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Histoire du Patronage Laïque Municipal Sanquer : Différence entre versions

m (Cinquante ans de sport au P.L. Sanquer : Correction de scories)
m (50 Ans d'Activités Socio-Culturelles : Correction de scories)
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Le respect des valeurs laïques et la volonté d'éducation en liaison étroite avec l'école publique, sont les principes fondateurs du patronage que n'ont jamais perdu de vue les équipes responsables au cours de ce demi siècle d'action militante dont nous évoquerons les temps forts. (Nous ne devrons pas pour autant oublier l'obscur militantisme, lui aussi indispensable).  
 
Le respect des valeurs laïques et la volonté d'éducation en liaison étroite avec l'école publique, sont les principes fondateurs du patronage que n'ont jamais perdu de vue les équipes responsables au cours de ce demi siècle d'action militante dont nous évoquerons les temps forts. (Nous ne devrons pas pour autant oublier l'obscur militantisme, lui aussi indispensable).  
Avant même que le Patronage Laïque Sanquer-Pilier-Rouge n'ait une existence officielle, les bonnes volontés se mobilisent pour que ces principes deviennent réalités : en janvier 1946, le conseil d'administration provisoire réuni dans les locaux de l'école Sanquer, décide “ pour développer les forces morales et les facultés intellectuelles des adhérents “, de créer une section enfantine, une section artistique, et de mettre en chantier une bibliothèque.  
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Avant même que le Patronage Laïque Sanquer-Pilier-Rouge n'ait une existence officielle, les bonnes volontés se mobilisent pour que ces principes deviennent réalités : en janvier 1946, le conseil d'administration provisoire réuni dans les locaux de l'école Sanquer, décide "pour développer les forces morales et les facultés intellectuelles des adhérents", de créer une section enfantine, une section artistique, et de mettre en chantier une bibliothèque.  
 
   
 
   
 
===[[L'action en direction des jeunes de 1946 à 1996 au PLM Sanquer]]===
 
===[[L'action en direction des jeunes de 1946 à 1996 au PLM Sanquer]]===
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Le Conseil d'Administration élu en 1977, (avec son nouveau président Georges Vigier et son président d'honneur Francis Bodin) forme le projet de proposer aux jeunes Sanquérois une belle aventure en leur ouvrant les horizons européens. Une première expérience avec nos voisins britanniques de Plymouth se solde par un semi échec, les jeunes anglais ayant refusé de venir à leur tour à Brest. Au printemps 1979, nouvelle tentative pour organiser cette fois un stage de filles, mais quinze jours avant le départ, les anglais annulent tout, à la grande déception des jeunes sanquéroises (déception atténuée grâce à la F.O.L. qui propose un séjour à Penzance en Cornouaille anglaise). Le voyage est certes intéressant mais ne répond cependant pas aux objectifs d'échanges et de partage de la vie quotidienne initialement prévus. C'est pourquoi, en octobre 1979, les responsables décident de se tourner vers l'Allemagne. Brest et Kiel, deux villes meurtries par la guerre, s'étant jumelées, c'est tout naturellement vers ce port de la Baltique que vont s'orienter les recherches avec l'appui de la Ligue de l'Enseignement.  
 
Le Conseil d'Administration élu en 1977, (avec son nouveau président Georges Vigier et son président d'honneur Francis Bodin) forme le projet de proposer aux jeunes Sanquérois une belle aventure en leur ouvrant les horizons européens. Une première expérience avec nos voisins britanniques de Plymouth se solde par un semi échec, les jeunes anglais ayant refusé de venir à leur tour à Brest. Au printemps 1979, nouvelle tentative pour organiser cette fois un stage de filles, mais quinze jours avant le départ, les anglais annulent tout, à la grande déception des jeunes sanquéroises (déception atténuée grâce à la F.O.L. qui propose un séjour à Penzance en Cornouaille anglaise). Le voyage est certes intéressant mais ne répond cependant pas aux objectifs d'échanges et de partage de la vie quotidienne initialement prévus. C'est pourquoi, en octobre 1979, les responsables décident de se tourner vers l'Allemagne. Brest et Kiel, deux villes meurtries par la guerre, s'étant jumelées, c'est tout naturellement vers ce port de la Baltique que vont s'orienter les recherches avec l'appui de la Ligue de l'Enseignement.  
 
   
 
   
Grâce à une petite aide financière de la municipalité, deux ambassadeurs du patro se rendent à Kiel. Economies obligent, ce sont Francis Bodin, titulaire de la carte Vermeille et André Vaillant, employé à la SNCF, qui sont désignés pour une première prise de contact. Reçus à Kiel par les responsables municipaux du sport et de la culture, ils leur expliquent la réalité du patronage, ses valeurs, ses objectifs, et découvrent eux-mêmes le milieu associatif culturel et sportif de Kiel dont les responsables proposent des associations désireuses d'établir un jumelage. Le choix des partenaires incombant au patro, c'est le Freie Turnercshaft Vorwarts, club d'une sensibilité proche de celle du P.L. Sanquer, qui semble le mieux convenir. Ses dirigeants sont eux aussi conscients de l'importance de la connaissance mutuelle et de la solidarité entre les jeunes pour l'avenir de l'Europe. II semble que le choix ait été heureux puisque cette volonté de partenariat ne s'est jamais démentie depuis. Elle se concrétise dès le printemps 1980 par un stage qui, sous la direction d'André Vaillant, réunit au centre nautique du Relecq-Kerhuon une cinquantaine de jeunes allemands et français. Cette première expérience est une réussite et, à leur tour, nos jeunes sanquérois partent pour Kiel durant les vacances de printemps 1981. Dès lors, les stages se succèdent avec le même bonheur, alliant activités culturelles, sportives, touristiques... En 1982, outre le stage des garçons, une rencontre est organisée pour les filles qui découvrent Kiel sous la conduite de Gérard Le Gall. Enfin à partir de 1985, ce sont des groupes mixtes qui se rencontrent sous la direction de Jacques Kérampran puis de Christine Pellen.  
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Grâce à une petite aide financière de la municipalité, deux ambassadeurs du patro se rendent à Kiel. Économies obligent, ce sont Francis Bodin, titulaire de la carte Vermeille et André Vaillant, employé à la SNCF, qui sont désignés pour une première prise de contact. Reçus à Kiel par les responsables municipaux du sport et de la culture, ils leur expliquent la réalité du patronage, ses valeurs, ses objectifs, et découvrent eux-mêmes le milieu associatif culturel et sportif de Kiel dont les responsables proposent des associations désireuses d'établir un jumelage. Le choix des partenaires incombant au patro, c'est le Freie Turnercshaft Vorwarts, club d'une sensibilité proche de celle du P.L. Sanquer, qui semble le mieux convenir. Ses dirigeants sont eux aussi conscients de l'importance de la connaissance mutuelle et de la solidarité entre les jeunes pour l'avenir de l'Europe. II semble que le choix ait été heureux puisque cette volonté de partenariat ne s'est jamais démentie depuis. Elle se concrétise dès le printemps 1980 par un stage qui, sous la direction d'André Vaillant, réunit au centre nautique du Relecq-Kerhuon une cinquantaine de jeunes allemands et français. Cette première expérience est une réussite et, à leur tour, nos jeunes sanquérois partent pour Kiel durant les vacances de printemps 1981. Dès lors, les stages se succèdent avec le même bonheur, alliant activités culturelles, sportives, touristiques... En 1982, outre le stage des garçons, une rencontre est organisée pour les filles qui découvrent Kiel sous la conduite de Gérard Le Gall. Enfin à partir de 1985, ce sont des groupes mixtes qui se rencontrent sous la direction de Jacques Kérampran puis de Christine Pellen.  
 
   
 
   
 
Seule ombre au tableau, depuis 1990, le décalage des dates de vacances entre l'Allemagne et notre région pose certaines années un sérieux problème d'organisation. Ainsi, en 1992 et en 1993, les rencontres n'ont pas été possibles. Elles ont repris en 1994 sous la force d'une magnifique croisière sur la Schlei, de Flensbourg à la baie de Kiel. 1995 apporte une innovation : outre le traditionnel séjour en groupe, à Sizun cette fois, chaque jeune français accueille chez lui un ado allemand afin de lui faire partager un peu sa vie quotidienne familiale. En 1996, une nouvelle expérience doit être tentée : il s'agit d'emmener un groupe de plus jeunes (pré adolescents de dix à quatorze ans) au centre de vacances de Zelker-Noor près de Schleswig. Quant aux dirigeants, pour eux aussi les rencontres sont nombreuses et fructueuses. De solides liens d'amitié se sont créés entre eux et ils ont toujours plaisir à se retrouver dans une ambiance chaleureuse pour débattre ensemble des problèmes d'organisation, chercher de nouvelles formules et assurer la pérennité de cette collaboration exemplaire.  
 
Seule ombre au tableau, depuis 1990, le décalage des dates de vacances entre l'Allemagne et notre région pose certaines années un sérieux problème d'organisation. Ainsi, en 1992 et en 1993, les rencontres n'ont pas été possibles. Elles ont repris en 1994 sous la force d'une magnifique croisière sur la Schlei, de Flensbourg à la baie de Kiel. 1995 apporte une innovation : outre le traditionnel séjour en groupe, à Sizun cette fois, chaque jeune français accueille chez lui un ado allemand afin de lui faire partager un peu sa vie quotidienne familiale. En 1996, une nouvelle expérience doit être tentée : il s'agit d'emmener un groupe de plus jeunes (pré adolescents de dix à quatorze ans) au centre de vacances de Zelker-Noor près de Schleswig. Quant aux dirigeants, pour eux aussi les rencontres sont nombreuses et fructueuses. De solides liens d'amitié se sont créés entre eux et ils ont toujours plaisir à se retrouver dans une ambiance chaleureuse pour débattre ensemble des problèmes d'organisation, chercher de nouvelles formules et assurer la pérennité de cette collaboration exemplaire.  
Ce panorama du champ d'intervention toujours plus large du patro dans le secteur “ Enfance et Adolescence “ explique que, tout en restant fondamentalement attaché au bénévolat, il lui soit nécessaire de faire appel à des animateurs professionnels. Cependant, fidèle à sa philosophie, il refuse de devenir une simple association prestataire de services et veut à tout prix maintenir un équilibre harmonieux entre militantisme et professionnalisme, les deux étant d'ailleurs parfaitement conciliables. Nous avons des animateurs professionnels qui sont d'ardents militants ! Le Patro favorise également la naissance des vocations dans cette voie parmi les plus jeunes, en finançant une partie de la formation de ceux qui s'impliquent et apportent leur aide au centre de Loisirs.
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Ce panorama du champ d'intervention toujours plus large du patro dans le secteur "Enfance et Adolescence" explique que, tout en restant fondamentalement attaché au bénévolat, il lui soit nécessaire de faire appel à des animateurs professionnels. Cependant, fidèle à sa philosophie, il refuse de devenir une simple association prestataire de services et veut à tout prix maintenir un équilibre harmonieux entre militantisme et professionnalisme, les deux étant d'ailleurs parfaitement conciliables. Nous avons des animateurs professionnels qui sont d'ardents militants ! Le Patro favorise également la naissance des vocations dans cette voie parmi les plus jeunes, en finançant une partie de la formation de ceux qui s'impliquent et apportent leur aide au centre de Loisirs.
  
 
=== [[Activités socio-culturelles en direction des adultes au PLM Sanquer]] ===
 
=== [[Activités socio-culturelles en direction des adultes au PLM Sanquer]] ===

Version du 21 février 2014 à 11:39

Le Patronage Laïque Municipal Sanquer - Chronologie

Logo du PLMS

Site du Patronage Laïque Municipal Sanquer

Avant les grandes vacances scolaires de 1945 Décision de créer deux patronages laïques (Patronage Laïque Guérin, PLSPR).

Le 6 octobre 1945 François Diraison et Henri Thomas annoncent pour le dimanche 6 octobre 1945, la tenue d'une réunion d'information en vue de créer le PLSPR (patronage laïque Sanquer - Pilier Rouge). A la fin de la réunion, un bureau provisoire est désigné par les participant : un groupement de fait est ainsi créé.

  • Avril 1946 : Les premières promenades pour les enfants s'organisent.
  • Le 2 Août 1946 : Dépôt des statuts loi 1901 à la Sous-Préfecture.
  • Le 9 Août 1946 : Le Journal Officiel annonce la création de l'Association.
  • Août 1946 : La section basket s'affilie à l'UFOLEP et à la FSGT.
  • Le 13 Octobre 1946 : Envoie d'une lettre recommandée à la Fédération. Les équipes premières masculines et féminines jouent en FFBB dès la saison 1946-1947.
  • Fin Octobre 1946 : La première baraque est installée sur le terrain (municipal) du n° 2 rue Laennec. Elle s'effondra le 27 Juillet 1947 lors de l'explosion de l'Ocean Liberty. Elle sera remplacée par une nouvelle baraque mise à disposition.
  • Le 4 Octobre 1946 : Les équipes de basket organisent le premier bal de Sanquer.
  • Fin 1946 : Création de la section théâtrale, début des répétitions.
  • 1946 - 1996 : Activités du Patronage.
  • 1947 - 1959 : Activités en faveur des enfants et de la jeunesse.
  • 1946 - 1996 : Représentations théâtrales et animations de distraction et convivialité.
  • 1947 - 1996 : Compétitions et challenges de basket.
  • 1966 - 1996 : Tennis de table en UFOLEP et FFTT.
  • 1973 - 1986 : Lutte Bretonne.
  • 1981 - 1986 : Hand-Ball.
  • 1984 - 1986 : Rink Hockey (patinage à roulette).
  • 1989 - 1996 : Volley-Ball en FSGT.
  • 1989 - 1996 : Atelier vidéo-cinéma.
  • 1980 - 1996 : Jumelage avec le Freie Turnerschatf Vorwarts de Kiel : échange par séjours alternés de groupe d'adolescents à Kiel et dans la région Brestoise.

Formation du PLSPR

REUNION D'INFORMATION DU DIMANCHE 6 OCTOBRE 1945 A L'ECOLE SANQUER

Mise en place d'un mouvement de fait


Membres du Conseil d'Administration et du Bureau

Président François Diraison

Vice-Présidente Mme Le Moigne

Secrétaire M. Dagorn

Secrétaire-Adjointe Mlle Le Roux

Trésorier François Moulin

Trésorier-Adjoint Marcel Laurent

Autres membres du C.A. Caroline Le Tallec, Louis Mayis, Henri Thomas, MM Goasdoué, Cloarec, Ellouet, Moigne, Francis Bodin

Responsables de sections Section "Enfantine" Mlle Le Tallec, MM. Cloarec, Mayis, Ellouet, Goasdoué, Bodin, Mme Le Moigne

Section "Sportive" Basket Section "Artistique" Louis Mayis, Marcel Laurent, M. Cloarec

Les Présidents du Patronage

  • François Diraison - Président du groupement de fait 6 octobre 45

Président de l'association déclarée 12 octobre.

  • Henri Thomas : 12 Novembre 1947 - démissionne le 1/10/1948. Adjoint au Maire, il ne peut assister à toutes les réunions. 18 Septembre 1950, hospitalisé
  • Caroline Le Tallec : Saison 1950 - 1951
  • Henri Thomas :1951 au 31/11/1955, Caroline Le Tallec assume à nouveau les fonctions de présidente.
  • Henri Le Tallec remplace sa tante le 28 juin 1956. démissionne le 1er juillet 1966.
  • Francis Bodin : 1966 - 1976
  • Pierre Cariou : 1976 - 28 Mai 1977
  • Georges Vigier : 28 Mai 1977 se retire le 30 Octobre 1992
  • Marcel Bodin : 30 Octobre 1992 au 15 juin 2007
  • Rémy Jégou : 15 juin 2007


Adresse du PLMS:

Patronage laïque Municipal SANQUER
1er Siège Social
2 rue Laennec - Brest

Depuis 1965 au 26 rue Choquet de Lindu - Brest
Tél. 02 98 44 55 53
e-mail : plsanquer@wanadoo.fr

Salle Municipale Polyvalente
59 rue Richelieu - Brest
Tél. 02 98 80 29 55

1946...

Le patro en 1946


Notre association est un patronage.

Le dictionnaire "Petit Robert" donne d'un patronage une définition qui surprendra plusieurs de nos lecteurs : (1868) "Patronage : Œuvre, société de bienfaisance, créée pour œuvrer au reclassement des délinquants, puis assurer une formation morale à des enfants, des adolescents : patronage laïque municipal".

Beau texte à méditer, nous le verrons.

La naissance du "Patro Sanquer" est une conséquence de la guerre mondiale 1939 - 1945. Elle est liée à la "grande histoire". À l'occupation que connut Brest du 19 juin 1940 au 18 septembre 1944. Les combats qui précédèrent la libération de la ville furent très meurtriers et très dévastateurs. La ville, fin septembre 1944, ce n'était plus que "Brest dont il ne reste rien" (Jacques Prévert : poème Barbara dans Paroles).

Au début de 1945, se tint au milieu des ruines la réunion de l'Amicale Laïque qui envisagea de créer deux nouveaux patronages. Un seul patro survivait aux bombardements : celui de Recouvrance.

On appellerait l'un d'eux "Patronage Laïque Guérin", l'autre "Patronage Laïque Pilier-Rouge Sanquer". Le patro du Pilier-Rouge existait avant la guerre, en la commune de Saint Marc. En 1944, ses installations étaient détruites. Les créations effectives furent décidées en juillet 1945. En septembre, les "pères-fondateurs" François Diraison et Henri Thomas lancèrent un appel aux volontaires qui voudraient participer à la création de notre patro. La réunion se tint le dimanche 6 octobre à l'école Sanquer. Un bureau provisoire en sortit, simple groupement de fait. La structure s'inspire de celle du P.L. Recouvrance, dont les statuts servirent de modèle aux nouveaux-nés (Sanquer, Pilier-Rouge, Guérin).

De nombreuses réunions suivirent, ferventes car tout était à faire. Pas de terrain, pas de locaux, pas d'installations propres, pas de formateurs d'ailleurs pas d'activités déterminées, pas de statuts. Bref, du pain sur la planche, mais une ligne directrice claire, essentielle pour qui veut comprendre l'histoire de "Sanquer". De Sanquer, oui car les journalistes habituèrent les lecteurs à l'emploi des expressions "Patronage Sanquer", puis "Patro Sanquer", puis "Sanquer". Consécration oblige, nous le verrons.

Principe directeur net : l'enfant, puis l'adolescent. But précis : bâtir, tout bâtir pour que le patro soit lors de la crise de 1977, ce principe fondamental fut rappelé au milieu des passions. Il triompha : Sanquer est fidèle à ses origines, nous le verrons aussi.

Le patro en 1966


Relisons la définition du dictionnaire.

Le patronage c'est d'abord, une "œuvre".

C'est vrai, c'est une création, mais une création de tous les instants.

Le patronage est une "société de bienfaisance".

C'est vrai, cette bienfaisance, des milliers de familles brestoises peuvent l'attester.

Le patronage est créé, entre autres buts, pour "œuvrer au reclassement des délinquants".

Un délinquant est une personne physique frappée d'une peine parce qu'elle a commis un délit. En juillet 1994, le juge brestois de l'application des peines réunit des responsables d'associations ; il tenait à marquer le dixième anniversaire d'un succès à ses yeux : la mise en œuvre des T.I.G. On appelle ainsi les Travaux dits d'Intérêt Général qui constituent des "peines de substitutions". Il cita Sanquer en exemple pour l'aide que le patro lui apportait dans cette tâche. Savait-il que Sanquer assume, ce faisant, la vocation première d'un patronage laïque ?

Le patronage doit "assurer une formation morale à des enfants". Au XXème siècle, dans la république laïque, groupée autour de son école, cet objectif est passé au premier plan. Et les statuts de l'association sont très clairs sur ce point véritablement fondamental.

Enfin, le patronage est, dans l'exemple du "Petit Robert" : "municipal". Eh, oui. Et bien des édiles semblent l'ignorer. Les patronages "municipaux" ne sont pas des monstres brestois, ni des exceptions en France. Paris, par exemple, en compte. Il est bon, d'ailleurs, de savoir qu'un maire de Brest, Georges Lombard, tint à ce que le mot "municipal" figurât au fronton des édifices affectés aux patros laïques.

Pour que le patro fonctionne vraiment, il lui fallait disposer au plus vite d'un terrain et de locaux. Le terrain choisi par la ville puisqu'il était "municipal", était situé au n°2 rue Laennec, alors que le "grand" Brest était déjà né. Et les services de la Reconstruction, dirigés par Monsieur Pliquemal s'engagèrent à fournir une baraque. Il restait au patro à financer lui-même des travaux et à les exécuter en grande partie par ses propres patronés. Henri Thomas donna l'exemple. Fin octobre 1946, la baraque était installée. Elle s'effondra le 27 juillet 1947. Ce jour là, un navire américain, chargé de nitroglycérine, " l'Ocean - Liberty ", au terme d'un incendie non maîtrisé depuis deux jours, explosa dans l'anse de Saint Marc. À nouveau Brest pleura ses morts et constata le montant des dégâts matériels.

Défilé du P.L.S.P.R


Les statuts du patronage ont été déposés à la sous-préfecture le 2 août 1946 et l'annonce de la création de l'Association a paru au Journal Officiel le 9 août 1946. Depuis cette date, l'ancienne association de fait du "patro" est donc une association légale au titre de la loi de 1901. Ce qui veut dire qu'elle est une personne morale de droit, qu'elle peut contracter juridiquement, qu'elle est responsable devant le juge pour les dommages qu'elle peut causer à autrui et qu'elle peut "ester en justice" pour tout acte ou tout fait qu'elle estime illicite et qui lui porte préjudice.

Un nouveau patronage laïque du Pilier-Rouge ayant été constitué, notre association prit le nom de "Patronage Laïque Sanquer". Outre ce changement, la plus importante modification apportée aux statuts concerne la domiciliation du patro. Le nouveau siège social est fixé au numéro 26 de la rue Choquet de Lindu, la ville ayant décidé de construire un C.E.G. sur le terrain de la rue Laennec.

Les objectifs du patronage sont clairement définis dans les premiers articles des statuts :

ARTICLE I II est formé, sous le titre de "Patronage Laïque Sanquer", une société à buts multiples en faveur des œuvres scolaires et post scolaires. Cette société est adhérente à la société des Patronages Laïques Municipaux de la ville de Brest. Fondée en 1946, elle a été déclarée à la sous-préfecture de Brest sous le numéro n°180, le 2 août 1946. Elle a été agréée le 01/03/1950 sous le numéro 6924.

ARTICLE II Le patronage de Sanquer a pour but : 1) d'entretenir des relations amicales entre les enfants d'une part, et les jeunes gens d'autre part, d'un côté du sexe masculin et de l'autre du sexe féminin. 2) de développer leurs forces morales et leurs facultés intellectuelles au moyen de conférences, causeries, représentations théâtrales et cinématographiques. 3) d'encourager la fréquentation des écoles laïques et, en général, le développement de toutes les œuvres d'éducation laïque populaire.


Si le style a quelque peu vieilli, les lignes d'action directrices sont bien précisées. Bien entendu, les activités se sont adaptées circonstances, en tenant compte des innovations de la modernité et de variations accélérées des modes sociales. La vannerie et le four à émailler les poteries sont aujourd'hui remplacées par des appliques d'ordinateur, et l'initiation à l'informatique se dédouble en stages contre l'illettrisme (pour les jeunes et des adultes particulièrement au service de la lutte chômage). Chacun pourra prendre, dans cet ouvrage, connaissances des activités récréatives et éducatives pratiquées au patro de nos jours.

Apportons pourtant quelques précisions. Des stages "à la neige" sont organisés, à des prix modiques et, à travers les années, nos adolescents ont pu connaître des pays européens, jadis à Plymouth, et naguère à Kiel, sur les bords de la Baltique. Les échanges avec nos amis de Kiel durent depuis plus d'une décennie. Ainsi, les jeunes peuvent-ils comprendre la réalité européenne et même leur propre pays. Quant aux grands "ados" (des citoyens) qui participent à l'encadrement aux côtés d'animateurs diplômés, ils s'engagent dans de bénéfiques activités de formation de leur personnalité. De telles animations prennent d'ailleurs de nos jours des aspects sociaux de lutte contre le chômage, ce fléau de l'économie moderne si cruel pour le travailleur dont le jeune privé d'emploi. Aussi, notre patro est-il sensibilisé aux actions qu'il peut mener à cet égard. En rapport avec les pouvoirs publics, il utilise autant d'animateurs que possible : c'est pour lui un devoir à assumer.

Alors que le patro (sans locaux ni terrain) n'était encore qu'un groupement de fait, avant les vacances scolaires de 1945, les activités concernant les enfants se mirent en place. II s'agissait de promenades. Mais il faut aussi que les enfants jouent. La formation des bénévoles, encadrants aux activités ludiques s'avéra nécessaire. Des associations du mouvement laïque s'en chargèrent gracieusement. Car, comme tous les patronages laïques, le P.L.M. Sanquer est affilié aux organismes laïques nationaux et départementaux.

II faut croire que cela n'était pas du goût de tous les édiles brestois : une partie d'une majorité municipale voulut supprimer les subventions aux patronages laïques. Le maire d'alors, Georges Lombard relate ce fait dans un livre de souvenirs paru en 1976. II lui était objecté "l'avenir ? Les maisons de jeunes". Foin donc du principe constitutionnel de la laïcité de l'état. La réponse du maire à tant de désinvolture fut cinglante : "il n'y avait qu'un seul malheur : les Maisons de Jeunes ne s'adressaient qu'aux adolescents. Elles ignoraient superbement les enfants". Et, après avoir évoqué ses contacts courtois avec trois Présidents de Patros laïques : Jean Le Gouill (Saint - Pierre Guilbignon), Robert Arnault (Lambézellec), Charles Verveur (Saint Marc), le maire ajoute à leur sujet : "ils partageaient la plus belle des qualités : le respect des autres et la volonté de servir, avec rien ou presque ils faisaient surgir ici et là des sections initiant les enfants aux techniques artistiques, leur donnant le goût du beau, celui de l'effort, le sens de la solidarité, celui des responsabilités et du travail bien fait". Les présidents lui parlaient des enfants des patros : "il fallait les entendre parler, voir les visages s'illuminer, lire dans leurs yeux la joie, pour se rendre compte que là était leur vie" Qu'ajouter de plus ? Sinon que Sanquer, lui aussi, a connu des hommes de cette trempe-là.

Les patros laïques peuvent être riches en hommes de valeur.

Travaux d'électrification du terrain de basket par les adhérents


L'équipe autour du président Henri Thomas


Depuis 1946, Sanquer pratique le basket. Et, celui-ci fit rapidement son renom. Dès 1946 aussi, l'association forma une troupe théâtrale qui enchanta le public brestois à partir de 1947. Il est traditionnel d'entendre dire dans le milieu des "vieux sanquérois" que c'est la section théâtrale qui permit de financer les déplacements des basketteurs. Quelques précisions s'imposent sur ce point. C'est à la fin de 1946, alors même que la section «  théâtrale » n'était pas encore opérationnelle que la section de basket prit l'initiative d'organiser un bal pour alimenter sa caisse. Mais quand, en 1947, la section "théâtrale" connut, dans tous les quartiers brestois, de vifs succès, sans cesse réitérés, le Conseil d'Administration lui confia l'organisation des bals et des fêtes. II faut aussi savoir que les responsables du basket étaient membres du Conseil d'Administration et responsables également de la section "théâtrale". La spécialisation que les évolutions ultérieures créèrent, n'existait pas alors ; il régnait entre les deux sections une parfaite harmonie.

La section "théâtrale" disparut en 1959. Les besoins du public avaient bien changé depuis 1946. La radio trônait dans les familles, les transistors faisaient fureur chez les jeunes, la télé pointait le nez à Brest. Mais, une nouvelle troupe se créa sous le nom de "PATROTO". Elle se consacre uniquement au théâtre et compte trois groupes : en plus de l'excellent groupe d'adultes, existe un groupe d'enfants et un groupe d'adolescents qui, chaque année, recueillent un grand succès auprès des familles. Cette activité s'est étendue aux écoliers de Sanquer qui trouvaient ainsi auprès du patro, une distraction saine, enrichissante pour leur culture, l'articulation des mots et l'aisance dans le comportement quotidien.

Peu après l'apparition du basket, naquit une section de "Ping Pong" (terme officiellement homologué en France). Elle était composée de basketteurs et disputait les championnats "UFOLEP-FSGT". Elle disparut bientôt, sous cette première forme, mais elle se recréa en 1966. Cette fois, pour pratiquer le tennis de table (anglomanie décalquée oblige !). Et bien d'autres sports furent pratiqués à Sanquer. II seront évoqués dans la seconde partie de l'ouvrage. Le basket Sanquérois a compté bien des joueurs de valeur, dont on peut trouver plaisir à lire les noms ou les voir en tenue sportive. II nous faudra tenter de satisfaire ce goût. L'un de ces joueurs fut le plus connu des basketteurs brestois d'alors, tant son talent et sa "petite" taille, dans un milieu sportif envahi par le gigantisme, frappaient. Un modeste. Un jour, un journaliste voulut le faire parler de ses extraordinaires dons. La réponse tomba comme un couperet : "on ne gagne pas un match tout seul !" Mais nonobstant sa modestie, il nous faudra bien parler de "Petit Guy" et en parler en bien - car bien sûr, c'est de lui qu'il s'agit. Et toujours dans la sphère du basket, il nous faudra parler d'une autre grand acteur, mais dans une tâche qui fit sa place au soleil : il se nomme Georges Vigier. Et, un homme remarquable, dans le domaine des activités du début au patro, fut Marcel Laurent. Membre du C.A. et du bureau, dirigeant du Patro dès octobre 1946, il fut la cheville ouvrière de la section "théâtrale". II y mena une intense activité, alors qu'il était tôlier de profession poète, auteur, metteur en scène de théâtre, il créa des pièces, des "revues", des textes de radio-crochets. Et l'éducation nationale lui décerna les palmes académiques.

Toutes ces activités n'auraient pu s'exercer ou se révéler sans le dévouement sans faille d'actifs bénévoles qui ont fait Sanquer. Ils sont pour la plupart aujourd'hui disparus, mais certains d'entre eux - femmes ou hommes - fréquentent toujours les salles de Sanquer, et on leur sait gré des précisions et des documents qu'ils nous ont apportés pour établir la chronologie des faits marquants du cinquantenaire. À l'égard de tous, nous exprimons nos sentiments de gratitude. Bals, kermesses, distractions diverses, activités culturelles et sportives, et, bien sûr, l'incessante activité de dévouement à l'égard des enfants Sanquer leur doit tout. Car, sans ces femmes et ces hommes au grand cœur, rien n'eût été possible !

La convivialité

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Y a t-il un "esprit Patro Sanquer" ? On le dit souvent, soit comme une sorte de reproche, soit comme une qualité forte enviée. Mais, y-a-t-il vraiment un "esprit Patro Sanquer" ? Bretons, soyons un instant "normands". Répondons oui et non. Non, s'il s'agit de convenir que toute association a son "esprit" propre. Soit bon ou mauvais, voire excellent, c'est-à-dire "idéal", "modèle" à appliquer. Chacun, comme dans notre république, y garde sa personnalité. Oui, s'il faut préciser une spécificité qui n'est qu'une goutte de spécification dans l'océan des associations françaises : depuis cinquante ans, un constant esprit de convivialité règne à Sanquer. Ce fait est né en 1945 quand fut lancée l'idée de créer le patro. On l'a vu, il fallait alors se serrer les coudes pour surmonter les difficultés que rencontrent dans l'action tous les pionniers. C'est bien connu, l'obstacle provoque une prise de conscience. Dès lors, naquit l'esprit de solidarité, du plaisir de vivre, d'œuvrer et de réussir ensemble, de connaître en commun des moments exaltants dans la joie de "revivre" de l'après Libération. La section "Théâtrale" du patro, on l'a dit, participa à propager cette joie pour tous les Brestois. Quand elle disparut en 1959, le pli était pris pour les adhérents de Sanquer. II s'est conservé jusqu'à nos jours. II faut ajouter que, pour les jeunes, Sanquer est une école de formation. Oh ! une école à la fois, sérieuse et joyeuse, où l'on peut voir papa et maman, et des jeunes gens, des hommes et les femmes dans la force de l'âge, des personnes d'âge mûr, de vieux messieurs et de vieilles dames. Et comme, plusieurs fois l'an, Sanquer est un lieu de repas et de fêtes en commun, on peut même y voir grand-mamie danser avec un de ses petits enfants.


Mais, il faut le dire, les anciens basketteurs qui, jadis, ont appris à se connaître à l'entraînement et sur les terrains, forment le noyau dur autour duquel s'est développée la Convivialité qui est celle de Sanquer. Avoir aimé ensemble le basket sanquérois des "grandes années", l'avoir vécu en commun dans la déception ou la joie, avoir organisé d'un même élan kermesses et fêtes depuis des décennies, avoir organisé des compétitions sportives pendant toutes ces années, assisté chaque lundi aux réunions depuis plus de 10 ans, 20 ans, 70 ans, fréquenté le patro chaque fin de semaine durant dix mois par an, s'être connu gamin ou fillette alors qu'on est devenu père ou mère de famille, voire grands-parents, tout cela crée des liens de sympathie et souvent d'amitié. Tel est, s'il existe vraiment, le secret de "l'esprit de Sanquer", voilà la mèche vendue, le secret de polichinelle !

Cinquante ans de sport au P.L. Sanquer

Pose de la première pierre de la salle polyvalente par F. Le Blé


Sanquer, c'est le « basket », Francis Le Blé, maire de Brest, formula ce jugement lors de l'inauguration de la salle Municipale Richelieu. Formule valable globalement, pour le sport à Sanquer : comme le patro, la section "Basket" est cinquantenaire. Et elle connut de grandes heures, nous tâcherons d'évoquer son épopée en fin d'ouvrage ("last but not least"). Mais, durant ces années de vie, le patro connut d'autres sports - jugeons-en

  • 1946 - 1996 : Basket - ball
  • 1948 : Ping - Pong (U.F.O.L.E.P. - F.S.G.T.)
  • 2 septembre 1955 -1966 : Tennis de table (F.F.T.T. - U.F.O.L.E.P.)
  • 1973 - 1986: Lutte bretonne
  • 1981 - 1986: Hand-ball
  • 1984 - 1986 : Rink-Hockey

S'y ajoutent des activités de gymnastique d'entretien et de volley-ball.

L'immeuble de la rue Choquet de Lindu est doté, au 1er étage, d'une salle polyvalente comportant des installations pour la pratique du théâtre, du tennis de table et de la gymnastique d'entretien. Cette dernière intéresse une bonne centaine de participants. Au patro, elle est souvent dénommée « gymnastique féminine » tant l'effectif est massivement composé de dames et de demoiselles. Son but n'est pas d'ordre compétitif. II s'agit de favoriser la bonne forme pour des adultes. II reste que cette pratique exige une grande rigueur d'exécution : les très dévouées animatrices, Annie Paugam et Jacqueline Jan possèdent les diplômes requis en la matière.

Le "Ring-Hockey" est plus communément appelé "patinage à roulettes". Deux étudiantes, originaires de Carhaix, proposèrent de lancer une section. Celle-ci connut le succès puisqu'une centaine de jeunes s'y intéressa. Malheureusement, les deux responsables quittèrent Brest, et la section disparut.

Le hand-ball se pratiqua durant cinq saisons. Un accord de fusion avec notre patro "frère" du Pilier-Rouge y mit fin.

La section de "lutte bretonne" connut une plus grande activité. Comme son nom l'indique, il s'agit d'une activité spécifique. Le groupe comportait sept lutteurs, de haut niveau dans cette discipline. Ces athlètes remportèrent de nombreux titres, dont, plusieurs fois, celui de champion de Bretagne. en particulier 2 champions de Bretagne en 1978, un autre en 1979, et cette même année, douze champions du Finistère. Ils ont laissé un excellent souvenir à nos patronnés qui évoquent parfois les belles victoires remportées à Scrignac, au stade « Georges Aunis » - ainsi dénommé en hommage au travail d'ordre sportif et éducatif dont fit montre un instituteur "public", (le père de notre ami Claude). Lors du "Quarantième anniversaire" du Patronage - en 1986 - diverses manifestations furent organisées dans la salle Cerdan : les prestations de ces lutteurs furent particulièrement appréciées. Hélas ! ce fut aussi pour eux, le « Chant du cygne ». Le groupe dut se résoudre à disparaître faute de pouvoir recruter de jeunes sportifs.

La section de volley-ball s'est créée en 1989. Elle limite ses activités compétitives au championnat F.S.G.T. Elle comporte une section féminine et une section masculine. Et, pour être exhaustif, signalons qu'à l'occasion de challenges de pétanque, des équipes se forment spontanément au sein du patro pour tenter "d'enlever une coupe". Le Conseil d'Administration a créé le Challenge Antoine Utrago, en hommage à un de nos anciens patronnés fort amateur de tels enjeux.

Avant et pendant la Seconde Guerre Mondiale, comme aux lendemains de la Libération, le Ping Pong - telle fut la terminologie de ce jeu sportif homologué en France, au début du siècle - se pratiquait bien souvent comme un complément du basket-ball.

Le Conseil d'Administration décida dès 1946 de s'affilier à l'U.F.O.L.E.P. Il confirma ce principe le 25 janvier 1947 : les administrateurs avaient alors surtout en vue les compétitions de basket-ball. Mais, à l'occasion, les joueurs et les joueuses pratiquant ce sport pouvaient également jouer dans le championnat U.F.O.L.E.P. de tennis de table. Ce championnat fusionna avec celui de la F.S.G.T. De brillants basketteurs comme François Carn, Emile Cran, Louis et Annie Pouliquen figurèrent ainsi parmi les pongistes. Mais comme, dès 1944, le basket prit un nouvel essor, il devint difficile de disputer ces deux types de compétition. Sous cette formule, le "ping-pong" ne dura que quelques saisons à Sanquer. Une nouvelle section se créa en 1955. Elle était distincte de celle du basket-ball, et affiliée cette fois à la Fédération Française de Tennis de Table comme à l'U.F.O.L.E.P.

En 1968, l'équipe première masculine accéda à la promotion. Et, en 1970, le tennis de table sanquérois prit un nouvel essor. André Gandon, ancien directeur d'hôpital, s'installa pour sa retraite à Brest, et adhéra au patro. Homme de devoir, excellent organisateur, arbitre international de tennis de table, il effectua une réorganisation. Quand il nous quitta à jamais, le patro créa un challenge pour honorer sa mémoire.

Dès 1972, le nombre des pongistes s'accrut de 20 à 33, en 1981 il atteint 70 dont plusieurs dizaines de jeunes. Et, pendant une bonne dizaine d'années, les deux équipes pratiquèrent au niveau régional, particulièrement en division II et III : une position moyenne pour le tennis de table brestois.

Sanquer et le basket

50 Ans d'Activités Socio-Culturelles

Le respect des valeurs laïques et la volonté d'éducation en liaison étroite avec l'école publique, sont les principes fondateurs du patronage que n'ont jamais perdu de vue les équipes responsables au cours de ce demi siècle d'action militante dont nous évoquerons les temps forts. (Nous ne devrons pas pour autant oublier l'obscur militantisme, lui aussi indispensable). Avant même que le Patronage Laïque Sanquer-Pilier-Rouge n'ait une existence officielle, les bonnes volontés se mobilisent pour que ces principes deviennent réalités : en janvier 1946, le conseil d'administration provisoire réuni dans les locaux de l'école Sanquer, décide "pour développer les forces morales et les facultés intellectuelles des adhérents", de créer une section enfantine, une section artistique, et de mettre en chantier une bibliothèque.

L'action en direction des jeunes de 1946 à 1996 au PLM Sanquer

LE JUMELAGE avec le FTV KIEL

On ne saurait terminer cet inventaire de l'action socioculturelle en faveur des enfants et des adolescents sans évoquer la belle réalisation porteuse d'avenir : le jumelage et les échanges avec le Freie Turnerschaft Vorwarts de Kiel dont 1996 marquera le seizième anniversaire. Ce jumelage est né de la volonté d'un groupe de militants sanquérois persuadés que les rencontres et les échanges de groupes de jeunes de différents pays, peuvent jouer un rôle fondamental dans l'éducation à l'Europe de demain et la construction de la paix.

Nos amis du F.T.V avec Pierre Maille


Le Conseil d'Administration élu en 1977, (avec son nouveau président Georges Vigier et son président d'honneur Francis Bodin) forme le projet de proposer aux jeunes Sanquérois une belle aventure en leur ouvrant les horizons européens. Une première expérience avec nos voisins britanniques de Plymouth se solde par un semi échec, les jeunes anglais ayant refusé de venir à leur tour à Brest. Au printemps 1979, nouvelle tentative pour organiser cette fois un stage de filles, mais quinze jours avant le départ, les anglais annulent tout, à la grande déception des jeunes sanquéroises (déception atténuée grâce à la F.O.L. qui propose un séjour à Penzance en Cornouaille anglaise). Le voyage est certes intéressant mais ne répond cependant pas aux objectifs d'échanges et de partage de la vie quotidienne initialement prévus. C'est pourquoi, en octobre 1979, les responsables décident de se tourner vers l'Allemagne. Brest et Kiel, deux villes meurtries par la guerre, s'étant jumelées, c'est tout naturellement vers ce port de la Baltique que vont s'orienter les recherches avec l'appui de la Ligue de l'Enseignement.

Grâce à une petite aide financière de la municipalité, deux ambassadeurs du patro se rendent à Kiel. Économies obligent, ce sont Francis Bodin, titulaire de la carte Vermeille et André Vaillant, employé à la SNCF, qui sont désignés pour une première prise de contact. Reçus à Kiel par les responsables municipaux du sport et de la culture, ils leur expliquent la réalité du patronage, ses valeurs, ses objectifs, et découvrent eux-mêmes le milieu associatif culturel et sportif de Kiel dont les responsables proposent des associations désireuses d'établir un jumelage. Le choix des partenaires incombant au patro, c'est le Freie Turnercshaft Vorwarts, club d'une sensibilité proche de celle du P.L. Sanquer, qui semble le mieux convenir. Ses dirigeants sont eux aussi conscients de l'importance de la connaissance mutuelle et de la solidarité entre les jeunes pour l'avenir de l'Europe. II semble que le choix ait été heureux puisque cette volonté de partenariat ne s'est jamais démentie depuis. Elle se concrétise dès le printemps 1980 par un stage qui, sous la direction d'André Vaillant, réunit au centre nautique du Relecq-Kerhuon une cinquantaine de jeunes allemands et français. Cette première expérience est une réussite et, à leur tour, nos jeunes sanquérois partent pour Kiel durant les vacances de printemps 1981. Dès lors, les stages se succèdent avec le même bonheur, alliant activités culturelles, sportives, touristiques... En 1982, outre le stage des garçons, une rencontre est organisée pour les filles qui découvrent Kiel sous la conduite de Gérard Le Gall. Enfin à partir de 1985, ce sont des groupes mixtes qui se rencontrent sous la direction de Jacques Kérampran puis de Christine Pellen.

Seule ombre au tableau, depuis 1990, le décalage des dates de vacances entre l'Allemagne et notre région pose certaines années un sérieux problème d'organisation. Ainsi, en 1992 et en 1993, les rencontres n'ont pas été possibles. Elles ont repris en 1994 sous la force d'une magnifique croisière sur la Schlei, de Flensbourg à la baie de Kiel. 1995 apporte une innovation : outre le traditionnel séjour en groupe, à Sizun cette fois, chaque jeune français accueille chez lui un ado allemand afin de lui faire partager un peu sa vie quotidienne familiale. En 1996, une nouvelle expérience doit être tentée : il s'agit d'emmener un groupe de plus jeunes (pré adolescents de dix à quatorze ans) au centre de vacances de Zelker-Noor près de Schleswig. Quant aux dirigeants, pour eux aussi les rencontres sont nombreuses et fructueuses. De solides liens d'amitié se sont créés entre eux et ils ont toujours plaisir à se retrouver dans une ambiance chaleureuse pour débattre ensemble des problèmes d'organisation, chercher de nouvelles formules et assurer la pérennité de cette collaboration exemplaire. Ce panorama du champ d'intervention toujours plus large du patro dans le secteur "Enfance et Adolescence" explique que, tout en restant fondamentalement attaché au bénévolat, il lui soit nécessaire de faire appel à des animateurs professionnels. Cependant, fidèle à sa philosophie, il refuse de devenir une simple association prestataire de services et veut à tout prix maintenir un équilibre harmonieux entre militantisme et professionnalisme, les deux étant d'ailleurs parfaitement conciliables. Nous avons des animateurs professionnels qui sont d'ardents militants ! Le Patro favorise également la naissance des vocations dans cette voie parmi les plus jeunes, en finançant une partie de la formation de ceux qui s'impliquent et apportent leur aide au centre de Loisirs.

Activités socio-culturelles en direction des adultes au PLM Sanquer

50 Ans déjà

Georges Vigier

II a fallu des milliers et des milliers d'heures de présence bénévole. Un travail qui, s'il fallait le chiffrer, serait pour ces 50 ans un don colossal de femmes et d'hommes au service d'abord de leur patro, d'une telle importance, que rien à notre avis ne peut égaler. L'amour pour les autres dans notre idéal laïque, le plaisir de rendre service à autrui et plus particulièrement à l'enfance. Voilà pourquoi aujourd'hui il m'appartient de rendre hommage à tous nos amis disparus qui ont occupé des postes de responsables ou simplement des sympathisants ; notre souvenir et notre admiration à l'héritage laissé c'est le sens de notre présence et du travail de ces derniers mois pour fêter ces 50 ans ; nous nous devions de le faire. Mais je suis sûr que c'est sur le trésor du passé que se bâtira la richesse sportive, culturelle et familiale : bien sûr les seuls qui importent à notre avenir, de la même manière que pour pousser haut, les arbres comme les hommes ont besoin de racines profondes et vigoureuses. Bon vent à tous et toutes pour les temps à venir que j'espère annonciateurs d'espoirs nouveaux.

Georges Vigier

1996 Un nouveau départ

Marcel Bodin

1946-1996 Nous avons vécu ensemble une histoire riche en événements avec des échecs sans doute, mais aussi beaucoup de succès et tant de souvenirs !

Le mérite en revient aux militants laïques qui ont fondé notre Patro et aussi à tous ceux qui, au fil des années, ont pris le relais.

50 ANS déjà, mais nous ne sommes pas au bout du chemin. Notre Patronage a certes connu une grande évolution dans ses pratiques entre le moment de sa fondation et maintenant. En 50 ans le monde a changé et le Patronage a dû s'adapter à son environnement. L'action complémentaire des bénévoles et des professionnels notamment dans le domaine socio-culturel, a permis au Patronage de tenir pleinement sa place dans le quartier.

Toutefois, il convient de noter qu'une exigence demeure : la fidélité par rapport aux objectifs et principes des fondateurs, laïcité et soutien à l'école publique, actions en direction de l'enfance sur les plans culturel et sportif, sans oublier notre rôle social.

1996. Cette année doit être un nouveau départ. Un anniversaire, c'est le bon moment pour notre Patronage, de mieux se faire connaître dans ses objectifs, ses activités, et aussi ses projets. Dans le quartier, les parents d'enfants fréquentant le Patronage, les amis et les voisins, s'ils partagent nos principes et nos objectifs, sont cordialement invités à venir nous rejoindre. Le Patronage Laïque Municipal Sanquer est toujours porteur de projets, notamment pour la jeunesse, que nous souhaitons mener à bien avec nos partenaires institutionnels, mais aussi avec tous ceux qui se sentiront concernés, anciens ou nouveaux Sanquérois, avec toujours la même envie de prendre des responsabilités et de bien les assumer.

Tous ensemble nous devons relever ce défi et être des acteurs responsables et actifs dans l'écriture des prochains chapitres de l'histoire de la famille Sanquéroise



1996 - 2006

Après son cinquantième anniversaire, il était hors de question que notre P.L.M.S. s'endorme sur ses lauriers, et s'il n'y a pas eu du jour au lendemain un profond changement ou une révolution dans son fonctionnement, il a néanmoins évolué ces dix dernières années.

De fait son évolution est constante, une série de petits changements qui mis les uns après les autres constituent une réelle évolution, qui vient à la fois de la volonté des sanquérois de se remettre en question, mais aussi de la nécessité de répondre aux besoins du quartier et des sollicitations de la Ville de Brest, notre principal partenaire. On a pu voir nos sanquérois travailler ensemble pour redéfinir les valeurs du Patro, ainsi que ses objectifs, comme aussi d'envisager la prise en charge d'une délégation de service public pour la gestion des activités périscolaires dans les écoles du quartier, avec la prise en charge de responsabilités supplémentaires pour nos administrateurs dans la gestion du personnel.

Nos responsables ont pris en compte les attentes des habitants de notre quartier en soutenant le maintien de l'école LEVOT proche de notre ancien siège de la rue Laennec, et en développant les liens avec les écoles SANQUER et REPUBLIQUE cela grâce aussi à Philippe LE BIAN, Anne Françoise TIZERARINE et Katia ASQUOET les directeurs, et leurs équipes enseignantes. Nos administrateurs ont accru le poids de leurs responsabilités en engageant du personnel pour faire face à ses nouvelles missions, et en prenant délibérément le choix de créer de vrais emplois, avec la création d'emplois Jeunes et dès le départ des dispositions pour assurer leur pérennisation, et en anticipant aussi sur l'application de la loi des 35 heures. Le Patronage mettait aussi sur pied pour les familles un système de tarifs différenciés pour les tarifs appliqués aux enfants tant en ce qui concerne les cotisations, que les prestations.


Tous ces efforts ont amené un développement important de notre politique de l'enfance, conséquence des moyens mis à disposition par notre Conseil d'administration , et de l'action de notre équipe d'animation. Nous accueillons de ce fait un nombre important d'enfants tant au Patro pendant le C.L.S.H. que dans les activités périscolaire. Parallèlement de nouvelles activités se sont créées le badminton et la danse bretonne, le foot en salle et l'initiation au tennis pour les enfants, la marche, la randonnée et le scrabble pour les moins jeunes, ainsi que l'atelier multimédia. Pendant ce temps, le bulletin d'Infos LA VIE DE SANQUER prenait son envol, et on assistait à la naissance du site internet du Patro ([1]).

Les sections sportives Basket-Ball, Tennis de Table, Volley-Ball poursuivaient leurs chemins, de même que nos activités socio-culturelles en direction des jeunes et des adultes avec toujours plus d'adhérents.

Dans ces dix années, la population de notre patronage est passée de 750 membres au nombre de 1100 environ, cela montre l'installation de notre association sur son secteur habituel SANQUER ST-MICHEL KERUSCUN, mais aussi l'élargissement de sa sphère d'attractivité attirant en fonction des âges et des activités proposées des enfants de ST-MARC (FORESTOU-LE GUELMEUR), de ST-MARTIN (BUGEAUD-GUERIN), et surtout du CENTRE VILLE (ALGESIRAS-JEAN MACE).

De cela nous pouvons en tirer une certaine satisfaction toutefois nous devons quand même considérer que notre action a ses limites, tant sur le plan humain au niveau de 1'implication de notre personnel et de nos bénévoles, sans oublier nos locaux qui ne sont pas extensibles même si nous avons eu en 2003 un apport non négligeable de la Ville avec la livraison du nouveau bâtiment, après la bouffée d'air que nous avait apportée en 2000 le terrain d'aventures.

REFLEXIONS SANQUEROISES

Si notre patronage, de par ses statuts, s'interdit toute propagande politique, ou religieuse, il a pour mission d'aider au développement de la laïcité et de la citoyenneté. Régulièrement notre Patronage dans ses moments forts, assemblées générales et cérémonies diverses, exprime ses positions sur la manière dont notre monde, et notre pays aussi sont gouvernés. Notre association d'éducation populaire participe ainsi au débat d'idées, en essayant de faire prendre conscience à ses adhérents, et amis, des réalités d'un monde où nous ne pouvons sous couvert de neutralité, être de simples citoyens passifs. Par fidélité à nos prédécesseurs, et pour garantir l'avenir de nos jeunes, nous devons être des acteurs de la vie citoyenne.

Nous nous sommes élevés depuis de nombreuses années contre tous ces maux que sont le fanatisme, l'intégrisme religieux, le racisme et autre populisme qui déchirent le monde, et le rendent de plus en plus violent tandis que guerres, conflits et attentats se perpétuent. Nous sommes contre tous les sectarismes,et nous pouvons penser avec utopie, sans doute, que la prise en compte d'un idéal laïque instaurant le dialogue entre tous, et le respect de la dignité de chacun empêcherait bien des conflits. Avec notre Ligue nous pouvons dire qu'il est nécessaire de lutter avec détermination contre les causes profondes de ces violences, et de permettre à tous les peuples du monde de disposer des droits à la Vie, à l'autodétermination, à l'éducation, et à la dignité.

Nous avons aussi pendant ces années dénoncé les méfaits de l'économie libérale qui développe une société de plus en plus inégalitaire, où le chômage et la précarité s'accentuent, la régression sociale devenant une règle. A un certain moment le diagnostic a été établi: "fracture sociale", cela n'a pas servi à remettre les exclus sur le chemin de l'activité alors que la collectivité publique dans une frénésie sécuritaire préférait l'embauche de policiers plutôt que d'éducateurs. Ce libéralisme économique avec sa déréglementation systématique n'est pas le nôtre, car il va à l'encontre des notions de solidarité, d'égalité, et de citoyenneté qui sont nos valeurs, et celles du mouvement laïque. Pour nous, il y a une importante nécessité de solidarité, pour vaincre tous les égoïsmes, et donner à chaque citoyen de véritables possibilités d'insertion dans la vie économique et sociale. Nous avons toujours manifesté notre attachement à l'école publique, dont nous sommes une association complémentaire, il ne faut pas l'oublier. Nous ne pouvons accepter que l'Etat abandonne la priorité à l'éducation, et démantèle son service public. Nous demandons une autre politique pour l'école, l'enfance, et la jeunesse, en cela nous rejoignons notre Mouvement Laïque pour faire progresser l'idée de projet démocratique de l'Ecole de la République.


Au fil des années, les réflexions des militants de notre Patronage ont abouti, et nous avons clairement défini les valeurs de notre association d'éducation populaire qui se situe en dehors du secteur marchand. Nous sommes des défenseurs de la laïcité, et nous militons pour le droit à l'éducation pour tous, la solidarité et l'égalité, et la citoyenneté. Notre Patronage est géré par des militants bénévoles, aidés par une équipe d'animateurs permanents. Il a ces dernières années revu ses règles de fonctionnement, par la modification de ses statuts en 2000 et 2004, permettant aux jeunes l'accès aux responsabilités, par l'adoption d'un règlement intérieur en 2002 précisant les responsabilités de chacun au Patro - C.A.-, Président, Sections -, droits et devoirs de tous. Il a adopté aussi des objectifs pour la concrétisation de ses valeurs notamment par l'adoption de tarifs différenciés dans le but de favoriser la mixité sociale dans le quartier.

Nous espérons, même si notre mode de fonctionnement a bien changé depuis la création, être restés fidèles à l'esprit de nos anciens à qui nous rendons hommage, qui ont dès le lendemain de la guerre joué un rôle primordial dans la renaissance de notre ville en contribuant à reconstruire une vie sociale dans le quartier. Notre volonté était de maintenir le cap pour que l'aventure sanquéroise se perpétue, nous continuerons dans cette voie pour que notre P.L.M. SANQUER attire toujours les jeunes du quartier, et des alentours. Ce sera le travail de tous pour les prochaines années.

La politique de l'enfance sur le quartier

Le patronage continue son action en direction de la jeunesse en essayant d'améliorer, et de développer ses activités. Ainsi un gros travail de réflexion est entamé au sein même du Patronage, puis avec les écoles du quartier et la Ville de BREST, sur le thème de notre action éducative pré- et post-scolaire et nos diverses interventions sur le temps scolaire.

Après plusieurs temps de travail avec nos partenaires,le Patronage accepte une nouvelle mission de la part de la Mairie, la gestion de la pause méridienne à l'école élémentaire SANQUER. C'est l'occasion pour le patro de redéfinir son projet pédagogique afin d'harmoniser ses diverses actions, et donc de permettre aux animateurs de considérer l'enfant dans sa globalité aux différents moments de sa vie en collectivité (école, patro...). Très vite nous constatons la satisfaction des familles, des enfants, et pour l'équipe du patro la reconnaissance de son action par les usagers, mais également par les équipes enseignantes du quartier, sans qui un tel projet n'aurait eu de sens. Aussi les activités et les fréquentations augmentent dans ce secteur, sans pour autant que le patro ne perde de vue la qualité de ses actions.

La halte garderie et le centre de loisirs accueillent de plus en plus d'enfants, en proposant des activités ludiques et attractives au choix, mais en suscitant leur curiosité. Toutefois pas de grande révolution, mais une adaptation aux besoins des jeunes qui vivent la collectivité de plus en plus tôt dans leur vie, et la fidélisation des grands moments tels que l'arbre de Noël, le pique nique de fin d'année ... De plus, afin de mieux prendre en compte le rythme de vie de l'enfant et le besoin des familles, le patro propose désormais des "passerelles" entre les différentes activités, et un atelier aide aux devoirs pour les primaires de l'école SANQUER. Sur ce point, il est important de préciser qu'il ne s'agit aucunement de se substituer aux parents, mais bien de permettre aux enfants de s'organiser face à leurs devoirs, et de trouver de l'aide quand ils rencontrent des difficultés, et donc de tendre vers l'autonomie et le plaisir. De plus le patro s'occupe désormais de l'animation de la pause méridienne (temps de cantine) pour les primaires de l'école Sanquer. Ce temps d'animation s'inclût donc dans le projet global du Patro (C.L.S.H. Halte Garderie) et consiste à déjeuner avec les enfants qui restent à la cantine, et de leur proposer diverses activités avant la reprise de l'école. Ainsi les enfants (vu le nombre important) sont organisés en deux services, et les objectifs visés sont de les éduquer lors des repas (partage,goûter, respect, hygiène), et de leur proposer des activités tout en respectant leur rythme, mais également leurs envies, droit à ne rien faire par exemple, ou alors de répondre à un besoin de dépense physique, ou encore à un besoin artistique ou culturel.

Il faut également noter qu'afin de permettre aux pré-adolescents de trouver des réponses à leurs attentes en matière de loisirs de nouvelles activités ont été proposées (foot en salle, rollers, tennis ... ), ou développées pour les accueillir (centre de loisirs pour les 10-14 ans, danse, théâtre ..).

En plus des activités organisées à l'année, le patro propose régulièrement des séjours pour les jeunes en dehors de Brest. Ainsi tous les ans à Pâques, nos jeunes sanquérois âgés de 6 à 15 ans peuvent participer à la mini colo "Basket, loisirs". Celle-ci est un temps fort dans la vie de l'association, puisqu'elle connaît un succès grandissant auprès des jeunes et des familles (en moyenne 65 enfants par séjour), mais aussi parce qu'elle valorise le travail des bénévoles des sections Basket et Centre de loisirs qui collaborent activement avec l'équipe des professionnels à l'encadrement de ce séjour. Cette mini colo d'une durée de 5 jours se déroule dans la région (en 2006 à Postolonnec, en 2005 à Porspoder, en 2004 à Santec), et propose aux jeunes en plus de la pratique du Basket, de s'initier à diverses activités de découverte et à l'expérience de la vie en collectivité.

Aujourd'hui le P.L.M. Sanquer peut être fier de son action sur le quartier en direction de la jeunesse, mais tout ceci n'aurait pu être possible sans les bénévoles qui oeuvrent pour ces jeunes (dont certains depuis très longtemps), mais aussi sans les emplois créés par le C.A., et bien sûr la collaboration si importante avec les écoles, et le P.L.M. Pilier Rouge.

Outre les moyens humains, des améliorations matérielles ont été réalisées soit par la Ville, ou par le Patro : Une deuxième halte garderie ouverte dans les locaux du groupe scolaire Sanquer-République dans laquelle la mairie fait régulièrement des aménagements pour la rendre fonctionnelle et agréable, la réfection du local garderie du patro, le nouvel espace en herbe que la ville nous a mis à disposition, le remplacement régulier des jeux extérieurs.

Le cheminement de nos sections

Les activités socio-culturelles

L'activité théâtre existe toujours au patro sous le nom de " Patroto ", mais hélas elle ne concerne plus que les enfants et les adolescents qui présentent régulièrement des spectacles en fin d'année. A noter par exemple, en 1998 la pièce" le tapis magique" qui fut jouée au patro ainsi qu'au PLPR dans le cadre des rencontres de théâtre amateur. Cette pièce qui regroupait les enfants du théâtre et de la danse avait rencontré un vif succès. Après le départ de Gérard LE GALL auteur et metteur en scène, cette activité adultes malgré son dynamisme et la bonne fréquentation des adhérents n'a pas perduré. Après le magnifique spectacle de 1996 - 50 ANS déjà, et en 1997 la pièce "Du cave au gros niais" réalisée à partir de répliques de Michel Audiard - Patroto Adultes s'est éteint en 1998, dommage!

Toutefois de nouvelles activités voient le jour, fruits des motivations d'adhérents ou sympathisants prêts à s'investir pour le dynamisme du quartier. Ainsi en collaboration avec l'école Sanquer, le patro propose désormais un atelier d'initiation à l'informatique pour adultes débutants. Cette activité qui se déroule dans les locaux de l'école est très prisée, et nous ne pouvons satisfaire toutes les demandes, faute de bénévoles pour assurer l'encadrement. Il faut savoir que les enfants du patro utilisent également le matériel informatique lors d'activités proposées par nos animateurs, dans le cadre du centre de loisirs, ou durant le temps de la cantine.

En ce qui concerne les retraités, groupe très ancré au Patronage, de nouvelles activités ont également vu le jour, le scrabble, et deux groupes de marche randonnée viennent compléter le panel d'activités en direction de ce public (tennis de table, gymnastique douce, cartes, dominos). Nos retraités sont de bons vivants, et ne ratent jamais l'occasion de partager des moments festifs en participant aux diverses animations du patro, mais également en organisant tous les ans des sorties, une matinée dansante, et la finale brestoise des Tréteaux Chantants.

L'activité Danse Bretonne voit le jour en 2000. Cette activité est proposée aux adultes et aux enfants, débutants et confirmés dès la rentrée de septembre. Cette section encadrée par une poignée de bénévoles connaît un succès grandissant d'année en année, et le groupe "enfants" présente désormais un petit spectacle de danses, lors des spectacles de Noël et de fin d'année. Pour ces spectacles qui sont devenus des rendez-vous très importants pour les adhérents et les familles, les jeunes de la section danse, ceux de la "danse bretonne", ceux du centre de loisirs (pour Noël), et ceux du théâtre (pour celui de fin de saison) prennent plaisir à monter sur la scène du patro pour partager avec le public (très nombreux) leurs prestations qui sont le fruit de leur apprentissage.

Les activités sportives

La gymnastique d'entretien, désormais encadrée depuis l'arrêt des deux animatrices bénévoles, par la personne occupant le poste d'animateur sportif correspond toujours à une forte demande du public adulte. Et bien que cette activité permette de pratiquer des exercices de renforcement musculaire, de coordination,et de souplesse s'adresse à tous, rares sont les hommes qui osent y participer. Afin de répondre à la demande de quelques adhérentes une section Step a également été créée, et durant plusieurs saisons plusieurs adhérentes ont pu pratiquer cette activité dynamique.

Autre activité sportive qui voit le jour au Patro en 2002, c'est le badminton. Là aussi beaucoup de fréquentation de ces adultes nouveaux adhérents qui viennent découvrir, ou se perfectionner dans un esprit de détente. De plus afin de répondre aux attentes du public jeunes « 10- 14ans «, du rollers et du foot en salle leur ont été proposés. Et depuis 2003, une initiation au tennis est pratiquée dans la salle Georges Vigier pour les enfants, et les pré-ados.

Les sections sportives existantes en 1996 continuent leurs routes. Ainsi la section Volley Ball, où filles et garçons pratiquent cette discipline en championnat affinitaire dans le meilleur esprit avec compétition, mais aussi plaisir de jouer. Pour la section Tennis de Table on peut noter d'abord son net rajeunissement avec une priorité donnée aux jeunes, et aussi le retour de l'équipe fanion au niveau régional, tandis que les effectifs de la section poursuivaient leur progression. Le Basket, section datant de la fondation du patronage, n'a cessé ces dernières années de progresser tant dans ses effectifs, que dans la qualité technique de ses équipes. De grands moments notamment en 2000 avec l'accession la même année des seniors filles et garçons en championnat régional. Nos équipes de jeunes ont aussi porté haut les couleurs de notre patro, en devenant champions du Finistère. Une fierté en plus pour les responsables de la section, d'avoir été à l'origine de la nouvelle nomination de notre salle polyvalente, et d'avoir plaisir à jouer salle GeorgesVigier, surtout en cette année 2006, car l'équipe 1 des seniors garçons a réalisé un excellent championnat (aucune défaite) et retrouve donc le niveau régional. Le sport se porte plutôt bien au patro, et bien que quelques activités disparaissent, d'autres se mettent en place en fonction des bonnes volontés, mais également des attentes des habitants du quartier.

Le jumelage

Les liens étroits tissés avec le F.T. VORWARTS de KIEL existent toujours, et même si nous n'avons pu (que ce soit au niveau des français ou des allemands) maintenir nos échanges d'adolescents (désintérêt des jeunes pour ce genre de destination, manque de « meneur "), c'est avec joie pour nos deux associations que les échanges de nos plus jeunes (10 - 14 ans) se déroulent chaque année depuis 1996. En effet 10 jeunes français du patro partent désormais tous les ans pendant une quinzaine de jours à Selker Noor rencontrer leurs homologues allemands sur le terrain de camping du F.T.V. Les jeunes sont ainsi immergés dans la culture allemande, et vivent des vacances d'aventure encadrés par les animateurs bénévoles allemands et nos deux encadrants français qui les accompagnent.

De plus, les dirigeants de nos deux associations se rencontrent régulièrement (tous les deux ans) tantôt à KIEL, tantôt à BREST afin de faire le point sur nos échanges, mais également d'entretenir et de développer les liens d'amitié si forts. Ainsi c'est avec beaucoup de plaisir, que pour ce 60ème anniversaire le patro accueillera une délégation du F.T.V. à Brest.

En 2004, nous avons été sollicités par la Maison d'Allemagne, et l'Office Franco Allemand de la jeunesse (O.F.A.J.) pour nous occuper d'un autre échange franco - allemand dans le cadre des festivités de BREST2004. Il s'agissait d'un séjour de 20 jeunes adultes qui allaient vivre une grande aventure maritime sur une vieille coque allemande du Moyen Age (la Hanse Kogge) reconstruite à l'identique. Le projet a permis à des jeunes de faire la traversée aller ou retour de Kiel à Brest, encadrés par l'équipage professionnel et de vivre la grande fête maritime à Brest. Le patro a donc assumé la partie administrative et financière en coopération étroite avec la Maison d'Allemagne (Mme Geneviève Champeau-Bréhier) et l' O.F.A.J. (M. Conny REUTER à Berlin), et l'encadrement de ces 20 jeunes durant leur séjour à Brest.

Moyens mis en œuvre

Le développement du C.L.S.H. - centre de loisirs sans hébergement -, et l'acceptation par le Patronage de la délégation de mission de service public pour 1'accueil péri-scolaire du groupe scolaire SANQUER, REPUBLIQUE ont conduit ses responsables à envisager de nouveaux moyens pour faire face à ces nouvelles missions. Il a fallu accueillir un nombre toujours plus important d'enfants, double reconnaissance sans doute, de notre action dans le quartier, et de la qualité de nos équipes d'animation - professionnels et bénévoles.

Il faut dire que les décisions prises par le Conseil d'Administration ont toujours été débattues et pesées en prenant en compte tous les éléments, avantages et risques. Ainsi lorsque notre partenaire principal, la Ville de BREST, nous proposa en avril 1998 la prise en charge de la halte garderie à l'école SANQUER, ainsi que la gestion de la pause méridienne 12h - 14h, nous avons éprouvé le besoin de bien prendre le temps de la réflexion avant de donner une réponse. C'était obligatoire d'étudier tous les éléments avant de prendre une décision, car le Patro sur le plan du personnel était en cas d'acceptation contraint d'envisager des créations de postes.

Les administrateurs ayant eu toutes les informations décidèrent en octobre 1999 d'accepter cette nouvelle mission pour le Patro par la signature d'un avenant à notre convention avec la Ville précisant les engagements de chaque partenaire. Notre conseil d'administration s'était trouve aussi confronté au choix des moyens: fallait-il embaucher des vacataires, ou essayer de créer de vrais postes? Le C.A. opta pour la deuxième solution en décidant de créer des emplois -jeunes, trois postes furent ainsi créés en 1999, dont deux furent pérennisés en 2004 après étude de dossiers de financement en liaison avec la Ville (extrapolations jusqu'à l'horizon 2018).

Parallèlement le Patro créait en 2000 un poste de 30 heures pour le passage du personnel au 35 heures, et obtenait l'accord de la Ville pour le poste de secrétariat-comptable (de 35 heures) en 2004. Les tâches administratives devenant de plus en plus lourdes pour les dossiers demandés tant par la Ville de BREST, que le Conseil Général, la Direction de l'Emploi, et la Caisse d'Allocations Familiales, concernant le Personnel, et le subventionnement des activités, notre Conseil d'Administration décidait de confier à un cabinet comptable en 2001 la gestion des salaires, et en 2002 la comptabilité générale, le Trésorier Général oeuvrant en priorité sur les dossiers prévisionnels, et leurs suivis.

Il convient d'ajouter que depuis 1999, l'ensemble de notre comptabilité est supervisée par un commissaire aux comptes professionnel qui valide nos comptes (annexés à ceux de la Ville pour la Chambre Régionale de la Cour des Comptes). Notre Patronage a aussi depuis 2002 institué des règles de fonctionnement comptable pour ses sections, ainsi que pour les cotisations de ses adhérents. Ces règles ont été approuvées en assemblées générales, elles sont aussi rappelées régulièrement, ce qui n'empêche que les responsables doivent toujours veiller à leur application.

Aujourd'hui notre patronage pour remplir ses missions et assurer les activités en direction de l'enfance, a un personnel d'une douzaine de personnes représentant environ onze emplois à plein temps, se décomposant ainsi pour l'entretien (1 personne), pour le secrétariat (1 personne), pour la restauration à la cantine de l'école (1 personne les mercredis et jours de vacances), et pour l'animation, le périscolaire ainsi que les interventions dans les écoles (9 personnes). Cela dit sans chiffrer le nombre d'heures effectuées par nos bénévoles qui représentent aussi un certain nombre d'équivalents temps pleins.

Avancées dans notre fonctionnement

Au fil des années pour accueillir un nombre toujours plus important de sanquérois de toutes générations, et particulièrement de jeunes, nos responsables ont toujours oeuvré avec les élus de la Ville de BREST, pour trouver ensemble les moyens pour se donner un peu plus d'air, et assurer ainsi la réussite de nos actions.

En plus de notre bâtiment principal construit il y a une quarantaine d'années, nous disposions depuis les années 80 outre la salle polyvalente, d'un autre bâtiment abritant la halte garderie et la conciergerie, et aussi dans la cour d'un bungalow accueillant le bureau, et des salles de réunion. Nos activités demeuraient cependant toujours à l'étroit, et l'accueil des familles s'avérait difficile.

Notre première avancée fut la mise à disposition en juin 2000 d'un terrain d'aventures, alors que nous célébrions les 20èmes anniversaires de la Salle Polyvalente et de notre jumelage avec les amis Vorwarts de KIEL. Nous apprécions beaucoup ce terrain en herbe pour nos petits, car nous savons bien que c'est une denrée rare en ville, même si nous souhaitons qu'il soit un jour plus grand.

Nos difficultés pour l'accueil des familles et des activités subsistaient, et freinaient l'action du Patro. Nos responsables ont poursuivi leurs actions auprès des élus pour arriver à un résultat. Après un certain nombre de réunions,et contre promesse d'une participation financière du Patronage, la Ville par Pierre MAILLE (Maire au moment de la négociation) s'engagea à trouver une solution pour résoudre ce problème crucial pour nous au moment où nous venions d'accepter la prise en charge du périscolaire, et de créer de nouveaux postes. La Ville s'orienta au départ vers l'ajout d'un étage sur le bungalow existant, avant d'y renoncer en raison des difficultés liées à l'état du sol, notre patro étant construit sur des remblais, certains se rappellent "les quais". Ce constat conduisit à la solution souhaitée par nos responsables, un bâtiment en dur avec bureaux, salle de sieste pour les petits, salles de réunion, et avec un ascenseur pour l'accessibilité des personnes handicapées. François CUILLANDRE Maire de BREST inaugura ce nouveau bâtiment en septembre 2003 en présence de Pierre MAILLE. A l'occasion de cette inauguration nous avons rappelé à Monsieur le Maire et ses élus, les travaux qui n'avaient pu être pris en compte par rapport à l'enveloppe financière, à savoir l'insonorisation complète de notre salle dite de spectacles dont l'acoustique est une réelle catastrophe, ainsi que pour cette salle qui reçoit aussi la gymnastique d'entretien et le tennis de table, la création de vestiaire et douches à l'emplacement de l'ancien labo-photos.

Parallèlement, les administrateurs avaient souhaité dans le but d'améliorer la convivialité au sein du Patro, la rénovation de notre petite cuisine, trop petite pour la restauration des enfants, mais utile pour des petits repas d'après réunion ou d'après match. Le patro apporta son financement, pendant qu'un administrateur assurait bénévolement l'installation, dans l'espoir pour tous d'un mieux vivre au Patro. Les élus sont souvent un peu craintifs quant aux conséquences financières de nos revendications. Nous ne nous lançons jamais pourtant dans des opérations dispendieuses pour la collectivité qui nous soutient, nous lui réclamons simplement les moyens nécessaires pour la réussite des missions qui nous sont confiées. Parfois il peut aussi arriver que nous demandions à la Ville de BREST, quelque chose qui n'est pas quantifiable sur le plan financier, mais qui représente beaucoup pour nous sur le plan de l'affectif, et cela compte aussi. Ainsi notre conseil d'administration après le décès de notre ami Georges VIGIER relaya les demandes de nombreux adhérents et de la Section Basket auprès de la Ville pour que la Salle Polyvalente porte son nom. Après le vote unanime du Conseil Municipal, François CUILLANDRE en avril 2005 nomma la Salle au nom de Georges à la satisfaction de tous.

Les responsables du patro doivent toujours être vigilants afin de saisir toute opportunité, pour la réussite de nos objectifs, et la reconnaissance de notre Patronage

Perspectives 2006 ... et après...

1946 - 2006. Nous avons vécu ensemble une histoire riche en évènements, avec des échecs sans doute, mais aussi beaucoup de succès, et tant de souvenirs! Le mérite en revient aux militants laïques qui ont fondé notre Patro dès le lendemain de la guerre, et aussi à tous ceux qui au fil des années ont pris le relais.

60 ans déjà, mais nous ne sommes pas au bout du chemin. Notre Patronage a certes connu une grande évolution dans ses pratiques,entre le moment de sa fondation et maintenant. En 60 ans le monde a changé, et le Patronage a dû s'adapter à son environnement. L'action complémentaire des bénévoles et des professionnels, notamment dans le domaine socio-culturel, a permis au Patronage de tenir pleinement sa place dans le quartier.

Toutefois il convient de noter qu'une exigence demeure: la fidélité par rapport aux objectifs et principes fondateurs, laïcité et soutien à l'école publique, actions en direction de l'enfance sur les plans culturel et sportif, sans oublier notre rôle social.

2006. Cette année doit être un nouveau départ. Un anniversaire c'est le bon moment pour notre Patronage, de mieux se faire connaître dans ses objectifs, ses activités, et aussi ses projets. Dans le quartier, les parents d'enfants fréquentant le Patronage, les amis et les voisins, s'ils partagent nos principes et nos objectifs, sont cordialement invités à venir nous rejoindre.

Le Patronage Laïque Municipal SANQUER est toujours porteur de projets, notamment pour la jeunesse, que nous souhaitons mener à bien avec nos partenaires institutionnels, mais aussi avec tous ceux qui se sentiront concernés, anciens ou nouveaux Sanquérois, avec toujours la même envie de prendre des responsabilités, et de bien les assumer.

En cette année 2006, il faut le reconnaître, notre Patro s'est développé bien au-delà sans doute de ce qu'imaginaient nos fondateurs et pionniers de notre association d'éducation populaire réunis en octobre 1945 pour envisager la création du Patronage Laïque Sanquer Pilier Rouge. Le P.L.M.S. occupe pour l'ensemble de ses activités une place importante sur la ville, pour toutes les tranches d'âges accueillies, et plus particulièrement pour la jeunesse. C'est une importante responsabilité, tant vis-à-vis des familles qui nous confient leurs enfants, que par rapport à notre personnel, et aussi vis-à-vis de la Ville de BREST qui nous apporte son soutien.

C'est pour cela qu'il est important que tous les adhérents se sentent concernés par la vie de leur Patro, ne limitent pas leur participation active à leur seule section, et luttent contre toutes formes de cloisonnement dans l'association. Tous ensemble nous devons relever tous les défis, ceux que nous voyons dans l'horizon immédiat comme ceux qui se présenteront sans annonce préalable, et nous serons des acteurs responsables et actifs des prochains chapitres de l'histoire de la famille sanquéroise.

Marcel Bodin 1946 - 2006.

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