Hervé Fagon et Eugène Forest, résistants à Plouguin : Différence entre versions
Ligne 15 : | Ligne 15 : | ||
− | Quand un avion était touché par la | + | Quand un avion était touché par la DCA, il allait s'écraser dans les communes |
de la région brestoise. Il arrivait que le pilote puisse sauter an parachute, | de la région brestoise. Il arrivait que le pilote puisse sauter an parachute, | ||
− | mais il était vite repéré par les Allemands qui | + | mais il était vite repéré par les Allemands qui essayaient alors d'aller le |
ramasser dans la campagne. | ramasser dans la campagne. | ||
Ligne 38 : | Ligne 38 : | ||
Les Plouguinois l'entourèrent bientôt. Certains l'emmenèrent vers une destination | Les Plouguinois l'entourèrent bientôt. Certains l'emmenèrent vers une destination | ||
− | + | secrète. En fait, en passant par Pont Ours où ils étaient cachés, les aviateurs | |
étaient transférés vers Landéda d'où des bateaux pouvaient discrètement les | étaient transférés vers Landéda d'où des bateaux pouvaient discrètement les |
Version du 28 mars 2017 à 00:55
Pendant la guerre, les alliés bombardaient Brest.
La population de Plouguin était régulièrement inquiétée par le passage
des avions, le bruit des bombardements et les réponses de la DCA.
Les avions volaient parfois très haut et la précision de leurs bombardements
en pâtissait. Les bombes pouvaient très bien tomber à 10 ou 15 km de la cible.
Quand un avion était touché par la DCA, il allait s'écraser dans les communes
de la région brestoise. Il arrivait que le pilote puisse sauter an parachute,
mais il était vite repéré par les Allemands qui essayaient alors d'aller le
ramasser dans la campagne.
La population bretonne essayait d'évacuer ces aviateurs anglais
ou américains vers les ports où on les cachait en attendant leur embarquement
secret sur des bateaux rejoignant l'Angleterre.
Un avion avait été abattu dans l'est de la commune. Le pilote ayant pu sauter,
le parachutiste avait atterri à Ty Coz.
Les Plouguinois l'entourèrent bientôt. Certains l'emmenèrent vers une destination
secrète. En fait, en passant par Pont Ours où ils étaient cachés, les aviateurs
étaient transférés vers Landéda d'où des bateaux pouvaient discrètement les
évacuer.
Hervé Fagon qui était présent m'a raconté comment les gens du secteur essayaient
tout simplement de récupérer des morceaux du parachute, s'arrachant mutuellement
les fragments de tissu.
Puis chacun rentra chez soi.
Les Allemands arrivèrent trop tard pour récupérer l'aviateur.
Mais il était encore assez tôt pour eux pour enquêter afin de savoir qui était présent
et qui avait pu aider l'aviateur.
Les "coupables" ne furent pas dénoncés, mais quelques noms furent transmis
aux occupants.
Hervé m'a dit qu'il savait qui l'avait dénoncé, sans pour autant me le citer.
D'autres surent aussi plus tard qui avait trop parlé.
Les occupants ramassèrent quelques personnes qui furent transférées à Brest.
Il y avait Hervé Fagon, Eugène Forest et quelques autres arrêtés de façon
arbitraire.
Hervé et Eugène furent transférés à Dachau en Allemagne. Quelques mois plus tard
Eugène y mourut dans les bras d'Hervé, qui lui même pu en revenir.
A son retour, Hervé fut décoré de la légion d'honneur