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Historique de l'école des apprentis de l'Arsenal : Différence entre versions

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Capucins

Il y a actuellement 146 articles liés à ce sujet.

Historique de l'école des apprentis de l'Arsenal

Introduction

Aujourd'hui, depuis sa privatisation, à DCNS, il n'y a plus d'école de formation technique, en effet l'EFT a été fermée en 2002, les personnes sont formées ailleurs, dans des lycées professionnels. On ne rentre plus à DCNS comme ouvrier d'Etat, les personnes sont recrutées comme ouvriers en droit privé, notre étude s'est donc intéressée au système de formation qui existait avant les restructurations de l'entreprise.

L'apprentissage dans des entreprises telles que DCN, était un apprentissage sur le long terme, il y avait bien sûr l'école de formation technique, mais une fois entrés dans les ateliers et donc dans la vie professionnelle, les nouveaux ouvriers étaient également matelotés, c'est-à-dire qu'ils étaient encadrés par un ouvrier plus ancien.

Historique

La seule industrie, la seule usine vers laquelle tous les regards se tournent, toutes les mains se tendent, toutes les sollicitations s'empressent : c'est l'arsenal(Ecrits de Michel Floch, non datés)

L'apprentissage dans les arsenaux de la marine remonte à loin, il était réglé depuis le XVIème siècle dans le domaine de la construction navale pour les métiers de calfat et de charpentier, en 1689, le roi Louis XIV ordonna d'instituer l'apprentissage consistant à l'époque à un encadrement d'un jeune alors appelé « garçon » par une dizaine d'ouvriers charpentiers ou calfats. La formation se faisait sur le tas et l'expérience était acquise par le biais d'une longue présence sur les chantiers. Les apprentis étaient pour la plupart des orphelins et des enfants d'ouvriers, c'était donc une transmission « familiale » de savoirs et savoir faire.

« Sa majesté voulant augmenter le nombre des ouvriers, il fera observer que sur celui de dix maîtres charpentiers, il y ait un jeune apprenti et un autre sur dix maîtres calfats, auxquels apprentis il sera donné 5 sols par jour pour leur subsistance et cette paye sera augmentée à proportion qu'ils se rendront capables dans leur métier » (Ordonnance rédigée par l'administration de la marine en 1689)

« L'intention du roi étant qu'il se forme toujours de nouveaux ouvriers, au terme de l'ordonnance, il doit être employé un apprenti pour dix ouvriers de toute espèce. On admet sur les travaux, en cette qualité, principalement des fils d'ouvriers, il faut pour être reçu apprentis être en âge d'apprendre et susceptible de se perfectionner : on donne d'abord aux apprentis 10 à 12 sous et on augmente ensuite leur paie suivant leur mérite » (VALIN René-Josué Nouveau commentaire sur l'Ordonnance de la marine du mois d'août 1681, Imprimeur du Roi, au Canton des Flamands. 1766, 2 vol. in-4°

Ce système permettait de recruter des hommes au service de la marine d'État, ils étaient alors appelés gens de mer, plusieurs métiers existaient dans le domaine de la construction et de l'entretien des navires, voiliers, calfats, charpentiers, cordiers, poulieurs, perceurs, scieurs de long, avant dix huit ans ces hommes étaient considérés comme des apprentis, par la suite ils devenaient ouvriers non navigants du moins s'ils continuaient à exercer leur spécialité.

Le décret du 25 janvier 1793 réaffirmera la préférence accordée aux fils de maîtres et d'ouvriers ainsi que de canonniers, marins et soldats de la marine. Titre 1, Article 17 « Les places des garçons et d'apprentis seront données de préférence aux enfants des maîtres, ouvriers, canonniers marins, soldats de marine pourvu qu'ils ne soient pas âgés de moins de huit ans pour les premières places, de moins de dix et de plus de dix huit pour les secondes »

Ceci peut expliquer alors la présence de « dynasties ouvrières » à l'Arsenal de Brest, néanmoins ce phénomène de reproduction sociale tend à disparaître sûrement en raison des restructurations de DCNS. A ce sujet, l 'Express a rédigé un article sur une famille brestoise « Les Vigouroux, une dynastie ouvrière » publié le 25 septembre 2003.

La chanson de la marche des apprentis de l'arsenal de Cherbourg pendant leur séjour à Gouville illustre bien ce phénomène de reproduction sociale : Toi qui descends de cette race D'artisans et de travailleurs De nos ancêtres suis la trace(...)

De plus par ce décret de 1793, l'âge minimal était fixé à huit ans pour les places de « garçons » et à dix pour les apprentis. Le nombre d'ouvriers encadrant les jeunes recrues passera également à cinq au lieu de dix. Les salaires se situaient entre six et onze sous par jour dans les premières années et de douze à dix neuf sous avant leur passage comme ouvrier.

Dans chaque port, deux instituteurs étaient également détachés pour l'enseignement de différentes matières de base ce qui allait d'ailleurs nuire aux cours gratuits donnés à l'époque et depuis 1746 par les frères de Recouvrance d'autant plus que l'intendant ne leur apporta aucune aide financière pour ces cours, il craignait que« cette science de l'écriture enseignée dans cet établissement (celui des frères de Recouvrance) ne détourne les élèves de la marine et du métier de leur père ».

Ce décret ordonna également que le nombre d'apprentis ne dépasse pas le quart des ouvriers, en 1795 c'était le cinquième, en 1797, le septième, en 1803, le huitième pour qu'ensuite le quota soit fixé en 1805 au dixième.

En 1817, à Brest, l'école d'enseignement mutuel pour les apprentis est créée de manière provisoire et définitivement en mars 1818. Les cours étaient alors donnés dans une salle au dessus de l'atelier de sculpture, non loin des actuels bureaux de la Direction.

Atelier des sculptures.jpg

328 élèves étaient alors présents, la direction des cours était placée sous la responsabilité du sous directeur des constructions navales, l'instruction morale et religieuse était donnée par un aumônier de la marine.

Par une circulaire du 17 août 1819, le ministre de la marine prescrira ainsi « de former dans chacun des ports de Brest, Rochefort et Toulon, une école spéciale, dans laquelle un certain nombre de jeunes ouvriers destinés à la maistrance et choisis parmi les plus actifs et les plus intelligents seraient exercés aux méthodes pratiques des arts relatifs à l'architecture navale »

Ce système de formation consistait à mettre à contribution les meilleurs éléments, ces derniers allaient alors à l'école de maistrance, créée à Brest en 1820. De même, les plus méritants avaient le droit à une bourse pour entrer à l'école des arts et métiers de Chalon sur Marne.

Les changements techniques notamment l'essor des machines à vapeur dans le domaine de la construction navale, ont entraîné des nécessaires adaptations au niveau des programmes de formation de même une réorganisation des écoles, ainsi en 1868, deux niveaux d'enseignement sont instaurés.

Ces importants changements entraîneront également la création de nouvelles spécialités et donc des nouveaux métiers.

Jusqu'à la décision de création des centres de formation ou d'apprentissage en 1943, les apprentis avaient leur formation dans les ateliers qui ont été transférés à Pont de Buis pendant la Seconde guerre mondiale. C'est à la suite de la guerre que le recrutement des apprentis de l'arsenal de Brest s'élargit à l'ensemble du Finistère. En 1947, le centre d'apprentissage se trouvait donc en baraques au niveau de l'actuel terrain de sport, l'école était donc composée de sept baraquements. Cette même année furent construits les ateliers (deux nefs) sur le plateau de Quéliverzan, agrandis par la suite en 1949 (3 nefs rajoutées). En 1958, les baraques furent détruites et le bâtiment école fut construit. En 1964 fut construit le terrain de sport qui auparavant se trouvait au niveau du GESMA, et en 1985 fut construit le gymnase.

Les ateliers d'apprentissage étaient composés comme suit :

  • Une nef coque (soudure, chaudronnerie, tôlerie)
  • Une nef usinage (ajustage, tournage, fraisage)
  • Une nef électricité
  • Une nef mécanique
  • Une nef hydraulique


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