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Balade nature et patrimoine 2017 à Saint-Pierre


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BALADE DU COTE DE L'ARRIERE GARDE


Animation organisée le dimanche 1er octobre 2017 par le conseil consultatif de quartier de Saint-Pierre en partenariat avec le PLM de la Cavale Blanche, la Légion Saint-Pierre, Mémoire de Saint Pierre, l'association des amis des baraques et le jardin de park ar skoazell.

La balade de 6/7 km environ entre les quartiers de la Cavale Blanche, de Mesnos et les rives de la Penfeld a permis à chacun de découvrir certaines parties méconnues du quartier de Saint-Pierre.

A propos du fort du Bouguen

Par Yves Hubert de Mémoire de Saint Pierre à la porte de l'arrière garde


L’arrière garde est l’extrémité sud-ouest de l’enceinte du Bouguen ou Fort Bouguen.

L’enceinte est bâtie sur les collines du Bouguen et du Ménez séparées par un vallon.


Sa construction : projets et réalisations


Sur des plans de Sainte-Colombe supervisé par Vauban, une redoute en terre est construite en 1692 sur le Bouguen.

Les Plans Frézier de 1741 et le Projet Dajot de 1776 ne seront pas réalisés.

A partir des plans de De Caux supervisé par Langeron, réalisation de l’enceinte et des forts détachés (fort de terre du Porzic, Monbarey, Keranroux, Questel, Penfeld), pour éloigner l’ennemi des remparts, d’un ouvrage à cornes à Quéliverzan (1776), le secteur de l’Harteloire reste en attente (Louis Philippe)

- La guerre d’indépendance américaine, le combat du 17 juin 1778, bataille navale qui oppose la frégate française La Belle Poule à la frégate britannique HMS Arethusa. La déclaration de guerre aux anglais le 10/07/1778, déclenche le début des travaux au Bouguen (dès l’été 1778) de 3 bastions centraux + les branches tombantes. La construction est réalisée par des régiments, le charroyage par des paysans de Lambézellec.

En hommage au combat naval les dames de la Cour lancent ainsi la coiffure « à la Belle Poule » : une minuscule frégate, toutes voiles déployées, était fixée sur leurs chevelures.


- Une prison américaine occupe le magasin à poudre en 1917/1919.

Le déclassement des remparts sur un projet Millineau du 10/01/1921 n’est pas effectué.

Après la seconde guerre mondiale, une cité provisoire de baraques est construite au Bouguen après l’arasement des remparts, plus tard l’université prend la suite.

La porte Castelnau (porte nord du fort du Bouguen) est déplacée et devient le monument aux résistants fusillés (1974).

Au début du siècle, des wagons remplis d’€uros y sont mis en sécurité (tunnel 1930) en attendant le jour de distribution (2001).


Présentation inspirée de "La Guerre d’Indépendance américaine et les défenses de Brest", par Jacques GURY, dans les Cahiers de l’Iroise (4ème trimestre 1978)


L'île factice

Par Yves Le Roy de Mémoire de Saint-Pierre


Cette île, n'en est plus une depuis son rattachement aux berges de la rive gauche de la rivière "Penfeld". Elle était nommée précédemment "La Digue". Cette digue fut construite au milieu de la rivière sur une longueur de 650 mètres par comblement de son lit. L'eau s'écoulait de part et d'autre de cette île artificielle.

Les travaux pour la construction de l'île s'étalent de 1803 à 1818 ; ils sont dirigés par l'ingénieur Tarbé de Vauxclairs. Ils sont exécutés par les forçats du bagne de Brest. Les matériaux proviennent du creusement des falaises situées sous le plateau du Bouguen, pour la réalisation de terre-pleins et les cales de constructions de la "Boucherie" et du "Bocage" sur la rive gauche, et l'arasement de la montagne du Salou sur la rive droite. A la même époque sont aménagées les berges de la Penfeld, appelées aussi "Terrasses des forçats", ainsi que le chemin de halage. Le "Cours d'Ajot" est aussi aménagé grâce à la main d'œuvre bon marché fournie par le bagne.

Les premiers forçats arrivent à Brest en 1749 en provenance de Toulon où les galères sont abandonnées. Ils sont logés au bagne qui a été conçu et construit à leur intention sous la conduite de l'ingénieur Choquer de Lindu. Le bagne est situé près de l'église Saint-Louis et de l'hôpital maritime, en surplomb des grandes corderies. Le bagne de Brest reste en activité jusque 1858, époque du transfert des forçats au bagne de Cayenne en Guyanne.

L'île sert à stocker le bois nécessaire à la construction des navires à l'arsenal. Le bois provient de la forêt domaniale du "Cranou" en la commune d'Hanvec. Le bois est transporté par flottage des grumes dans la rivière "Aulne" entre Hanvec et Brest.

En fond de Penfeld, où l'eau est saumâtre, les grumes sont immergées pour être protégées de l'attaque des tarets durant plusieurs années avant d'être débitées dans les ateliers et chantiers de construction. Les essences de bois nécessaires pour la construction des vaisseaux de ligne sont : le chêne pour les coques, le pin pour les mâts, le peuplier pour les sculptures, et l'orme pour les affûts de canon. Certaines essences de bois sont importées des pays scandinaves.

Depuis la dernière guerre mondiale, l'île factice est rattachée à la terre ferme, par le comblement de la rivière dans sa partie gauche, et reliée à la ville de Brest par des routes carrossables. Jusqu'à la fermeture de l'atelier à bois de l'île factice à la fin du siècle dernier, ce secteur de l'arsenal a conservé sa vocation du stockage et de la mise en œuvre des bois.


Le jardin partagé de Park ar skoazell

Par le président de l'association


Nous sommes dans un jardin collectif géré par une équipe de bénévoles passionnés, sur un terrain de 5000m² mis à la disposition de l'association par la ville de Brest.

C'est un lieu de rencontre, d'échange, d'initiation et de savoirs pour la pratique du jardinage biologique. Nous y trouvons:

Un potager où sont cultivés des légumes divers et variés. Un jardin d'agrément dans un écrin de verdure. Un lieu de rencontre qui favorise la convivialité, entre pique-nique, animations, fêtes...


Les baraques du Polygone

Par Olivier Disarbois des amis des baraques au parc d'Eole


Le Polygone de la Marine fût érigé en 1861. Il servit de terrain d’exercice pour les écoles de la marine.

La butte sera construite afin de recevoir des cibles de tir pour les coloniaux.

En 1868, la marine effectua avec l'aide des marins du »Borda », aux essais (sans le pilote) de l'Albatros, l'avion que Jean-Marie le Bris avait conçu, mais un dernier essai détruisit l'appareil. A l'occasion il y eut des « Fêtes de l'aviation » comme en juillet 1912.

A l'emplacement de l'Aréna il y avait le terrain de sport de la marine et entre les deux guerres cette partie fût utilisée comme hippodrome, sur lequel se déroula des courses de trots attelés.

Les baraques du Polygone

Le quartier du Polygone-Point du jour se situait entre la route du Valy Hir au sud, la route de Guilers au Nord, et entre la grande butte (Parc d'Éole) à l'Ouest et le terrain des sports de la marine (l'Aréna) à l'Est.

Le Polygone Caserne plus à l'Est était situé entre la place de Roscanvel et la rue Frégate Laplace, à toucher l'annexe du lycée de Brest en 1945, puis lycée Amiral Ronarc'h en 1967. Bien avant ce bâtiment abrita le 3ème régiment d'artillerie de marine, puis un peloton de gendarmerie mobile. Les écuries étaient situées à l'emplacement du collège des Quatre Moulins, qui prit la place du Patronage Laïque des Quatre Moulins, qui deviendra par la suite le patronage Jean Le Gouill.

En contrebas de la rue du Valy Hir, on trouve le stand de tir de la marine.

18 septembre 1944, Brest vient d'être libéré. Malgré les interdictions, au mois de décembre 40000 brestois sont revenus sur Brest dévastées. 90 % des immeubles du Brest d'alors sont détruits. Il faut déminer, abattre les murs qui risquent de tomber, combler les trous de bombes ; sans compter les épaves en rade de Brest, bref un travail énorme, en attendant un logement décent.

En 1945 les premières baraques sortent de terre.

Pour le Polygone Butte ce sera en 1946, d'après le témoignage de Jean-Louis Auffret dans son livre « Du Haut de la Butte ». Ce secteur est situé sur un terrain de la marine cédé à la ville d'une surface de 65000 m², ainsi que le Polygone Caserne occupant 23000 m². Quant au Point du jour il est situé sur des terres de particuliers pour une surface de 72000 m². Pour un total de 580 baraques, soit 890 logements, et 3200 habitants en 1958, à l'apogée des logements en baraques. Cela correspond à une agglomération comme le Conquet.

19 commerces sont recensés : 14 au Polygone Butte et 5 au Point du jour

9 alimentations ; 2 boulangeries, 2 bistrots, 2 boucheries, une charcuterie, 1 poissonnerie, 1 marchand de charbon, 1 crêperie

3 lavoirs couverts

Les Logements : baraques en bois pour le Polygone Butte, et bois et fibrociment pour le Point du Jour. Type de baraques françaises trois pièces, mais aussi baraques doubles .

Le loyer 2800 frs par an en 1946 au Landais - 3 pièces

Le loyer 1320 frs par an en 1949 Cité Foch - 2 pièces en 1/2 baraque en béton.

Le loyer 1680 frs par an en 1949 au Point du jour - 3 pièces + un bûcher

Les figures marquantes du Polygone-Butte

Ti Jésus : Il vendait des brioches sur les plages brestoises

Louis XIV : Surnommée ainsi de part sa chevelure. Les gamins jetaient des cailloux sur sa baraque, et bien sûr elle sortait en criant, ce qui amusaient les enfants.

Bibi : Le « Caid » des Nord-Africains :

Lina : Qui déambulait avec le litre de rouge sous le bras.

Et bien d'autres (Jean-Louis Auffret Du haut de la butte)

Les vieux métiers :

Le vitrier - La marchande de pilloux - La crémière et ses fromages à la crème - Le rémouleur (Tutur Hendrick).

On parlait souvent du Polygone dans la Chronique du 12°, mais pas que du Polygone.

Ce qu'il faut retenir c'est que ce quartier de baraques comme les autres quartiers, on eu plusieurs périodes.

1945-1955 - Une époque où les gens se sentaient bien en baraques.

1956-1965 - Les nouvelles constructions accueillent les plus riches.

1966-1976 - Les irréductibles ne veulent pas quitter les baraques.

Depuis 1958 la mairie n'assure plus l'entretien, le Polygone est le dernier quartier qui accueille les plus démunis. La dernière baraque disparaît en 1984.

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