Domaines
Communes
Quartiers de Brest
Espaces de noms

Variantes
Actions
De Wiki-Brest
Révision datée du 27 novembre 2017 à 00:27 par Tournesol (discussion | contributions) (catégorie saint-marc)

Hervé Quiniou, sculpteur

Hervé Quiniou

Bien qu'il soit né le 30 août 1879 au Relecq-Kerhuon (commune séparée de Guipavas, Finistère), c'est bien à Brest qu'Hervé Quiniou a exercé son art de sculpteur et d'ébéniste.

Hervé Quiniou (1879-1917) sculpteur brestois

Hervé Quiniou était le fils de Divy Quiniou, marin puis hussard dans la cavalerie. Après sa scolarité, Hervé se tourne vers les métiers du bois et devient l'employé d'un certain monsieur Rivière. Rivière tient une entreprise de finition de sabots en bois, près de la Place Médisance (centre-ville de Brest). Habile et travailleur, Hervé se perfectionne peu à peu dans l'art de la sculpture. Nous ne connaissons pas le nom des sculpteurs qui l'ont initié.

Hervé Quiniou réalise des meubles sculptés dans le style néo-breton et le style Henri II, très à la mode sous la III ème République. Le style néo-breton se caractérise par l'utilisation de motifs géométriques empruntés à la culture celte. Le style Henri II reprend les éléments décoratifs de la Renaissance : fuseaux, divinités romaines, lions, dragons ... Pour la clientèle locale, ce sont les scènes bretonnes qui ornent lits et buffets. Pour cela, il s'inspire probablement des dessins de François-Hippolyte Lalaisse Wikipedia-logo-v2.svg (1812-1884), connu pour ses scènes bretonnes.

Hervé Quiniou sera l'un des premiers ébénistes à réaliser des grands lits à deux places, bien plus confortables que les traditionnels lits-clos bretons. Il ouvre un magasin-atelier "À l'Art Breton", rue Jean-Jaurès à Brest, non loin de l'Octroi. Il avait même projeté de se rendre à Nice pour vendre ses panneaux en bois de style Henri II, pour toucher une clientèle plus aisée.

Mais son travail n'est pas de tout repos. Les sculptures couvrent une très grande partie des meubles, à l'époque. Malgré l'aide d'apprentis, il tombe gravement malade pendant la Première Guerre Mondiale et meurt le 31 mai 1917 dans sa maison dans le quartier du Pilier Rouge.

Ses œuvres

  • Saint Jean-Baptiste baptisant le Christ, ronde-bosse, commande effectuée pour l'Église Saint-Marc de Brest (localisation de l’œuvre inconnue)
  • Canapé de style Henri II décoré d'un panneau central montrant Neptune entouré de cinq anges-musiciens (collection particulière)
  • Bureau de style Henri II (collection particulière)
  • Lits ornés de scènes bretonnes (Collection particulière)...

Mariage et descendance

Mme Françoise Kerrien, femme du sculpteur Hervé Quiniou

Hervé Quiniou avait épousé le 14 mai 1903 Françoise Kerrien (1880-1920), l'une des femmes les plus élégantes du Brest de la Belle-Époque. Ils eurent deux enfants : Lucien Quiniou (1907-1967), sculpteur et Marguerite (née en 1915).

Lucien Quiniou (1907-1967) sculpteur comme son père

Né à Lambézellec le 23 octobre 1907 et mort à Brest en 1967. Âgé d'à peine 9 ans, à la mort de son père, il est envoyé en pension à l'École de la Croix-Rouge (Brest). À 13 ans, il va, lui aussi apprendre l'art de la sculpture dans le magasin-atelier de son père, repris par un certain monsieur Pervès. Comme son père, il réalisera des meubles. Pour l'Église Saint-Martin de Brest, il réalise une chaire en bois, qui sera inaugurée le 22 janvier 1933. Cette chaire était décorée par un panneau central représentant Moïse et les Tables de la Loi (coll.part.). De chaque côté, deux anges grandeur nature, symbolisaient la justice, l'un tenant une balance, le second tenant une épée. Deux panneaux racontaient la vie de Saint-Martin : dont l'un montrant Saint-Martin partageant son manteau avec un malheureux. Lucien Quiniou aura lui aussi un magasin de meubles à Brest, rue de la Vierge (actuelle rue de Glasgow).

La presse nous parle de l'inauguration de la chaire de l'église Saint-Martin :

"Ce remarquable meuble, en harmonie avec le style de l'église a été exécuté par un jeune sculpteur de 25 ans, M. Lucien Quiniou.

Ce jeune artiste a fait pour son début un coup de maître. Il a de qui tenir d'ailleurs; son père était sculpteur et c'est à lui qu'on doit le Saint Jean-Baptiste des fonds baptismaux de Saint-Marc. (...) Il a exécuté tout son travail avec une sorte d'acajou africain (...)".

(Extrait de l’Écho paroissial de Brest du dimanche 29 janvier 1933).

Outils personnels