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Ecoles à Brest, une histoire encore méconnue

    Edition N°1.jpg Cet article est extrait du magazine Patrimoines brestois


L'Ancien Régime et la Révolution

A Brest, comme dans toute la France d'Ancien Régime, l'instruction est transmise par l'Église. Brest dispose également de généreux donateurs, issus de la Marine, qui financent l'installation d'écoles, tels le capitaine de vaisseau Claude de Kerleau, chevalier de l'Isle, pour les écoles communales de Kerleau installées derrière l'église Saint-Louis, et le lieutenant de vaisseau Jean-Louis de Hennot qui consacre une partie de sa fortune à la création d'une école pour l'instruction des enfants du peuple, rue de Charonnière. l'école ouvre ses portes en 1746 avec, à sa tête, les Frères de la Doctrine Chrétienne et vingt-deux enfants. C'est le premier exemple d'école gratuite. Cependant la Ville manque gravement de moyens pour établir d'autres établissements : M. Martret, Maire de Brest de 1757 à 1759, termine son mandat sans avoir pu établir d'autres écoles.

Dans son ouvrage, Levot indique qu'en 1774 “la Ville est dépourvue de moyens d'instruction : l'exiguïté des ressources paralyse les bonnes intentions”. Une nouvelle tentative échoue sous le mandat d'Antoine Raby en 1785. La période révolutionnaire n'est guère plus favorable à l'instruction à Brest malgré les lois de 1793 qui imposent une école par commune et la fourniture d'un logement et d'un traitement aux instituteurs. On relève seulement la construction, en 1791, de l'école de la rue Monge, dirigée par des instituteurs nommés par la municipalité brestoise.

Du Consulat à la IIIème République

L'enseignement est à la charge des communes depuis le Consulat. En 1802 le Maire, Tourot, accepte d'ailleurs de concourir à la création d'une école communale et à l'achat de prix pour récompenser les élèves méritants. La restauration ouvre aussi à Brest une parenthèse sur l'enseignement mutuel basée sur l'organisation de groupes d'élèves homogènes passant d'un niveau à l'autre. Une école de ce type est ouverte en 1817 à Brest ainsi qu'à Lambézellec où l'école accueille près de quatre-vingt dix élèves. Mais c'est la loi Guizot de 1833 qui confirme l'entretien d'une école, le salariat et le logement d'un instituteur qualifié. Chaque municipalité a dès lors la lourde charge de construire autant d'écoles que nécessaire pour accueillir les garçons, dans un premier temps, puis les filles ensuite, du cours préparatoire aux écoles primaires supérieures et aux écoles professionnelles. Brest ouvre dès 1834 une école primaire supérieure. Concurrencée, comme ailleurs, par le collège, plus prestigieux, elle ferme ses portes en 1867.

En 1860, la Ville achète un terrain à Kéroriou pour y établir une salle d'asile. Transformée en école communale six ans plus tard puis en 1894 en école pratique d'industrie, le premier jalon de l'implantation de l'enseignement technique est posé à Brest. Une école professionnelle et ménagère ouvre plus tard, en 1908, à Saint-Martin, aujourd'hui située rue Proud'hon.

Les lois sur l'enseignement entraînèrent aussi dans les communes périphériques des constructions d'écoles. A Saint-Pierre, le Docteur Gestin, alors Maire, décide, en 1882, de la construction d'une école de filles, aujourd'hui l'école Paul Eluard et en 1884 d'un groupe scolaire aux Quatre-Moulins. L'école des filles est aujourd'hui la médiathèque du quartier. L'école des garçons accueille, quant à elle, des activités de la Maison Pour Tous.

A Lambézellec, à l'école mutuelle succède en 1839 l'école Ferdinand Buisson. Avant elle, avait été construite, l'année même de la publication de la Loi Guizot, l'école de Keralloche. Enfin à Saint-Marc, l'école communale des garçons fut comme tout le bourg transférée en 1865 pour laisser place aux lignes de chemin de fer. Elle patagera ses locaux avec la Mairie jusqu'en 1938, date à laquelle on construisit une nouvelle école.

La Seconde Guerre Mondiale

Le second conflit mondial va bien sûr ébranler la vie quotidienne des écoliers brestois. En juin 1940, certaines écoles sont occupées par les troupes qui se replient et certains enfants sont envoyés à la campagne dans les familles. À la fin du mois, la plupart des écoles réouvrent et les examens se déroulent, malgré des perturbations dans le calendrier. La rentrée scolaire d'octobre 1940 s'effectue malgré de nombreuses difficultés. L'année 1941 est beaucoup plus bouleversée. Les vacances de Pâques mettent un terme à cette année scolaire, à la suite d'un terrible bombardement. Les écoles de l'agglomération brestoise ne réouvrent pas. Des solutions de remplacement sont alors trouvées à Daoulas et à Landerneau. Des départs sont organisés vers les départements de la Sarthe et du Loir-et-Cher, qui se poursuivent jusqu'en 1943. Certains élèves restent pourtant à Brest. Les journées d'école sont tronquées par les alertes. En mars 1943, les cartes d'alimentation sont supprimées pour les enfants et personnes en formation scolaire. Cet ultimatum entraîne un nouvel et dernier exode de la population scolaire.

Archives de la Ville de Brest

Extrait du Patrimoines Brestois N°2 - Ecole et patrimoine - Automne 2007

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