Exposition : KRV Nicolas Hergoualc'h

KRV Nicolas Hergoualc'h

L'Exposition est ouverte à la Mairie de quartier de l'Europe

Du 18 janvier  2020 au 29 février 2020
De 09h00 à 12h00 et de 13h30 à 17h00 du lundi au vendredi (jeudi ouverture à 9h30)
fermée le samedi après-midi et le dimanche

KRV est la restitution d’une résidence artistique de territoire menée en 2018 et 2019 par Nicolas Hergoualc’h

dans le quartier de Kervénanec à Lorient et initiée par la Direction de la Culture de la ville de Lorient et la Maison pour Tous de Kervévanec.

Ce projet interroge l’appropriation et les usages partagés des espaces publics du quartier. Au cours de la résidence, différentes créations ont été réalisées par Nicolas et des habitants.

PETITE PRÉSENTATION DES ARTISTES

POUVEZ-VOUS VOUS PRÉSENTER ET NOUS DÉCRIRE BRIÈVEMENT VOTRE PARCOURS ?

Je suis photographe et intervenant pédagogique. Autodidacte, mon parcours et mes axes de travail sont influencés par ma formation initiales en sciences humaines. La photographie est pour moi un outil humain, quelque chose qui permet bien plus que produire des images. Je cherche dans mon travail à croiser et faire des passerelles avec cet outil : recherche, musique, spectacle vivant, écriture, intervention sociale,...

QU’EST-CE QUI VOUS INSPIRE, Y A-T-IL UNE HISTOIRE UN MESSAGE DERRIÈRE VOS ŒUVRES ?

Dans le cadre de cette exposition KRV, il y a cette préoccupation de mettre les habitants au coeur des images, que ce soit dans leur production, leur intervention ou leur présence. Ce travail présenté en partie à la Mairie de l'Europe est issu d'une Résidence Artistique de Territoire dans le quartier de Kervénanec à Lorient, où la MPT de Kervénanec et l'Action Culturelle de Proximité de la ville de Lorient m'ont invité à produire des interventions en 2018 sur la question des nouveaux usages des espaces publics dans ce quartier en renouvellement. L'enjeu d'une telle résidence est de donner la parole aux habitants, de les rendre acteurs du processus, et non pas d'y mettre en oeuvre une idée ou un message préconçu. Les images rendent donc compte de rencontres, de paroles, de travaux réalisés par les habitants.

QUELLE EST VOTRE TECHNIQUE POUR RÉALISER VOS ŒUVRES ?

Il y en a plusieurs rien que sur cette exposition car je m'attache à travailler en analogique, autour de techniques alternatives ou anciennes en photographie. Ce n'est pas une préoccupation historique mais plutôt plastique, dans l'idée de travailler une matière, de s'éloigner d'une pseudo objectivité de l'image et de produire des objets plus tangibles, sensibles. La série Portrait(s) est réalisée avec la technique du collodion humide, une technique contraignante dans la prise de vue et pour le modèle, mais qui produit un objet unique, un dépôt d'argent sur une plaque de verre qui n'est pas reproductible. Les contraintes du procédé agissent comme des guides et un axe pour la prise de vue, c'est pourquoi j'y suis attaché pour le portrait, en plus de ses qualités plastiques. La série Les Archives est constituée de tirages cyanotypes, une technique ancienne de tirage, produit par des habitants de Kervénanec au cours d'un atelier mené à la Maison Pour Tous de Kervénanec, sur des images en grande partie confiées par les Archives de Lorient, ou issues des fonds propres des participants ou de la MPT. Balade Sensible est un autre projet créé lors de cette résidence, en collaboration avec le vidéaste Julien Scheidle. Des portraits photographiques et vidéo d'anecdotes de jeunes sur un espace public précis de Kervénanec. Ces portraits ont été initialement installés sur les lieux même de la collecte, où les histoires filmées étaient consultables à la lecture de qr code.

QUELLES SONT VOS INFLUENCES ?

Mes influences ne sont pas que photographiques, mais parmi celles ci je peux citer Sarah Moon, Raymond Depardon, Michael Ackerman, Walker Evans, Sally Mann. Mais ce ne sont pas forcément les photographies qui m'influencent, mais d'autres écrivains, chercheurs, vidéastes, musiciens, plasticiens, ethnologues.

COMMENT DÉCRIRIEZ-VOUS VOTRE UNIVERS ?

Je dirai que j'en utilise plusieurs, et en çà les différentes techniques très différentes que je peux utiliser sont des balises dans chaque univers. L'utilisation régulière que je fais du sténopé amène des paysage oniriques, mélancoliques, mais je peux aussi travailler en moyen format couleur et être dans une représentation plus documentaire et ancrée dans le réel. Le collodion humide renvoie lui aussi à une espèce d'abstraction où les modèle sont là, bien réels, mais transportés en même temps dans un autre temps et espace car cette technique ancienne brouille les repères. Donc je ne sais pas où réellement est cet univers, mais j'utilise des outils qui me permettent de jouer sur la représentation. Comme il n'y a absolument rien de « vrai » dans une image, autant en jouer à fond.

ÊTES-VOUS PRÉSENT SUR LES RÉSEAUX SOCIAUX (Facebook, Instagram…) ?

Oui, à défaut de mettre régulièrement à jour mon site web (www.atelierblackbox.fr), je poste sur facebook des images de projets en cours. Ce n'est pas une page mais mon compte personnel, car vie personnelle et photographie s'imbriquent totalement.

UN DERNIER MOT POUR LA FIN ?

Merci au Festival Pluie d'Images et la Mairie de l'Europe d'accueillir ce travail !