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Balade "Elle est où la mer?" 2018 : Différence entre versions

(Le marégraphe de Brest)
(La grève de Porstrein et les aménagements du port de commerce)
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Les communes voisines Plougastel, Kerhuon etc. commerçaient par bateaux avec les habitants de Porstrein et il n’y a pas encore si longtemps, les anciens disaient qu’ils  se rendaient à « Porz Trein » et non au Port de commerce de Brest. Pierre Mac Orlan dans ses mémoires sur Brest en 1926 parle « du docker, officier de Porstrein ». Faire le tour de Porstrein, qui dépendait autrefois de Lambézellec, était l’une des promenades favorites des Brestois.
 
Les communes voisines Plougastel, Kerhuon etc. commerçaient par bateaux avec les habitants de Porstrein et il n’y a pas encore si longtemps, les anciens disaient qu’ils  se rendaient à « Porz Trein » et non au Port de commerce de Brest. Pierre Mac Orlan dans ses mémoires sur Brest en 1926 parle « du docker, officier de Porstrein ». Faire le tour de Porstrein, qui dépendait autrefois de Lambézellec, était l’une des promenades favorites des Brestois.
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[[Fichier:ARCHIVES MUNICIPALES de BREST-2Fi02719 - PORSTREIN.jpg|vignette|Bateaux échoués à Porstrein au pied des remparts (Milieu du XXe siècle)]]
 
   
 
   
 
Un jugement arbitral du 5 novembre1781 relate : " Un différend  oppose le recteur de Brest à celui de Lambézellec, la question était de savoir si Porstrein appartenait à Lambézellec.  M. Podeur recteur de Commana et M. Rouxel recteur de Guipavas  chargés de juger le différend  disent  que de droit naturel Porstrein est de Lambézellec, puisque pendant la nuit pour administrer les sacrements, il est impossible au clergé de Brest de sortir de la ville, les portes étant fermées."
 
Un jugement arbitral du 5 novembre1781 relate : " Un différend  oppose le recteur de Brest à celui de Lambézellec, la question était de savoir si Porstrein appartenait à Lambézellec.  M. Podeur recteur de Commana et M. Rouxel recteur de Guipavas  chargés de juger le différend  disent  que de droit naturel Porstrein est de Lambézellec, puisque pendant la nuit pour administrer les sacrements, il est impossible au clergé de Brest de sortir de la ville, les portes étant fermées."

Version du 17 octobre 2018 à 11:09

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La balade « Elle est où la mer ? » 2018 : un nouveau tronçon relie trois jardins surplombant la rade

Présentation par Christine Berthou-Ballot,Responsable du service Patrimoines culturels de la Ville de Brest

Cette troisième balade de la série a eu lieu le samedi 15 septembre (départ à 14h30 pour un parcours d’environ 3 kilomètres réalisé en 2 heures par une trentaine de participants).

Pour la première fois, elle est programmée, à l'occasion des Journées européennes du patrimoine, dans le cadre du label Ville d'art et d'histoire, obtenu par la Ville de Brest en décembre 2017.

Ce parcours s'inscrit dans la continuité de ceux proposés les années passées :

  • Saint-Marc, du bourg à Océanopolis en 2016

Départ : le jardin de l’Académie de marine, près du Château

La grève de Porstrein et les aménagements du port de commerce

Nous avons sous les yeux le Port de Commerce, création artificielle entièrement gagnée sur la mer. C’est, sous Napoléon III, et par décret impérial du 24 août 1859 que la décision fut prise de créer le port de commerce dans ce que l'on appelait à l'époque l'anse de Porstrein, (Porzh-Trein, port aux buissons épineux en breton) située en dessous du château et des remparts du cours Dajot. Elle était habitée et de pittoresques maisons de pêcheurs s'adossaient aux remparts et les vagues caressaient quasiment le pied de la falaise.

Les communes voisines Plougastel, Kerhuon etc. commerçaient par bateaux avec les habitants de Porstrein et il n’y a pas encore si longtemps, les anciens disaient qu’ils se rendaient à « Porz Trein » et non au Port de commerce de Brest. Pierre Mac Orlan dans ses mémoires sur Brest en 1926 parle « du docker, officier de Porstrein ». Faire le tour de Porstrein, qui dépendait autrefois de Lambézellec, était l’une des promenades favorites des Brestois.

Bateaux échoués à Porstrein au pied des remparts (Milieu du XXe siècle)

Un jugement arbitral du 5 novembre1781 relate : " Un différend oppose le recteur de Brest à celui de Lambézellec, la question était de savoir si Porstrein appartenait à Lambézellec. M. Podeur recteur de Commana et M. Rouxel recteur de Guipavas chargés de juger le différend disent que de droit naturel Porstrein est de Lambézellec, puisque pendant la nuit pour administrer les sacrements, il est impossible au clergé de Brest de sortir de la ville, les portes étant fermées."   Le territoire de Lambézellec s’étendait jusqu’au château de Brest. Brest jadis l’une des villes les mieux fortifiées de France, enserrée dans son corset de remparts, ne pouvait endiguer l’accroissement de sa population et a peu à peu grignoté sa voisine. C’est ainsi que dans la perspective de la création du port de commerce, la grève et le village de Porstrein ont été annexés par la loi du 25 avril 1847.

Avant la décision impériale le port militaire et le port de commerce ou port marchand se côtoyaient sur les deux rives de la Penfeld. Plusieurs personnalités au cours de l’Histoire avaient jugé souhaitable de dissocier le port marchand du port militaire. Déjà sous Louis XIV, en 1667 M. De Clerville, Vauban en 1683 et Desclouzeaux en 1697 avaient demandé l’établissement d’un port de commerce distinct du port militaire et choisi son emplacement dans l’anse de Porstrein. Mais la route sera longue (pas d’unanimité sur ce choix et sans doute pas à l’époque le financement nécessaire à cette réalisation).

Cependant le trafic marchand augmentant, les navires doivent faire face à l’encombrement massif des quais sur la Penfeld, occupés par les marines marchande et militaire. En 1850 le port marchand reçoit en moyenne 80 navires par mois et on met 15 à 20 jours avant de commencer le déchargement de cargaisons dont le temps de transport n’a souvent exigé que 24 heures. Les élus de l’époque (entre autres M. Bizet, maire de Brest) multiplient les démarches pour obtenir l’établissement d’un port de commerce à Porstrein. Après presque 200 ans de tergiversations, en 1856 un décret ministériel admet définitivement le principe de son installation à Porstrein.

Le décret impérial du 24 août 1859, suite à la venue en grande pompe de Napoléon III à Brest en 1858, changeait la donne. En effet à la signature du décret instituant un nouveau port suivaient de généreuses aides gouvernementales. Les travaux débutèrent en 1861, (arasement des falaises, percement de la Porte Nationale, constructions des rampes d'accès …).

Quatre ans plus tard le port «  Napoléon » devenait le seul port ouvert aux navires de commerce. Du village de Porstrein il ne reste que le nom de deux rues (rue de Porstrein et rue de Porstrein-Lapierre et l'escalier qui va avec). La Porte Nationale a disparu, la guerre est passée par là, Brest s'est écroulée, Brest s'est agrandie : le 27 avril 1945, une ordonnance gouvernementale réunissait à Brest, les communes de Lambézellec, Saint-Marc et Saint-Pierre-Quilbignon, Brest s'est relevée et Brest continue son évolution sur la mer. Heureusement qu'il reste encore de belles fortifications face à la mer. Sources Wikipedia Wiki - Brest infobretagne.com Archives municipales : photos du village (cote 2 Fi 02719, 2 Fi 02721, 2 Fi 02304), photo des remparts vers 1900 (cote 3 Fi 003-005)

Le Jardin de l’Académie de Marine

Plaque de l'Académie de Marine

Ce jardin panoramique, créé par le service des espaces verts de Brest et ouvert au public en 2000, surplombe la rade et le port de commerce. Situé au pied du château, ce jardin est un symbole brestois de la relation dense, intense voire vitale de notre ville à la mer, qu’elle soit militaire, commerciale, scientifique, culturelle, littéraire et peut-être même amoureuse ! Notre cité palimpseste a toujours été le berceau d’expéditions, d’aventures, d’expérimentations et de découvertes qui l’ont remaniée, refondée, et lui confèrent son identité originale ; elles ont été initiées et animées par de grands personnages dont certains sont restés dans l’Histoire et … dans les noms de nos rues.

Déjà au siècle des lumières, le capitaine de vaisseau Bigot de Morogues, expert en balistique et stratégie, réunit régulièrement dans son salon, astronomes, écrivains, ingénieurs, médecins, officiers de vaisseaux et architectes navals ; nous sommes en 1746, avec Choquet de Lindu, Frézier, Ozanne, Roquefeuil . En 1752, Louis XV officialise cette société savante en Académie générale pour tous les ports basée à Brest ; un peu en sommeil, elle retrouve une seconde vie en 1769 sous l’impulsion du duc de Roquefeuil, et devient Académie Royale de Marine, en relation avec l’Académie des Sciences, et accueille Borda, Bougainville, Fleuriot de Langle, Sané, de Kerguelen…

Elle est dissoute en 1793 par l’abbé Grégoire, et l’activité scientifique et culturelle maritime se développe sous l’égide de l’Académie des Sciences et de l’Académie Française par les amiraux Duperrey, Dupetit Thouars, Jurien de le Gravière ou l’écrivain Pierre Loti.

En 1921, elle renait de ses cendres mais à Paris, et depuis 2008, l’Académie de Marine est un établissement public sous tutelle du ministère de la Défense qui a pour vocation « de favoriser le développement des hautes études concernant les questions maritimes, et perpétuer la mission de l’Académie Royale créée à Brest au XVIIIe siècle »… « Elle contribue, par ses travaux, ses publications, l’organisation de concours, l’attribution de récompenses et par tous autres moyens appropriés, à encourager les recherches, les initiatives, les expériences pouvant intéresser les diverses activités maritimes ». Sa devise est « per hanc prosunt omnibus artes: Grâce à elle, les arts profitent à tous ».

De nos jours, l’Académie se réunit 2 fois par mois, publie 3 fascicules récapitulatifs, effectue des voyages d’étude (en 2012 à Brest) et décerne des prix littéraires, une bourse de recherche et un prix de thèse tous les ans. Elle compte parmi ses membres, certaines de nos connaissances brestoises :

  • des hydrographes : Yves Desnoes, Gilles Bessero, Etienne Caillaux, André Comolet-Tirman
  • des amiraux : Bellec, d’Arbonneau, Forissier, Lacoste, Merveilleux du Vignaux
  • des personnalités maritimes Gérard D’Aboville, Marc Pajot, Jean Marie Poimboeuf

et beaucoup d’autres érudits et passionnés du monde maritime.

Bibliographie : Site wikipédia : Académie de marine Site : http://www.academiedemarine.com

Le marégraphe de Brest

Le marégraphe de Brest en Penfeld

Au cœur historique de Brest le long de la Penfeld, intégrée par les militaires à la fin du XIXe siècle, un modeste cube en béton, installé sur le quai au pied du château, remplit une importante mission. Il abrite un marégraphe. Le marégraphe est un instrument de mesure et d'enregistrement automatique de la hauteur de la marée selon une courbe continue. C'est ici que les plus anciennes observations systématiques, au monde, du niveau de la mer, ont été réalisées à l'aide d'échelles des marées.

Les premières observations du Marégraphe ont été recueillies en 1679 par les astronomes Jean Picard et Philippe de La Hire. Un premier observatoire, adossé à la machine à mâter et accueillant un marégraphe à flotteur, est construit en 1845. Après son bombardement en 1944 et dans le but de ne pas déroger aux recommandations de l'astronome Pierre-Simon de Laplace, l'observatoire est reconstruit au même endroit et livré dès 1949.

Ces observations qualitatives et quantitatives faites en Penfeld, permettent de montrer que le niveau moyen de la mer a augmenté d'environ 30 cm depuis 300 ans incluant une élévation de près de 20 cm depuis 1900.

Dans le cadre de ses missions le S.H.O.M., Service Hydrographique et Océanique de la Marine, héritier du premier service hydrographique officiel au monde en 1720, exploite les mesures faites à Brest pour le calcul des prédictions de marée du port de Brest, afin de déterminer les coefficients des marées, mesures servant sur l'ensemble des côtes métropolitaines ou pour le suivi de l'évolution du niveau moyen des mers dans le cadre des problématiques liées au changement climatique. Dans ce domaine Brest est devenu une référence mondiale pour la communauté scientifique.

D'après un article publié dans la revue Patrimoine N°32, rédigé par Nicolas Pouvreau, expert niveau de la mer au S.H.O.M.

Le pont de Recouvrance côté Brest (Rive gauche)

Interventions de Josiane Salaun, Guyslaine L'Hostis, Fabrice Leleu et Anne Nathalie Sarr du CCQ de Brest-Centre

Deuxième étape : le jardin des explorateurs

Le jardin des Explorateurs

Ouvert au public le 20 mars 2002, il est installé dans la Batterie du Cavalier. Il contient des espèces botaniques rapportées des quatre coins du monde. Y sont évoqués le jardin royal, Bougainville, Commerson et les plantes rapportées par ces navigateurs et botanistes (l’hortensia, la fraise, le lin, …) Le transport des graines y est expliqué.

La pointe

L'ancien toponyme était Roz an Avaloù (la colline aux pommiers) ou Roz Avelioù, la « colline aux vents », où les femmes mettaient leur linge à sécher. Déjà notée sur une carte de 1777 à Recouvrance, la rue de la Pointe devient à la Révolution, « Rue de la Vigilante ». Au n° 1, on trouve maison des juges de la famille du Chastel. Aujourd'hui, c'est une impasse depuis la construction de la gendarmerie maritime et de l'école de la Pointe.

La pointe des Blagueurs lieu convivial où, à la belle saison, les Yannicks aimaient se promener. Ce nom provient des blagues à tabac (à pipe, à rouler, …) des retraités qui venaient y jouer aux cartes. C'étaient les retraités de la Marine et ceux de la Coloniale. Outre leur rivalité bien connue, ils évoquaient les devises de la Marine, « Honneur et Patrie », « Valeur et Discipline ». Oui, ils râlaient, considérant n'avoir travaillé souvent seulement pour l'honneur, d'où la modicité de leur pension.

Intervention de Claude Péron, CCQ des Quatre Moulins

Historique des remparts

On trouve trace des premières fortifications de Brest et Recouvrance dès 1680 parmi lesquels ceux construits par Julien Ozanne (milieu du XVIIe) et les retranchements de Chertemps de Seuil (1672-1675). Le tracé définitif date de 1683. Les travaux côté Brest étaient déjà commencés depuis 1681, les fortifications de Recouvrance en 1689. Les fossés, l'enceinte et les demi-lunes sont terminés en 1697 et, après ajout des éléments extérieurs, la réalisation complète intervient en1705.

De la Pointe au fond de Kervallon, tous les enfants de Recouvrance ont fait leurs premières armes en faisant la conquête de ce Far-West. Les douves, les glacis, les poternes et les demi-lunes, les souterrains et les bigornes (poivrières), ... donnaient du côté de Laninon (ancienne commune de Saint-Pierre Quilbignon). Un terrain de jeu formidable !

La grève aux chiens a une origine énigmatique : chiens noyés? ou appellation méprisante des habitants de Recouvrance ? Située à l'extrémité sud de la Pointe, cette sorte de plage de sable, à l'accès difficile, obligeait les garnements à se déplacer en se tenant par le bout des doigts aux fissures de la pierre, accrochés à la paroi comme des araignées ou des lézards.

La batterie du Cavalier ou batterie inutile

Les batteries : (notées au cadastre de 1820-1866)

Rive gauche :

  • Batterie du Parc au Duc (Sud du château)
  • Batterie de la Rose (pointe de la Rose, Ouest du château)

Rive droite :

  • Batterie du Fer à Cheval puis de la Pointe (pointe sud-est Recouvrance)
  • Batterie Royale, puis Nationale (sud Recouvrance)
  • Batterie Caffarelly (ouest Recouvrance)

Chacune nécessitait 200 hommes en temps de paix, et trois fois plus en temps de guerre (de 500 à 600).

La batterie du Cavalier, construite en 1765 et 1766 par Pierre Filley de la Côte avait pour mission de compléter les 4 autres batteries assurant la défense de l'embouchure de la Penfeld (où se trouvait le port militaire de l'époque). La Batterie du Cavalier, encore appelée batterie inutile n’a jamais servi.

Elle a pourtant coûté 120 000 livres et il a fallu détruire plusieurs maisons derrière la boulangerie de l’arsenal (bâtiment aux fours) pour ériger cet ouvrage fortifié (90 m de long sur 25 m de haut, volume de maçonnerie de 6 000 m3 et une surface de 5 000 m2). Son équipement était de 20 pièces d’artilleries (canons).

Aujourd'hui, la passerelle des Explorateurs offre une belle vue sur l’entrée de la Penfeld et le château de Brest. Le jardin, lui, s’épanouit, protégé, à l’ombre du grand mur. La “batterie inutile” s’est finalement trouvé une vocation… bien pacifique.

L'évolution du trait de côte du sud de Recouvrance

La poldérisation de Laninon débutera vers 1905.

Recouvrance restera intra-muros jusqu'à la Reconstruction.

Toute la Pointe sera arasée et la zone rallongée bien après 1945.

Sources biblio Gérard Cissé, Wiki-Brest, Les Amis de Recouvrance, Les Cahiers de l'Iroise, Pierre-Alain Cornec, Site Actu.fr, Martine de Saint Jan.

Troisième étape : le jardin de Kerbonne et l’évolution du front de mer à Laninon

Lors notre balade de 2017, nous avons évoqué l’évolution du front de mer sur la rive gauche, avec entre autre la disparition de la plage de Saint-Marc. On sait moins que sur la rive droite un scénario similaire s’est produit :

Jusqu’au 19 ème siècle, le trait de côte est naturel, seules les fortifications de la pointe de Recouvrance et un mur de protection (fort de Chaulme rapidement abandonné) au fond de l’anse de Laninon sont visibles.

Le village de Laninon à vocation essentiellement agricole et maraichère était situé à proximité de l’actuelle porte Cafarelli. Une corderie, un four à chaux, un petit chantier naval y sont également installés et au 19ème siècle un établissement de bains occupe une partie du littoral.

A partir du 19ème siècle, la Marine, à l’étroit dans la Penfeld, qu’elle partage avec les activités commerciales civiles, souhaite l’installation d’un port de commerce coté mer. 2 sites, Porstrein/anse de Saint-Marc ou l’anse de Laninon, sont envisagés pour finalement opter pour le premier. Malgré ce gain d’espace (les navires civils sont dorénavant interdits dans la Penfeld) la marine (et l’arsenal) toujours à l’étroit cherche à agrandir son site coté mer à Laninon . Vers la fin du 19ème siècle les travaux commencent par la construction de la jetée sud et ouest, et d’un terre plein à la place de la plage.

Vers 1905 le terre plein et le quai d’armement sont terminés les jetées également (il existe une passe entre les deux, côté ouest). Les formes de radoub 8 et 9 sont en cours de construction.

Vers 1918 le futur quai des flottilles se prépare il prolongera le quai précédent jusqu’aux Quatre Pompes. Les travaux se poursuivent à Laninon avec le prolongement du terre plein sous la pointe de Recouvrance et son arasement partiel. La passe ouest est fermée dans les années 30. La construction d’un troisième bassin (N°10) est amorcée puis arrêtée par la guerre 39/45.

La seconde guerre mondiale n’arrête que provisoirement les travaux; pendant l’occupation allemande ils reprennent de plus belle : construction de la base sous marine, aménagement du quai des flottilles .Après guerre, il faut tout réparer, reconstruire ou agrandir, ce sera long, peu de nouveautés, essentiellement la réalisation du bassin 10 (pour les SNLE) et l’élargissement de la jetée avec la réalisation des épis de porte avions.

La maison de l’espion. En 1707 un espion est arrêté dans le nord de la France. Il communiquait au huguenots français exilés en Hollande (révocation de l’édit de Nantes) des renseignements sur les mouvements de la flotte dans la rade de Brest. Il dénonce ses complices, un couple installé dans une maison du Stiff à Saint-Pierre-Quilbignon, la maison de l’espion. Les 2 hommes furent pendus place du vieux marché à Saint-Louis, la femme emprisonnée puis exilée.

Intervention de Jean Louboutin, CCQ de Saint-Pierre

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