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Frédéric Plessis : Différence entre versions

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'''Frédéric Plessis''' (né à [[Brest]] le 03-02-1851, décédé en 1942) est un poète, romancier, critique littéraire et professeur de lettres françaises.
 
'''Frédéric Plessis''' (né à [[Brest]] le 03-02-1851, décédé en 1942) est un poète, romancier, critique littéraire et professeur de lettres françaises.
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* des recueils de poèmes (''Poésies complètes'', contenant : ''La Lampe d'Argile'', ''Vesper'' et ''Gallica'' en 1904 et ''La Couronne de Lierre'' en 1922 et 1937)
 
* des recueils de poèmes (''Poésies complètes'', contenant : ''La Lampe d'Argile'', ''Vesper'' et ''Gallica'' en 1904 et ''La Couronne de Lierre'' en 1922 et 1937)
 
* des romans (''Angèle de Blindes'' en 1897, ''Saint-Exupère-les-Châsses'' en 1910, ''Caroline Grévot'' en 1923, ''Le Clos Varin'' en 1930, etc.).
 
* des romans (''Angèle de Blindes'' en 1897, ''Saint-Exupère-les-Châsses'' en 1910, ''Caroline Grévot'' en 1923, ''Le Clos Varin'' en 1930, etc.).
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==Poésie extraite du ''Parnasse contemporain''==
 
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Vieux Brest, dure cité militaire et marine
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Debout en sentinelle à l'extrême Occident !
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Ton souffle froid que, jeune, aspira ma poitrine
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Après un demi-siècle y demeure obsédant.
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Mais, d'autres jours, au lieu d'errer dans la campagne,
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Sous les chênes, le long de l'avoine et des blés,
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J'ai, franchissant la grille et la voûte du bagne,
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Vu de près les forçats par la chaîne accouplés.
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Vêtus de jaune et rouge, avec leur face glabre,
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Et les plus redoutés coiffés de bonnets verts,
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Ils travaillaient muets, sous la crainte du sabre,
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Dans le bruit des marteaux, au cliquetis des fers
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[...]
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Du marché Pouliquen jusqu'au haut Recouvrance,
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Dans la Grand'rue en pente au pavage de grès,
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Les marins en cols bleus et les troupiers garance
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Par groupe s'attardaient au seuil des cabarets.
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Et des femmes, le long des trottoirs, sur des chaises,
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Vendaient le poisson frais ou la sardine au sel ;
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Mais debout, à côté de leurs paniers de fraises,
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Se tenaient, grands et blonds, les gars de Plougastel.
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Dans leurs pantalons droits de grosse toile écrue,
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Et des boutons de cuivre à leurs courts habits bleus,
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Leur costume évoquait la France disparue ;
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Du bonnet phrygien s'échappaient leurs cheveux.
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La mer, encore libre, en un rude murmure,
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Venait battre le roc où s'étageait Port-Strein,
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Tandis que, prolongeant sa ligne de verdure,
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Le Cours d'Ajot régnait sur l'horizon marin.
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==Fonds de la bibliothèque d'Étude==
 
==Fonds de la bibliothèque d'Étude==

Version du 15 décembre 2008 à 22:35

Frédéric Plessis (né à Brest le 03-02-1851, décédé en 1942) est un poète, romancier, critique littéraire et professeur de lettres françaises.


Biographie

Frédéric Plessis

Homme de lettres, poète et latiniste, Frédéric Plessis fut professeur de langues et civilisations latines dans de nombreuses universités françaises : Poitiers, Caen, Bordeaux et Lyon. En 1904, il fut nommé à l'Ecole Normale Supérieure et un an plus tard, il obtint la chaire de poésie latine à la Sorbonne, place qu'il occupa jusqu'à sa retraite en 1922. En 1939, il reçut la rosette et le titre de chevalier de la Légion d'Honneur pour l'ensemble de son oeuvre. Il décéda le 29 janvier 1942 à Paris.

Il se fit le défenseur du néo-classicisme et fut proche de l'Action française de Charles Maurras. Il fut l'un des collaborateurs de La Revue critique des idées et des livres fondée en 1908 par Jean Rivain et Eugène Marsan.

On lui doit des éditions d'auteurs classiques latins tels que Cicéron, Horace et Virgile. Il écrivit :

  • de nombreux ouvrages de philologie (dont La poésie latine, publiée en 1909)
  • des recueils de poèmes (Poésies complètes, contenant : La Lampe d'Argile, Vesper et Gallica en 1904 et La Couronne de Lierre en 1922 et 1937)
  • des romans (Angèle de Blindes en 1897, Saint-Exupère-les-Châsses en 1910, Caroline Grévot en 1923, Le Clos Varin en 1930, etc.).


Poésie extraite du Parnasse contemporain

Le coffret


Un coffret de cuir fauve à l'écusson d'or plat
Contient les deux flacons de cristal vert et rouge ;
Dans le fond, par moments, un liquide qui bouge
Sous l'étui de velours amortit son éclat.

Ouvrez l'un d'eux. La plus limpide des essences
Y nage, et fait monter subtilement dans l'air,
Comme une apothéose, un tableau vague et cher
Des soirs, des souvenirs embaumés, des absences.

Est-ce l'ambre, le bois de santal, le benjoin
Qui nous figure ainsi la pâle bien-aimée ?
On ne sait : mais son blanc visage de camée
Revit, de notre amour impassible témoin.

Prenez l'autre flacon. Une odeur en émane
Nauséabonde, et fait rêver d'un bouge affreux
Où sorcière et démons se querellent entre eux,
Aspirant la fadeur épaisse de la manne.

À l'œil inattentif, le coffret refermé
Ne révélera rien de son double mystère,
Et dans l'ombre vivra le poison délétère
À côté de ce doux liquide parfumé.


Poésie extraite de La Couronne de Lierre

Brest


Vieux Brest, dure cité militaire et marine
Debout en sentinelle à l'extrême Occident !
Ton souffle froid que, jeune, aspira ma poitrine
Après un demi-siècle y demeure obsédant.

[...]

Mais, d'autres jours, au lieu d'errer dans la campagne,
Sous les chênes, le long de l'avoine et des blés,
J'ai, franchissant la grille et la voûte du bagne,
Vu de près les forçats par la chaîne accouplés.

Vêtus de jaune et rouge, avec leur face glabre,
Et les plus redoutés coiffés de bonnets verts,
Ils travaillaient muets, sous la crainte du sabre,
Dans le bruit des marteaux, au cliquetis des fers

[...]

Du marché Pouliquen jusqu'au haut Recouvrance,
Dans la Grand'rue en pente au pavage de grès,
Les marins en cols bleus et les troupiers garance
Par groupe s'attardaient au seuil des cabarets.

Et des femmes, le long des trottoirs, sur des chaises,
Vendaient le poisson frais ou la sardine au sel ;
Mais debout, à côté de leurs paniers de fraises,
Se tenaient, grands et blonds, les gars de Plougastel.

Dans leurs pantalons droits de grosse toile écrue,
Et des boutons de cuivre à leurs courts habits bleus,
Leur costume évoquait la France disparue ;
Du bonnet phrygien s'échappaient leurs cheveux.

La mer, encore libre, en un rude murmure,
Venait battre le roc où s'étageait Port-Strein,
Tandis que, prolongeant sa ligne de verdure,
Le Cours d'Ajot régnait sur l'horizon marin.


Fonds de la bibliothèque d'Étude

De nombreux documents composent le fonds concernant Frédéric Plessis et sa famille conservé à la Bibliothèque d'Étude de Brest. Celui-ci se compose de plusieurs éléments :

  • Une documentation importante sur Frédéric Plessis : sa vie, ses oeuvres, ses cours donnés et reçus du collège à l'université, sa correspondance, des documents iconographiques, etc.
  • Des documents écrits par Édouard Plessis, le père de Frédéric
  • Des manuscrits de Louise Plessis (née Brunot), la mère de Frédéric
  • Quelques documents concernant Ludovic, Marguerite et Michel Plessis, trois des cinq enfants de Frédéric Plessis
  • Quelques documents sur la famille Brunot
  • Quelques documents sur la famille Angier
  • Une documentation sur la famille de Malleray

Documents iconographiques


Localisation

Une rue à Brest dans le quartier de Lambézellec.

<googlemap version="0.9" lat="48.414476" lon="-4.489288" zoom="15"> 48.418535, -4.493108 Rue Frédéric Plessis, Lambézellec, Brest </googlemap>


Anecdotes sur cette rue

En attente de contribution

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