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Historique du Patronage de l'Espérance : Différence entre versions

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==Introduction ==
 
==Introduction ==
Autorisée en 1873 par décret du Maréchal Mac-Mahon, cette œuvre est due à l'initiative du curé de Saint-sauveur, Monsieur QUEINNEC, qui offrit généreusement un terrain spacieux de 6000 mètres carrés, situé à Pontaniou, pour la construction d'un patronage d'adolescents.
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Autorisée en 1873 par décret du Maréchal Mac-Mahon, cette œuvre est due à l'initiative du curé de Saint-sauveur, '''Monsieur Queinnec''', qui offrit généreusement un terrain spacieux de 6000 mètres carrés, situé à Pontaniou, pour la construction d'un patronage d'adolescents.
  
Inauguré officiellement le 2 avril 1875, ce dernier appelé" L'Espérance", s'avère être le plus ancien patronage du Finistère. Dès l'origine, c'est un patronage où, le jeudi et le dimanche, les adolescents peuvent s'adonner aux jeux de boules, de quilles, de palets ..., tandis que différents jeux existent pour les plus jeunes.
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Inauguré officiellement le 2 avril 1875, ce dernier appelé '''L'Espérance''', s'avère être le plus ancien patronage du Finistère. Dès l'origine, c'est un patronage où, le jeudi et le dimanche, les adolescents peuvent s'adonner aux jeux de boules, de quilles, de palets ..., tandis que différents jeux existent pour les plus jeunes.
  
 
Le patronage se voit rapidement doté d'une grande salle de théâtre, pouvant contenir 1200 personnes, et d'une vaste cour plantée d'arbres et pourvue d'accessoires de gymnastique et de jeux de plein air.
 
Le patronage se voit rapidement doté d'une grande salle de théâtre, pouvant contenir 1200 personnes, et d'une vaste cour plantée d'arbres et pourvue d'accessoires de gymnastique et de jeux de plein air.
Dans la même période, l'abbé QUEINNEC, le généreux donateur, meurt à Landivisiau en 1881 et les paroissiens reconnaissants lui élèveront une statue, en pierre de Kersanton, qui se dresse actuellement dans l'enclos attenant l'église Saint-Sauveur.
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Dans la même période, l'abbé Queinnec, le généreux donateur, meurt à Landivisiau en 1881 et les paroissiens reconnaissants lui élèveront une statue, en pierre de Kersanton, qui se dresse actuellement dans l'enclos attenant l'église Saint-Sauveur.
  
 
==Au commencement==
 
==Au commencement==
  
1874 : L' abbé QUIENNEC, curé de St Sauveur demande à l'Evèché de créé un patronage. Dès le reçu de l'autorisation, l'abbé Qienne de ses propres derniers achete un terrain de 6000 mètres carrés.
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L' abbé Quiennec, curé de St Sauveur demande à l'évéché de créer un patronage. Dès le reçu de l'autorisation, l'abbé Quiennec de ses propres deniers achète un terrain de 6000 mètres carrés.
 
Les principales activités sont:
 
Les principales activités sont:
 
*le patronage du jeudi pour les jeunes;
 
*le patronage du jeudi pour les jeunes;
*le dimanche, 250 adolescents environ se livrent aux joies des boules,des quille et despalets, tandis que différent jeux existent pour les jeunes.
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*le dimanche, 250 adolescents environ se livrent aux joies des boules, des quille et des palets, tandis que différent jeux existent pour les jeunes.
Le terrain de jeux se trouve rue Laurent Legendre, près de l'Eco.  
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Le terrain de jeux se trouve rue Laurent Legendre, près de l'Eco.
 
 
1875    le dimanche de la Quasimodo voit l'inauguration officielle du patronage des jeunes de Recouvrance.                                                                                   
 
 
 
1876    Les traveaux comancent par des plantations d' arbres et se poursuivront en:
 
 
 
 
 
== 1895 - Création d'un club d'échecs et de billard dans une petite salle construite à cet effet. ==
 
 
 
  
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===1875===
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Le dimanche de la Quasimodo voit l'inauguration officielle du patronage des jeunes de Recouvrance.                                                                                   
  
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Les travaux commencent par des plantations d'arbres et se poursuivront.
  
== 1900 - L'Espérance fête son 25ème anniversaire ==
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Création d'un club d'échecs et de billard dans une petite salle construite à cet effet.
  
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L'Espérance fête son 25ème anniversaire.
  
Il est intéressant de relever le passage suivant du discours du président, prononcé à cette occasion, où il évoque Recouvrance, d'avant l'ouverture du Grand Pont :
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Il est intéressant de relever le passage suivant du discours du président, prononcé à cette occasion, où il évoque [[Recouvrance]], d'avant l'ouverture du Grand Pont :
  
..."Les nouvelles de la ville arrivaient par le légendaire crieur de journaux et les relations avec Brest, proprement dit, étaient peu fréquentes. On peut dire que les trois quart des habitants ne passaient pas la Penfeld trois fois par an ; bien des septuagénaires ne se rappelaient même pas l'avoir franchi trois fois dans leur vie"...
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...''Les nouvelles de la ville arrivaient par le légendaire crieur de journaux et les relations avec [[is_city::Brest]], proprement dit, étaient peu fréquentes. On peut dire que les trois quart des habitants ne passaient pas la Penfeld trois fois par an ; bien des septuagénaires ne se rappelaient même pas l'avoir franchi trois fois dans leur vie''...
  
 
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En vertu de la loi de Séparation de l'Eglise et de l'Etat, l'Espérance se voit refuser la reconnaissance de Société d'Utilité Publique et ses biens (terrains et immeubles) sont placés sous séquestre en 1907. L'année suivante, les terrains et immeubles sont confisqués par la municipalité. Ces derniers, restés de longues années sans affectation, seront occupés par le Patronage Laïque de Recouvrance, créé en 1922 par Messieurs JULIEN, conseiller municipal, et CROULEBOIS, agent technique à l'[[Arsenal]].
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En vertu de la loi de Séparation de l'Eglise et de l'Etat, l'Espérance se voit refuser la reconnaissance de Société d'Utilité Publique et ses biens (terrains et immeubles) sont placés sous séquestre en 1907. L'année suivante, les terrains et immeubles sont confisqués par la municipalité. Ces derniers, restés de longues années sans affectation, seront occupés par le Patronage Laïque de Recouvrance, créé en 1922 par Messieurs Julien, conseiller municipal, et Croulebois, agent technique à l'[[Arsenal]].
 
 
 
 
  
 
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1920 est une grande année, avec la création de la clique, et la reprise des sections de gymnastique, de football et de théâtre.
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Faute de disposer d'un terrain en propre, la section de football est dissoute et l'Espérance se tourne vers le basket-ball, sport mieux adapté aux possibilités des sociétés installées à l'intérieur des fortifications ceinturant la Ville de [[Brest]].
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Faute de disposer d'un terrain en propre, la section de football est dissoute et l'Espérance se tourne vers le basket-ball, sport mieux adapté aux possibilités des sociétés installées à l'intérieur des fortifications ceinturant la Ville de [[is_city::Brest]].
  
 
===1936===
 
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Inauguration d'un nouveau patronage, rue du Rempart, comprenant une salle de cinéma, un plateau de gymnastique et au premier étage, une salle de réunion et une salle de ping-pong.
 
Inauguration d'un nouveau patronage, rue du Rempart, comprenant une salle de cinéma, un plateau de gymnastique et au premier étage, une salle de réunion et une salle de ping-pong.
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Leur tout récent patro de la rue du Rempart, écrasé par les obus en septembre 1944, les patronnés trouvent refuge au milieu de maisons sinistrées à La Pointe, dans la salle relativement épargnée du patronage des filles inoccupé, situé dans une impasse, devenue la rue Rochefort actuelle. A côté de cette salle, ils aménagent un terrain de basket, exposé aux vents, pour revenir plus tard à celui de la rue du Rempart, mieux abrité.
 
Leur tout récent patro de la rue du Rempart, écrasé par les obus en septembre 1944, les patronnés trouvent refuge au milieu de maisons sinistrées à La Pointe, dans la salle relativement épargnée du patronage des filles inoccupé, situé dans une impasse, devenue la rue Rochefort actuelle. A côté de cette salle, ils aménagent un terrain de basket, exposé aux vents, pour revenir plus tard à celui de la rue du Rempart, mieux abrité.
  
Les gars de l'Espérance de disposaient manifestement pas de bonnes conditions de jeu pour leur entraînement et pour leur matchs. L'évolution du basket en salle obligea les élèves d'A. KERAMPRAN à venir s'entraîner salle Cerdan, ce qui supposait de s'y rendre, le soir, à pied et de franchir, par tous les temps, le "petit pont" flottant, en attendant de pouvoir emprunter le Pont Levant, en cours de construction.
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Les gars de l'Espérance de disposaient manifestement pas de bonnes conditions de jeu pour leur entraînement et pour leur matchs. L'évolution du basket en salle obligea les élèves d'A. Kerampram à venir s'entraîner salle Cerdan, ce qui supposait de s'y rendre, le soir, à pied et de franchir, par tous les temps, le "petit pont" flottant, en attendant de pouvoir emprunter le Pont Levant, en cours de construction.
  
 
==L'Espérance dispose d'une salle en 1953==
 
==L'Espérance dispose d'une salle en 1953==
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Enfin, après les salles de Kerbonne, de Saint-Laurent et celle du P. L. [[Recouvrance]], en finition en mars 1953, la salle de l'Espérance est ouverte pour la saison 1953-54.
 
Enfin, après les salles de Kerbonne, de Saint-Laurent et celle du P. L. [[Recouvrance]], en finition en mars 1953, la salle de l'Espérance est ouverte pour la saison 1953-54.
De bons résultats sont obtenus : champion de Bretagne honneur 1950, de Bretagne excellence en 1952 et 53, participation au championnat de France d'Honneur Fédéral en 1954-55, atteignant les 1/16 de finale de la Coupe de France contre AUBOUE en 1954 et Championnat-Sport en 1960...
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De bons résultats sont obtenus : champion de Bretagne honneur 1950, de Bretagne excellence en 1952 et 53, participation au championnat de France d'Honneur Fédéral en 1954-55, atteignant les 1/16 de finale de la Coupe de France contre Auboue en 1954 et Championnat-Sport en 1960...
Le basket pratiqué par l'Espérance était apprécié.
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Le [[Basket à l'Espérance|basket]] pratiqué par l'Espérance était apprécié.
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Les entraineurs de l'équipe, tous bénévoles, ont été entre 1939 et 2005-2006, saison d'arrêt de la section de basket :
 
Les entraineurs de l'équipe, tous bénévoles, ont été entre 1939 et 2005-2006, saison d'arrêt de la section de basket :
* A. KERAMPRAN,
+
* A. Kerampran,
* A. SENECHAL,
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* A. Sénéchal,
* H. QUEMENEUR,
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* H. Quemeneur,
* Y et G. PELLEAU,
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* Y et G. Pelleau,
* J.P. GUILLOU,
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* J.P. Guillou,
* R. MANDON,
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* R. Mandon,
* Y. FICHOU,
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* Y. Fichou,
* J.J. KERDONCUFF,
+
* J.J. Kerdoncuff,
* J.P. ROST,
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* J.P. Rost,
* J.L. SENECHAL,
+
* J.L. Sénéchal,
* S. MANDON,
+
* S. Mandon,
* E. GIROT,
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* E. Girot,
* F. MANDON.
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* F. Mandon.
 
Une section féminine existant de 1955 à 1962, reprend en 1971.
 
Une section féminine existant de 1955 à 1962, reprend en 1971.
Si le basket était l'activité majeure de l'Espérance, on ne saurait oublier les autres activités : reprise timide d'un groupe théâtral, colonie de vacances, sections de gymnastique, de tennis de table avec Claude CORRE et Jean GALOU, de tennis avec Jean-Paul CORNAC, de volley-ball avec Benoît LAURENT.
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Si le basket était l'activité majeure de l'Espérance, on ne saurait oublier les autres activités : reprise timide d'un groupe théâtral, [[Colonies à l'Espérance|colonie de vacances]], sections de gymnastique, de tennis de table avec Claude Corre et Jean Galou, de tennis avec Jean-Paul Cornac, de volley-ball avec Benoît Laurent.
  
 
==Le déclin==
 
==Le déclin==
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Telle est, rapidement brossée, l'histoire de l'Espérance, doyenne des sociétés brestoises, au cours de 132 ans d'existence.
 
Telle est, rapidement brossée, l'histoire de l'Espérance, doyenne des sociétés brestoises, au cours de 132 ans d'existence.
  
==Liens internes==
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==Réalisation==
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Les pages concernant la mémoire du Patronage de l'Espérance ont été initiées par les élèves de l'[[École Saint-Sauveur]].
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==Voir aussi==
  
[[:Catégorie:Mémoire du Patronage de l'Espérance|Pages sur la mémoire du Patronage de l'Espérance]]
+
*[[Basket à l'Espérance]]
 +
*[[Clique de l'Espérance]]
 +
*[[Colonies à l'Espérance]]
 +
*[[Construction du gymnase de l'Espérance]]
 +
*[[Palmarès de l'Espérance]]
 +
*[[Derniers usagers du gymnase de l'Espérance]]
 +
*[[Patronage de l'Espérance sous l'occupation]]
  
 +
[[Catégorie:Histoire de Brest]]
 
[[Catégorie:Mémoire du Patronage de l'Espérance]]
 
[[Catégorie:Mémoire du Patronage de l'Espérance]]

Version actuelle datée du 25 novembre 2019 à 10:28

Introduction

Autorisée en 1873 par décret du Maréchal Mac-Mahon, cette œuvre est due à l'initiative du curé de Saint-sauveur, Monsieur Queinnec, qui offrit généreusement un terrain spacieux de 6000 mètres carrés, situé à Pontaniou, pour la construction d'un patronage d'adolescents.

Inauguré officiellement le 2 avril 1875, ce dernier appelé L'Espérance, s'avère être le plus ancien patronage du Finistère. Dès l'origine, c'est un patronage où, le jeudi et le dimanche, les adolescents peuvent s'adonner aux jeux de boules, de quilles, de palets ..., tandis que différents jeux existent pour les plus jeunes.

Le patronage se voit rapidement doté d'une grande salle de théâtre, pouvant contenir 1200 personnes, et d'une vaste cour plantée d'arbres et pourvue d'accessoires de gymnastique et de jeux de plein air. Dans la même période, l'abbé Queinnec, le généreux donateur, meurt à Landivisiau en 1881 et les paroissiens reconnaissants lui élèveront une statue, en pierre de Kersanton, qui se dresse actuellement dans l'enclos attenant l'église Saint-Sauveur.

Au commencement

1874

L' abbé Quiennec, curé de St Sauveur demande à l'évéché de créer un patronage. Dès le reçu de l'autorisation, l'abbé Quiennec de ses propres deniers achète un terrain de 6000 mètres carrés. Les principales activités sont:

  • le patronage du jeudi pour les jeunes;
  • le dimanche, 250 adolescents environ se livrent aux joies des boules, des quille et des palets, tandis que différent jeux existent pour les jeunes.

Le terrain de jeux se trouve rue Laurent Legendre, près de l'Eco.

1875

Le dimanche de la Quasimodo voit l'inauguration officielle du patronage des jeunes de Recouvrance.

1876

Les travaux commencent par des plantations d'arbres et se poursuivront.

1895

Création d'un club d'échecs et de billard dans une petite salle construite à cet effet.

1900

L'Espérance fête son 25ème anniversaire.

Il est intéressant de relever le passage suivant du discours du président, prononcé à cette occasion, où il évoque Recouvrance, d'avant l'ouverture du Grand Pont :

...Les nouvelles de la ville arrivaient par le légendaire crieur de journaux et les relations avec Brest, proprement dit, étaient peu fréquentes. On peut dire que les trois quart des habitants ne passaient pas la Penfeld trois fois par an ; bien des septuagénaires ne se rappelaient même pas l'avoir franchi trois fois dans leur vie...

Espérance doc1900.jpg

Une période difficile

En vertu de la loi de Séparation de l'Eglise et de l'Etat, l'Espérance se voit refuser la reconnaissance de Société d'Utilité Publique et ses biens (terrains et immeubles) sont placés sous séquestre en 1907. L'année suivante, les terrains et immeubles sont confisqués par la municipalité. Ces derniers, restés de longues années sans affectation, seront occupés par le Patronage Laïque de Recouvrance, créé en 1922 par Messieurs Julien, conseiller municipal, et Croulebois, agent technique à l'Arsenal.

En suivant le fil de l'histoire

Pendant cette période, l'Espérance se réinstalle rue du Rempart et reprend ses activités.

1910

Création de la section de football (l'équipe photographiée en mars 1914 a belle allure).

La grande guerre 14-18, entraînant la mobilisation de nombreux patronnés, l'Espérance entre en sommeil.

1920

1920 est une grande année, avec la création de la clique, et la reprise des sections de gymnastique, de football et de théâtre.


Groupe thêatral 1930 dans la Dame Blanche.jpg

1930

Faute de disposer d'un terrain en propre, la section de football est dissoute et l'Espérance se tourne vers le basket-ball, sport mieux adapté aux possibilités des sociétés installées à l'intérieur des fortifications ceinturant la Ville de Brest.

1936

Inauguration d'un nouveau patronage, rue du Rempart, comprenant une salle de cinéma, un plateau de gymnastique et au premier étage, une salle de réunion et une salle de ping-pong.


Mardi 22 janvier 2008 (20).jpg

1939

Ces années verront l'Espérance compter le maximum d'activités : clique, gymnastique, groupe théâtral, tennis de table, cinéma et le grand départ de la section de basket, sous la direction d'André KERAMPRAN, disposant d'un terrain à proximité.

1940-45

Les écoles étant fermées ou repliées hors de Brest en 1941, pour cause de bombardements, il n'y a plus de championnats de jeunes, mais uniquement d'adultes. A l'époque, les matchs ne se déroulaient pas toujours sans anicroche : match arrêté par une alerte aérienne ou interrompu comme celui disputé sur le plateau de Kerourien, un dimanche après-midi, entre la milice Saint-Michel et l'Espérance, au cours duquel une compagnie soldats de la Wehrmacht, casqués et armés de mitraillettes, vient cerner le terrain de basket. Ils sont à la recherche, parmi les spectateurs et les joueurs, de suspects, particulièrement des requis du S.T.O. (Service du Travail Obligatoire) se refusant à partir pour l'Allemagne.

Après la Libération, 1945 - 1953

Leur tout récent patro de la rue du Rempart, écrasé par les obus en septembre 1944, les patronnés trouvent refuge au milieu de maisons sinistrées à La Pointe, dans la salle relativement épargnée du patronage des filles inoccupé, situé dans une impasse, devenue la rue Rochefort actuelle. A côté de cette salle, ils aménagent un terrain de basket, exposé aux vents, pour revenir plus tard à celui de la rue du Rempart, mieux abrité.

Les gars de l'Espérance de disposaient manifestement pas de bonnes conditions de jeu pour leur entraînement et pour leur matchs. L'évolution du basket en salle obligea les élèves d'A. Kerampram à venir s'entraîner salle Cerdan, ce qui supposait de s'y rendre, le soir, à pied et de franchir, par tous les temps, le "petit pont" flottant, en attendant de pouvoir emprunter le Pont Levant, en cours de construction.

L'Espérance dispose d'une salle en 1953

Espérance 1953.jpg

Enfin, après les salles de Kerbonne, de Saint-Laurent et celle du P. L. Recouvrance, en finition en mars 1953, la salle de l'Espérance est ouverte pour la saison 1953-54. De bons résultats sont obtenus : champion de Bretagne honneur 1950, de Bretagne excellence en 1952 et 53, participation au championnat de France d'Honneur Fédéral en 1954-55, atteignant les 1/16 de finale de la Coupe de France contre Auboue en 1954 et Championnat-Sport en 1960... Le basket pratiqué par l'Espérance était apprécié.

Les entraineurs de l'équipe, tous bénévoles, ont été entre 1939 et 2005-2006, saison d'arrêt de la section de basket :

  • A. Kerampran,
  • A. Sénéchal,
  • H. Quemeneur,
  • Y et G. Pelleau,
  • J.P. Guillou,
  • R. Mandon,
  • Y. Fichou,
  • J.J. Kerdoncuff,
  • J.P. Rost,
  • J.L. Sénéchal,
  • S. Mandon,
  • E. Girot,
  • F. Mandon.

Une section féminine existant de 1955 à 1962, reprend en 1971.

Si le basket était l'activité majeure de l'Espérance, on ne saurait oublier les autres activités : reprise timide d'un groupe théâtral, colonie de vacances, sections de gymnastique, de tennis de table avec Claude Corre et Jean Galou, de tennis avec Jean-Paul Cornac, de volley-ball avec Benoît Laurent.

Le déclin

Déjà la télévision porte un coup sévère à la fréquentation du soir. Mais le déclin s'amorce, surtout, par un défaut d'encadrement et une baisse des effectifs qui s'explique par le départ de familles, quittant ce vieux quartier de Recouvrance, pour s'installer plus confortablement dans la périphérie brestoise ou dans les communes environnantes.

Faute de pouvoir financièrement entretenir normalement ce vaste édifice, celui-ci sera vendu à la Ville.

Après cette vente, des activités vont s'y poursuivre encore quelques années. La grande salle accueillera des compétitions de basket jusqu'en 2005, des scolaires dans la journée, des étudiants le soir et l'ancienne salle de gymnastique abritera un groupe de retraités, pratiquant le tennis de table, sous les couleurs de l'Espérance, deux fois par semaine.

En juin 2007, la Ville, propriétaire du gymnase, décide sa fermeture définitive, pour cause de vétusté, et sa démolition prochaine, pour faire place à des habitations.

Telle est, rapidement brossée, l'histoire de l'Espérance, doyenne des sociétés brestoises, au cours de 132 ans d'existence.

Réalisation

Les pages concernant la mémoire du Patronage de l'Espérance ont été initiées par les élèves de l'École Saint-Sauveur.

Voir aussi

Outils personnels