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Blequin : Différence entre versions

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== Dessinateur ==
 
== Dessinateur ==
  
Cet emprunt de thématiques à la BD s'explique aisément : en marge de ses études, Benoît dessine beaucoup ; l'idée du pseudonyme de Blequin, contraction de son vrai nom, lui est venue très tôt. Résolument dessinateur humoristique, il s'est toujours intéressé au dessin politique, mais le vrai déclic lui vint en 2002 quand, encore traumatisé par le résultat du premier tour des présidentielle, il découvrit ''Charlie Hebdo'' et réalisa que le dessin pouvait être une arme contre l'intolérable. Fortement influencé spirituellement par Reiser, Cabu et Siné, Blequin n'en reste pas moins attaché à une conception du dessin héritée des grands maîtres de l'école belge tels que Franquin et Turk auxquels il reconnaît des vertus d'efficacité et de lisibilité. Il ne suivra jamais de formation graphique continue mais participera quand même à des stages dirigés par Erwan Le Bot, assistera à des ateliers de pratique artistiques animés par Sylvie Moraud et Gilbert Caroff et suivra les cours publics de l'EESAB proposés par Delphine Constant.  
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Cet emprunt de thématiques à la BD s'explique aisément : en marge de ses études, Benoît dessine beaucoup ; l'idée du pseudonyme de Blequin, contraction de son vrai nom, lui est venue très tôt. Résolument dessinateur humoristique, il s'est toujours intéressé au dessin politique, mais le vrai déclic lui vint en 2002 quand, encore traumatisé par le résultat du premier tour des présidentielles, il découvrit ''Charlie Hebdo'' et réalisa que le dessin pouvait être une arme contre l'intolérable. Fortement influencé spirituellement par Reiser, Cabu et Siné, Blequin n'en reste pas moins attaché à une conception du dessin héritée des grands maîtres de l'école belge tels que Franquin et Turk auxquels il reconnaît des vertus d'efficacité et de lisibilité. Il ne suivra jamais de formation graphique continue mais participera quand même à des stages dirigés par Erwan Le Bot, assistera à des ateliers de pratique artistiques animés par Sylvie Moraud et Gilbert Caroff et suivra les cours publics de l'EESAB proposés par Delphine Constant.  
  
 
En 2004, il contribue à ''Brocéliande'', fanzine du lycée de Kerichen. En 2005, il participe avec succès à l'édition 2005 du concours de la bande dessinée scolaire, organisé dans le cadre du festival d'Angoulême, succès obtenu grâce à deux planches intitulées « La crucifixion du...Mais si ! » consacrées au tournage d'un film relatant de façon caricaturale la passion du Christ. En 2012, il publie quelques dessins dans ''Sept jours à Brest'' et ''Sept jours à Quimper''. En 2014, il illustre et préface ''Coups de gueule'', le recueil de chroniques de son camarade Mikaël Tygréat. En 2016, il remporte le prix du scénario au concours de jeunes talents organisé dans le cadre du festival de Perros-Guirec puis illustre ''Engagez-vous !'', une plaquette de Mikaël Tygréat sur l'engagement bénévole et citoyen. Son premier recueil de dessins satiriques, intitulé ''Vivement la mort qu'on se repose un peu !'' en hommage à Pierre Desproges, a été publié aux éditions Y.I.L. en décembre 2018 : un second recueil, intitulé ''Y a trop de monde sur la Terre !'', paraît deux ans plus tard chez le même éditeur.  
 
En 2004, il contribue à ''Brocéliande'', fanzine du lycée de Kerichen. En 2005, il participe avec succès à l'édition 2005 du concours de la bande dessinée scolaire, organisé dans le cadre du festival d'Angoulême, succès obtenu grâce à deux planches intitulées « La crucifixion du...Mais si ! » consacrées au tournage d'un film relatant de façon caricaturale la passion du Christ. En 2012, il publie quelques dessins dans ''Sept jours à Brest'' et ''Sept jours à Quimper''. En 2014, il illustre et préface ''Coups de gueule'', le recueil de chroniques de son camarade Mikaël Tygréat. En 2016, il remporte le prix du scénario au concours de jeunes talents organisé dans le cadre du festival de Perros-Guirec puis illustre ''Engagez-vous !'', une plaquette de Mikaël Tygréat sur l'engagement bénévole et citoyen. Son premier recueil de dessins satiriques, intitulé ''Vivement la mort qu'on se repose un peu !'' en hommage à Pierre Desproges, a été publié aux éditions Y.I.L. en décembre 2018 : un second recueil, intitulé ''Y a trop de monde sur la Terre !'', paraît deux ans plus tard chez le même éditeur.  

Version du 19 juillet 2022 à 12:13

Blequin à la foire aux croûtes 2019. Photo de Jean-Yves Le Fourn.
Blequin au lavoir Saint-Martin en juillet 2021.
Blequin en octobre 2021 à l'espace Herri Léon (Porspoder) pour le salon Arts Pluriels.
Blequin à la foire aux croûtes 2022. Photo de Jean-Yves Le Fourn
Blequin à la foire aux croûtes 2022. Photo d'Yves Larvor

Benoît Quinquis, dit "Blequin" ou "Professeur Blequin", est un dessinateur, scénariste, correspondant de presse, essayiste, conférencier et slameur né le 17 mai 1988 à Brest d'un père enseignant natif de Lesneven et d'une mère femme au foyer native de Guipavas.

Enfance et adolescence

Benoît Quinquis a vécu une enfance sans histoires, à Bellevue puis à Guilers, entouré de ses parents aimants et de son frère cadet. A sa naissance, sa famille possède plus de mille albums de bande dessinée auxquels il manifesta très tôt le plus vif intérêt, au point d'apprendre à lire par ses propres moyens sans aucune aide, ce grâce à quoi il put sauter une classe. Brillant élève malgré un contact difficile avec les autres enfants, il ne redoublera jamais et obtiendra même son baccalauréat à 17 ans.

La période la plus difficile de sa vie reste le collège : le jeune garçon, studieux et passionné de dessin, est vite désarmé face aux jeunes de sa génération qui érigent le rap, le football et l'insolence à l'égard des aînés au rang de critères de normalité : il est une tête de turc rêvée pour ses camarades qui lui font vivre un cauchemar qui ne prendra fin qu'à son entrée au lycée. De cette expérience difficile, Benoît gardera une aversion définitive pour les unanimismes.

Essayiste et conférencier

En 2005, après un bac L, Benoît Quinquis entre en classe prépa littéraire et tente même, sans succès, le concours d'entrée à l'ENS : il n'en décroche pas moins de très bons résultats grâce auxquels, deux ans plus tard, il obtient une équivalence lui permettant d'entrer directement en troisième année de licence à l'Université de Bretagne Occidentale Wikipedia-logo-v2.svg, plus précisément en L3 lettres classiques et philosophie à la faculté des lettres et sciences humaines. Il restera en double cursus jusqu'en master puis s'inscrira en doctorat de philosophie en 2010. Il soutiendra en 2015 une thèse dirigée par Pascal David intitulée La conception de l'immortalité de l'âme dans les dialogues de Platon. En marge de ce travail de longue haleine, Benoît a également donné quelques conférences, notamment sur Platon et Albert Camus, à Brest ou ailleurs. Mais surtout, en 2014, les éditions L'Harmattan ont publié son essai L'Antiquité chez Albert Camus, préfacé par Pascal David et publié sous une couverture illustrée par l'auteur.

Depuis l'obtention de son doctorat, il multiplie les projets de recherche, proposant des conférences sur des thèmes divers et variés, volontiers empruntés au domaine de la bande dessinée et de la caricature : Tintin, Charlie Hebdo, Raymond Calbuth, etc. Il est notamment chercheur associé du laboratoire HCTI en tant que membre d'un groupe de recherche sur l'image satirique - on retrouve ainsi son nom au sommaire de diverses publications universitaires, dont les revues Ridiculosa et Motifs. Depuis septembre 2018, il enseigne l'histoire de la bande dessinée francophone aux étudiants de première année à la faculté Victor Segalen.

Dessinateur

Cet emprunt de thématiques à la BD s'explique aisément : en marge de ses études, Benoît dessine beaucoup ; l'idée du pseudonyme de Blequin, contraction de son vrai nom, lui est venue très tôt. Résolument dessinateur humoristique, il s'est toujours intéressé au dessin politique, mais le vrai déclic lui vint en 2002 quand, encore traumatisé par le résultat du premier tour des présidentielles, il découvrit Charlie Hebdo et réalisa que le dessin pouvait être une arme contre l'intolérable. Fortement influencé spirituellement par Reiser, Cabu et Siné, Blequin n'en reste pas moins attaché à une conception du dessin héritée des grands maîtres de l'école belge tels que Franquin et Turk auxquels il reconnaît des vertus d'efficacité et de lisibilité. Il ne suivra jamais de formation graphique continue mais participera quand même à des stages dirigés par Erwan Le Bot, assistera à des ateliers de pratique artistiques animés par Sylvie Moraud et Gilbert Caroff et suivra les cours publics de l'EESAB proposés par Delphine Constant.

En 2004, il contribue à Brocéliande, fanzine du lycée de Kerichen. En 2005, il participe avec succès à l'édition 2005 du concours de la bande dessinée scolaire, organisé dans le cadre du festival d'Angoulême, succès obtenu grâce à deux planches intitulées « La crucifixion du...Mais si ! » consacrées au tournage d'un film relatant de façon caricaturale la passion du Christ. En 2012, il publie quelques dessins dans Sept jours à Brest et Sept jours à Quimper. En 2014, il illustre et préface Coups de gueule, le recueil de chroniques de son camarade Mikaël Tygréat. En 2016, il remporte le prix du scénario au concours de jeunes talents organisé dans le cadre du festival de Perros-Guirec puis illustre Engagez-vous !, une plaquette de Mikaël Tygréat sur l'engagement bénévole et citoyen. Son premier recueil de dessins satiriques, intitulé Vivement la mort qu'on se repose un peu ! en hommage à Pierre Desproges, a été publié aux éditions Y.I.L. en décembre 2018 : un second recueil, intitulé Y a trop de monde sur la Terre !, paraît deux ans plus tard chez le même éditeur.

Il produit aussi illustrations et affiches, notamment pour le centre socioculturel de Guilers et pour l'association Le Carré des Arts (anciennement DécouverteS), présidée par Mikaël Tygréat, dont il est membre actif depuis sa fondation. Il organise aussi quelques expositions de ses œuvres à Brest et dans les alentours et anime foires, vide-greniers et soirées festives avec son stand de caricatures à la demande, sur le modèle des artistes de la place du Tertre à Montmartre.

Correspondant de presse et divers

Blequin a aussi une activité rédactionnelle intense : depuis son entrée dans l'équipe du Graoully déchaîné en 2010, il y publie de nombreux articles, écrits en fonction de ce que lui inspire l'air du temps - il y tient actuellement une rubrique intitulée "Le journal du professeur Blequin". De 2010 à 2015, Blequin a fait partie de l'équipe de rédacteurs du blog de l'UBO, Le dénominateur commun, pour lequel il couvrait notamment, mais pas exclusivement, l'actualité de la faculté Victor Segalen. Depuis mars 2015, enfin, il est correspondant pour l'hebdomadaire gratuit Côté Brest où il s'est spécialisé dans l'écriture d'articles consacrés à l'histoire et au patrimoine du pays de Brest.

Il a également fait de la radiophonie, en collaboration avec Mikaël Tygréat, et animé la dernière représentation du spectacle musical Putain de Renaud en jouant de courts sketches humoristiques. Il est occasionnellement nouvelliste et dramaturge (il a notamment participé à l'écriture du spectacle Good Morning Brest !) et s'est même révélé comme slameur, notamment grâce aux scènes ouvertes du Collectif Synergie.

Après l'obtention de son doctorat en philosophie, sa conscience ayant été éveillée par les rumeurs dont il fait l'objet à l'université, il décide de se faire diagnostiquer. En 2016, après quelques tests, il obtient la confirmation de ce dont ses amis et sa famille se doutaient de plus en plus : il est bel et bien autiste Asperger. Ce diagnostic est pour lui une source de soulagement car il comprend enfin pourquoi il était un enfant à part : depuis, il saisit volontiers les occasions qui se présentent de partager son expérience de jeune avec autisme.

Vidéo

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Interview de Blequin réalisée par Quartiers Libres TV

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