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Histoire du Patronage Laïque Municipal Sanquer : Différence entre versions

(Activités socio-culturelles en direction des adultes)
(Sanquer et le basket)
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== Sanquer et le basket ==
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== [[Sanquer et le basket]] ==
 
 
 
La préface de l'ouvrage le signale : Sanquer, c'est avant tout “ l'enfant et l'adolescent “. Mais, en lançant dans la salle Richelieu la formule “ Sanquer, c'est le basket “, Francis Le Blé mettait l'accent sur le succès qu'a connu le basket sanquérois pendant des décennies.
 
 
 
[[Image:Histoire_du_patrona_10_0002.jpg|thumb|300px|Equipe première féminine 1949-4950]]
 
 
 
 
 
Sanquer et le basket, ce fut une belle histoire d'amour. L'histoire d'hommes et de femmes jeunes qui aimaient le sport et l'esprit sportif. 
 
Qui aimaient un sport pur, préservé des maléfices de l'argent. Du “ haut niveau “ qui a tué l'esprit sportif. Et, en basket, du « niveau haut » du gigantisme des joueurs - qui l'a enterré.
 
 
 
[[Image:Histoire_du_patrona_10_0001.jpg|thumb|300px|Equipe première masculine 1930-1931]]
 
 
 
C'est pourquoi les deux épopées de notre basket masculin méritent d'être mieux connues. D'abord, l'accession au niveau régional d'une jeune équipe de quartier. Ensuite, la montée jusqu'en Deuxième Division Nationale. Classons donc les faits, en distinguant trois périodes :
 
* 1946 - 1960 : Du démarrage au niveau régional
 
* 1960 - 1980 : Des “ poulains de jean Omnès “ aux Nationales (la crise de 1977)
 
* 1980 - 1995 : Le repli en niveau régional.
 
 
===Du démarrage au niveau régional - Prémices===
 
 
Sanquer s'était organisé en groupement de fait avant de pouvoir déposer des statuts (conformes à la loi de 1901). Dès le 16 mars 1946, se forma un groupe de basket - comptant en particulier des vétérans. Il ne disposait pas d'un terrain d'entraînement qui lui fut propre.
 
 
Le dépôt légal des statuts intervint le 2 août 1946. L'annonce légale de la formation du patronage fut publiée dans le “ Journal Officiel “ du 2 août 1946. Les demandes d'affiliation à l'U.F.O.L.E.P., à la F.S.G.T. et à la F.F.B.B. furent expédiées le 13 octobre 1946. Et signalons, à titre anecdotique, que le 11 novembre 1946, les cadets du P.L.S.P.R. battirent l'équipe première par 28 points à 22.
 
 
===Sanquer en départementale===
 
 
Brest de 1946 était une ville largement sinistrée. Des zones de baraquements s'y dessinaient, et dans ce paysage ubuesque le siège du patronage s'édifia lentement sur un terrain sis au numéro 2 de la rue Laennec. 1946 fut l'année de départ. Départ précipité, au milieu de démarches administratives obligatoires. Mais le terrain fut mis sur les rails. La saison suivante 1947 - 1948 fut bénéfique à l'équipe première féminine. Dès 1946, Annie et Louis Pouliquen s'entraînaient avec les sanquérois et demandaient leur transfert pour le P.L.S.P.R. Annie obtint satisfaction en décembre 1946. Elle devint capitaine de “ la première “ dès janvier 1947, à laquelle elle apportait son “ métier “ et une organisation des mieux venues. L'équipe terminera la saison à la première place.
 
 
Louis eut maille à partir pour obtenir son transfert. II faut dire qu'il avait omis de prévenir de son intention les dirigeants de “ Sa milice Saint Michel “. Le Télégramme de Brest et de l'Ouest du 16 décembre annonça le transfert. Quand après la trêve de fin d'année, “ Loul “ devint capitaine de “ la première “, celle-ci se classait déjà première. II apporta le renfort souhaitable pour qu'elle fasse “ un tabac “. Le second du classement comptait 12 points de moins qu'elle : une chose jusqu'alors inouïe, souligna le « président du basket » Francis Bodin.
 
 
“ L'équipe de Louis Pouliquen “ (presse dixit) était remarquablement solide. Elle comprenait Jean Le Bars (e -asbéiste), Emile Postec, Louis Salic, François Moalic, François Carn, Emile Cran (converti du foot), Louis Pouliquen. Dès 1950, elle accéda en “ Régionale “.
 
Une kyrielle de dirigeants à l'inlassable dévouement se débattait stoïquement dans les pires difficultés : baraques à construire, puis à reconstruire, organisation de la section, formation d'entraîneurs, de marqueurs à la table, d'arbitres, d'accompagnateurs des jeunes joueurs. Bref, tout à bâtir. Ce souci de l'organisation s'est pérennisé à Sanquer. C'est la principale cause de la valeur de la section de basket, indépendamment du niveau d'évolution des équipes.
 
 
La compétitivité entre les équipes brestoises était marquée par l'esprit de Derby. Mais les relations entre les associations étaient fort courtoises. Ainsi, le P.L.S.P.R. reçut-il, lors de l'accession en régionale, une lettre de félicitations du P.L.R. et aussi une lettre de “ l'Espérance ".
 
 
Comment cette “ équipe de quartier “, qui accéda si vite au niveau régional, s'y maintint-elle ? Car, mis à part deux mouvements de “ yo-yo “, tel fut le cas jusqu'à notre point de repère de 1960.
 
De jeunes joueurs s'y intègrent rapidement : dès ses 17 ans, Claude Corre, suivi bientôt par André Le Tallec. Et de nouvelles têtes apparurent avec Raymond puis Gilbert Bodin. Bref, la relève se présenta.
 
Et à l'occasion, l'équipe se renforça. Par la venue de Charles Brault, d'abord. C'était un excellent basketteur de haute taille et remarquable à la marque. Et, dès septembre 1951, avec la signature de Jean Dumoustier dont le bras roulé et le dynamisme étaient remarquables. Jean n'est plus parmi nous, et pour honorer sa mémoire, le patro a créé le Challenge Jean Dumoustier.
 
 
A l'aube des années soixante, pointe un espoir de nouvelle ascension. La presse l'a déjà proclamé : “ Jean Omnès peut être fier de ses poulains “. Guy et ses copains vont bientôt apporter l'enthousiasme qui soulève les montagnes.
 
 
 
 
 
 
===Des poulains de Jean Omnès aux divisions Nationales===
 
 
[[Image:Histoire_du_patrona_11_0001.jpg|thumb|300px|Jean Omnès et ses “ poulains “ 1955 -1956]]
 
 
 
Une douzaine d'années après sa création, l'équipe sanquéroise de basket se devait de trouver un second souffle. II fallait un sang neuf, l'école de basket l'apporta. Le basket moderne exigeait un manager : Sanquer le dénicha parmi ses dirigeants. Plus tard, une exigence de meilleure structuration s'imposa : un hasard de mutation professionnelle fit bien des choses.
 
 
UN SANG NEUF
 
 
Le Télégramme titre en fin de saison sportive 1957-1958 : “ Jean Omnès peut être fier de ses poulains “, c'est-à-dire de l'équipe des Cadets. Belle équipe qui atteste de la qualité de la formation donnée à l'école de basket. On y trouve Guy Omnès, René Lepvrier, Xavier Moneo, Bodilis, Guy Cariou. Et le père n'est pas déçu par le fils qui se classe premier au critérium départemental, puis au critérium régional du jeune basketteur. Plus tard, la presse écrite, unanime, écrira : “ le meilleur basketteur brestois de ces dix dernières années, c'est Guy Omnès “. Nul joueur ne peut être plus sanquérois que lui, on va le voir !
 
“ Petit Guy “ fut donc une figure de proue du basket brestois. Qu'il n'objecte pas, par réelle modestie : “ on ne marque pas de paniers tout seul “. C'est vrai en partie, et c'est vrai qu'il l'a dit. Mais ces paniers, pour gagner un match ou n'y succomber qu'avec honneur, il faut bien les “ marquer “. Même si l'on joue le jeu “ dans et avec “, l'équipe si l'on fait jouer l'équipe tout en jouant intensément soi-même ! Et Guy sait faire jouer toute l'équipe, et sait jouer. Dans ce jeu, il “ sait tout faire “ dit un journaliste. Et un autre joue avec et sur les mots : “ Omnès est partout “ il n'a pas perdu son latin, celui-là !
 
 
Ecoutons mieux les journalistes : “ Omnès médusa Saint Hélier “, “ Les juniors Omnès et Moneo en vedette à Lorient “, “ Omnès toujours aussi subtil “. Et l'excellent marqueur se signale “ le petit Omnès “ - Guy mesure 1,72 m - qui avec 34 points - estoque la phalange, “ Omnès insolent d'adresse “ (excellente insolence !), “ le brestois Omnès (38 points) posa un problème à l'avenir Saint Pavin au Mans “. II marqua même 51 points lors d'un match. Bon, on a compris. Fermons le ban ! Ses adversaires aussi connaissaient sa réputation. Un grand joueur, en tous les sens du terme, momentanément sur la touche en cours de match, s'inquiéta pour son équipe quand un « petit joueur » talentueux entra en lice : “ Qui est-ce ?  “ demanda t'il, “ Guy Omnès “ - Ah ! c'est lui “. Lui aussi, il avait compris.
 
 
Et voici un modèle à propos duquel les jeunes basketteurs se doivent de réfléchir.
 
 
Guy a signé sa première licence à l'âge de 9 ans, rien d'extraordinaire à cela. Mais, dès l'âge de 5 ans, il était tous les jours au patro. Pour des raisons affectives, d'abord. Parce qu'il aimait le gardien et la gardienne, ses grands-parents Derrien, le père et la mère de Madeleine. II est bien l'enfant du patro où il est depuis cinquante ans, lui-aussi !
 
Parce qu'il aimait le ballon de basket, aussi : “ les fameux ballons en cuir et en lacets si particuliers “. Ainsi se découvre le secret de celui qui fit vibrer la Salle Cerdan par son adresse et ses contre-attaques rapides.
 
 
A 16 ans, il entra en équipe première et il ne quitta plus le terrain qu'à 47 ans en 1992, tout en s'occupant de la formation des jeunes, en particulier (ça tient de famille, Patrick a repris le flambeau), en étant manager, entraîneur, dirigeant.
 
 
 
===Le manager à la “ main de fer “ : “ L'oiseau rare “===
 
 
Avec Guy Omnès, un deuxième homme symbolise Sanquer : Georges Vigier. II n'a pas été seulement pour le patro, un homme de basket. Comme au patro, il y a “ Guy “, il y a aussi “ Georges “, et, entendant ces prénoms, tout patronné sait de qui il s'agit.
 
Georges a, lui aussi, mais par d'autres voies que Guy, marqué la vie du patro. Ici, nous nous bornerons à évoquer le grand manager qu'il fut. Plus tard, nous constaterons que c'est par la vie même du basket sanquérois qu'il fut conduit à la présidence du patro. Et quel président d'exception il fut, puisque sa présidence est une référence !
 
II entra à Sanquer, en 1946, dès la création du patro : il avait alors 14 ans. Comme Guy, il est “ sanquérois “ depuis un demi-siècle. Ses qualités de réflexion n'échappèrent pas au Conseil d'Administration, l'organe des grandes décisions du patro. Le président Henri Le Tallec lui demanda, au nom du C.A., de déposer sa candidature à l'élection de cet organisme dirigeant. II y fut élu le 27 juin 1962.
 
 
===Le manager et les joueurs doués===
 
 
Le temps du basket a changé par rapport à celui de 1946. II n'est plus possible de faire un bon parcours sans posséder un manager qualifié. Le regretté Georges Kody le montre dans Le Télégramme du 20 novembre 1974
 
“ Autrefois le manager, c'était un brave homme, accompagnateur délégué porteur d'eau... II remplissait la feuille de match... II tenait le chrono... II observait le capitaine lui demandant la minute de repos ou de changer Pierre par Paul... “
 
 
“ Aujourd'hui, les équipes se sont éveillées à cette IMPORTANCE CAPITALE de posséder sur le banc de touche un entraîneur-manager avisé, compétent, enthousiaste, qui par sa seule décision peut tout changer dans le déroulement d'une rencontre. II faut qu'il soit écouté, qu'il impose son autorité. “
 
 
Or, dès le début de saison 63-64, il crevait les yeux que l'équipe avait besoin d'un manager d'un nouveau style. Dans l'Ouest France du 23/10/63, Michel Audren remarque : “ il est difficile de porter un jugement sur le P.L. Sanquer. Un jour, c'est “ blanc “, un jour c'est “ noir “. Pourtant, c'est sans doute parce que tous les joueurs sont doués que l'équipe ne s'affirme pas toujours comme elle devrait. Chacun ayant une facilité naturelle, on aboutit à ce fait que le P.L. Sanquer ne sait pas s'adapter à son adversaire lorsqu'il est dans l'impossibilité d'imposer son propre jeu ". Le diagnostic était ainsi formulé. Patience, l'homme du “ Changement “ est là, sur le banc de touche. Observant le jeu d'un oeil de lynx, cogitant.
 
 
===La main de fer et le gant de velours===
 
 
Dans l'article précité, Georges Kody poursuit “ Une main de fer dans un gant de velours : Voilà Georges Vigier “.
 
 
Et le chroniqueur sportif d'illustrer son propos par six photos. On y voit à l'œuvre notre Georges : “ Persuasif, calme, déterminé, décisif, brillant, vigilant “.
 
 
Encore, nous a t'on dit, faut-il être « écouté » et “ imposer son autorité ". Qu'en est-il pour Georges ? Dans sa communication avec les joueurs, quel est donc le “ message de retour “ ?
 
 
Kody le précise : “ Ses jeunes joueurs l'aiment et ne le discutent pas. II est bon dans sa tâche. II voit clair. II vit les combats. II sait manœuvrer. II connaît les qualités de ses gars, il en tire la quintessence. II n'ignore pas leurs défauts, s'appliquant à les corriger “.
 
 
Bref : Sanquer a déniché dans ses propres forces “ l'oiseau rare “, le meneur d'hommes depuis le banc de touche, celui qui sait “ se fondre “ au sein des joueurs en pleine action pour mieux insuffler une âme collective à l'équipe.
 
 
La signature de Jacques Thibaud pour son transfert au P.L. Sanquer fut la troisième chance du basket. II fut promu, en 1968, de Saint-Brieuc à Brest. Sanquer, il connaissait. Car “ le C.O.B, sans panache “ avait vaincu Sanquer (60 -47).
 
Mais, “ Omnès, feu follet “ posa “ sans arrêt un problème à Thibaud “ : Sagement, le mieux était de jouer du même côté ! Quelle aubaine pour Sanquer ! “ Le Grand Jacques “ (1,90 m) a trouvé en “ P'tit Guy “ un adversaire à sa hauteur, et Sanquer a accueilli “ à bras ouverts “ un “ pilier “ sympathique, talentueux et souriant.
 
 
===Une progression à pas de géant : expérience et jeunesse===
 
 
“ Le P.L. Sanquer, premier club finistérien, a progressé à pas de géant. La venue de Jacques Thibaud n'est pas étrangère à cette progression... II y a aussi la montée des jeunes, apportant à l'ensemble une technique supérieure aux précédentes saisons. Georges Vigier pense que c'est pour la prochaine saison que son “ huit “ atteindra une efficacité. D'une part, Jacques Thibaud sera complètement adapté au style maison, de l'autre ses coéquipiers commencent à se rendre compte de cet atout de posséder un pivot aussi athlétique habitué aux durs combats de la division supérieure. Ce n'est que dans les dernières rencontres que le grand “ Jacques “ s'imposa au centre  “.
 
 
" Ah ! si Sanquer avait un second Jacques Thibaud "
 
 
En 1971, le P.L Sanquer monte en Nationale II. La tâche y est rude. La haute taille des joueurs va souvent de pair avec la compétence technique des joueurs. André Barbedienne pressent que le maintien ne sera pas assuré. Et pourtant, Sanquer a gagné son match contre Oignies (54-46). II écrit “ ah ! si le P.L Sanquer avait un second Jacques Thibaud “.
 
 
===Les Jeunes Doués===
 
 
 
[[Image:Histoire_du_patrona_13_0001.jpg|thumb|300px|Equipe première masculine 1971-1972  Nationale II]]
 
 
Tous les joueurs de Sanquer sont doués, tel est l'avis de la presse. C'est que, par vagues successives, l'école sanquéroise de basket alimente l'équipe première en joueurs de qualité.
 
 
 
===La Période 1958-1968===
 
 
Autour de joueurs expérimentés comme Claude Corre, Jean Dumonstier, Maurice Lizy, Jacques Le Gallic, on trouve des jeunes : Albert Squiban, Guy Omnès, Xavier Moneo, René Le Pépvrier, Yvon Lizy, Henri Doutey, Jean Brelivet.
 
En 1963-64, l'équipe termine seconde du championnat d'Excellence de Bretagne et elle accède à la Division d'Honneur Fédérale II l'élan est donné vers la Nationale II. On l'a vu, en 1968, c'est la venue à Sanquer de Jacques Thibaud.
 
 
[[Image:Histoire_du_patrona_14_0001.jpg|thumb|300px|Equipe première masculine 1963-1964]]
 
 
 
===La Période de 1969 à 1979===
 
 
Equipe première masculine 1969-1970
 
 
 
Autour de joueurs aguerris comme Guy Omnès, Jacques Thibaud (jusqu'en 1973), Jo Corre, Yvon Lizy, A. Squiban, on trouve toute une palanquée de jeunes : Jean-Paul Cornic, Christian Pouliquen, René et Jacques Peucat, et le morlaisien Michel Le Goff, puis, Luc Mevel, Robert Le Bras, Rémy Jégou, Roland Galliou, Jean-Luc Cran, Robert Kerzaon, Jean-Pierre Carné, Gérard Abgrall, Georges Bourdon, Jean-Pierre Kervennal, Gilbert Corre (1er du critérium du “ jeune basketteur “ régional en 1973).
 
 
En 1971, l'équipe accède de la Fédérale à la Nationale II. Elle est toujours managée par Georges Vigier. Elle se compose de : Guy Omnès, Jacques Thibaud, Jo Corre, Michel Le Goff, René et Jacques Peucat, Rémy Jégou, Rolland Galliou, Robert Le Bras, André Vaillant, Claude Le Rident, Jean-Jacques Mazé. En fin de saison, elle redescendra, mais non pas en Fédérale car celle-ci a été remplacée par la Nationale III. La Nationale II où elle joua en 1971-1972 comptait les équipes suivantes : Paris V.C., Jeune France de Cholet, Boulogne sur Mer, Avenir de Rennes, A.S. Cabourg, Aurore de Vitré, A. St Pierre de Neuilly, Etoile d'Oignies, Tumeries, C.P. Rennes, Montivillier, P.L. Sanquer.
 
 
En 1979, l'équipe descendra de la Division III à la Division IV. C'est qu'une importante crise s'est produite au sein de la section de basket en 1977. Elle aurait pu affecter la vie même de l'association. II nous faut donc en parler, et signaler le rôle primordial qu'y joua Georges Vigier pour sortir le patro de la crise.
 
 
 
===La Crise de 1977===
 
 
Ce qu'il faut savoir pour comprendre la Crise :
 
Bien des années avant 1977, le basket a changé en France. Marcel Hansenne, ancien champion d'athlétisme a écrit au début des années 1960 un livre intitulé “ le basket “. II y parle des “ petits d'un mètre quatre-vingt “. La recherche pour les clubs français de joueurs de haute taille, “ bondisseurs “ et adroits s'est généralisée : les américains en ont fait un marché. Un talentueux américain, géant de plus de deux mètres, Brian Scanlan joue alors à Brest depuis quelques saisons. C'est un joueur “ professionnel “ en quelque sorte ; il est financé par un sponsor brestois. Excellent homme au demeurant, il a de la sympathie pour Sanquer. II aimerait y pratiquer le basket, et son sponsor l'accepterait.
 
 
La saison 76-77 se termine par un maintien en Nationale. Un jeune Président, Pierre Cariou, qui a grandi au sein de la section de basket, a remplacé Francis Bodin qui avait décidé de “ passer la main “.
 
 
La section compte des chevronnés qui ont été formés à la connaissance des compétitions du basket, mais aussi à la connaissance des questions administratives générales sur la vie du patro. Ils ont en mémoire ce que disaient “ les pères fondateurs “. Car, depuis sa création, le “ patro “ a deux soucis constants : assumer son but fondamental “ l'enfant et l'adolescent d'abord “ et l'impact financier des dépenses de basket. Les archives l'attestent : depuis la montée en régionale en 1950, toute accession dans les championnats est soumise à l'examen préalable d'un bilan financier prévisionnel. Les membres du Conseil d'Administration sont appelés à voter contre la montée, après avoir été informés de l'accroissement prévu des dépenses. II faut le savoir pour comprendre la crise.
 
 
Une proposition de recrutement de joueur “ sponsorisé “ avait été soumise à la fin de saison 75-76. Elle fut repoussée, mais seulement par 22 voix contre 20.
 
 
L'Assemblée Générale de 1976 avait vu le retrait de la Présidence du Patronage de Francis Bodin. Le nouveau président, Pierre Cariou était jeune (28 ans) ; il avait grandi au patro dans la section de basket. II aimait donc le patro.
 
 
En cours de saison, la commission de basket débattit les conditions de recrutement. Dans ces commissions figuraient de “ grands anciens “, qui connaissaient fort bien les principes des “ pères fondateurs “ du patronage, et ils sont attachés au respect de ces principes. Parmi eux se trouve Georges Vigier. Membre du Conseil d'Administration depuis 1962, il est très au fait des questions. II éprouve une crainte : ne va t'on pas par le “ recrutement “ enfreindre “ les tables de la loi “ ?
 
 
Deux positions existent donc en 1977 au sein de la section de basket. Celle qui préconise le sponsoring ; celle, traditionnelle, qui accepte seulement qu'un employeur embauche un basketteur désireux de jouer au patro. II y a une différence de nature entre ces deux positions, et c'est ainsi la conception de la fonction générale du patro qui est mise en question.
 
 
Le fond du débat est donc clair. Mais il est obscurci dans un premier temps. Car les passions entrent en jeu. Les deux positions (basket d'abord, mission avant tout) sont claires, mais leur formulation ne l'est pas.
 
 
Pendant deux mois, les journaux évoquent la venue d'un renfort à Sanquer, et parfois même ils l'invoquent : “ quand Sanquer aura son américain “, “ un changement de politique à Sanquer “ (sous-entendu : en ce qui concerne le basket).
 
 
 
Parfois, les départs éventuels sont annoncés “ René Peucat à... “,
 
“ Ah ! si J.-P. Kervennal... “ (décidait de jouer en seconde Division murmuraient en coulisse les supporters d'une autre équipe brestoise), etc...
 
La commission de basket se réunit le vendredi 27 mai 1977. Ses membres conviennent de démissionner en bloc pour qu'une nouvelle commission soit mise en place. Cette dernière élit à sa présidence Georges Vigier. C'est donc la commission qu'a choisi. Mais l'Assemblée Générale se prépare.
 
 
Au cours de la première quinzaine de juin, la presse annonce des départs non contrôlés. Des tergiversations sont évoquées, des démentis adressés. L'Assemblée Générale se tient le vendredi 17 juin 1977. Le recrutement fut rejeté. A l'issue de celle-ci, Georges Vigier fut élu à la présidence du patronage. II fut réélu 15 fois. Après 15 ans d'un labeur remarquable, la “ main de fer dans un gant de velours “ décida de “ passer la main “.
 
 
René Peucat signa à Kerbonne, J.-P. Kervennal, cherchant un emploi, quitta Brest pour le C.O. Briochin.
 
 
La presse essaye de comprendre ce qui s'est passé. Michel Le Néel, chef à Brest de la rédaction sportive d'Ouest France invita Georges Vigier et Guy Omnès à exposer leur point de vue ; il en rendit compte dans le numéro du 8 juillet 1977. II avait pris conscience du fondement du débat. Le titre de son article est éclairant : “ le sport pour le plaisir et pour l'amitié... “ cela ne l'empêcha pas, il y a quelques années d'évoluer en Nationale II, une seule saison.
 
 
Au cours du débat, Georges et Guy avaient en fait dit la même chose. Guy était hostile au fait de payer un joueur : “ si on met la main dans l'engrenage de l'argent, c'est fini “. Et Georges concluait : “ Nous n'avons pas les moyens de prendre un renfort... Que tout rentre dans l'ordre et que cesse cette crise qui n'a que trop duré “. “ On ne pourrait trouver meilleure conclusion “ dit Michel Le Néél, tout en remarquant que “ l'argent est une fois de plus à l'origine d'un conflit, qui, il y a 20 ans, n'aurait eu aucune raison d'exister “.
 
 
Mais, ainsi va la vie et le progrès (?). Le patronage Laïque par excellence, Sanquer avait dit “ non “ au basket mercantiliste.
 
 
 
===La Période 1978 - 1995===
 
 
[[Image:Histoire_du_patrona_16_0001.jpg|thumb|300px|Equipes premières masculine et féminine 1995-1996]]
 
 
 
En 1978, l'équipe fanion quitta la Nationale III pour jouer en Nationale IV. Elle se retrouva en Régionale en 1979-1980 et remonta en Nationale IV. Au cours des dix dernières années se reposa surtout le problème du maintien en Régionale : avec quelques mouvements de “ yo-yo “ elle assura son maintien jusqu'en 1995.
 
 
Lors de la saison 1994-1995, les deux équipes premières (féminines et masculines) pratiquaient en Régionale, mais l'une comme l'autre se classèrent à la dixième place dans des championnats comptant chacun douze équipes. La question qui se posera lors des cérémonies du Cinquantenaire sera donc de savoir si nos basketteuses et basketteurs auront retrouvé place en Régionale.
 
 
La section de basket est riche en effectifs aussi bien qu'en dirigeants, encadrants, formateurs, arbitres et accompagnateurs qui témoignent tous d'un grand dévouement. Au cours de la saison 94-95, elle comptait 256 licenciés à la F.F.B.B., à savoir 110 “ féminines “ et 146 “ masculines “. Elle participe aussi aux championnats U.F.O.L.E.P. que disputèrent 60 de ses joueuses et joueurs répartis dans plusieurs équipes dont une pour les benjamins, une pour les poussines, une pour les benjamines, deux pour les poussins, et s'y ajoutent deux poussinets.
 
D'une façon générale, toutes ces équipes participent à de nombreux tournois, coupes et challenges. Pour tous ceux qui se dévouent à cette fin, c'est une grande joie de voir les visages radieux et d'entendre les rires éclatants des jeunes qui ne cachent pas leur fierté lorsqu'ils apportent une nouvelle coupe au patro.
 
 
Au titre des rapports avec l'école publique, l'animatrice de Sanquer, Jacky Calmin, initie aussi au basket des élèves de l'école Sanquer.
 
 
La section de basket a des structures solides et une expérience indéniable. Elle réfléchit sur le regain souhaitable. Elle a fait jadis, voire même naguère, de grandes choses. Elle peut en refaire encore, et faire à nouveau grandir en son sein “ le sport pour le plaisir et pour l'amitié “, et ainsi, selon une formule de l'U.F.O.L.E.P., s'intéresser à “ l'être humain qui fait du sport “.
 
  
 
== 50 Ans d'Activités Socio-Culturelles ==
 
== 50 Ans d'Activités Socio-Culturelles ==

Version du 4 décembre 2007 à 12:10

Le Patronage Laïque Municipal Sanquer - Chronologie

Logo du PLMS

Site du Patronage Laïque Municipal Sanquer

Avant les grandes vacances scolaires de 1945 Décision de créer deux patronages laïques (PL Guérin, PLSPR).

Le 6 octobre 1945 François Diraison et Henri Thomas annoncent pour le dimanche 6 octobre 1945, la tenue d'une réunion d'information en vue de créer le PLSPR. A la fin de la réunion, un bureau provisoire est désigné par les participant : un groupement de fait est ainsi créé.

  • Avril 1946 : Les premières promenades pour les enfants s'organisent.
  • Le 2 Août 1946 : Dépôt des statuts loi 1901 à la Sous-Préfecture.
  • Le 9 Août 1946 : Le Journal Officiel annonce la création de l'Association.
  • Août 1946 : La section basket s'affilie à l'UFOLEP et à la FSGT.
  • Le 13 Octobre 1946 : Envoie d'une lettre recommandée à la Fédération. Les équipes premières masculines et féminines jouent en FFBB dès la saison 1946-1947.
  • Fin Octobre 1946 : La première baraque est installée sur le terrain (municipal) du n° 2 rue Laennec. Elle s'effondra le 27 Juillet 1947 lors de l'explosion de l'Ocean-Liberty. Elle sera remplacée par une nouvelle baraque mise à disposition.
  • Le 4 Octobre 1946 : Les équipes de basket organisent le premier bal de Sanquer.
  • Fin 1946 : Création de la section théâtrale, début des répétitions.
  • 1946 - 1996 : Activités du Patronage.
  • 1947 - 1959 : Activités en faveur des enfants et de la jeunesse.
  • 1946 - 1996 : Représentations théâtrales et animations de distraction et convivialité.
  • 1947 - 1996 : Compétitions et challenges de basket.
  • 1966 - 1996 : Tennis de table en UFOLEP et FFTT.
  • 1973 - 1986 : Lutte Bretonne.
  • 1981 - 1986 : Hand-Ball.
  • 1984 - 1986 : Rink Hockey (patinage à roulette).
  • 1989 - 1996 : Volley-Ball en FSGT.
  • 1989 - 1996 : Atelier vidéo-cinéma.
  • 1980 - 1996 : Jumelage avec le Freie Turnerschatf Vorwarts de Kiel : échange par séjours alternés de groupe d'adolescents à Kiel et dans la région Brestoise.

Formation du PLSPR

REUNION D'INFORMATION DU DIMANCHE 6 OCTOBRE 1945 A L'ECOLE SANQUER

Mise en place d'un mouvement de fait


Membres du Conseil d'Administration et du Bureau

Président François Diraison

Vice-Présidente Mme Le Moigne

Secrétaire M. Dagorn

Secrétaire-Adjointe Mlle Le Roux

Trésorier François Moulin

Trésorier-Adjoint Marcel Laurent

Autres membres du C.A. Caroline Le Tallec, Louis Mayis, Henri Thomas, MM Goasdoué, Cloarec, Ellouet, Moigne, Francis Bodin

Responsables de sections Section “Enfantine" Mlle Le Tallec, MM. Cloarec, Mayis, Ellouet, Goasdoué, Bodin, Mme Le Moigne

Section “Sportive” Basket Section “Artistique" Louis Mayis, Marcel Laurent, M. Cloarec

Les Présidents du Patronage

  • François Diraison - Président du groupement de fait 6 octobre 45

Président de l'association déclarée 12 octobre.

  • Henri Thomas : 12 Novembre 1947 - démissionne le 1/10/1948. Adjoint au Maire, il ne peut assister à toutes les réunions. 18 Septembre 1950, hospitalisé
  • Caroline Le Tallec : Saison 1950 - 1951
  • Henri Thomas :1951 au 31/11/1955, Caroline Le Tallec assume à nouveau les fonctions de présidente.
  • Henri Le Tallec remplace sa tante le 28 juin 1956. démissionne le 1er juillet 1966.
  • Francis Bodin : 1966 - 1976
  • Pierre Cariou : 1976 - 28 Mai 1977
  • Georges Vigier : 28 Mai 1977 se retire le 30 Octobre 1992
  • Marcel Bodin : 30 Octobre 1992 au 15 juin 2007
  • Rémy Jégou : 15 juin 2007


Adresse du PLMS:

Patronage laïque Municipal SANQUER
1er Siège Social
2 rue Laennec - Brest

Depuis 1965 au 26 rue Choquet-de-Lindu - Brest
Tél. 02 98 44 55 53
e-mail : plsanquer@wanadoo.fr

Salle Municipale Polyvalente
59 rue Richelieu - Brest
Tél. 02 98 80 29 55

1946...

Le patro en 1946


Notre association est un patronage.

Le dictionnaire “ Petit Robert “ donne d'un patronage une définition qui surprendra plusieurs de nos lecteurs : (1868) “ Patronage : Œuvre, société de bienfaisance, créée pour œuvrer au reclassement des délinquants, puis assurer une formation morale à des enfants, des adolescents : patronage laïque municipal “.

Beau texte à méditer, nous le verrons.

La naissance du “ Patro Sanquer “ est une conséquence de la guerre mondiale 1939 - 1945. Elle est liée à la “ grande histoire “. A l'occupation que connut Brest du 19 juin 1940 au 18 septembre 1944. Les combats qui précédèrent la libération de la ville furent très meurtriers et très dévastateurs. La ville, fin septembre 1944, ce n'était plus que “ Brest dont il ne reste rien “ (Jacques Prévert : poème Barbara dans “ Paroles “).

Au début de 1945, se tint au milieu des ruines la réunion de l'Amicale Laïque qui envisagea de créer deux nouveaux patronages. Un seul patro survivait aux bombardements : celui de Recouvrance.

On appellerait l'un d'eux “ Patronage Laïque Guérin “, l'autre “ Patronage Laïque Pilier-Rouge Sanquer “. Le patro du Pilier-Rouge existait avant la guerre, en la commune de Saint Marc. En 1944, ses installations étaient détruites. Les créations effectives furent décidées en juillet 1945. En septembre, les “ pères-fondateurs “ François Diraison et Henri Thomas lancèrent un appel aux volontaires qui voudraient participer à la création de notre patro. La réunion se tint le dimanche 6 octobre à l'école Sanquer. Un bureau provisoire en sortit, simple groupement de fait. La structure s'inspire de celle du P.L. Recouvrance, dont les statuts servirent de modèle aux nouveaux-nés (Sanquer, Pilier-Rouge, Guérin).

De nombreuses réunions suivirent, ferventes car tout était à faire. Pas de terrain, pas de locaux, pas d'installations propres, pas de formateurs d'ailleurs pas d'activités déterminées, pas de statuts. Bref, du pain sur la planche, mais une ligne directrice claire, essentielle pour qui veut comprendre l'histoire de “ Sanquer “. De Sanquer, oui car les journalistes habituèrent les lecteurs à l'emploi des expressions “ Patronage Sanquer “, puis “ Patro Sanquer “, puis “ Sanquer “. Consécration oblige, nous le verrons.

Principe directeur net : l'enfant, puis l'adolescent. But précis : bâtir, tout bâtir pour que le patro soit lors de la crise de 1977, ce principe fondamental fut rappelé au milieu des passions. Il triompha : Sanquer est fidèle à ses origines, nous le verrons aussi.

Le patro en 1966


Relisons la définition du dictionnaire.

Le patronage c'est d'abord, une “ œuvre “.

C'est vrai, c'est une création, mais une création de tous les instants.

Le patronage est une “ société de bienfaisance “.

C'est vrai, cette bienfaisance, des milliers de familles brestoises peuvent l'attester.

Le patronage est créé, entre autres buts, pour “ œuvrer au reclassement des délinquants “.

Un délinquant est une personne physique frappée d'une peine parce qu'elle a commis un délit. En juillet 1994, le juge brestois de l'application des peines réunit des responsables d'associations ; il tenait à marquer le dixième anniversaire d'un succès à ses yeux : la mise en œuvre des T.I.G. On appelle ainsi les Travaux dits d'Intérêt Général qui constituent des “ peines de substitutions “. Il cita Sanquer en exemple pour l'aide que le patro lui apportait dans cette tâche. Savait-il que Sanquer assume, ce faisant, la vocation première d'un patronage laïque ?

Le patronage doit “ assurer une formation morale à des enfants “. Au XXème siècle, dans la république laïque, groupée autour de son école, cet objectif est passé au premier plan. Et les statuts de l'association sont très clairs sur ce point véritablement fondamental.

Enfin, le patronage est, dans l'exemple du “ Petit Robert “ : “ municipal “. Eh, oui. Et bien des édiles semblent l'ignorer. Les patronages “ municipaux “ ne sont pas des monstres brestois, ni des exceptions en France. Paris, par exemple, en compte. Il est bon, d'ailleurs, de savoir qu'un maire de Brest, Georges Lombard, tint à ce que le mot “ municipal “ figurât au fronton des édifices affectés aux patros laïques.

Pour que le patro fonctionne vraiment, il lui fallait disposer au plus vite d'un terrain et de locaux. Le terrain choisi par la ville puisqu'il était “ municipal “, était situé au n°2 rue Laennec, alors que le “ grand “ Brest était déjà né. Et les services de la Reconstruction, dirigés par Monsieur Pliquemal s'engagèrent à fournir une baraque. Il restait au patro à financer lui-même des travaux et à les exécuter en grande partie par ses propres patronés. Henri Thomas donna l'exemple. Fin octobre 1946, la baraque était installée. Elle s'effondra le 27 juillet 1947. Ce jour là, un navire américain, chargé de nitroglycérine, “ l'Ocean - Liberty “, au terme d'un incendie non maîtrisé depuis deux jours, explosa dans l'anse de Saint Marc. A nouveau Brest pleura ses morts et constata le montant des dégâts matériels.

Défilé du P.L.S.P.R


Les statuts du patronage ont été déposés à la sous-préfecture le 2 août 1946 et l'annonce de la création de l'Association a paru au Journal Officiel le 9 août 1946. Depuis cette date, l'ancienne association de fait du “ patro “ est donc une association légale au titre de la loi de 1901. Ce qui veut dire qu'elle est une personne morale de droit, qu'elle peut contracter juridiquement, qu'elle est responsable devant le juge pour les dommages qu'elle peut causer à autrui et qu'elle peut “ ester en justice “ pour tout acte ou tout fait qu'elle estime illicite et qui lui porte préjudice.

Un nouveau patronage laïque du Pilier-Rouge ayant été constitué, notre association prit le nom de “ Patronage Laïque Sanquer ". Outre ce changement, la plus importante modification apportée aux statuts concerne la domiciliation du patro. Le nouveau siège social est fixé au numéro 26 de la rue Choquet de Lindu, la ville ayant décidé de construire un C.E.G. sur le terrain de la rue Laennec.

Les objectifs du patronage sont clairement définis dans les premiers articles des statuts :

ARTICLE I II est formé, sous le titre de “ Patronage Laïque Sanque r", une société à buts multiples en faveur des oeuvres scolaires et post scolaires. Cette société est adhérente à la société des Patronages Laïques Municipaux de la ville de Brest. Fondée en 1946, elle a été déclarée à la sous-préfecture de Brest sous le numéro n°180, le 2 août 1946. Elle a été agréée le 01/03/1950 sous le numéro 6924.

ARTICLE II Le patronage de Sanquer a pour but : 1) d'entretenir des relations amicales entre les enfants d'une part, et les jeunes gens d'autre part, d'un côté du sexe masculin et de l'autre du sexe féminin. 2) de développer leurs forces morales et leurs facultés intellectuelles au moyen de conférences, causeries, représentations théâtrales et cinématographiques. 3) d'encourager la fréquentation des écoles laïques et, en général, le développement de toutes les oeuvres d'éducation laïque populaire.


Si le style a quelque peu vieilli, les lignes d'action directrices sont bien précisées. Bien entendu, les activités se sont adaptées circonstances, en tenant compte des innovations de la modernité et de variations accélérées des modes sociales. La vannerie et le four à émailler les poteries sont aujourd'hui remplacées par des appliques d'ordinateur, et l'initiation à l'informatique se dédouble en stages contre l'illettrisme (pour les jeunes et des adultes particulièrement au service de la lutte chômage). Chacun pourra prendre, dans cet ouvrage, connaissances des activités récréatives et éducatives pratiquées au patro de nos jours.

Apportons pourtant quelques précisions. Des stages “ à la neige “ sont organisés, à des prix modiques et, à travers les années, nos adolescents ont pu connaître des pays européens, jadis à Plymouth, et naguère à Kiel, sur les bords de la Baltique. Les échanges avec nos amis de Kiel durent depuis plus d'une décennie. Ainsi, les jeunes peuvent-ils comprendre la réalité européenne et même leur propre pays. Quant aux grands “ ados “ (des citoyens) qui participent à l'encadrement aux côtés d'animateurs diplômés, ils s'engagent dans de bénéfiques activités de formation de leur personnalité. De telles animations prennent d'ailleurs de nos jours des aspects sociaux de lutte contre le chômage, ce fléau de l'économie moderne si cruel pour le travailleur dont le jeune privé d'emploi. Aussi, notre patro est-il sensibilisé aux actions qu'il peut mener à cet égard. En rapport avec les pouvoirs publics, il utilise autant d'animateurs que possible : c'est pour lui un devoir à assumer.

Alors que le patro (sans locaux ni terrain) n'était encore qu'un groupement de fait, avant les vacances scolaires de 1945, les activités concernant les enfants se mirent en place. II s'agissait de promenades. Mais il faut aussi que les enfants jouent. La formation des bénévoles, encadrants aux activités ludiques s'avéra nécessaire. Des associations du mouvement laïque s'en chargèrent gracieusement. Car, comme tous les patronages laïques, le P.L.M. Sanquer est affilié aux organismes laïques nationaux et départementaux.

II faut croire que cela n'était pas du goût de tous les édiles brestois : une partie d'une majorité municipale voulut supprimer les subventions aux patronages laïques. Le maire d'alors, Georges Lombard relate ce fait dans un livre de souvenirs paru en 1976. II lui était objecté “ l'avenir ? Les maisons de jeunes “. Foin donc du principe constitutionnel de la laïcité de l'état. La réponse du maire à tant de désinvolture fut cinglante : “ il n'y avait qu'un seul malheur : les Maisons de Jeunes ne s'adressaient qu'aux adolescents. Elles ignoraient superbement les enfants “. Et, après avoir évoqué ses contacts courtois avec trois Présidents de Patros laïques : Jean Le Gouil (Saint - Pierre Guilbignon), Robert Arnault (Lambézellec), Charles Verveur (Saint Marc), le maire ajoute à leur sujet : “ ils partageaient la plus belle des qualités : le respect des autres et la volonté de servir, avec rien ou presque ils faisaient surgir ici et là des sections initiant les enfants aux techniques artistiques, leur donnant le goût du beau, celui de l'effort, le sens de la solidarité, celui des responsabilités et du travail bien fait “. Les présidents lui parlaient des enfants des patros : “ il fallait les entendre parler, voir les visages s'illuminer, lire dans leurs yeux la joie, pour se rendre compte que là était leur vie “ Qu'ajouter de plus ? Sinon que Sanquer, lui aussi, a connu des hommes de cette trempe - là.

Les patros laïques peuvent être riches en hommes de valeur.

Travaux d'électrification du terrain de basket par les adhérents


L'équipe autour du président Henri Thomas


Depuis 1946, Sanquer pratique le basket. Et, celui-ci fit rapidement son renom. Dès 1946 aussi, l'association forma une troupe théâtrale qui enchanta le public brestois à partir de 1947. Il est traditionnel d'entendre dire dans le milieu des “ vieux sanquérois “ que c'est la section théâtrale qui permit de financer les déplacements des basketteurs. Quelques précisions s'imposent sur ce point. C'est à la fin de 1946, alors même que la section «  théâtrale » n'était pas encore opérationnelle que la section de basket prit l'initiative d'organiser un bal pour alimenter sa caisse. Mais quand, en 1947, la section “ théâtrale “ connut, dans tous les quartiers brestois, de vifs succès, sans cesse réitérés, le Conseil d'Administration lui confia l'organisation des bals et des fêtes. II faut aussi savoir que les responsables du basket étaient membres du Conseil d'Administration et responsables également de la section “ théâtrale “. La spécialisation que les évolutions ultérieures créèrent, n'existait pas alors ; il régnait entre les deux sections une parfaite harmonie.

La section “ théâtrale “ disparut en 1959. Les besoins du public avaient bien changé depuis 1946. La radio trônait dans les familles, les transistors faisaient fureur chez les jeunes, la télé pointait le nez à Brest. Mais, une nouvelle troupe se créa sous le nom de “ PATROTO “. Elle se consacre uniquement au théâtre et compte trois groupes : en plus de l'excellent groupe d'adultes, existe un groupe d'enfants et un groupe d'adolescents qui, chaque année, recueillent un grand succès auprès des familles. Cette activité s'est étendue aux écoliers de Sanquer qui trouvaient ainsi auprès du patro, une distraction saine, enrichissante pour leur culture, l'articulation des mots et l'aisance dans le comportement quotidien.

Peu après l'apparition du basket, naquit une section de “ Ping Pong “ (terme officiellement homologué en France). Elle était composée de basketteurs et disputait les championnats “ UFOLEP-FSGT “. Elle disparut bientôt, sous cette première forme, mais elle se recréa en 1966. Cette fois, pour pratiquer le tennis de table (anglomanie décalquée oblige !). Et bien d'autres sports furent pratiqués à Sanquer. II seront évoqués dans la seconde partie de l'ouvrage. Le basket Sanquérois a compté bien des joueurs de valeur, dont on peut trouver plaisir à lire les noms ou les voir en tenue sportive. II nous faudra tenter de satisfaire ce goût. L'un de ces joueurs fut le plus connu des basketteurs brestois d'alors, tant son talent et sa “ petite “ taille, dans un milieu sportif envahi par le gigantisme, frappaient. Un modeste. Un jour, un journaliste voulut le faire parler de ses extraordinaires dons. La réponse tomba comme un couperet : “ on ne gagne pas un match tout seul ! “ Mais nonobstant sa modestie, il nous faudra bien parler de “ Petit Guy “ et en parler en bien - car bien sûr, c'est de lui qu'il s'agit. Et toujours dans la sphère du basket, il nous faudra parler d'une autre grand acteur, mais dans une tâche qui fit sa place au soleil : il se nomme Georges Vigier. Et, un homme remarquable, dans le domaine des activités du début au patro, fut Marcel Laurent. Membre du C.A. et du bureau, dirigeant du Patro dès octobre 1946, il fut la cheville ouvrière de la section “ théâtrale “. II y mena une intense activité, alors qu'il était tôlier de profession poète, auteur, metteur en scène de théâtre, il créa des pièces, des “ revues “, des textes de radio-crochets. Et l'éducation nationale lui décerna les palmes académiques.

Toutes ces activités n'auraient pu s'exercer ou se révéler sans le dévouement sans faille d'actifs bénévoles qui ont fait Sanquer. Ils sont pour la plupart aujourd'hui disparus, mais certains d'entre eux - femmes ou hommes - fréquentent toujours les salles de Sanquer, et on leur sait gré des précisions et des documents qu'ils nous ont apportés pour établir la chronologie des faits marquants du cinquantenaire. A l'égard de tous, nous exprimons nos sentiments de gratitude. Bals, kermesses, distractions diverses, activités culturelles et sportives, et, bien sûr, l'incessante activité de dévouement à l'égard des enfants Sanquer leur doit tout. Car, sans ces femmes et ces hommes au grand coeur, rien n'eût été possible !

La convivialité

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Y a t-il un “ esprit Patro Sanquer “ ? On le dit souvent, soit comme une sorte de reproche, soit comme une qualité forte enviée. Mais, y-a-t-il vraiment un “ esprit Patro Sanquer “ ? Bretons, soyons un instant “ normands “. Répondons oui et non. Non, s'il s'agit de convenir que toute association a son “ esprit “ propre. Soit bon ou mauvais, voire excellent, c'est-à-dire “ idéal “, “ modèle “ à appliquer. Chacun, comme dans notre république, y garde sa personnalité. Oui, s'il faut préciser une spécificité qui n'est qu'une goutte de spécification dans l'océan des associations françaises : depuis cinquante ans, un constant esprit de convivialité règne à Sanquer. Ce fait est né en 1945 quand fut lancée l'idée de créer le patro. On l'a vu, il fallait alors se serrer les coudes pour surmonter les difficultés que rencontrent dans l'action tous les pionniers. C'est bien connu, l'obstacle provoque une prise de conscience. Dès lors, naquit l'esprit de solidarité, du plaisir de vivre, d'œuvrer et de réussir ensemble, de connaître en commun des moments exaltants dans la joie de “ revivre “ de l'après Libération. La section “ Théâtrale “ du patro, on l'a dit, participa à propager cette joie pour tous les Brestois. Quand elle disparut en 1959, le pli était pris pour les adhérents de Sanquer. II s'est conservé jusqu'à nos jours. II faut ajouter que, pour les jeunes, Sanquer est une école de formation. Oh ! une école à la fois, sérieuse et joyeuse, où l'on peut voir papa et maman, et des jeunes gens, des hommes et les femmes dans la force de l'âge, des personnes d'âge mûr, de vieux messieurs et de vieilles dames. Et comme, plusieurs fois l'an, Sanquer est un lieu de repas et de fêtes en commun, on peut même y voir grand-mamie danser avec un de ses petits enfants.


Mais, il faut le dire, les anciens basketteurs qui, jadis, ont appris à se connaître à l'entraînement et sur les terrains, forment le noyau dur autour duquel s'est développée la Convivialité qui est celle de Sanquer. Avoir aimé ensemble le basket sanquérois des “ grandes années ", l'avoir vécu en commun dans la déception ou la joie, avoir organisé d'un même élan kermesses et fêtes depuis des décennies, avoir organisé des compétitions sportives pendant toutes ces années, assisté chaque lundi aux réunions depuis plus de 10 ans, 20 ans, 70 ans, fréquenté le patro chaque fin de semaine durant dix mois par an, s'être connu gamin ou fillette alors qu'on est devenu père ou mère de famille, voire grands-parents, tout cela crée des liens de sympathie et souvent d'amitié. Tel est, s'il existe vraiment, le secret de “ l'esprit de Sanquer ", voilà la mèche vendue, le secret de polichinelle !

Cinquante ans de sport au P.L. Sanquer

Pose de la première pierre de la salle polyvalente par F. Le Blé


Sanquer, c'est le « basket », Francis Le Blé, maire de Brest, formula ce jugement lors de l'inauguration de la salle Municipale Richelieu. Formule valable globalement, pour le sport à Sanquer : comme le patro, la section “ Basket “ est cinquantenaire. Et elle connut de grandes heures, nous tâcherons d'évoquer son épopée en fin d'ouvrage (“ last but not least “). Mais, durant ces années de vie, le patro connut d'autres sports - jugeons-en

  • 1946 - 1996 : Basket - ball
  • 1948 : Ping - Pong (U.F.O.L.E.P. - F.S.G.T.)
  • 2 septembre 1955 -1966 : Tennis de table (F.F.T.T. - U.F.O.L.E.P.)
  • 1973 - 1986: Lutte bretonne
  • 1981 - 1986: Hand-ball
  • 1984 - 1986 : Rink-Hockey

S'y ajoutent des activités de gymnastique d'entretien et de volley-ball.

L'immeuble de la rue Choquet de Lindu est doté, au 1er étage, d'une salle polyvalente comportant des installations pour la pratique du théâtre, du tennis de table et de la gymnastique d'entretien. Cette dernière intéresse une bonne centaine de participants. Au patro, elle est souvent dénommée « gymnastique féminine » tant l'effectif est massivement composé de dames et de demoiselles. Son but n'est pas d'ordre compétitif. II s'agit de favoriser la bonne forme pour des adultes. II reste que cette pratique exige une grande rigueur d'exécution: les très dévouées animatrices, Annie Paugam et Jacqueline Jan possèdent les diplômes requis en la matière.

Le “ Ring-Hockey “ est plus communément appelé “ patinage à roulettes “. Deux étudiantes, originaires de Carhaix, proposèrent de lancer une section. Celle-ci connut le succès puisqu'une centaine de jeunes s'y intéressa. Malheureusement, les deux responsables quittèrent Brest, et la section disparut.

Le hand-ball se pratiqua durant cinq saisons. Un accord de fusion avec notre patro “ frère “ du Pilier-Rouge y mit fin.

La section de “ lutte bretonne “ connut une plus grande activité. Comme son nom l'indique, il s'agit d'une activité spécifique. Le groupe comportait sept lutteurs, de haut niveau dans cette discipline. Ces athlètes remportèrent de nombreux titres, dont, plusieurs fois, celui de champion de Bretagne. en particulier 2 champions de Bretagne en 1978, un autre en 1979, et cette même année, douze champions du Finistère. Ils ont laissé un excellent souvenir à nos patronnés qui évoquent parfois les belles victoires remportées à Scrignac, au stade « Georges Aunis » - ainsi dénommé en hommage au travail d'ordre sportif et éducatif dont fit montre un instituteur “ public ", (le père de notre ami Claude). Lors du “ Quarantième anniversaire " du Patronage - en 1986 - diverses manifestations furent organisées dans la salle Cerdan : les prestations de ces lutteurs furent particulièrement appréciées. Hélas ! ce fut aussi pour eux, le « Chant du cygne ». Le groupe dut se résoudre à disparaître faute de pouvoir recruter de jeunes sportifs.

La section de volley-ball s'est créée en 1989. Elle limite ses activités compétitives au championnat F.S.G.T Elle comporte une section féminine et une section masculine. Et, pour être exhaustif, signalons qu'à l'occasion de challenges de pétanque, des équipes se forment spontanément au sein du patro pour tenter “ d'enlever une coupe “. Le Conseil d'Administration a créé le Challenge Antoine Utrago, en hommage à un de nos anciens patronnés fort amateur de tels enjeux.

Avant et pendant la Seconde Guerre Mondiale, comme aux lendemains de la Libération, le Ping Pong - telle fut la terminologie de ce jeu sportif homologué en France, au début du siècle - se pratiquait bien souvent comme un complément du basket-ball.

Le Conseil d'Administration décida dès 1946 de s'affilier à l'U.F.O.L.E.P. Il confirma ce principe le 25 janvier 1947 : les administrateurs avaient alors surtout en vue les compétitions de basket-ball. Mais, à l'occasion, les joueurs et les joueuses pratiquant ce sport pouvaient également jouer dans le championnat U.F.O.L.E.P. de tennis de table. Ce championnat fusionna avec celui de la F.S.G.T. De brillants basketteurs comme François Carn, Emile Cran, Louis et Annie Pouliquen figurèrent ainsi parmi les pongistes. Mais comme, dès 1944, le basket prit un nouvel essor, il devint difficile de disputer ces deux types de compétition. Sous cette formule, le “ ping-pong “ ne dura que quelques saisons à Sanquer. Une nouvelle section se créa en 1955. Elle était distincte de celle du basket-ball, et affiliée cette fois à la Fédération Française de Tennis de Table comme à l'U.F.O.L.E.P.

En 1968, l'équipe première masculine accéda à la promotion. Et, en 1970, le tennis de table sanquérois prit un nouvel essor. André Gandon, ancien directeur d'hôpital, s'installa pour sa retraite à Brest, et adhéra au patro. Homme de devoir, excellent organisateur, arbitre international de tennis de table, il effectua une réorganisation. Quand il nous quitta à jamais, le patro créa un challenge pour honorer sa mémoire.

Dès 1972, le nombre des pongistes s'accrut de 20 à 33, en 1981 il atteint 70 dont plusieurs dizaines de jeunes. Et, pendant une bonne dizaine d'années, les deux équipes pratiquèrent au niveau régional, particulièrement en division II et III : une position moyenne pour le tennis de table brestois.



Sanquer et le basket

50 Ans d'Activités Socio-Culturelles

Le respect des valeurs laïques et la volonté d'éducation en liaison étroite avec l'école publique, sont les principes fondateurs du patronage que n'ont jamais perdu de vue les équipes responsables au cours de ce demi siècle d'action militante dont nous évoquerons les temps forts. (Nous ne devrons pas pour autant oublier l'obscur militantisme, lui aussi indispensable). Avant même que le Patronage Laïque Sanquer-Pilier-Rouge n'ait une existence officielle, les bonnes volontés se mobilisent pour que ces principes deviennent réalités : en janvier 1946, le conseil d'administration provisoire réuni dans les locaux de l'école Sanquer, décide “ pour développer les forces morales et les facultés intellectuelles des adhérents “, de créer une section enfantine, une section artistique, et de mettre en chantier une bibliothèque.

L'action en direction des jeunes de 1946 à 1996 au PLM Sanquer

Activités socio-culturelles en direction des adultes au PLM Sanquer

50 Ans déjà

Georges Vigier

II a fallu des milliers et des milliers d'heures de présence bénévole. Un travail qui, s'il fallait le chiffrer, serait pour ces 50 ans un don colossal de femmes et d'hommes au service d'abord de leur patro, d'une telle importance, que rien à notre avis ne peut égaler. L'amour pour les autres dans notre idéal laïque, le plaisir de rendre service à autrui et plus particulièrement à l'enfance. Voilà pourquoi aujourd'hui il m'appartient de rendre hommage à tous nos amis disparus qui ont occupé des postes de responsables ou simplement des sympathisants ; notre souvenir et notre admiration à l'héritage laissé c'est le sens de notre présence et du travail de ces derniers mois pour fêter ces 50 ans ; nous nous devions de le faire. Mais je suis sûr que c'est sur le trésor du passé que se bâtira la richesse sportive, culturelle et familiale : bien sûr les seuls qui importent à notre avenir, de la même manière que pour pousser haut, les arbres comme les hommes ont besoin de racines profondes et vigoureuses. Bon vent à tous et toutes pour les temps à venir que j'espère annonciateurs d'espoirs nouveaux.

Georges Vigier

1996 Un nouveau départ

Marcel Bodin

1946-1996 Nous avons vécu ensemble une histoire riche en événements avec des échecs sans doute, mais aussi beaucoup de succès et tant de souvenirs !

Le mérite en revient aux militants laïques qui ont fondé notre Patro et aussi à tous ceux qui, au fil des années, ont pris le relais.

50 ANS déjà, mais nous ne sommes pas au bout du chemin. Notre Patronage a certes connu une grande évolution dans ses pratiques entre le moment de sa fondation et maintenant. En 50 ans le monde a changé et le Patronage a dû s'adapter à son environnement. L'action complémentaire des bénévoles et des professionnels notamment dans le domaine socio-culturel, a permis au Patronage de tenir pleinement sa place dans le quartier.

Toutefois, il convient de noter qu'une exigence demeure : la fidélité par rapport aux objectifs et principes des fondateurs, laïcité et soutien à l'école publique, actions en direction de l'enfance sur les plans culturel et sportif, sans oublier notre rôle social.

1996. Cette année doit être un nouveau départ. Un anniversaire, c'est le bon moment pour notre Patronage, de mieux se faire connaître dans ses objectifs, ses activités, et aussi ses projets. Dans le quartier, les parents d'enfants fréquentant le Patronage, les amis et les voisins, s'ils partagent nos principes et nos objectifs, sont cordialement invités à venir nous rejoindre. Le Patronage Laïque Municipal Sanquer est toujours porteur de projets, notamment pour la jeunesse, que nous souhaitons mener à bien avec nos partenaires institutionnels, mais aussi avec tous ceux qui se sentiront concernés, anciens ou nouveaux Sanquérois, avec toujours la même envie de prendre des responsabilités et de bien les assumer.

Tous ensemble nous devons relever ce défi et être des acteurs responsables et actifs dans l'écriture des prochains chapitres de l'histoire de la famille Sanquéroise

Marcel Bodin



Conclusion

L'avenir, a écrit Victor Hugo, est à Dieu... possible !

D'autres affirment qu'il appartient à ceux qui se lèvent tôt... peut-être !

Nous ne voulons pas savoir si les dirigeants du P.L. Sanquer sont croyants ou matinaux.

Nous sommes par contre persuadés que cet avenir appartiendra surtout à ceux qui oseront, à ceux qui, conscients de leurs responsabilités et de l'importance de leur rôle n'hésiteront pas à créer, à innover, en un mot à aller de l'avant même s'il faut prendre des risques calculés.

Et c'est là, nous en sommes certains, la ferme volonté des équipes actuellement à la barre du Patronage Laïque Municipal Sanquer.

Henri Le Tallec

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