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Coeur originel de la ville de Brest : le quartier des Sept-Saints : Différence entre versions

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Version du 18 décembre 2012 à 01:23

Le quartier des Sept-Saints, du nom de la première église et paroisse brestoise, a été le cœur initial de la ville de Brest, avant d'en devenir le quartier central. La disparition de l'église des Sept-Saints et de la paroisse éponyme, ainsi que les transformations urbaines des XIXème et XXème siècles ont provoqué la disparition de ce nom, le quartier correspondant correspondant à l'actuel centre-ville de Brest.

L'église et la paroisse des Sept-Saints

Le quartier des Sept-Saints à Brest, dénomination désormais disparue, est le plus vieux quartier de Brest. Il portait le nom de la première paroisse brestoise, correspondant à l'église des Sept-Saints, construite au XIVe siècle, étroite et incommode, ne pouvant contenir que 400 personnes[1]. La paroisse des Sept-Saints avait été érigée sous Henri II, au pied du château : ce noyau primitif de Brest était auparavant un simple prieuré de l'abbaye de Saint-Mathieu (laquelle protesta lorsque fut créée la paroisse et plusieurs procès eurent lieu, suivis de plusieurs sentences rendues par l'Evêque de Saint-Pol-de-Léon et l'Intendant de la Province de Bretagne[2]), simple trève de la paroisse de Lambézellec (de même que Saint-Marc)[3]. Les seigneurs de Lossulien (fief seigneurial situé alors dans la paroisse de Guipavas, mais situé actuellement dans la commune du Relecq-Kerhuon), membres de la famille de Cornouaille, disposaient d'un droit de prééminence dans l'église des Sept-Saints.

Longtemps, la paroisse des Sept-Saints a correspondu avec les limites de Brest, puis, après l'annexion de Recouvrance en 1681, avec la rive gauche de Brest ‘'intra-muros, avant de correspondre au cœur de la ville de la ville de Brest à partir du moment où celle-ci s'est étendue ‘'extra-muros, en annexant des pans entiers de territoires qui faisaient auparavant partie de la paroisse de Lambézellec[4]. En 1685, l'on cesse d'inhumer dans l'église des Sept-saints, au profit d'un nouveau cimetière créé à Recouvrance, rue du Rempart.

« C'est dans cette église des Sept-Saints que se rend toujours le nouveau maire de Brest qu'on élit à Brest de deux ans en deux ans. A la porte de la même église est une pierre sur laquelle on voit l'empreinte du pied d'un homme, enfoncée de deux travers de doigts. Le nouveau maire est obligé de mettre son pied dans cette empreinte et on ignore absolument qu'elle est l'origine de ce usage »[5].

L'église des Sept-Saints fut désaffectée pour le culte paroissial dès 1702 (même si des services religieux y furent célébrés jusqu'en 1790) au profit de l'église Saint-Louis. «  La succursale[6] des Sept-Saints ne suffisant plus pour le grand nombre des habitants du côté de Brest, Louis XIV, par ses lettres patentes du 26 février 1686, permit aux habitants de Brest de lever un droit de huit livres d'entrée sur chaque tonneau de vin, et de six livres sur ceux de cidre et de bière, droit dont le produit devait être employé à la construction d'une nouvelle église paroissiale dédiée à saint Louis, qui coûta plus de 300,000 livres »[7].

Pendant la Révolution, l'ancienne église des Sept-Saints devient le lieu de réunion du Club des Jacobins brestois, puis est transformée en boutique et en cabaret. Elle brûla en 1841 (elle était alors en ruines). Son emplacement a été comblé en 1887 et se trouve enfoui au-dessous du boulevard Thiers, en face du début de la rue Amiral-Linois[8].

Le quartier des Sept-Saints, cœur de la ville de Brest avant la Révolution française

Ce quartier s'est développé sur un coteau assez raide descendant vers le port, centré sur la rue des Sept-Saints, coupée en deux par un escalier séparant la rue Haute-des-Sept-Saints de la rue Basse-des-Sept-Saints[9], qui était alors avec les venelles Keravel, le centre de la vie brestoise[10]. La cité est occupée par les Anglais[11] pendant la majeure partie de la seconde moitié du XIVe siècle, en 1373 par exemple son gouverneur est Robert Knolles. Jean de Monfort assiège Brest lors de la guerre de succession de Bretagne en 1373 et à nouveau en 1386 et en 1387, s'en empare enfin en 1397 après qu'il se fut emparé de Brest et nomme Tanguy du Châtel[12] capitaine de Brest. A la fin du XVIe siècle, pendant les guerres de la Ligue, Brest est gouvernée par René de Rieux, marquis de Sourdéac et reste fidèle à Henri IV. Malgré le peu d'importance de Brest à l'époque, le roi Henri IV, voulant récompenser la fidélité de ses habitants pendant la guerre de la Ligue, leur avait accordé par lettres patentes, dès 1593, le droit de bourgeoisie[13].

L'an 1631, le cardinal de Richelieu fit bâtir à Brest, où il n'y avait eu encore aucun établissement pour la marine, un grand nombre de magasins, et forma ensuite le projet d'y faire creuser un port. Ce n'était pour lors qu'une bourgade, où l'on ne voyait ni notaires, ni procureurs, ni communauté de ville; elle ressortissait au siège royal de Saint-Renan, petite ville qui n'en est éloignée que de trois lieues. Charles du Cambout, marquis de Coislin, gouverneur de Brest, aurait fait construire vers 1647 la première muraille vers 1647 : elle partait du quai de la Rive (aujourd'hui quai Tourville), pour aboutir à la rue Saint-Yves ; elle longeait la rue Neuve-des-Sept-Saints, puis la rue Charronnière, redescendait à main droite le long de la rue Haute-des-Sept-Saints et de l'escalier du même nom ; enfin, remontait de là le long de la rue Haute-des-Sept-Saints, en couronnant la hauteur qui domine le quai Tourville[14]. Brest commence alors à prendre de l'importance, attirant marchands et marins. On y implante alors le siège d'une paroisse, alors que jusque-là Brest était une trève de Lambézellec. Les Carmes s'y implantent en 1651[15] et les Dames de l'Union chrétienne, dites du Petit Couvent en 1696[16]. Entre 1681 et 1689, l'ingénieur de Sainte-Colombe, sur les plans de Vauban, une nouvelle enceinte bastionnée. En 1685, des lettres-patentes de Louis XIV autorisent les Jésuites à s'installer à Brest pour y établir un séminaire, ouvert en 1686, destiné à fournir des aumôniers aux vaisseaux du Roi. Un procès oppose alors les Jésuites à la communauté de ville, les Jésuites prétendant obtenir l'église des Sept-Saints, mais les magistrats les déboutèrent.

« La partie de Brest était autrefois réduite à cinq ou six rues, aussi mal percées que mal bâties, et formant ce qu'on appelle encore le quartier des Sept-Saints, du nom d'une petite église qu'on y voit encore »[17]. La rue Basse-des-Sept-Saints fut initialement un quartier aristocratique, habité par exemple par Tourville et Louise de Keroual (Louise de Penancoët de Kerouazle), duchesse de Portsmouth, dont l'hôtel se trouvait juste en face de l'église des Sept-Saints..

Selon Onésime Pradère[18] « Brest n'était encore cependant qu'une ville fort peu considérable, ne se composant, sur la rive gauche, que des rues Neuve des Sept-Saints, Haute et Basse des Sept-Saints, Charonnière, du Petit-Moulin, Ornou et Saint-Yves[19]. Quoique des rues ne soient pas belles, et qu'elles laissent encore beaucoup à désirer sous le rapport de la construction des maisons et de leur élégance, elle sont loin d'être ce qu'elles étaient à cette époque. Aucune des rues n'était pavée, ni même entretenue ; le sol défoncé formait çà et là des mares où des bandes de canards prenaient joyeusement leurs ébats. Les riverains de la rue jetaient sur ces fondrières des amas de goémon, et les habitants circulaient, sinon à pied sec, du moins sans enfoncer jusqu'aux genoux. Les maison se composaient d'un rez-de-chaussée, d'une seule pièce le plus souvent, ayant un grenier au-dessus, sur la façade une porte et une fenêtre étroite orné d'un contrevent badigeonné au goudron ».

L'arrêté de police générale de la Maison de ville de Brest du 30 janvier 1685 indique : « Est prohibé et défendu à toutes personnes de faire leurs ordures et infections sur les rues, ni souffrir estre faits par leurs enfans, serviteurs et domestiques, sous peine de trois livres d'amande pour la première fois, et du double ou du triple en cas de contravention. Est également probibé à tous habitans et serviteurs de jeter aucuns excrémens, chats, bestes mortes, urines, chanrongnes, et autres choses immondes sur les rues ni dans les puyts de la ville, de jour ni de nuit, sur peine de dix livres d'amandes et autres peines arbitraires Prohibitions et défenses de tenir ni souffrir en leurs maisons aucun pourceau vagant par les rues, sur peine de trois livres d'amandes, et confiscation des cochons au profit de l'Hospital »[20].

Mais ce règlement n'était guère à l'époque appliqué si l'on en croit un arrêté de police du 1er septembre 1689, signé du maréchal d'Estrées : « Rien n'est si nécessaire, pour empêcher les maladies qui pourraient arriver dans la grande quantité de soldats et de travailleurs qui logent dans la ville de Brest que d'en tenir toutes les rues propres et d'empêcher que les immondices n'y soient jetées et n'y restent comme elles ont fait jusqu'à présent ; ce qui n'est pas possible d'exécuter que ce qui manque aux pavés des rues ne soit rétably »[21].

La ville, située exclusivement sur la rive gauche de la Penfeld, était alors fort peu étendue, ne dépassant pas l'alignement de la rue des Carmes et se terminant à la rue Neuve-des-Sept-Saints. La porte de la ville était située à l'extrémité du mur de clôture de l'Hospital, vis-à-vis du château. Sur la rive droite s'étendait le faubourg de Sainte-Catherine (Recouvrance). Vers le milieu du XVIIème siècle, 360 maisons ou baraques contenaient sur ces deux rives 1950 habitants, presque tous marins ou pêcheurs, quelques artisans de première nécessité, quelques boutiques de petits marchands, quelques notables.

Onésime Pradère ajoute : « Sainte-Catherine et Brest étaient entourés d'un retranchement en terre qui s'étendait depuis le premier bâtiment aux vivres jusques et y compris la petite place de la fontaine du quai. Une église appelée les Sept-Saints, succursale de celle du château, suffisait au nombre des habitants, ainsi que celle de Saint-Pierre à Recouvrance[22], paroisse alors assez étendue dans la campagne ». En 1761, la rue Basse-des-Sept-Saints que « son extrême déclivité rendait d'autant plus impraticable qu'elle était fort étroite » est rectifiée et élargie[23].

Un marché chaque semaine et une foire chaque mois s'y tenaient. «  Dès le matin d'un jour de foire, dès les jours précédents même, les marchands de toute espèce du dehors affluaient dans la ville et, à neuf heures, la foule des acheteurs, tant de Brest que de la campagne, se pressaient de tous côtés, plus particulièrement sur la place Médisance, dans la rue Kéravel et dans la rue Saint-Louis ». En juillet 1681, dans les lettres patentes qui unissent Brest et Recouvrance, Louis XIV concède à la ville les foires mensuelles et les deux marchés par semaine qui se tenaient jusqu'alors le mardi et le vendredi à Saint-Renan, ainsi que le siège de la justice royale.

« La place Médisance était le rendez-vous des flâneurs de la ville, des commères du quartier qui s'y rencontraient pour jaser, bavarder, jacasser à tort et à travers ; c'est là que tous les matins venaient se colporter les propos médisants ou malicieux sur le prochain, se raconter les évènements plus ou moins scandaleux de la veille, d'où lui est venu (...) le nom de Place Médisance ? C'est sur cette place, au pied de la fontaine qui s'élevait jadis au milieu, qu'au plus fort du marché, se faisaient, par le ministère d'un huissier, assisté de ses deux témoins, les publications, tant en français qu'en breton, des arrêtés de la communauté de la ville ». (Onésime Pradère)

« On tolère en quelque coin sombre de la rue des Sept-Saints l'existence d'un maigre troupeau de prostituées de métier, sous la responsabilité d'une matrone en titre ; mais ce troupeau est insuffisant pour les exigences de nombreux faméliques d'amour libre, facile et éphémère. On interdit toutefois toute prostitution auxiliaire, et par l'exagération des mesures restrictives, on aide au développement du vice clandestin. Des couples de proxénètes, bien connus des soldats et des officiers, aussi de maints bourgeois, se cachent ici et là ; leurs maisons, ouvertes à toutes les femmes de débauche, sont des foyers de corruption ; les petites ouvrières et même les petites bourgeoises s'y laissent entraîner sous la promesse d'un gain que leur coquetterie leur conseille d'accepter, ou sous les déductions des lovelaces à la mode ; les timorées y viennent dissimuler leurs grossesses et leurs couches, et plus d'une suppression d'enfant s'y accomplit, à côté de plus d'un homicide, au cours de sanglantes querelles, sans parler des vols et des filouteries. De temps en temps, l'autorité cherche à voir ce qui se passe en ces taudis, et, dans un bel élan de vertu, ordonne de actes de répression sommaire. Dans une maison très suspecte de la rue des Sept-Saints, une descente fait découvrir plusieurs jeunes filles qui n'étaient point réunies là pour des motifs avouables. On arrête les locataires, le nommé André et sa femme Françoise Magner, dite la Belle Cavalière, on les envoie à la prison de Pontaniou et le juge au siège royal instruit leur procès, sous l'inculpation d'avoir tenu un lieu de débauche ‘'où la femme se livrait à la prostitution avec des officiers et d'autres personnes à prix d'argent, et où l'on procurait à ceux qui voulaient payer des jeunes filles ou des jeunes femmes »[24].

Plusieurs corporations existaient alors à Brest : celles des perruquiers, des cordonniers, des tailleurs, des serruriers, des procureurs, des charcutiers, des orfèvres, des marchands, etc... La corporation des perruquiers détenait le monopole, tant à Brest qu'à Recouvrance, des maisons de bains publics comme l'illustre un document de 1776. Seuls les cordonniers qui étaient reçus maîtres avaient le droit de vendre des chaussures, mais la fraude existait : un texte rapporte que des maîtres cordonniers poursuivirent un jour dans une rue de Recouvrance des forçats qui vendaient illégalement des chaussures confectionnées au bagne.

La nuit l'éclairage des rues laissait à désirer : un édit du Roi de juin 1694 dit que « des lanternes devaient être allumées à commencer du 20 octobre, jusques et y compris le 30 mars, et posées de cinq à six toises l'une de l'autre et de manière qu'elles se trouvassent directement au milieu des rues ». Pendant les sept autres mois de l'année, on comptait sur la lune pour éclairer la ville. En 1777, la ville se procura 18 réverbères.

En 1782, la ville achète six pompes qu'elle fait venir de Paris et trois cents seaux de cuir qu'elle fait venir de Quimper, se dotant ainsi de son premier corps de pompiers.

Brest s'étend à la veille de la Révolution française bien au-delà du seul quartier des Sept-Saints comme l'illustre ce texte daté de 1783: « Maintenant ce quartier des Sept-Saints n'est à tous égards qu'une toute petite partie de Brest. Cette ville s'est tellement étendue vers l'est et vers le nord que la vaste enceinte tracée par M. de Vauban en 1681 est remplie et contient un grand nombre de rues bien percées, bien bâties, assez bien pavées pour la plupart, et qui le seront toutes, et bien éclairées depuis l'hiver dernier (1783), par des réverbères, à l'instar de Paris »[25].

Le quartier des Sept-Saints pendant la Révolution française

«  Il n'y a qu'une place à Brest : elle est sur le terrain le plus élevé de la commune et sur la gauche de la rue de Siam. Cette place, qui portoit le nom de Champ-de-Bataille (actuelle place Wilson), est quarrée (l'orthographe du texte initial a été respectée), entourée d'arbres, assez spacieuse pour que deux bataillons y manœuvrent à l'aise. C'est sur cette place, dont les façades sont assez bien bâties, quoique composées de maisons irrégulières, que les troupes de terre s'exercent. Elle est elle-même sur un terrain beaucoup plus élevé que la rue de Siam et communique avec le château avec une rue de Traverse[26], et au port par une rampe escarpée et coupée de marches de distances en distances, que l'on nommoit ridiculement rue des Sept-Saints. Cette rue, ou pour mieux dire, cette échelle de pierres, conduit à un quai appelé le quai Marchand, qui occupe l'intervalle qui se trouve entre le pied de la citadelle et l'entrée de l'arsenal de la marine nationale »[27].

Selon la description valable pour l'année 1794 qu'en fait Ernest Capendu dans ‘'Le roi des gabiers, la « rue des Sept-Saints » était fréquentée par les chanteurs de rue ; c'est là aussi qu'on annonçait « la liste des victimes désignées pour être guillotinées le lendemain »[28]. La rue des Sept-Saints, qui s'élève en amphithéâtre par de larges degrés avait, dans sa perspective, des milliers de buveurs attablés dans toute sa longueur, les maisons ne pouvant suffire à les contenir. (...) La guinguette la plus préférée était celle portant pour enseigne un nègre à visage à moitié fariné, avec cette inscription ‘'Au demi-blanc. Ce salon festinant était le rendez-vous des gabiers, des timoniers et des matelots de première classe ; calfats, voiliers, mousses, en étaient bannis[29].

Tout le haut de la rue des Sept-Saints appartenait aux matelots, toute l'extrémité inférieure aux sans-culottes[30]. Au centre à peu près de la rue des Sept-Saints, au point qui servait de limite entre la partie adoptée par les matelots et celle réservée aux patriotes, dans cet endroit mixte où les vareuses se mélangeaient parfois aux carmagnoles, il existait une petite ruelle, coupant à gauche la rue et s'enfonçant au milieu d'un pâté de maisons aux constructions heurtées. C'était la rue de la Chiourme, quoiqu'elle n'eût qu'un débouché, dans la rue des Sept-Saints. Mais l'autre débouché que ne connaissaient pas l'habitant honnête de la ville, le promeneur paisible, le matelot fidèle au devoir, était à la disposition des matelots réfractaires, des forçats en rupture de ban ; des galériens évadés nouvellement, des pillards, des voleurs, des bandits de toute espèce qui désolaient Brest au milieu de l'anarchie à laquelle elle était livrée. (...) La rue de la Chiourme, dont la voie était tellement étroite, (...) absolument privée de lumière, était [la nuit] plongée dans une obscurité complète. (...) A l'extrémité de l'impasse se trouvait une muraille fermant complètement la voie et dénuée de toute ouverture. A droite et à gauche, les deux maisons qui bordaient la rue avaient sans doute leur entrée sur une autre rue, car elles ne possédaient aucune porte et les fenêtres les plus basses s'ouvraient à hauteur du second étage. Mais la maison de gauche avait là l'entrée de sa cave, sorte de trappe posée sur le sol de la rue, comme dans beaucoup de villes de province en possèdent encore. Un gros anneau de fer, incrusté dans une rainure ronde, était fixé à l'extrémité de la trappe (...) »[31]. Bien sûr, c'était par là que bien des personnes cherchant à s'échapper pouvaient, si l'on en croit Ernest Capendu, via une cave, un long corridor et un escalier, gagner discrètement une rue voisine.

Le quartier des Sept-Saints au XIXe siècle

A partir de 1813, les autorités s'efforcent de contrôler la prostitution et de la cantonner dans les rues ‘'chaudes décrites par Flaubert, en particulier la rue Haute-des-Sept-Saints et la rue Neuve-des-Sept-Saints. En 1889, on y recensait encore 26 ‘'maisons comprenant chacune 7 à 8 filles en moyenne, mais de nombreuses ‘'filles opéraient isolément. Après la démolition du quartier, elles émigrèrent dans des rues voisines : rue Kléber, rue Guyot, rue Nationale (rue Pasteur)[32].

« Nous arrivâmes en peu de temps au petit escalier des Sept-Saints, en face d'un espèce de café borgne (...) ; la respectable maison que la veuve Plumagé avait fondée et établie dans la petit rue des Sept-Saints était tout à la fois le café, la pension, la banque, le magasin d'habillement, le cours préparatoire et le foyer maternel des jeunes cathécumènes qui arrivaient à Brest pour être initiés un jour au pénible culte de Neptune. Logés, hébergés, vêtus, soignés, instruits aux dépens de la maison pendant tout le temps que durait leur noviciat, la plupart d'entre eux acquittaient scrupuleusement en gratitude et en argent la dette que la confiance de la mère des aspirants leur avait fait contracter[33].

Le quartier des Sept-Saints vu par Gustave Flaubert

Gustave Flaubert visite Brest au printemps 1847 et en fait une description assez longue et émaillée de considérations personnelles dans « Par les champs et par les grèves »[34] dont voici quelques extraits :

« Un soir que la lune brillait sur les pavés, et que les bons bourgeois de Brest dormaient dans les bras de leurs épouses ou de leurs servantes, nous nous mimes en devoir d'aller nous promener dans les rues dites infâmes. Elles sont nombreuses. La troupe de ligne, la marine, l'artillerie ont chacune la leur, sans compter le bagne qui, à lui seul, a tout un quartier de la ville. Sept ruelles parallèles, aboutissant derrière ses murs, composent ce qu'on appelle Keravel qui n'est rempli que par les maîtresses des gardes-chiourme et des forçats. Ce sont de vieilles maisons de bois tassées l'une sur l'autre, ayant toutes leurs portes fermées, leurs fenêtres bien closes, leurs auvents bouchés. On n'y entend rien, on n'y voit personne ; pas une lumière aux lucarnes ; au fond de chaque ruelle, seulement un réverbère que le vent balance, fait osciller sur le pavé ses longs rayons jaunes. Le reste n'en est que plus noir. Au clair de lune, ces maisons muettes, à toits inégaux, projetaient des silhouettes étranges.

Quand s'ouvrent-elles? A des heures inconnues, au moment le plus silencieux des nuits les plus sombres. Alors y entre le garde-chiourme qui s'esquive de son poste, ou le forçat qui s'échappe de son ban, souvent tous deux de compagnie, s'aidant, se protégeant ; puis, quand le jour revient, le forçat escalade le mur, le garde-chiourme détourne la tête et personne n'a rien vu. Dans le quartier des matelots, au contraire, tout se montre et s'étale. II flambe, il grouille. Les joyeuses maisons vous jettent, quand vous passez, leur bourdonnement et leur lumière. On crie, on danse, on se dispute, on s'amuse. Dans de grandes salles basses du rez-de-chaussée, des femmes en camisole de nuit sont assises sur des bancs, le long de la muraille blanchie où un quinquet est accroché; d'autres, sur le seuil des portes, vous appellent, et leurs têtes animées se détachent sur le fond du bouge éclairé où retentit le choc des verres avec les grosses caresses des hommes du peuple. Vous entendez sonner les baisers sur des épaules charnues, et rire de plaisir, au bras de quelque matelot bruni qui la tient sur ses genoux, la bonne fille rousse dont la gorge débraillée s'en va de sa chemise, comme sa chevelure de son bonnet. Ceux qui sont dehors viennent regarder à travers les carreaux ou causent doucement avec quelque égrillarde à moitié nue qui se penche sur leur visage. Les groupes stationnent; ils attendent. Cela se fait sans façon et comme l'envie vous y pousse. En voyageurs consciencieux et qui veulent étudier les choses de près, nous entrâmes... Mais ça se fait et ça ne se dit pas ! Mais c'est inconvenant! Voici un livre dégoûtant! Comment? Aller chez les filles et l'écrire encore ! Où en sommes-nous? Quelle révoltante littérature! L'impudence ne va pas plus loin. C'est d'un cynisme, d'une immoralité ! Comment ne pas rougir...

Nous entrâmes dans l'un de ces établissements que la Providence a placés dans les villes comme de fétides mais utiles égouts, ainsi que disent les économistes. II n'était ni des derniers, encore moins des premiers.

Dans un salon tendu de papier rouge, trois ou quatre demoiselles étaient assises autour d'une table ronde, et un amateur en casquette, qui fumait sa pipe sur le sofa, nous salua poliment quand nous entrâmes. Elles avaient des tenues modestes et des robes parisiennes. Les meubles d'acajou étaient couverts d'Utrecht rouge, le pavé ciré et les murs ornés des batailles de l'Empire. O vertu, tu es belle, car le vice est bien bête !

Ayant près de moi une femme dont les mains auraient suffi pour abattre le satyriasis le plus robuste et ne sachant donc que faire, nous payâmes à boire à la compagnie. Or j'allumai un cigare, m'étendis dans un coin et là, fort triste et la mort dans l'âme, pendant que la voix éraillée des femelles glapissait et que les petits verres se vidaient, je me disais :

— Où est-elle ? Où est-elle ? Est-ce qu'elle est morte au monde, et les hommes ne la reverront- ils plus ? (...) Moi, je regrette la fille de joie. (...)

Ne craignez point qu'elle revienne, car elle est morte maintenant, bien morte! Sa robe est haute, elle a des mœurs, elle s'effarouche des mots grossiers et met à la Caisse d'épargne les sous qu'elle gagne.

La rue balayée de sa présence a perdu la seule poésie qui lui restât encore ; on a filtré le ruisseau, tamisé l'ordure.

Voilà ce que je me disais sur le sofa de ces dames tout en mâchant mon cigare éteint. Je n'y fis pas autre chose. (...)

Le théâtre, à découvert sous le ciel, a pour muraille la toile grise qui frissonne au vent et s'en irait sans les pieux qui la retiennent. Une balustrade contenant les spectateurs règne le long des côtés de l'arène où, dans un coin à part, grignotant une botte de foin déliée, nous reconnaissons en effet les deux jeunes phénomènes recouverts de leur housse magnifique. Au milieu est fiché en terre un long poteau et, de place en place, à d'autres morceaux de bois plus petits, des chiens sont attachés avec des ficelles, s'y démènent et tirent dessus en aboyant. Le tambour bat toujours, on crie sur l'estrade, les ours grognent, la foule arrive.

On commença par amener un pauvre ours aux trois quarts paralytique et qui semblait considérablement ennuyé. Muselé, il avait de plus autour du cou un collier d'où pendait une chaîne de fer, un cordon passé dans les narines pour le faire docilement manœuvrer, et sur la tête une sorte de capuchon de cuir qui lui protégeait les oreilles. On l'attacha au mât du milieu; alors ce fut un redoublement d'aboiements aigus, enroués, furieux. Les chiens se dressaient, se hérissaient, grattaient la terre, la croupe en haut, la gueule basse, les pattes écartées et, dans un angle, vis- à-vis l'un de l'autre, les deux maîtres hurlaient pour les mieux exciter. On lâcha d'abord trois dogues; ils se ruèrent sur l'ours qui commença à tourner autour du poteau et les chiens couraient après, se bousculant, gueulant, tantôt renversés, à demi écrasés sous ses pattes, puis se relevant aussitôt et bondissant se suspendre à sa tête qu'il secouait en vain sans pouvoir se débarrasser de cette couronne de corps endiablés qui s'y tordaient et le mordaient. L'œil fixé sur eux, les deux maîtres guettaient le moment précis où l'ours allait être étranglé; alors ils se précipitaient dessus, les en arrachaient, les tiraient par le cou, et pour leur faire lâcher prise leur mordaient la queue. Ils geignaient de douleur, mais ne cédaient pas. L'ours se débattait sous les chiens, les chiens mordaient l'ours, les hommes mordaient les chiens. (...)

Que voir ensuite à Brest et qu'y a-t-il? Des maisons fort bêtes, un théâtre où l'on ne joue pas (et si l'on jouait !), des églises déplorables, une place d'armes carrée, puis une promenade, fort belle il est vrai, ayant vue sur la mer et plantée de grands arbres, où se réunit le soir la bonne société de l'endroit[35]. De l'autre côté du port se trouve l'ancien quartier de Recouvrance. On gravit une grande rue droite dont le milieu est occupé par une file d'échoppes de brocanteurs et de marchands de ferraille et l'on arrive enfin sur l'esplanade des derniers remparts. Ce jour-là le ciel était sans nuages, tout bleu, la mer aussi; à l'entrée de la rade, la brise du large donnant contre les récifs faisait s'étendre sur tout ce côté de l'horizon une longue ligne blanche; les bâtiments à l'ancre se tenaient immobiles; près de nous, appuyé contre une meurtrière, un marin regardait avec une longue-vue, un homme du peuple en chemise traînait un petit enfant dans un chariot, les gamins jouaient dans les fossés, les orties verdoyaient au pied des murs, et le soleil brillait sur les buffleteries de cuivre des sentinelles. »

Le quartier des Sept-Saints vu par Pierre Loti

Pierre Loti dans ‘'Mon frère Yves décrit le cabaret ‘'A la descente des navires tenu par madame Creachcadec dans la rue de Siam et poursuit : « Il y eut du bruit cette nuit-là dans Brest ; les patrouilles eurent fort à faire . Dans la rue des Sept-Saints et dans celle de Saint-Yves, on entendit jusqu'au matin des chants et des cris ; c'était comme si on y avait lâché des barbares, des bandes échappées de l'ancienne Gaule. (...). Les matelots chantaient ». Il décrit aussi la prostitution : « Celles qui les attendent (...) sont dans la rue des Sept-Saints, déjà sorties sur leur porte et au guet : femmes aux cheveux à la chien peignés sur les sourcils, à la voie avinée et au geste horrible. Tout à l'heure ce sera pour elles, leur sève, leurs ardeurs contenues et leur argent. C'est qu'ils payent bien les matelots, et en plus de ce qu'ils donnent, il y a surtout ce qu'on leur prend après, quand par bonheur ils sont ivres à point... (...) Tout à l'heure, on montera dans une chambre humide qui sent l'égout et le moisi de pauvre, où sur le meubles il y a des coquillages dans la poussière et des bouteilles pêle-mêle avec des chinoiseries. Et, grâce à l'alcool acheté au cabaret d'en bas, on trouvera l'oubli (...) »[36].

Une carte postale représentant le n°18 de la rue Haute-des-Sept-Saints et sa lanterne rouge au-dessus de la porte, indiquant qu'il s'agit d'une maison de passe est conservée[37], mais il en existait six autres dans la même rue.

La chapelle Notre-Dame-du-Mont-Carmel, construite en 1718 à l'emplacement de l'ancienne chapelle Saint-Yves pour les Carmes déchaussés qui établirent un couvent pour diriger l'hôpital Saint-Yves, à la demande de Castelnau, gouverneur de Brest à l'époque ; jusque-là simple succursale de l'église Saint-Louis, la chapelle est transformée en église de la nouvelle paroisse des Carmes créée le 4 février 1857. Son territoire correspond approximativement avec la partie sud-ouest de la ville ‘'inta-muros. Pendant la Révolution française, ce couvent servit de prison pour les prêtres réfractaires, et l'église transformée en magasin avant d'être rendue au culte lors du Concordat[38]. Le groupe scolaire Notre-Dame-des-Carmes, rue Amiral-Linois, perpétue son nom et conserve une statue de Notre-Dame-du-Mont-Carmel qui date du XVIIe, une statue de saint Yves et un tableau du peintre Yan d'Argent représentant la mort de saint Joseph[39].

La disparition du quartier des Sept-Saints

Une ‘'ville de granite au plan quadrillé s'est progressivement développée aux XVIIIe et XIXe siècles, les terrains vagues et les ravins étant progressivement aménagés et comblés par la création du marché Pouliquen, de la place de La Tour-d'Auvergne ( à l'emplacement de l'ancien ravin du fond de terre, véritable ‘‘Cour des miracles‘' situé entre les rues de Siam, Saint-Yves et de la Rampe (actuelle rue Jean-Macé).

Une partie de ce quartier insalubre est abattue vers 1860 pour permettre l'accès au Pont Impérial car il était situé dans l'axe de la rue de Siam prolonge jusqu'au pont. Le reste du quartier est abattu en 1895-1896, le terrain comblé et nivelé, et l'ancien quartier des Sept-Saints se retrouve enfoui plusieurs mètres de remblais. Des murs de soutènement coffrent l'ensemble, en particulier en bord de Penfeld, la construction du boulevard Thiers (actuel Boulevard des Français Libres) scellant la disparition du quartier. Même le nom des Sept-Saints disparaît, aucune des nouvelles rues ne reprenant cette dénomination. « De 1893 à 1898, on procéda à la réfection complète du quartier des Sept-Saints. Ce quartier comprenait la rue Haute-des-Sept-Saints, qui commençait à la rue Sadi-Carnot et aboutissait à la rue du Couédic ; la place des Sept-Saints au carrefour actuel des rues du Petit-Moulin et Amral-Linois ; l'escalier des Sept-Saints, rue coupée de marches qui descendait à pic le coteau et conduisait à la rue Basse-des-Sept-Saints qui descendait au quai et qui avait une telle pente qu'un cheval vigoureux pouvait à peine y remonter une charrette vide. Tout ce quartier fut démoli et remplacé après de nombreux travaux de terrassement par la percée actuelle de la rue Amiral-Linois et les rampes du boulevard de la Marine et du boulevard Thiers, la première descendante conduisant à la rue Louis Pasteur (alors Grand'Rue), la seconde ascendante conduisant à la rue de Siam. Toute la partie de Brest qui avait été le noyau primitif de la cité disparaît donc à la fin du XIXe siècle pour faire place à de larges avenues.[40].

La prostitution émigra vers le quartier Keravel, derrière l'église Saint-Louis, où elle se maintint jusqu'à la seconde guerre mondiale incluse, un « lieu de détente » pour les troupes d'occupation existant par exemple au n°3 de la rue Guyot[41].

En 1907, la démolition de la chapelle de la Marine et des vieilles écoles de l'Isle-Kerleau permet de tracer la rue Michelet dans le quartier Keravel dans un but analogie d'assainissement et d'aération.

De même, le ravin, site de carrières, séparant les fortifications de la ville du château de Brest avait été comblé dès la Révolution, permettant la création de la place du Château.

Un roman récent évoque le quartier des Sept-Saints et la prostitution qui y existait à la fin du XIXe siècle

Dans son roman « L'hôtel de la femme sans tête » paru en 2010, Gilbert Moreau[42], évoque le quartier des Sept-Saints à Brest tel qu'il existait encore à la fin du XIXe siècle et la prostitution qui s'y exerçait , le quartier réunissant alors plus de 1000 filles publiques. C'est dans un Brest de la fin du 19ème siècle que Moreau revisite les rapports de classes. Et c'est à travers les yeux d'une jeune paysanne prostituée qu'il promène son regard sur une condition humaine qui, au fond, n'a pas aussi changé qu'on voudrait bien le croire[43].


Notes et références

  1. http://www.infobretagne.com/brest-eglise-saintlouis_1.htm
  2. Louis Alexandre Expilly, Dictionnaire géographique, historique et politique des Gaules et de la France, consultable http://books.google.fr/books?id=OPA2c3XRzxAC&pg=PA818&lpg=PA818&dq=Sept-Saints+Brest&source=bl&ots=Z22NfWpU1O&sig=DS1f3OkV8SywTP9VurWoROU5dbU&hl=fr&ei=71zeTs7-OpHzsgaJyqHLCA&sa=X&oi=book_result&ct=result&resnum=3&ved=0CCkQ6AEwAjgK#v=onepage&q=Sept-Saints%20Brest&f=false
  3. http://www.infobretagne.com/brest.htm
  4. Brest possédait aussi alors deux chapelles, l'une la chapelle du Château (qui fut la première église brestoise avant même celle des Sept-Saints) pour la garnison (détruite en 1819, elle était sous le vocable de la sainte-Trinité) et l'autre, la chapelle Saint-Yves, disparue avant 1718
  5. Robert de Hesseln, Dictionnaire universel de la France: contenant la description géographique et historique des provinces, ..., tome 1, 1771, consultable http://books.google.fr/books?id=XsEWAAAAQAAJ&pg=PA617&lpg=PA617&dq=sept-saints+brest&source=bl&ots=b9T1W4rwPW&sig=P8Z_FO5wAe2aN-dXLlyzZy521zo&hl=fr&ei=9gjmTq_JFoPn-gbS8qyLCw&sa=X&oi=book_result&ct=result&resnum=10&ved=0CE0Q6AEwCTgU#v=onepage&q=sept-saints%20brest&f=false
  6. L'église des Sept-Saints est dénommée succursale car elle était à l'origine une succursale de l'église du château de Brest
  7. Encyclopédie méthodique, Marine, dédiée et présentée au Maréchal de Castries, tome 1er, 1783, consultable http://books.google.fr/books?id=-bLOAAAAMAAJ&pg=PA197&lpg=PA197&dq=sept-saints+brest&source=bl&ots=XZ4GQen6dD&sig=AGVKxyvOlO6hN8WgKYq61P3nOKw&hl=fr&ei=VIHfTvqqMMjMsgbH5OX_CA&sa=X&oi=book_result&ct=result&resnum=2&ved=0CCMQ6AEwATgU#v=onepage&q=sept-saints%20brest&f=false
  8. http://lecoffreaimages.voila.net/historiquebrest.htm
  9. Le tracé de cette rue correspond grosso-modo à l'actuelle rue Amiral Linois
  10. http://wwwcrdp.ac-rennes.fr/crdp/cddp29/patrimoine/histoire/brest/index.php
  11. http://marikavel.com/bretagne/brest/histoire-ogee.htm
  12. wikipedia château de Trémazan
  13. Chanoine Louis Moreau, ‘‘Le Brigand de la Cornouailles, chronique bretonne sous la Ligue, tome 1, 1860, consultable http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k57151248/f280.image.r=Sept-Saints.langFR
  14. Prosper-Jean Levot, « Histoire de la ville et du port de Brest, tome 1, 1864, consultable http://books.google.fr/books?id=D_dAAAAAcAAJ&pg=PA186&dq=sept-saints+brest&hl=fr&ei=OYXfTviwL4L1sgbH8oDKCA&sa=X&oi=book_result&ct=result&resnum=3&ved=0CDkQ6AEwAg#v=onepage&q=sept-saints%20brest&f=false
  15. Jean-Baptiste OGEE : Dictionnaire historique et géographique de Bretagne; vers 1780
  16. Les Capucins se sont installés à Recouvrance en 16980
  17. Encyclopédie méthodique Marine à Mgr le Maréchal de Castries, 1783, consultable http://books.google.fr/books?id=-bLOAAAAMAAJ&pg=PA197&lpg=PA197&dq=sept-saints+brest&source=bl&ots=XZ4GUgv67B&sig=QqmKox1JkpOSH2wiGQ8eatqx9sk&hl=fr&ei=9gjmTq_JFoPn-gbS8qyLCw&sa=X&oi=book_result&ct=result&resnum=1&ved=0CB0Q6AEwADgU#v=onepage&q=sept-saints%20brest&f=false
  18. Onésime Pradère, Brest, son château, son port, sa rade et ses environs : guide du touriste, 1889, consultable http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k56854381/f30.image.r=Sept-Saints.langFR
  19. Cette dernière correspond à l'actuelle rue Emile Zola
  20. Cité par Onésime Pradère
  21. Cité par Onésime Pradère
  22. Il s'agit en fait de l'église paroissiale du bourg de Saint-Pierre-Quilbignon
  23. Prosper Jean Levot, Histoire de la ville de Brest, tome 3, consultable http://books.google.fr/books?hl=fr&id=79FWAAAAMAAJ&q=Sept-Saints#v=snippet&q=Sept-Saints&f=false
  24. Armand Corre et Paul Aubry, ‘' Documents de criminologie rétrospective (Bretagne, XVIIe et XVIIIe siècles) , 1895, consultable http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5824885k/f416.image.r=Sept-Saints.langFR
  25. Encyclopédie méthodique Marine à Mgr le Maréchal de Castries, 1783, consultable http://books.google.fr/books?id=-bLOAAAAMAAJ&pg=PA197&lpg=PA197&dq=sept-saints+brest&source=bl&ots=XZ4GUgv67B&sig=QqmKox1JkpOSH2wiGQ8eatqx9sk&hl=fr&ei=9gjmTq_JFoPn-gbS8qyLCw&sa=X&oi=book_result&ct=result&resnum=1&ved=0CB0Q6AEwADgU#v=onepage&q=sept-saints%20brest&f=false
  26. Le nom a été conservé dans l'actuelle rue Traverse, mais le tracé actuel ne correspond pas exactement
  27. Joseph Lavallée, ‘' Voyage dans les départements de la France, tome 2, 1792-1802, consultable http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k1019957/f171.image.r=Sept-Saints.langFR
  28. Ernest Capendu, ‘'Le roi des gabiers, les deux corsaires, 1898, consultable http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k64208g/f109.image.r=Sept-Saints.langFR
  29. Ernest Capendu, ‘'Le roi des gabiers, Fleur-des-Bois, 1898, consultable http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k642074/f181.image.r=Sept-Saints.langFR
  30. Ernest Capendu, ‘'L'hôtel de Niorres, tome 2, 1893, consultable http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k55998504/f170.image.r=Sept-Saints.langFR
  31. Ernest Capendu, ‘'L'hôtel de Niorres, tome 2, 1893, consultable http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k55998504/f182.image.r=Sept-Saints.langFR
  32. http://wwwcrdp.ac-rennes.fr/crdp/cddp29/patrimoine/histoire/brest/index.php
  33. Edouard Corbière, ‘‘Pelaio, roman maritime, 1843, consultable http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k54715747/f78.image.r=Sept-Saints.langFR
  34. http://fr.wikisource.org/wiki/Page:Flaubert_-_Par_les_champs_et_par_les_gr%C3%A8ves.djvu/238 pages 237 à 256
  35. Il s'agit de la promenade du Cours Dajot
  36. Pierre Loti, ‘'Mon frère Yves, Calmann-Lévy, 1925, consultable http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k80800t/f28.image.r=Sept-Saints.langFR
  37. Consultable sur http://www.anciens-cols-bleus.net/t3810p270-le-vieux-brest#top
  38. Détruite en 1944 pendant le siège de Brest, cette église ne fut pas reconstruite à la différence de l'église Saint-Louis ; cette paroisse des Carmes ne fut toutefois supprimée officiellement qu'en 1969, son territoire étant rattaché à la paroisse Saint-Louis, voir http://www.eglise-breiziroise.cef.fr/ep_br_centre/br_centre.php.
  39. http://lecoffreaimages.voila.net/historiquebrest.htm
  40. S. Castel, Brest, étude de géographie urbaine, Annales de Bretagne, 1932, consultable http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/abpo_0003-391x_1932_num_40_4_1707?_Prescripts_Search_tabs1=standard&
  41. http://www.anciens-cols-bleus.net/t3810p270-le-vieux-brest
  42. Gilbert Moreau, « L'hôtel de la femme sans tête », éditions Les points sur les I, 2010, [EAN 13 9782359300093]
  43. http://deslivresetmoi.20minutes-blogs.fr/archive/2009/03/06/hotel-de-la-femme-sans-tete.html
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