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Joseph de Kerros (1778-1846) épouse à [[Brest]] en 1804, Bonne-Désirée Quémeneur. Elle lui donne 16 enfants. En son honneur, il baptise Ker-Bonne (la maison de Bonne) la maison qu'il a fait construire sur la commune de [[:Catégorie:Saint-Pierre|Saint Pierre]] au village des Quatre Moulins. Ce nom sera repris un peu plus tard par la nouvelle église paroissiale, Notre-Dame de Kerbonne, puis donné au quartier tout entier.  
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Joseph de Kerros (1778-1846) épouse à [[Brest]] en 1804, Bonne-Désirée Quémeneur. Elle lui donne 16 enfants. En son honneur, il baptise Ker-Bonne (la maison de Bonne) la maison de campagne qu'il a fait construire en 1830 sur la commune de [[:Catégorie:Saint-Pierre|Saint Pierre]] au village des Quatre Moulins. Ce nom sera repris plus tard par la chapelle paroissiale, Notre-Dame de Kerbonne, puis donné au quartier tout entier.  
  
  
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Joseph de Kerros est maire de Brest à 2 reprises en 1821 et 1830, et un de ses fils en 1865. Ils sont négociants en bois. Sur Kerbonne, ils exploitent une corderie (à l'emplacement de l'actuelle école Javouhey Paul Bert), un très long bâtiment dont des ruines subsistèrent jusque dans les années 80.  
 
Joseph de Kerros est maire de Brest à 2 reprises en 1821 et 1830, et un de ses fils en 1865. Ils sont négociants en bois. Sur Kerbonne, ils exploitent une corderie (à l'emplacement de l'actuelle école Javouhey Paul Bert), un très long bâtiment dont des ruines subsistèrent jusque dans les années 80.  
  
Leur propriété couvre une grande partie du quartier actuel. Le 6 juin 1907, ils font don à la commune de l'accès à leur domaine : ce sera la future avenue de Kerbonne. Petit à petit, ils cèdent ou vendent à la municipalité, au clergé ou à des particuliers, leur domaine. En 1986, ils se séparent de leurs derniers biens kerbonnais, le manoir de Kerbonne avec son parc boisé.  
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Leur propriété couvre une grande partie du quartier actuel. Le 6 juin 1907, Barthélémy de Kerros fait don à la commune de l'accès à leur domaine : ce sera la future avenue de Kerbonne. Petit à petit, ils cèdent ou vendent à la municipalité, au clergé ou à des particuliers, leur domaine. En 1984, ils se séparent de leurs derniers biens kerbonnais, le manoir de Kerbonne avec son parc boisé.  
  
 
== Développement du quartier  ==
 
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A partir de 1890, cette partie de St- Pierre se peuple rapidement. De nombreux ménages ouvriers et des familles de marins quittent [[:Catégorie:Recouvrance |Recouvrance]] surpeuplé et y trouvent plus facilement à se loger, sans s'éloigner du lieu de travail.  
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A partir de 1890, cette partie de St- Pierre se peuple rapidement. De nombreux ménages ouvriers et des familles de marins quittent [[:Catégorie:Recouvrance |Recouvrance]] surpeuplé et y trouvent plus facilement à se loger, sans s'éloigner de leur lieu de travail.  
  
 
En 1911, la commune fait paver la voie menant à Kerbonne pour rendre l'accès de l'église plus commode.  
 
En 1911, la commune fait paver la voie menant à Kerbonne pour rendre l'accès de l'église plus commode.  
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(source : « L'enfer de Brest » de Henri Floch et Alain Le Berre)
 
(source : « L'enfer de Brest » de Henri Floch et Alain Le Berre)
  
Témoignages de cette époque, des balles et des éclats sont encore incrustés au cœur des troncs (et après la tempête de 1999, des arbres abattus dans le bois de Kerbonne ne trouvèrent pas preneurs dans les scieries) !
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Témoignages de cette époque, des balles et des éclats sont encore incrustés au cœur des troncs (et pour cette raison, après la tempête de 1999, des arbres abattus dans le bois de Kerbonne ne trouvèrent pas preneurs dans les scieries) !
  
  
 
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Version du 4 mars 2010 à 18:36

Kerbonne fait parti du quartier des Quatre Moulins.


Origine du nom

Joseph de Kerros (1778-1846) épouse à Brest en 1804, Bonne-Désirée Quémeneur. Elle lui donne 16 enfants. En son honneur, il baptise Ker-Bonne (la maison de Bonne) la maison de campagne qu'il a fait construire en 1830 sur la commune de Saint Pierre au village des Quatre Moulins. Ce nom sera repris plus tard par la chapelle paroissiale, Notre-Dame de Kerbonne, puis donné au quartier tout entier.


La famille De Kerros

Joseph de Kerros est maire de Brest à 2 reprises en 1821 et 1830, et un de ses fils en 1865. Ils sont négociants en bois. Sur Kerbonne, ils exploitent une corderie (à l'emplacement de l'actuelle école Javouhey Paul Bert), un très long bâtiment dont des ruines subsistèrent jusque dans les années 80.

Leur propriété couvre une grande partie du quartier actuel. Le 6 juin 1907, Barthélémy de Kerros fait don à la commune de l'accès à leur domaine : ce sera la future avenue de Kerbonne. Petit à petit, ils cèdent ou vendent à la municipalité, au clergé ou à des particuliers, leur domaine. En 1984, ils se séparent de leurs derniers biens kerbonnais, le manoir de Kerbonne avec son parc boisé.

Développement du quartier

A partir de 1890, cette partie de St- Pierre se peuple rapidement. De nombreux ménages ouvriers et des familles de marins quittent Recouvrance surpeuplé et y trouvent plus facilement à se loger, sans s'éloigner de leur lieu de travail.

En 1911, la commune fait paver la voie menant à Kerbonne pour rendre l'accès de l'église plus commode.

Le 18/07/1934, Kerbonne inaugure une salle de spectacles de 600 fauteuils. Son acoustique est parait-il remarquable. A quel emplacement et qu'est-elle devenue ?


La paroisse de Kerbonne

Les habitants doivent se rendre à Recouvrance ou au bourg de Saint Pierre pour accomplir leurs devoirs religieux. La plupart s'en dispensent et le quartier a fâcheuse réputation.

Vers 1898, Barthélémy de Kerros, petit fils de Joseph, offre d'installer une chapelle provisoire dans les murs de la corderie. Son clocheton accueille la Jean-Françoise, une cloche de 200 kgs, coulée à Brest en 1843, et auparavant à Saint-Pierre.

Le 26 Juin 1907, Monseigneur Dubillard, évêque de Quimper et du Léon, décide de démembrer la paroisse de Saint Pierre, et crée une nouvelle paroisse sous le nom de Notre Dame de Kerbonne. La chapelle devient église paroissiale, le temps de construire une nouvelle église. Celle-ci est élevée au beau milieu des champs en bordure du chemin d'accès au manoir de Kerbonne. Les plans sont dûs au chanoine architecte Jean-Marie Agrall (1846-1926). La première pierre est posée le 3 octobre 1909 en présence de l'abbé Danielou, premier recteur. Elle est ouverte au culte pour la Noël 1910. Mais les travaux ne se termineront qu'en 1923 : la guerre et les difficultés de financement (totalement aux frais de l'Eglise) expliquent ces retards ... et l'absence de clocher.

Pendant la 2ème guerre mondiale, des bombes traversent le toit de l'église, ébranlent les murs de l'abside et du transept, et endommagent la Jean-Françoise (qui a été une fois de plus déménagée). Mal en point, elle sera finalement remplacée une dizaine d'années plus tard.

(sources : site eglise-breiziroise.cef.fr et l'Echo de Saint Pierre)


L'Etoile Sportive de Kerbonne

Entre les deux paroisses, Kerbonne et Saint Pierre, les rivalités sont nombreuses (pour des problèmes de ressources ou d'écoles libres). Les rencontres entre le nouveau patronage, "l'Étoile Kerbonnaise" et son aîné "la Légion Saint-Pierre", sont souvent passionnées.

Devenu "Étoile Sportive de Kerbonne", l'ESK s'illustre en basket. Une salle de sport est construite en sous-sol, rue Ampère, sous les locaux en pré-fabriqué de l'ancienne école maternelle. Trop bruyante au goût des voisins, elle est abandonnée au profit de la salle Javouhey, beaucoup plus moderne, construite dans l'enceinte du collège de Kerbonne, Rue Paul Bert.

Le 28 avril 2004, la section basket du patronage laïque de Recouvrance et l'ESK fusionnent pour donner naissance à « Brest Basket 29 ».


L'école Notre Dame de Kerbonne et le collège de Kerbonne

A la fin du 19ème siècle, la corderie des De Kerros est en ruine (en 1880, elle a été détruite par le feu). La famille de Kerros cède les murs et les terrains attenants à la Congrégation des Filles de la Sagesse. Les religieuses ouvrent le 17/09/1896 l'école Notre Dame de Kerbonne.

Elle deviendra plus tard le groupe scolaire privé Kerbonne Javouhey.

Dans les années 30, le manoir de Kerbonne, héberge un pensionnat de jeunes filles.

Le chanteur compositeur Christophe Miossec est passé dans les murs de ND de Kerbonne.


La libération

La défense passive gère de nombreux abris souterrains à Brest. Le plus important de la rive droite est situé sous la mairie des "Quatre Moulins", mais un autre se trouve sous l'église de Kerbonne.

Une centaine de civils de la Défense Passive y sont terrés quand les fusillers de la 116th Infantry, venant de Saint Pierre, atteignent le quartier en fin d'après-midi du samedi 16 septembre 1944.

Une batterie de la Flak - la 3/803 - est encore tenue par une cinquantaine de soldats allemands. Ils acceptent de se rendre le lendemain sans combattre (juste avant la reddition générale de Brest le 18 septembre).

(source : « L'enfer de Brest » de Henri Floch et Alain Le Berre)

Témoignages de cette époque, des balles et des éclats sont encore incrustés au cœur des troncs (et pour cette raison, après la tempête de 1999, des arbres abattus dans le bois de Kerbonne ne trouvèrent pas preneurs dans les scieries) !

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