pourquoi vous n'iriez pas à l'Enfance Inadaptée? ». J'ai écris au directeur général, il a fait une photocopie de ma lettre, où je précisais que je voulais retourner en Bretagne à cause de mes parents qui vieillissaient.

En attendant, il y avait un centre d'aide pour les handicapés par le travail qui se créait à Brest. J'ai écris, j'ai reçu une réponse de Brest, je fus le premier instructeur à l'apprentissage à venir à Brest. Ma fille était handicapée, ce fut une coïncidence. C'est là que j'ai finis ma carrière. J'étais le premier éducateur, j'ai passé ma formation à 40 ans.


A quel âge vous avez commencé à travailler?

J'ai commencé à seize ans et demi. A l'époque, il y avait peu de gens qui avaient le CAP, c'est pour cela que les ouvriers nous taquinaient.


Vous avez transmis votre métier à quelqu'un?

Oui, au service militaire, j'ai eu un apprenti, un Tunisien. Et aussi un Israélien.


Vous avez fait plusieurs métiers tout au long de votre carrière,c'était des métiers qui étaient valorisés?

Oui. Surtout navigateur long court, c'était une bonne situation. Mais cela n'a pas duré à cause de l'agrandissement de la flotte. C'était des longs bateaux, de 10 000 tonnes. On avait beaucoup de «Â liberty cheap ».


Quel est le métier que vous avez exercé le plus longtemps?

Éducateur technique. On faisait beaucoup de choses, avant que l'on est les ateliers, on allé dans les grands magasins faire de l'entretien. On démontait les roues de caddies, les graisser, et jeter les mauvaises. Il y a eu la création d'ateliers, on a commencé à faire des palettes. Puis on a eu un marché avec la Ville de Brest pour trois catégories de cercueils. On avait aussi monté à deux un atelier de réparation de bateaux qui a fermé quand on est parti à la retraite. C'était des bateaux en bois. Cela n'a pas été rentable sur le long terme et il fallait être assez bon manuellement pour le faire.

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