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François-Marie d'Aboville : Différence entre versions

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Version du 14 janvier 2013 à 15:21

François Marie d'Aboville nait à Brest le 24 janvier 1730. Son père est commissaire provincial et commandant de l'artillerie de Brest. Il décède l'année de sa naissance. Le jeune François-Marie est élevé par son oncle, lui-même inspecteur général d'artillerie.

Biographie

Suivant la vocation familiale, il s'engage à l'âge de quinze ans dans l'artillerie et assiste à la bataille de Fontenoy et à celle de Lauffeldt en 1747.

Lors de la Guerre de sept ans, sous les ordres du maréchal d'Armentières, il se distingue au siège de Munster en 1759.

Au moment de la guerre d'indépendance des États-Unis, il est colonel et fait partie de l'expédition confiée au général Rochambeau et qui vient en aide aux Insurgents.

Sa bravoure et sa compétence lors du siège de Yorktown lui valurent la reconnaissance des Américains et les témoignages les plus flatteurs du général britannique Cornwallis. Il est promu brigadier d'infanterie et est décoré de l'ordre de Cincinnatus.

Il est promu maréchal de camp en mars 1788. En 1789, il fait partie du comité militaire réuni à Paris. C'est à son instigation que le génie et l'artillerie, sont réunis. Il est l'un des promoteurs en France de l'artillerie attelée, notamment en introduisant l'usage des moyeux en métal. Cette artillerie attelée avait été introduite dans l'armée prusienne trente ans auparavant par Frédéric Le Grand.

Lorsqu'en juin 1791, Louis XVI essaye d'échapper à la surveillance de l'assemblée nationale et est arrêté à Varennes, d'Aboville envoie à l'assemblée l'assurance de son dévouement à la cause de la révolution. Il est bientôt récompensé de cette démarche par sa nomination au grade de lieutenant-général le 7 septembre 1792. Il reçoit le commandement de l'artillerie de l'armée du Nord, sous le commandement général de Rochambeau. C'est à ce titre qu'il commande à la bataille de Valmy l'artillerie qui décide de la victoire. Du 29 mars 1793 au 28 avril 1793, il est à la tête (par intérim) de l'Armée de Moselle. Lors de la défection de Dumouriez, il adresse une proclamation à l'armée, le 12 avril 1793, s'élevant contre la trahison et la perfidie de ce dernier. Mais, bientôt, il est lui aussi suspect. Rappelé à Soissons, il y est emprisonné en tant que noble, ainsi que sa famille. Le 9 thermidor le rend à sa liberté.

Il se voit confier, à sa sortie de prison, les travaux d'artillerie de diverses places fortes. Il inspecte l'artillerie des places de Belgique et de Hollande. Il est nommé à son retour directeur de l'arsenal de Paris et président du comité central d'artillerie. Le Premier Consul, féru d'artillerie et appréciant ses talents, le nomme premier inspecteur de l'artillerie. Après la proclamation de l'Empire, il est nommé le 27 fructidor an X (14 septembre 1802) au Sénat conservateur.

Le 21 mai 1804 (1er prairial an XII), il reçoit la Sénatorerie de Besançon, et est nommé grand officier de la légion d'Honneur C'est lui qui, en novembre 1804 est chargé d'aller accueillir le Pape Pie VII à la frontière, à Alexandrie, en Piémont, et de l'accompagner à Paris, pour les cérémonies du sacre. Au mois d'octobre 1805, il est nommé commandant des gardes nationales du Doubs et de deux autres départements voisins.

D'Aboville est ensuite nommé Gouverneur de Brest le 26 mars 1807, et sera fait comte d'Empire en juin 1808.

En 1809, il se rend en Belgique où il prend le commandement d'une réserve destinée au secours du port d'Anvers, menacé par les Britanniques.

En 1814, au Sénat conservateur, d'Aboville se prononce pour la déchéance de Napoléon et soutient le retour des Bourbons. Louis XVIII le remercie, le 4 juin, par un titre de Pair de France, puis il le fait Commandeur dans l'Ordre de Saint-Louis. Lors des Cent-Jours, l'Empereur nomme d'Aboville à la Chambre des Pairs, il accepte, mais fait savoir qu'il n'occupera pas son mandat compte tenu de sa santé. La seconde Restauration exclut d'Aboville le 24 juillet 1815, mais Louis XVIII se rétracte quelques jours plus tard, le 14 août, attendu qu'il n'a pas point siégé lors des Cent-Jours.

François-Marie d'Aboville est fait Grand-Croix de l'Ordre de Saint-Louis le 24 août 1817.

Il meurt le 1er novembre 1817 à l'âge de 87 ans à Paris.

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