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Bals et chansons dans l'immédiat après-guerre à Brest : Différence entre versions

(New page: '''La Discothèque Arpège et la Médiathèque des 4 Moulins à la rencontre de l’animateur « chansons » et des résidents de la l’EHPAD des Quatre-Moulins'''. Autour d’une table...)
 
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'''L'apprentissage''' se faisait principalement sur le tas, '''avec les anciens''', dans '''les bals de noce''' qui avaient lieu le plus souvent le vendredi ou le samedi et étaient pour la plupart ouverts à tous ; un tri à l'entrée était parfois nécessaire pour écarter les plus éméchés, mais les vrais passionnés se tenaient toujours à l'affut pour ne pas perdre aucune occasion d'exercer leur talent.
 
'''L'apprentissage''' se faisait principalement sur le tas, '''avec les anciens''', dans '''les bals de noce''' qui avaient lieu le plus souvent le vendredi ou le samedi et étaient pour la plupart ouverts à tous ; un tri à l'entrée était parfois nécessaire pour écarter les plus éméchés, mais les vrais passionnés se tenaient toujours à l'affut pour ne pas perdre aucune occasion d'exercer leur talent.
 
Les jeunes filles étaient souvent plus compétentes et se réunissaient entre elles pour s'entraîner et transmettre ensuite aux garçons leur savoir-faire : elles devaient attendre dix-huit ans pour fréquenter les bals, mais accompagnées d'un frère ainé, pouvaient espérer entrer dès 16 ans .
 
Les jeunes filles étaient souvent plus compétentes et se réunissaient entre elles pour s'entraîner et transmettre ensuite aux garçons leur savoir-faire : elles devaient attendre dix-huit ans pour fréquenter les bals, mais accompagnées d'un frère ainé, pouvaient espérer entrer dès 16 ans .
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'''Les chanteurs de rue''' : Au Petit Paris, une dame passait avec son petit chariot rempli de partitions qu'elle vendait aux passants, s'arrêter pour chanter sous les fenêtres et reprenait ensuite sa route ; à La Foire St Michel, la présence de chanteurs de rue était quasi systématique.
 
'''Les chanteurs de rue''' : Au Petit Paris, une dame passait avec son petit chariot rempli de partitions qu'elle vendait aux passants, s'arrêter pour chanter sous les fenêtres et reprenait ensuite sa route ; à La Foire St Michel, la présence de chanteurs de rue était quasi systématique.

Version du 27 novembre 2007 à 11:48

La Discothèque Arpège et la Médiathèque des 4 Moulins à la rencontre de l'animateur « chansons » et des résidents de la l'EHPAD des Quatre-Moulins.

Autour d'une table ronde et d'un bon café, les souvenirs liés à la musique reviennent en mémoire, concernant avant tout les bals et les chansons qui étaient - avec le cinéma - les principaux loisirs de l'après-guerre.

Les lieux

Chez Coat, à St Pierre

dans cette grande baraque sans électricité, les danseurs s'entassaient pour valser à la lueur de simples lampes à carbure ; elles étaient disposées tout autour du plancher fait de simples grands carrés de bois, et l'un était même éventré, ce qui ne facilitait pas l'évolution des danseurs !  : confort minimum donc, pas même de bancs ; mais l'essentiel était bien de se divertir et de rattraper la longue coupure de la guerre ; parfois un peu de friction s'élevait entre les jeunes qui n'étaient pas partis et ceux qui en revenaient, souvent meurtris ou même mutilés.

La Digue, à Kervallon

Cette salle très fréquentée se tenait sur les bords de la Penfeld ; les samedi soir et dimanche après-midi, c'est toute la jeunesse de St Pierre qui descendait bras dessus bras dessous en chantant vers la guinguette ; par la suite on a vu l'arrivée d'habitants du Bouguen et la Digue a connu quelques affrontements de bandes rivales, comme par exemple au premier de l'an 1947. Mais la plupart du temps l'ambiance était très bonne et l'accordéon et le banjo étaient les rois.

Le deuxième Dépôt, à Recouvrance

Toujours après la guerre les apprentis danseurs et les plus chevronnés pouvaient se retrouver dans cette salle tout en longueur située à Recouvrance, au confort aussi bien rudimentaire : il n'y avait même pas de plancher et le sol en ciment était si bruyant que les danseurs entendaient à peine la musique !

Le Petit Jardin

Sans cesse évoqué de tous les vieux Brestois, le Petit Jardin situé dans l'actuelle rue de la Porte, était une salle plus « chic » : porter la cravate était obligatoire, et le patron surveillait d'ailleurs à la porte la bonne tenue des arrivants : tout le monde se souvient des dimensions spacieuses de la salle et de son superbe plancher qui augmentait le plaisir de la danse ; les jeunes filles attendaient assises sur des bancs disposés tout autour de la salle d'être invitées pour une valse, un tango, un slow ou une marche qui étaient les danses les plus répandues ; une bonne partie était accompagnée par leurs mères qui exerçaient une surveillance plus ou moins discrète... Le Petit Jardin fut dans un premier temps fréquenté avant tout par les gens de St Pierre, puis vers 1950 arrivèrent de nombreux marins ; curieusement les premiers se détournèrent alors en partie du lieu pour rejoindre le Foyer du marin - alors majoritairement fréquenté par des civils.

Les Halles St Louis

C'est là qu'avaient lieu les grands bals de l'ASPTT, les bals de sociétés avec grands orchestres.

Us et coutumes : chansons, bancs ...

L'apprentissage se faisait principalement sur le tas, avec les anciens, dans les bals de noce qui avaient lieu le plus souvent le vendredi ou le samedi et étaient pour la plupart ouverts à tous ; un tri à l'entrée était parfois nécessaire pour écarter les plus éméchés, mais les vrais passionnés se tenaient toujours à l'affut pour ne pas perdre aucune occasion d'exercer leur talent. Les jeunes filles étaient souvent plus compétentes et se réunissaient entre elles pour s'entraîner et transmettre ensuite aux garçons leur savoir-faire : elles devaient attendre dix-huit ans pour fréquenter les bals, mais accompagnées d'un frère ainé, pouvaient espérer entrer dès 16 ans .


Titre écouter
Les bans
Les chansons de marche

Les chanteurs de rue : Au Petit Paris, une dame passait avec son petit chariot rempli de partitions qu'elle vendait aux passants, s'arrêter pour chanter sous les fenêtres et reprenait ensuite sa route ; à La Foire St Michel, la présence de chanteurs de rue était quasi systématique.

Tous les résidents réunis ce matin se souviennent que chanter faisait beaucoup plus partie de la vie quotidienne : une résidente chantait en permanence avec les autres couturières en travaillant chez le maitre tailleur de l'Arsenal en 1947, beaucoup d'entre elles possédaient des cahiers de chansons.

Il y a eu une grande différence entre la vie avant et après la radio, les gens ont commencé à écouter plus qu'ils ne chantaient eux-mêmes. De même qu'une énorme différence entre la vie avant et après la voiture, ils ont commencé à fréquenter d'autres lieux de bals, plus loin sur la côte, et surtout à rompre avec l'habitude de marcher en chantant.

Terminons avec ce joli souvenir de la même résidente qui se revoit jeune fille dans la cour de sa ferme, tendant l'oreille pour reconnaître l'air d'une chanson apportée par le vent ; elle avait coutume de chanter alors avec le groupe qui passait au loin, tout en vaquant à ses occupations.

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