Description de Brest, du Léon et d'Ouessant en 1844
Jules Janin, dans La Bretagne, publié en 1844, fait cette description de Brest :
Brest, ce n'est pas la Bretagne, mais c'est la France ; c'est le port ouvert aux nations pacifiques, mais fermé aux nations conquérantes. Brest est plutôt un port qu'une ville, plutôt un arsenal qu'un port. À peine êtes-vous entré dans ces rues turbulentes où se heurtent les soldats, les marins, les étrangers, les marchands, les voyageurs de tous les pays du monde, vous ne songez plus que vous êtes en Bretagne. (...) Le vrai fondateur de Brest, c'est Richelieu, c'est Louis XIV ; vous ne songez qu'à pénétrer dans les mystères de cette force placée au bord de l'Océan : l'arsenal, le bagne, les canons, les vaisseaux, «Â armées et millions, la force de la France entassée au bout de la France, tout cela dans un port où l'on étouffe entre ces deux montagnes chargées d'immenses constructions ».