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Interview-Sillage : Yolande Bourguignon, directrice du Cirque Français : Différence entre versions

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'''Le nom de Cirque Français remonte à loin ?'''
 
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Version actuelle datée du 24 juillet 2014 à 13:20

    Sillage130 small.jpg Cet article est extrait du Magazine Sillage N°85 - déc. 2001-janv. 2002
Auteur : Jérôme Le Jollec


"Dans le cirque, il n'y a pas de différence"

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Son métier, sa passion, sa vie : c'est le cirque! À 52 ans, Yolande Bourguignon n'a jamais pris le train. Et les avions, elle se contente de les voir passer près de chez elle... quand elle est chez elle. Pas le temps, avec l'organisation entre autres de la Découverte des Arts du Cirque dans les écoles.

Vous êtes vraiment une enfant de la balle ?

Cela dure depuis déjà cinq générations. Je suis tombée dedans de façon naturelle. Le frère de ma grand-mère était Jules Figuier du cirque Figuier et je me suis mariée avec un Klising, également d'une famille de cirque.

Née native de Brest même ?

Non, comme ma sœur quinze mois avant moi, je suis née dans la caravane à Maël-Carhaix où se trouvait le cirque, mais notre base, c'est Brest.

Le nom de Cirque Français remonte à loin ?

A 1929 ! C'était déjà celui du cirque de ma grand-mère.

Votre premier numéro ?

Un numéro de contorsionniste avec un tonneau. J'avais cinq ans

Aujourd'hui quel est votre rôle sur la piste ?

Madame Loyal, je présente le spectacle. Je jonglais encore il y a deux ans.

Et en dehors ?

Je m'occupe de l'administration, du contact avec les écoles, les municipalités. Tout doit être prévu et réglé dans les moindres détails.

Comment est venue l'idée de faire intervenir les enfants des écoles dans le spectacle ?

Par une amie, animatrice dans un centre social. Nous avons commencé par Kerangoff en 1984. Ensuite, notre réputation nous a fait connaître. Aujourd'hui, on en fait une quinzaine, cela nous aide bien.

Ils jouent facilement le jeu ?

C'est plus facile avec les enfants. Pour eux, tout est merveilleux. Et ils réalisent le rêve d'être artiste d'un soir.

Il n'y a jamais d'échec ?

Non, parfois des pleurs au début, alors on ne pousse pas et le deuxième jour, ça va. Dans le cirque, il n'y a pas de différence.

Y a-t-il un suivi ?

Après le spectacle, ils font un journal où ils disent ce qu'ils ont retenu, apprécié. On nous a même déjà fait une chanson, et il y a eu quelques vocations qui ont abouti chez Annie Fratellini à Paris.

Un numéro, c'est plus du talent ou de la transpiration ?

Tout le monde n'est pas Mozart! Le talent n'est pas toujours inné. Il y a de la sueur, de la volonté, de la remise en question. Si on ne travaille pas, il n'y a rien au bout.

Y en a-t-il de plus faciles que d'autres ?

C'est facile de faire quelques pitreries, mais si on veut perfectionner, il y a du travail. Le clown Auguste doit bien jouer de la trompette pour faire naître la poésie, la magie.

La tournée d'été, cela reste important ?

Oui ! On pourrait faire avec les colonies de vacances ce qu'on fait avec les écoles, mais on ne ferait plus notre spectacle. Après la tournée estivale, on est crevé, pourtant ça permet de se remettre en question et en condition.

Lorsqu'arrive un autre cirque prenez-vous le temps d'aller le voir ?

Oui, ainsi, on s'enrichit, et puis, on se connaît tous.

Quels sont les grands noms du cirque ?

Pinder, Gruss, Bouglione, Zavatta à l'époque d'Achille.

Cela vous irrite-t-il que le mot cirque soit associé à des expressions péjoratives ?

On en rit. Il en faut plus pour nous agacer.

Quelle est votre profession ?

"Artiste de cirque" et pour notre entreprise "cirque traditionnel familial".

Quelles qualités faut-il posséder pour devenir artiste de cirque ?

Le courage, ne reculer devant aucune tâche, aller de l'avant et ne jamais baisser les bras. C'est ce qu'on apprend à nos enfants.

Et lorsqu'on est une femme ?

En plus de la cuisine, l'administration, la couture, les enfants et la piste, je conduis les camions et j'ai fait de la peinture ainsi que de la mécanique.

Lorsque vous n'êtes pas en piste, qu'aimez-vous faire ?

Un loisir ? Je ne vois pas. On pense tout en fonction du cirque. Je ne suis même jamais montée dans un train. Le plus grand bonheur, ça a été d'élever mes enfants.

Auriez-vous pu faire un autre métier ?

Commerçante, je pense. J'aime le contact, parler, bouger. Je n'aime pas la monotonie.

Et Brest dans tout ça ?

C'est une bonne ville pour le cirque. Le public brestois est formidable, accueillant, reconnaissant pour tout ce qui est spectacle.


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