Définition : l'esprit d'un événement est obtenu par : « ... un sens général qui résulte des intentions profondes qui s'y expriment ... »(Larousse)
Des contacts et interview effectués, l'impression générale est malgré tout, plutôt positive, mais avec un besoin fortement exprimé de revenir à certains fondamentaux et lutter contre le gigantisme et la commercialisation agressive ...
Le moins que l'on puisse dire, c'est que l'on constate facilement un certain désenchantement des personnes présentes depuis le début et cela pas seulement sur le fonctionnement et l'organisation, mais bien sur l'esprit, ... l'ambiance disent certains ...
Je me suis intéressé principalement aux petits bateaux traditionnels qui n'ont pas de rapports directs avec l'organisation (ne sont pas loués, n'embarquent pas de passagers payants, 2ème et 3ème bassin).
La remarque principale peut être résumée ainsi :
« Moins de considération, glissement d'une présence fortement souhaitée (cœur de la fête) vers une présence tolérée sans trop déranger, (si possible ne rien demander et ne pas gêner), absence ou difficultés à obtenir des services minimums (électricité, eau, douches, navettes, ...). Pas ou peu d'accueil et bien sûr pas de repas ou même apéritif pour les équipages !!!
« Avec en plus, un paradoxe, plus on les protège, moins ils voient de monde ! En effet pontons inaccessibles aux “sans badges” »
A la question, alors pourquoi reviennent-ils ?
« Une fois qu'on y est, on retrouve les copains, on arrive encore à recréer entre nous cette ambiance des débuts et puis malgré tout c'est une belle fête sur l'eau !!! (la plupart sont très critiques sur l'aspect foire des quais, surtout ceux du 3ème bassin qui ont ont devant eux un “mur de tentes blanches !”) »
Conclusion
En résumé, une image contrastée d'une fête exceptionnelle aux dires de tous,(le soleil de cette année ajoutant certainement à ce sentiment ?), mais aussi une étape nécessitant de faire le point et poser la question à l'organisation :
Jusqu'où voulez vous aller ? (dit autrement peut-on concilier gigantisme et convivialité ?)
Pour la suite, il semblerait judicieux de prendre le temps de réunir les volontaires pour une réflexion sur les aménagements possibles compte tenu de l'évolution des réglementations de plus en plus limitatives. Par exemple, pour les petites unités : organiser des lieux de rencontres avec le public, pas forcément dans le port de Brest, mais par exemple sur des plages ou grèves permettant l'échouage et la rencontre avec le public, de tels lieux sont nombreux en rade : Maison Blanche, Sainte-Anne, Moulin Blanc, Kerhuon, Plougastel, Roscanvel, Le Fret, etc ... permettant en même temps les retrouvailles sur l'eau ...
Pour les associations, peuvent elles être aussi créatrices de contenu ?
Beaucoup ont exprimé, le sentiment que les CCQ peuvent être les lieux de ces réflexions.
Interview de Jean Kermarrec par Quartiers Libres TV de l'histoire des fêtes
