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Balade "Elle est où la mer?"

Présentation de la balade

Départ de la balade place Vinet

"Elle est où la mer ?" est une balade préparée et animée par des membres d'un collectif de plusieurs Conseils Consultatifs de Quartiers impliqués dans la candidature de la Ville de Brest au label Ville d'Art et d'Histoire. Organisée dans le quartier de Saint-Marc, elle figure dans le programme des journées européennes du patrimoine 2016 le samedi 17 et le dimanche 18 septembre.

Deux points forts guident cette balade :

  • le déménagement du bourg, situé sur le trait de côte, lors de l'arrivée du train dans les années 1860, il y a 150 ans : une paroisse rurale devient une commune ouvrière
  • la poldérisation progressive à la suite de la création du port de commerce de Brest, la partie la plus spectaculaire de son extension ayant lieu à partir des années 1960, il y a 50 ans : la mer recule, les activités portuaires s'installent et se développent.

Saint-Marc

Carte de la rade de Brest de 1734

Saint-Marc est une ancienne commune du Finistère située à l'est de Brest. Elle forme depuis le 28 avril 1945 un quartier de la ville de Brest.

Le village initial de Tréninez (1449) s'est développé en bordure de la grève de Saint-Marc, à l'emplacement actuel de la chapelle Notre-Dame-de-Bon-Port, au pied des falaises bordant le plateau sur lequel s'étendait la majeure partie du territoire. C'était un petit port de pêche situé au bord de la Rade de Brest.

Le nom de Saint-Marc apparaît en 1721 et celui de Treninez disparaît à l'époque de la Révolution française. La commune est créée en 1790 et la paroisse en 1823.

1860. Brest ouvre son économie côté mer par l'aménagement du Port de Commerce et côté terre par l'arrivée du chemin de fer. C'est en 1860 que les élus apprennent que le chemin de fer doit traverser le bourg. L'imminence des travaux oblige les autorités à lancer rapidement la construction de la nouvelle église dans le mesure où l'ancienne (Notre Dame du Bon Port), même si elle est épargnée, se retrouvera au cœur d'un immense chantier.

En 1862, le remblai de la ligne Paris-Brest passe à quelques mètres de Notre-dame du Bon Port. Le conseil municipal décide de construire une nouvelle église et transférer le bourg sur la hauteur de la commune. La conséquence sera pour le bourg un déplacement pur et simple. L'église, le presbytère, la mairie et l'école seront construits sur un champ appelé Goarem-Poulbriquen, donné à la commune par Madame Vinet, le 28 septembre 1858.

Pour en savoir plus sur Saint-Marc ...

Parcours

10 stations:

Départ Place Vinet

Chemin des lavandières

À cette époque, il y avait dans chaque hameau ou quartier, un lavoir. Ici, c'est le chemin menant à celui du Guelmeur qui fut dénommé ainsi. À noter qu'aujourd'hui, c'est un des seuls lavoirs de Brest qui existe encore et qui est toujours fréquenté.

Ce métier aujourd'hui révolu était alors encore le gagne pain de beaucoup de femmes, souvent de condition modeste.

Elles passaient tous les jours de la semaine au "douet" et à longueur d'année, en toute saison, par tous les temps . Agenouillées dans leur boîte à laver, elle frottaient, battaient le linge, courbées sous la tâche.

Beaucoup d'artistes traiteront de ce métier comme Mathurin Méheut qui montra ces blanchisseuses au travail. Et comme souvent en Bretagne, cette activité fera naître une légende, celle des "lavandières de la nuit". Les premières traces écrites de ce récit semblent être nées en 1799, lorsque Jacques Cambry fait paraître "Voyage dans le Finistère".

"Les laveuses, ou Cannerez-noz. sont des femmes spectres qui reviennent sur terre pour punition d'une faute. Elles sont condamnées à venir la nuit laver leur linge dans les lavoirs qu'elles ont fréquentés durant leur vie. Elles sont vindicatives et interpellent les passants nocturnes. imprudents, les conviant à les aider pour étendre leur linge.

Malheur à eux s'ils le tordent à contresens des lavandières. Ils se trouvent broyés en un tour de bras. Un seul moyen pour déjouer le piège : tordre le linge dans le même sens qu'elles qui, lasses, finissent par abandonner l'ouvrage".

Propagé par la culture populaire orale, plusieurs collecteurs folkloriste comme Émile Souvestre ou Anatole le Graz reprendront ce thème mais suivant l'endroit où cette légende leur fut contée, des variantes intervinrent.

Un autre artiste breton, Yan Dargent, peintre celui-ci, a réalisé une toile concrétisant superbement cette légende. De tous les hameaux, de tous les quartiers, ces femmes, professionnelles ou non, courageuses, méritaient bien l'honneur d'une rue, au même titre qu'un grand homme.

Lavoir

Lavoir de la Rue Brigadier Le Cann
Lavoir

Rue Brigadier Le Cann

Albert LE CANN, né le 31/10/1941 à Hanvec décédé le 17/08/1973 à Brest 

Engagé volontaire à 18 ans dans la Marine, il en sort quartier-maître et décide ensuite de faire carrière dans la police. Après un stage à l'école de la Préfecture de Police de Paris, il est affecté en juillet 1967 au 14ème arrondissement de la capitale. Durant les cinq années de son séjour parisien, il gravit progressivement les échelons de son grade lorsque la police parisienne jusqu'alors police municipale, devient nationale. Les mutations étant alors possibles, il obtient Brest, sa ville de référence et y est affecté le 1er juin 1972.

Le 17 août 1973; Albert Le Cann est de service lorsque vers 10 h, un hold-up a lieu dans une succursale du Crédit Industriel de l'Ouest de la Place de Strasbourg. La police prévenue par un témoin, arrive sur place et, guidée par les passants, se lance à la poursuite des malfaiteurs.

À 10 H20, les gangsters sont localisés. En tentant de les intercepter rue de la Ville d'Ys, le sous-brigadier Albert Le Cann est abattu à bout portant.

Le malfaiteurs qui se réfugient dans un pavillon rue de la Montagne, prennent sa propriétaire en otage. C'est après plus de 48 heures de négociation et l'intervention d'une brigade anti-commando parisienne dirigée par le célèbre commissaire Broussard, que l'un des auteurs se donne la mort et que le second, blessé, se rend.

Albert Le Cann est promu par le Ministre de l'Intérieur, Brigadier à titre posthume et la médaille d'honneur de la police lui est attribuée. Le Préfet lui décerne quant il lui, la médaille des actes de courage et de dévouement.

Dans son conseil du 3 septembre 1973, seulement quinze jours après ce drame, la municipalité rend hommage à ce policier et décide de renommer l'ancienne rue de la Montagne du nom d'Albert Le Cann.

Mentionnons que la rue de la Montagne portait ce nom du fait de la topographie et non, comme d'aucun pourrait le penser en souvenir de la "Montagne" des "Montagnards" de la Convention en 1793.

Dour Braz

Belvédère : la poldérisation

Une pie sur le polder
Une voie maritime et une voie ferroviaire

Chapelle Notre-Dame du Bon Port, l'ancien bourg

La Guinguette et l'ancienne plage

À partir de 1930, des guinguettes prisées des Brestois existaient en bordure de la grève de Saint-Marc, à proximité de la chapelle du Vieux Bourg de Saint-Marc. Elles ne disparurent que lors de la poldérisation de l'anse de Saint-Marc en raison de l'extension progressive de la zone industrialo-portuaire.

Après guerre, la plage du Vieux Saint-Marc est un endroit mythique pour les Brestois. C’est le site balnéaire par excellence, le lieu privilégié pour la pêche à la crevette et la place incontournable pour le divertissement avec les deux salles de bal et de spectacles La Guinguette et Chez Bastard.

Mais, en 1962, le maire Georges Lombard, avec l’accord du conseil municipal, opte pour le comblement total de l’anse, afin de développer l’activité industrialo-portuaire. Le projet fait polémique. Une page se tourne…

Dans un premier temps, ni La Guinguette, ni Chez Bastard ne ferment. Mais le cadre n’est plus le même et plombe l’activité. « Avant, on avait les pieds dans l’eau. Après, on se retrouve en bordure de zone industrielle », commente André Hascoët. Une page est définitivement tournée pour Saint-Marc et pour Brest tout entier. Certains se retranchent sur l’anse du Moulin Blanc. Mais, bordé d’un abattoir, le site ne ressemble en rien à une plage. « Ce n’est que vers la fin des années 70 et le début des années 80 qu’on va essayer de rendre le Moulin Blanc plus agréable, en amenant 5 000 m3 de sable, en rendant l’eau plus propre à la baignade. »

Pas à pas, le Moulin Blanc remplace l’anse du Vieux Saint-Marc. Elle devient « la plage de Brest ». Artificielle cette fois.

Le Domaine de Kerjean

Kerjean est bien connu des Brestois pour avoir hébergé pendant les années 1950-1960, de fabuleuses kermesses dont toute une génération se souvient. Son histoire s'étend sur une période de trois siècles durant laquelle l'aventure et l'exotisme sont souvent présents.

La proximité du port de Brest et son appel du large, mais aussi la présence de femmes ont scellé leur destin à des personnages illustres.

  • Le premier propriétaire en 1686 était un certain Arthur Taillard, sieur de Kerjean.
  • Joseph François Dupleix (1697 - 1763) gouverneur de Pondichéry et gouverneur général de l'Inde. Son père, René François, nommé receveur des tabacs à Recouvrance de 1698 à 1703, s'installe à Morlaix, en tant que fermier général de la manufacture des tabacs.
  • Sa sœur Anne Elisabeth Dupleix se mariera avec Jacques Claude Desnos de Kerjean, Commissaire de la marine. Le manoir de Kerjean (appelé propriété Bastit) avait été racheté par Jacques Desnos (père), originaire de Mayenne, marchand à Brest et qui se fait appeler Desnos de Kerjean.
  • Jacques Claude Desnos de Kerjean décède en 1745 et Anne Elisabeth se remarie avec Joseph Choquet de Lindu, Commissaire de la Marine, frère de l'ingénieur (Bagne, corderie, chapelle jésuite, manufacture de toiles, théâtre, phare du Stiff …)Leur fille Marie-Françoise se marie avec Louis Léger, Préfet maritime en 1794 ; il sera aussi Préfet colonial de l'Inde.

Le manoir connaîtra plusieurs fonctions : école des sœurs de Saint-Joseph de Cluny, chocolaterie, ...

Georges Michel Thomas Cahiers de l'Iroise

Arrivée à Kerangall

Galerie photos

Faire soi-même la balade

Cartographie

Sur la carte ci-dessous vous trouvez le parcours en bleu, les stations en vert, le passage difficile pour PMR en jaune et les deux points bloquants en rouge. Pour ces deux derniers des itinéraires ont été prévus en tiretés plus clairs.

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