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Avant les tours c'était des baraques : Différence entre versions

m (Le baraques perdurent jusqu'au milieu des années 70 à Keredern. Les souvenirs sont vivaces.)
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'''<big>De la fin de la deuxième guerre mondiale au début des années 60, de nombreux Brestois ont vécu en baraques, des habitations de bois, d'isorel et de fibrociment, construites pour reloger en urgence les habitants d'une ville dévastée.</big>'''
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'''De la fin de la deuxième guerre mondiale au début des années 60, de nombreux Brestois ont vécu en baraques, des habitations de bois, d'isorel et de fibrociment, construites pour reloger en urgence les habitants d'une ville dévastée.'''
  
 
Avant la seconde guerre mondiale, dans le hameau de Keredern (ou plus exactement les trois hameaux de Keredern Uhel, Keredern Izel et Prat Keredern), les agriculteurs cultivent betteraves, luzerne et choux. Certains élèvent également des vaches. Il y a aussi un verger.
 
Avant la seconde guerre mondiale, dans le hameau de Keredern (ou plus exactement les trois hameaux de Keredern Uhel, Keredern Izel et Prat Keredern), les agriculteurs cultivent betteraves, luzerne et choux. Certains élèvent également des vaches. Il y a aussi un verger.
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En 1957, on dénombre 363 baraques, 405 logements et 1766 habitants. On compte encore 312 logements en 1968.
 
En 1957, on dénombre 363 baraques, 405 logements et 1766 habitants. On compte encore 312 logements en 1968.
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Dans les années 1970, un quartier neuf fait place aux baraques : Keredern est le deuxième programme triennal lancé par l'office HLM dans le cadre de la suppression des baraques, appelée « opération suppression des bidonvilles » par la municipalité. Les rachats de terrain et expropriations se déroulent entre 1965 et 1969. Les habitants des baraques ont souvent bien du mal à quitter leur logement de plain-pied mais sans confort pour un habitat en hauteur.
 
Dans les années 1970, un quartier neuf fait place aux baraques : Keredern est le deuxième programme triennal lancé par l'office HLM dans le cadre de la suppression des baraques, appelée « opération suppression des bidonvilles » par la municipalité. Les rachats de terrain et expropriations se déroulent entre 1965 et 1969. Les habitants des baraques ont souvent bien du mal à quitter leur logement de plain-pied mais sans confort pour un habitat en hauteur.
  
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<small>Article de Françoise Despré paru dans ''Au détour de Keredern'' n°0</small>
 
<small>Article de Françoise Despré paru dans ''Au détour de Keredern'' n°0</small>
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'''KEREDERN, une vie en baraque 1961-1969
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'''KEREDERN, une vie en baraque 1961-1969'''
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''La reconstruction est en plein essor, ce sont surtout les ménages à revenus modestes qui occupent les baraques à cette époque.
 
''La reconstruction est en plein essor, ce sont surtout les ménages à revenus modestes qui occupent les baraques à cette époque.
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<small>Annick Bouchard</small>
 
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Fichier:Habitant de baraque devant sa Panhard.jpg|Un habitant de Keredern pause devant sa Dyna Z Panhard. En arrière plan, des baraques de Keredern. Vers 1963.
 
Fichier:Habitant de baraque devant sa Panhard.jpg|Un habitant de Keredern pause devant sa Dyna Z Panhard. En arrière plan, des baraques de Keredern. Vers 1963.
 
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[[Catégorie:Histoire de Brest]][[Catégorie:Première guerre mondiale]][[Catégorie:Baraque]][[Catégorie:Lambézellec]]

Version du 15 octobre 2017 à 17:45

De la fin de la deuxième guerre mondiale au début des années 60, de nombreux Brestois ont vécu en baraques, des habitations de bois, d'isorel et de fibrociment, construites pour reloger en urgence les habitants d'une ville dévastée.

Avant la seconde guerre mondiale, dans le hameau de Keredern (ou plus exactement les trois hameaux de Keredern Uhel, Keredern Izel et Prat Keredern), les agriculteurs cultivent betteraves, luzerne et choux. Certains élèvent également des vaches. Il y a aussi un verger.

Ce sont des baraques qui sont construites sur ces lieux après avoir servi de terrain d'implantation à la batterie de DCA allemande, la plus puissante, disait-on, des environs de Brest.

Les premiers résidents arrivent dès 1946. Tout n'est pas encore achevé et la voirie garde encore les traces des champs. Les commerces sont inexistants et il faut aller à Lambézellec ou à Kerinou se ravitailler. La cité de baraques est inaugurée en mai 1948. Elle avait été reportée en raison de l'explosion de l'Ocean Liberty le 28 juillet 1947.

En 1957, on dénombre 363 baraques, 405 logements et 1766 habitants. On compte encore 312 logements en 1968.

Dans les années 1970, un quartier neuf fait place aux baraques : Keredern est le deuxième programme triennal lancé par l'office HLM dans le cadre de la suppression des baraques, appelée « opération suppression des bidonvilles » par la municipalité. Les rachats de terrain et expropriations se déroulent entre 1965 et 1969. Les habitants des baraques ont souvent bien du mal à quitter leur logement de plain-pied mais sans confort pour un habitat en hauteur.

C’est l’architecte brestois Albert Cortellari qui est chargé du programme de construction. Les premiers logements en chantier en 1967 sont occupés à la fin de l'année 1968. L'achèvement complet de l'opération a lieu en mars 1972 : 989 logements, 3500 personnes réparties dans 21 bâtiments de quatre étages sur rez-de-chaussée et 7 tours de 12 à 15 étages.

Article de Françoise Despré paru dans Au détour de Keredern n°0

KEREDERN, une vie en baraque 1961-1969

La reconstruction est en plein essor, ce sont surtout les ménages à revenus modestes qui occupent les baraques à cette époque. Chaque baraque est close sur l'arrière par une haie de troènes, préservant ainsi l'intimité de chacun, surtout à la belle saison. Les relations de voisinage sont bonnes et l'entraide est de mise. Chaque jour, on entend siffler un air : c'est le facteur ! A proximité se trouvent une épicerie et autres commerces, non loin il y a deux écoles. Bref, Keredern est un vrai village.

Annick Bouchard

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