Domaines
Communes
Quartiers de Brest
Espaces de noms

Variantes
Actions
De Wiki-Brest

Consulaire : Différence entre versions

m (a renommé La Consulaire en Consulaire: supp article "La")
 
(3 révisions intermédiaires par 2 utilisateurs non affichées)
Ligne 1 : Ligne 1 :
[[Image:La Consulaire - 2.jpg|right|150px]]
+
[[Image:La Consulaire - 2.jpg|thumb|Vue générale.]]
 
'''La Consulaire''' est le nom d'une pièce d'artillerie, prise lors du siège d'Alger en 1830, et érigée en monument à proximité de la forme de Troulan.
 
'''La Consulaire''' est le nom d'une pièce d'artillerie, prise lors du siège d'Alger en 1830, et érigée en monument à proximité de la forme de Troulan.
  
Ligne 5 : Ligne 5 :
  
 
==Description==
 
==Description==
[[Image:La Consulaire - coq sommital.jpg|150px|thumb|Le Coq dominant le monde]]
+
[[Image:La Consulaire - coq sommital.jpg|thumb|Le Coq dominant le monde.]]
 
La pièce d'artillerie d'une longueur d'environ 7 mètres, est dressée verticalement sur un bloc de granit. Elle est surmontée d'un coq tenant un globe sous une de ces pattes. Ce coq victorieux, c'est bien sur le symbole de la France tenant sous sa patte le monde.  
 
La pièce d'artillerie d'une longueur d'environ 7 mètres, est dressée verticalement sur un bloc de granit. Elle est surmontée d'un coq tenant un globe sous une de ces pattes. Ce coq victorieux, c'est bien sur le symbole de la France tenant sous sa patte le monde.  
  
 +
Le socle est en granit de l'[[Aber-Ildut]], flanqué de plaques en bas-reliefs du sculpteur Seur.
  
Le socle est en granit de l'[[Aber-Ildut]],  flanqué de plaques en bas-reliefs du sculpteur Seur.
+
=== Plaques ===
  
[[Image:La Consulaire - face est.jpg|150px|thumb|Plaque Est|right]]
 
 
La plaque de la face est du socle porte une inscription dont la transcription est la suivante :
 
La plaque de la face est du socle porte une inscription dont la transcription est la suivante :
  
La Consulaire, prise à Alger le 5 juillet 1830, jour de la conquête de cette ville par les Armées Françaises, l'Amiral Baron Duperré commandant l'escadre.  
+
:La Consulaire,
Érigée le 27 juillet 1833, Sa Majesté Louis Philippe régnant, le Vice Amiral Charles de Rigny ministre de la Marine, le Vice Amiral Bergeret préfet maritime.  
+
:prise à Alger le 5 juillet 1830,
 +
:jour de la conquête de cette ville par les Armées Françaises,
 +
:l'A. B.<sup>on</sup> Duperré commandant l'escadre.
 +
:Érigée le 27 juillet 1833,
 +
:S. M. Louis Philippe régnant,
 +
:le V. A. C.<sup>te</sup> de Rigny ministre de la Marine,
 +
:le V. A. Bergeret préfet maritime.
  
[[Image:La Consulaire - face nord.jpg|150px|thumb|Plaque Nord|right]]
 
La plaque de la face nord, représente la Marine, en agglomérant ancre de marine, [[proue]] en forme de bélier, trident, hache d'abordage, drapeau et divers espars.
 
  
 +
La plaque de la face nord, représente la Marine. Autour d'une ancre de marine sont agglomérés divers éléments de l'univers maritime : une [[proue]] en forme de bélier, un trident, une hache d'abordage, un drapeau et divers espars.
  
[[Image:La Consulaire - face sud.jpg|150px|thumb|Plaque Sud|right]]
+
A l'opposé sur la face sud, on retrouve une allégorie de l'Armée, autour de la représentation d'un canon sur roue, d'une cuirasse, d'un casque, de drapeaux et d'un tambour.
A l'opposé sur la face sud, on retrouve une allégorie de l'Armée, autour de la représentation d'un canon, d'une cuirasse, d'un casque, de drapeaux et de tambour.
 
  
 
[[Image:La Consulaire - face ouest.jpg|150px|thumb|Plaque Ouest|right]]
 
 
La plaque de la face ouest est la plus représentative de la mentalité de l'époque. Elle représente la France civilisatrice tendant la main à l'Afrique, une Afrique délivrée, vivifiée, éclairée par les bienfaits de la France et de la civilisation.  
 
La plaque de la face ouest est la plus représentative de la mentalité de l'époque. Elle représente la France civilisatrice tendant la main à l'Afrique, une Afrique délivrée, vivifiée, éclairée par les bienfaits de la France et de la civilisation.  
  
Assise sur un fauteuil, la France majestueusement habillée et couronnée tend une main secourable vers une Afrique représentée par une femme à la poitrine dénudée, assise à même le sol à l'ombre d'un palmier. Le soleil de la connaissance, au dessus de la France, darde ses rayons vers l'Afrique.  
+
Assise sur un fauteuil, la France majestueusement habillée et couronnée tend une main secourable vers une Afrique représentée par une femme à la poitrine dénudée, assise à même le sol à l'ombre d'un palmier. Le soleil de la connaissance, au dessus de la France, darde ses rayons vers l'Afrique.
  
 +
<center><gallery widths="300">
 +
Image:La Consulaire - face est.jpg|Plaque Est
 +
Image:La Consulaire - face nord.jpg|Plaque Nord.
 +
Image:La Consulaire - face sud.jpg|Plaque Sud
 +
Image:La Consulaire - face ouest.jpg|Plaque Ouest
 +
</gallery></center>
 
==Histoire du canon ==
 
==Histoire du canon ==
 
Cet énorme canon date de la fin des travaux de fortification de la ville d'Alger, en 1542. Fabriqué par un fondeur vénitien suite à la commande du pacha Hassan, long de 7 mètres, et d'une portée exceptionnelle de 4 872 mètres, cette pièce d'artillerie fut baptisée ''Baba Marzoug'' (Père Fortuné). Elle interdisait à tout navire ennemi l'accès à la rade d'Alger.
 
Cet énorme canon date de la fin des travaux de fortification de la ville d'Alger, en 1542. Fabriqué par un fondeur vénitien suite à la commande du pacha Hassan, long de 7 mètres, et d'une portée exceptionnelle de 4 872 mètres, cette pièce d'artillerie fut baptisée ''Baba Marzoug'' (Père Fortuné). Elle interdisait à tout navire ennemi l'accès à la rade d'Alger.
Ligne 36 : Ligne 44 :
 
Son nom provient de son utilisation comme engin de mise à mort du consul français à Alger en 1671. Celui-ci, accusé de traitrise, fut en effet placé devant la bouche à feu avant que celle-ci ne fasse feu sur le navire amiral de la flotte française qui bombardait la ville. Le consul martyr baptisera la pièce d'artillerie pour les français, et donnera toute son importance à son érection comme monument à la gloire des Armées françaises.  
 
Son nom provient de son utilisation comme engin de mise à mort du consul français à Alger en 1671. Celui-ci, accusé de traitrise, fut en effet placé devant la bouche à feu avant que celle-ci ne fasse feu sur le navire amiral de la flotte française qui bombardait la ville. Le consul martyr baptisera la pièce d'artillerie pour les français, et donnera toute son importance à son érection comme monument à la gloire des Armées françaises.  
  
==Erection du monument==
+
==Érection du monument==
 
Erigée en 1833, sur l'ordre de l'amiral en chef Victor-Guy Duperré, originaire de Brest, face au Magasin Général quai Tourville, ce monument est tout à la fois le symbole d'une victoire française et celle d'une volonté colonisatrice qui durera encore plus d'un siècle.  
 
Erigée en 1833, sur l'ordre de l'amiral en chef Victor-Guy Duperré, originaire de Brest, face au Magasin Général quai Tourville, ce monument est tout à la fois le symbole d'une victoire française et celle d'une volonté colonisatrice qui durera encore plus d'un siècle.  
  
[[Catégorie:Brest 2008]]
+
==Voir aussi==
[[Catégorie:Histoire de Brest]]
+
*{{w|La Consulaire}} sur Wikipédia
[[Catégorie:Wiki-journée juillet 2008]]
+
[[Catégorie:Brest 2008]][[Catégorie:Histoire de Brest]][[Catégorie:Wiki-journée Brest 2008]][[Catégorie:Port de Brest]]

Version actuelle datée du 15 septembre 2017 à 10:57

Vue générale.

La Consulaire est le nom d'une pièce d'artillerie, prise lors du siège d'Alger en 1830, et érigée en monument à proximité de la forme de Troulan.

Localisé dans l'Arsenal, son accès n'est rendu possible que par l'ouverture de celui-ci lors des festivités maritimes tel que Brest 2008.

Description

Le Coq dominant le monde.

La pièce d'artillerie d'une longueur d'environ 7 mètres, est dressée verticalement sur un bloc de granit. Elle est surmontée d'un coq tenant un globe sous une de ces pattes. Ce coq victorieux, c'est bien sur le symbole de la France tenant sous sa patte le monde.

Le socle est en granit de l'Aber-Ildut, flanqué de plaques en bas-reliefs du sculpteur Seur.

Plaques

La plaque de la face est du socle porte une inscription dont la transcription est la suivante :

La Consulaire,
prise à Alger le 5 juillet 1830,
jour de la conquête de cette ville par les Armées Françaises,
l'A. B.on Duperré commandant l'escadre.
Érigée le 27 juillet 1833,
S. M. Louis Philippe régnant,
le V. A. C.te de Rigny ministre de la Marine,
le V. A. Bergeret préfet maritime.


La plaque de la face nord, représente la Marine. Autour d'une ancre de marine sont agglomérés divers éléments de l'univers maritime : une proue en forme de bélier, un trident, une hache d'abordage, un drapeau et divers espars.

A l'opposé sur la face sud, on retrouve une allégorie de l'Armée, autour de la représentation d'un canon sur roue, d'une cuirasse, d'un casque, de drapeaux et d'un tambour.

La plaque de la face ouest est la plus représentative de la mentalité de l'époque. Elle représente la France civilisatrice tendant la main à l'Afrique, une Afrique délivrée, vivifiée, éclairée par les bienfaits de la France et de la civilisation.

Assise sur un fauteuil, la France majestueusement habillée et couronnée tend une main secourable vers une Afrique représentée par une femme à la poitrine dénudée, assise à même le sol à l'ombre d'un palmier. Le soleil de la connaissance, au dessus de la France, darde ses rayons vers l'Afrique.

Histoire du canon

Cet énorme canon date de la fin des travaux de fortification de la ville d'Alger, en 1542. Fabriqué par un fondeur vénitien suite à la commande du pacha Hassan, long de 7 mètres, et d'une portée exceptionnelle de 4 872 mètres, cette pièce d'artillerie fut baptisée Baba Marzoug (Père Fortuné). Elle interdisait à tout navire ennemi l'accès à la rade d'Alger.

Pourquoi La Consulaire ?

Son nom provient de son utilisation comme engin de mise à mort du consul français à Alger en 1671. Celui-ci, accusé de traitrise, fut en effet placé devant la bouche à feu avant que celle-ci ne fasse feu sur le navire amiral de la flotte française qui bombardait la ville. Le consul martyr baptisera la pièce d'artillerie pour les français, et donnera toute son importance à son érection comme monument à la gloire des Armées françaises.

Érection du monument

Erigée en 1833, sur l'ordre de l'amiral en chef Victor-Guy Duperré, originaire de Brest, face au Magasin Général quai Tourville, ce monument est tout à la fois le symbole d'une victoire française et celle d'une volonté colonisatrice qui durera encore plus d'un siècle.

Voir aussi

Outils personnels