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Le Haut Ponta : Différence entre versions

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Le haut-Ponta

Ce texte signé Annie Bégot et Lucienne Cornec est paru dans TAPAJ n° 15 de juin 1992

Sylvie, issue d'une famille de six enfants arrive à Ponta en 1972. Elle a six ans.

La couleur blanche des immeubles lui rappelle l'hôpital" et elle a du mal à s'habituer au grand F5 qui lui paraît immense. Puis, très vite, des connaissances...

Elle se souvient de ses "quatre cents coups" dans les champs de maïs et sur les talus, derrière la rue Corot. Le lait et le beurre à la ferme, le grand champ de colza à côté du Rallye dont l'ouverture fut un grand événement. Elle aime marcher dans la "flotte" et la boue laissée par les camions.

A certaines occasions, c'est la fête : tréteaux chantants, feux de St Jean, fête foraine, compétitions entre le "bas" et le "haut" Ponta. Mariée avec le fils de Marie-Louise et José, elle n'a pas quitté la rue Corot et ses enfants sont nés dans "ce pays".

Pour rien au monde, elle ne quitterait le quartier même si la vie n'est pas toujours facile là où cohabitent plusieurs cultures.

Marie-Louise et José ont soulevé ce problème difficile à résoudre.

Ils sont arrivés en 1971, rue Corot également. En ce temps-là, à Ponta, certaines familles ne s'installaient pas pour longtemps. Dans les immeubles, la propreté des espaces communs intérieurs était de règle : chacun son tour de nettoyage, "chacun respectait l'autre".

Un médecin habitait et consultait même dans l'immeuble.

Maintenant... Gros soupir qui se passe de commentaires.

Quant au bruit, on n'entendait pas alors claquer les portes et hurler les transistors. Ils nous parlent de la rénovation actuelle du quartier. Ils auraient souhaité que l'on privilégie l'isolation phonique. Les jeunes n'ont pas de local pour se retrouver, ils traînent dans les halls d'entrée...

Malgré (ou en dépit) du voisinage et de l'absence de dialogue, Marie-Louise et José ne veulent pas quitter Pontanezen.

Propos recueillis par Lucienne Cornec et Annie Bégot

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