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Interview-Sillage : Nathalie Vasseur, marathonienne

    Sillage130 small.jpg Cet article est extrait du Magazine Sillage N°112 - nov.-déc. 2005
Auteur : Jérôme Le Jollec


“Courir, c'est l'extase”

Cela fait dix ans qu'elle a trouvé chaussure à son pied aux Semelles de vent de Bohars où elle a vraiment découvert avec Gaby, son mari et manager, les joies des courses de fond. Et 2005 s'annonce d'ores et déjà comme un bon cru pour Nathalie Vasseur. Elle a en effet remporté pour la cinquième fois consécutive le très prisé marathon du Médoc. À 40 ans elle compte bien ne pas en rester là et battre si possible dès novembre à New-York son record de 2 h 44 établi en 2004 à Paris.

Marathon de New-York

Quel a été votre premier sport?

J'ai fait du foot pendant une dizaine d'années dans la région de Lens. J'ai joué à tous les postes sauf gardienne.

Quel souvenir avez-vous de votre première course?

Génial ! C'était à Tahiti où j'ai vécu deux ans. Un semi-marathon sur les coups de 5-6 heures du matin. Mais je ne me rappelle plus ni du temps ni de la place.

Et de votre premier marathon?

Cherbourg 1995 en 3 h 26. Mieux que je n'espérais car mon objectif était de terminer l'épreuve.

Quid de la souffrance?

Je ne peux pas dire avoir connu le “mur” du 30e km. Bien sûr la fin est toujours un peu pénible mais je souffre plus sur un dix bornes qui s'avère plus violent.

Et le plaisir c'est avant, pendant, après?

C'est inégalable que ce soit à l'entraînement ou pendant les courses. Je cours pour le plaisir et l'ambiance au sein du club qui est géniale. Quand on ne souffre pas on est dans un état d'extase. Surtout après mais pendant aussi.

L'entraînement, c'est une routine, une nécessité?

Une routine? Non! Une nécessité? Oui ! Si on veut progresser. Je prends le temps. Je fais cinq sorties de 1 h 15 à 2 h par semaine. J'ai un mari sportif et ma fille fait du basket. Ils comprennent très bien.

À quoi pensez-vous en courant?

Je pense énormément. J'ai pris des décisions importantes en courant.

Les 100 km ou plus, vous y songez?

Pas encore, non. Pour l'instant je me contente du marathon.

Vous donnez-vous une limite d'âge?

Aucune limite ! Enfin, je n'y pense pas. Je courrai tant que je pourrai.

Quelle est la qualité première d'un coureur de fond?

Mentalement il faut être très fort. Mais si le physique est bon le mental va avec.

Finir avant des hommes, c'est plutôt une satisfaction?

Non pas du tout ! D'ailleurs beaucoup d'hommes m'aident pendant les courses et les copains du club aussi.

N'enviez-vous pas ceux qui pratiquent un sport collectif?

Non, parce que j'en ai fait et je sais ce que c'est. Et puis, chez nous, l'entraînement se fait en groupe. Même s'il s'agit d'un sport individuel, jamais personne n'est laissé seul.

Quel autre don auriez-vous aimé posséder?

Je ne sais pas. Je me contente de ce que la nature m'a donné.

Avez-vous des modèles dans le sport?

Gebre Selassié. Un grand monsieur de la course à pied.

Et dans d'autres domaines?

J'aime beaucoup Bono (NDLR, chanteur du groupe irlandais U2) pour tout ce qu'il fait au niveau humanitaire.

Le plus beau marathon que vous ayez couru?

Le Médoc! C'est convivial, familial et l'organisation est sympa. Et il y a le vin. Moi, je le goûte après.

Le plus difficile?

Je dirais Boston car j'étais blessée mais ça n'enlève rien au charme de ce marathon.

Celui que vous rêvez de faire?

Peut-être Chicago un jour.

Le principal trait de votre caractère?

Je suis persévérante et je m'adapte facilement aux différentes situations.

Que détestez-vous par-dessus tout?

La violence

Votre plus grande crainte?

Perdre un membre de ma famille.

Votre plat préféré?

Les pâtes, comme tout marathonien j'imagine.

Vous reste-t-il du temps pour d'autres loisirs?

Je cours toujours après le temps. Je vais au cinéma, voir ma fille jouer. Et on privilégie beaucoup les vacances.

Et Brest dans tout ça?

C'est ma terre d'accueil. On a appris à découvrir la région qui est superbe. On est là depuis dix ans et on espère rester longtemps. J'ai des amis sur qui je peux compter. Les amitiés sont sincères et perdurent. Je me sens bretonne d'adoption.

Ce contenu est publié sous licence Creative Commons BY-ND

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