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Révision datée du 23 juillet 2009 à 11:41 par Gaelle (discussion | contributions) (interview)

Arnaud Le Gouëfflec

Auteur promoteur peintre et chanteur littéraire brestois

Arnaud Le Gouëfflec

Professeur de Français dans la journée, il est, soir et week-end, vacances comprises, un artiste passionné. Homme cultivé à la sauce Krautrock, Can, the Shaggs, Maeterlinck, Leroux, Pierre Souvestre et Marcel Allain, Residents, Jonathan Richman, Eugène Chadbourne et autres Daniel Johnston.

Il se prend d'affection pour le chou, le "fait main" et la générosité de la pieuvre tentaculaire. Il édite donc ses textes et dessins dans des revues photocopiées, de petits fascicules, fanzines, illustre les pochettes de ses propres K7 ou CD-R enregistrés à la maison, expose ses œuvres en peinture automatique dans d'étroits cabinets de curiosités...

L'Eglise de la petite folie est un temple dont il est le gourou, antre de toutes les impudeurs de discrets créateurs qu'il a glanés sur son chemin. Arnaud rencontre, motive et fait mûrir ses plans diaboliques avec ses bras droits interchangeables. Tantôt Obion, tantôt Pierre-Henri Juel, ou encore un certain Morgan Landuré que nous ne pouvons citer etc.

Il a sévit au sein du groupe "Le Petit Fossoyeur", dans sa revue Le Phylute Ombilique, etc... "Basile et massue" est déjà un grand succès intermondial.

Gaston Leroux - Rouletabille.jpg

Depuis qu'il sort de chez lui, il rafle les prix avec la BD "Vilebrequin" - Obion -Le Gouëfflec - chez KSTR et son roman "Les Discrets" chez Ginkko, les critiques de l'album "A Dreuz" Orchestre préhistorique sont très appréciées par le jeune label Last Exit Records.

Son édités par exemple chez l'église de la petite folie:

Important: Il se pare aussi du graphisme envahissant de Gildas Secretin - Voir le site et de Maëlle Le Gouëfflec qui n'est autre que la tête bien pensante, le moteur de son organisation criminelle! Il espère devenir le roi du monde ou simplement le maître d'un "studio fantôme" où grouilleraient les artistes-bricoleurs.

A noter: l'Orchestre de préhistorique est Monstre obscure la partie - je répète: Monstre préhistorique de l'est obscure la partie Orchestre

Son Orchestre préhistorique, chanson à textes à la sauce kraut, s'agrandit depuis 2005, invitant à tire larigot et à tour de bras les têtes d'affiche de son Festival Invisible qui l'est sans doute mais qui fait du bruit dans Landerneau.

Festival invisible grâce auquel il fait venir à l'ouest des Musiques différentes, rares: Eugène Chadbourne et Jimmy carl Black, Uz jsme Doma, Nagual, Cabo San Roque, Frédéric Le Junter, Stanley Kubi, Zakarya, Pierre Bastien, Faust, Jad fair etc ...

Interview du magazine Sillage

    Sillage130 small.jpg Cet article est extrait du Magazine Sillage N°115 - avril-mai 2006
Auteur : Jérôme Le Jollec


Cet interview est non modifiable selon les termes de la licence ci-dessous

Le côté obscur des sons et des mots

Son univers est protéiforme, labyrinthique et se nourrit d'étrange et d'obscur. Il avance pour découvrir. Et inversement. Arnaud Le Gouëfflec a déjà exploré bien des chemins qui l'ont mené de la musique à l'écriture, en passant par le dessin. Déjà remarqué avec le groupe du Petit Fossoyeur, il oeuvre désormais avec l'Orchestre Préhistorique. Auteur d'une revue littéraire le Phylute Ombilique, il a aussi vu son premier roman Basile et Massue, primé à trois reprises.

D'où venez-vous?

De Brest ! Je suis né ici mais j'ai passé mon enfance ailleurs. J'y suis revenu dès que j'ai eu l'occasion.

Enfant et adolescent, que lisiez-vous?

Céline et des poètes comme Jules Lafforgue, Verlaine et les surréalistes.

Quelles musiques écoutiez-vous?

Du rock'n'roll, surtout sa veine bizarre avec des chanteurs comme Tom Waits, Daniel Johnston. Et aussi beaucoup de chansons françaises. J'ai grandi avec Brassens.

Aujourd'hui que lisez-vous?

Je lis surtout des romans populaires du XIXe siècle : Fantomas, Rocambole...

Vos différents penchants ont-ils suivi des chemins parallèles?

Les uns nourrissent les autres. C'est le principe des vases communicants.

Comment vous définiriez-vous?

J'essaye de raconter des histoires et de construire quelque chose. C'est très instinctif et assez obscur pour moi. C'est un dessein un peu nébuleux que je découvre au fur et à mesure.

Où trouvez-vous votre inspiration?

En écoutant de la musique essentiellement.

Quelle est selon vous, à ce jour, votre oeuvre la plus aboutie?

Pour le roman, Basile et Massue et pour la musique, l'Enfer est pavé de bonnes intentions.

La plus déjantée?

En musique, La vie sous cloche, une compilation de cassettes enregistrées avec les moyens du bord et aussi le Bestiaire secret de Lord Bargamoufle au niveau de l'écriture.

Vous est-il arrivé de douter de vous?

Ah oui! Tout le temps.

Qui d'autre auriez-vous aimé être?

Personne. C'est déjà assez compliqué comme ça. Et c'est dommage de vouloir être quelqu'un d'autre.

Quel autre don de la nature auriez-vous aimé posséder?

Le don des langues.

Avez-vous un héros ou un modèle dans la vie réelle?

J'ai tendance à idéaliser certains musiciens comme Daniel Johnston, auteur prolifique indépendant. Mais je me méfie un peu de ce penchant car la réalité est souvent plus prosaïque.

Et dans la fiction?

Fantomas, un méchant de carnaval.

Quel défaut vous inspire de l'indulgence?

Presque tous!

Quelle qualité vous indispose?

Aucune!

Ce qui est impardonnable?

Tout est pardonnable. Tout est relatif.

L'enfer est-il vraiment pavé de bonnes intentions?

Je n'en sais rien.

Le principal trait de votre caractère?

Enthousiaste.

L'état présent de votre esprit?

Détendu.

Votre aphorisme favori?

Un dîner aux chandelles est long à cuire.

Si chaque jour vous disposiez de six heures de plus?

Je dormirai.

Quelles rencontres aimeriez-vous faire?

J'aimerais rencontrer Eugène Chadbourne, musicien underground américain. D'ailleurs, cela va se faire puisqu'on va jouer avec lui pendant le festival invisible (à Brest et Plougastel-Daoulas du 24 au 29 avril 2006, NDLR).

Ne plus entendre serait-il le plus grand malheur?

Ne plus voir serait encore pire.

De quoi avez-vous peur?

De la connerie.

Et Brest dans tout ça?

Je n'ai pas assez de recul par rapport à la ville. C'est un peu un OVNI dans un cadre improbable, sans doute le côté arsenal et cette tension particulière. Mais je suis attiré par Brest depuis tout petit. J'ai tout fait pour y revenir, mais je ne sais pas pourquoi. C'est quelque chose d'assez nébuleux que j'essaie d'éclaircir. J'ai l'impression d'avoir quelque chose à y faire.

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