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Balade grand kerber : Fontaine Margot

Fontaine Margot


C'est aux environs de 1968 qu'une nouvelle rue descendant du collège de Keranroux jusqu'à la route de Lanniguer, fut dénommée rue de la Fontaine Margot. Perpendiculairement à cette rue et vers son milieu, une autre voie fut dénommée ar Feunteun (rue de la Fontaine). On voit là l'intérêt de nos édiles de l'époque de ne pas perdre la mémoire de ce lieu, situé légèrement en contrebas. De temps immémoriaux, il y a toujours eu en ce lieu une charmante source, au débit important. Son eau était réputée pure et limpide. Les habitants de Keranroux venaient y puiser de l'eau fraîche qu'ils transportaient chez eux dans des cruches en grès. Puis la source fut canalisée et entourée d'un muretin protecteur, pour devenir une fontaine, c'est-à-dire un bassin de captation des eaux. Le trop plein de cette fontaine alimentait un lavoir, en pierres sèches, situé à côté de la fontaine. Le doué (lavoir en breton) était le lieu incontournable de la vie publique du quartier. En blanchissant le linge, on s'échangeait les potins du jour, ainsi les nouvelles circulaient vite. Les commérages du quartier, nous disait le facteur, lui-même bien renseigné. Le lavoir n'empêchait pas l'eau de s'écouler en direction du Vern qui veut dire en breton, zone marécageuse plantée d'aulnes. Cette eau descendait ensuite rejoindre le ruisseau de Pont Cabioc'h, qui longe sur 500 mètres le chemin de Kergoff (entre l'ancien moulin de Kergoff et la vieille route de Guilers). Juste avant cette jonction, l'eau de cette fontaine alimente un étang artificiel créé au beau milieu de l'aire de jeu du Swin Golf de Brest. Mais au début du 20ème siècle, le problème de l'alimentation en eau des habitants de Brest et de Saint-Pierre devint une priorité sanitaire de première importance, afin de lutter contre certaines épidémies qui revenaient périodiquement. Nous devons nous souvenir que durant les années 1832, 1849, 1866, 1885 et 1893, le choléra fit des ravages dans la région brestoise. Suite à l'épidémie de 1866, le nouveau cimetière de Saint-Pierre-Quilbignon, ouvert en 1846, s'avéra rapidement trop petit, ce qui contraignit le maire Paul Pochard à prendre des dispositions pour en doubler sa superficie. Les municipalités de Brest et de Saint-Pierre étaient par d'ailleurs en concurrence avec la Marine qui prospectait également pour capter pour ses besoins les meilleures sources disponibles (exemple celle de Kerstéria). A cette époque de nombreuses sources furent captées, comme celles de l'Arc'hantel pour alimenter les pompes municipales mises en place à chaque coin de rues ( l'eau courante au robinet de la maison ne vint que plus tard). Pour protéger la fontaine d'une quelconque intrusion malveillante, un bâtiment fut construit sur son emplacement. Aujourd'hui naturellement l'eau que nous consommons ne vient plus de cette fontaine. 20% de notre consommation viennent du barrage de Kerléguer en Bohars, 60% par la station de Pont ar Bled en Plouédern via le barrage du Drennec, près de Sizun et les derniers 20% viennent de la station du Moulin Blanc au Relecq-Kerhuon.

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