Capucins, quel avenir ? : Différence entre versions
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− | C'est Michel Baron qui me sert de guide dans ce retour vers notre passé.« Nous sommes à la fin du XVIIème siècle. Le plateau des Capucins est situé au nord de la bourgade de Recouvrance, au sommet d'un escarpement rocheux. Il est compris entre la crique de Pontaniou et les quais de Bordenave, surplombe la rivière de [[Penfeld]] d'environ 30 mètres et le nouvel arsenal, bâti à ses pieds. Cet espace est la propriété de Yves Le Gac d'Armorique (1640-1716), maire de [[is_city::Brest]] de 1691 à 1693. Durant son mandat, il donne ce plateau à l'ordre des Capucins. La première pierre du couvent est posée par [[Vauban en Bretagne|Vauban]], le 30 août 1695. Sur le terrain restant, un magnifique jardin à la française est aménagé. Lors de la terrible épidémie de typhus, de 1757 à 1758, le couvent est temporairement converti en hôpital. A la Révolution, les terrains et les édifices sont confisqués et attribués à la Marine, par décret du 12 mars 1791. En 1801, la Marine transforme les lieux en caserne pour les apprentis canonniers. Le remplacement des navires à voile en bois par des navires à vapeur avec des coques en fer, sous l'impulsion de Henri Dupuy de Lôme (1816-1885), impose la construction de nouveaux ateliers, pour la confection des chaudières notamment. Les bâtiments de l'ancien couvent sont détruits et les ingénieurs Fauveau et Menu du Mesnil établirent les plans. Entre 1845 à 1864, un atelier pour la fonderie, un autre pour la grosse chaudronnerie et un dernier (dit des machines) pour l'ajustage et le montage des pièces mécaniques sont construits par la Marine. A l'est du plateau, une rampe est aménagée pour faciliter l'accès aux quais de l'arsenal. Près des quais de Bordenave un viaduc imposant est édifié, afin de supporter une grue capable de soulever 40 tonnes. C'est sous cette grue que les bâtiments en construction viennent recevoir leurs chaudières. Malgré quelques dégâts réparables, les ateliers du plateau des capucins survivent à la dernière guerre ». Aujourd'hui, le plateau a perdu de son efficacité stratégique, puisque qu'il | + | C'est Michel Baron qui me sert de guide dans ce retour vers notre passé.« Nous sommes à la fin du XVIIème siècle. Le plateau des Capucins est situé au nord de la bourgade de Recouvrance, au sommet d'un escarpement rocheux. Il est compris entre la crique de Pontaniou et les quais de Bordenave, surplombe la rivière de [[Penfeld]] d'environ 30 mètres et le nouvel arsenal, bâti à ses pieds. Cet espace est la propriété de Yves Le Gac d'Armorique (1640-1716), maire de [[is_city::Brest]] de 1691 à 1693. Durant son mandat, il donne ce plateau à l'ordre des Capucins. La première pierre du couvent est posée par [[Vauban en Bretagne|Vauban]], le 30 août 1695. Sur le terrain restant, un magnifique jardin à la française est aménagé. Lors de la terrible épidémie de typhus, de 1757 à 1758, le couvent est temporairement converti en hôpital. A la Révolution, les terrains et les édifices sont confisqués et attribués à la Marine, par décret du 12 mars 1791. En 1801, la Marine transforme les lieux en caserne pour les apprentis canonniers. Le remplacement des navires à voile en bois par des navires à vapeur avec des coques en fer, sous l'impulsion de Henri Dupuy de Lôme (1816-1885), impose la construction de nouveaux ateliers, pour la confection des chaudières notamment. Les bâtiments de l'ancien couvent sont détruits et les ingénieurs Fauveau et Menu du Mesnil établirent les plans. Entre 1845 à 1864, un atelier pour la fonderie, un autre pour la grosse chaudronnerie et un dernier (dit des machines) pour l'ajustage et le montage des pièces mécaniques sont construits par la Marine. A l'est du plateau, une rampe est aménagée pour faciliter l'accès aux quais de l'arsenal. Près des quais de Bordenave un viaduc imposant est édifié, afin de supporter une grue capable de soulever 40 tonnes. C'est sous cette grue que les bâtiments en construction viennent recevoir leurs chaudières. Malgré quelques dégâts réparables, les ateliers du plateau des capucins survivent à la dernière guerre ». Aujourd'hui, le plateau a perdu de son efficacité stratégique, puisque qu'il n"˜accueille plus que la salle des machines, le centre de formation des armements et les installations sportives attenantes, ainsi que le restaurant de Quéliverzan. Et c'est avec nostalgie que bon nombre d'ouvriers de l'arsenal qui, comme Michel Baron, ont connu les ateliers trépidants d'activité, acceptent avec une pointe de regret leur reconversion. |
'''Demain, sur le plateau des capucins''' | '''Demain, sur le plateau des capucins''' |
Version du 13 octobre 2014 à 13:05
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