Apprentissage à Pont de Buis : Différence entre versions
m (Remplacement du texte — « Brest » par « is_city::Brest ») |
|||
Ligne 18 : | Ligne 18 : | ||
En raison des bombardements de la seconde guerre Mondiale, un centre d'apprentissage sera créé dans des baraques de la poudrerie de Pont de Buis, trois promotions y seront alors formées. | En raison des bombardements de la seconde guerre Mondiale, un centre d'apprentissage sera créé dans des baraques de la poudrerie de Pont de Buis, trois promotions y seront alors formées. | ||
− | « En septembre 1943, la promotion se monte à 180 nouveaux qui entament la formule internat dans des conditions matérielles quelque peu précaires. Arrachés à leur famille les arpètes de cette première promotion s'entassent dans des baraques chaudes l'été et froides l'hiver. Ils couchent sur des châlits ou dans des hamacs. Le petit déjeuner se compose d'une eau chaude légèrement colorée et d'un morceau de pain de mauvaise qualité »14. C'était la promotion Kermarec, ingénieur de direction des travaux, chef de l'atelier électricité tué par un éclat d'obus en 1942. (COAT Paul, Les apprentis de l'arsenal de [[Brest]], article de quatre pages, non daté | + | « En septembre 1943, la promotion se monte à 180 nouveaux qui entament la formule internat dans des conditions matérielles quelque peu précaires. Arrachés à leur famille les arpètes de cette première promotion s'entassent dans des baraques chaudes l'été et froides l'hiver. Ils couchent sur des châlits ou dans des hamacs. Le petit déjeuner se compose d'une eau chaude légèrement colorée et d'un morceau de pain de mauvaise qualité »14. C'était la promotion Kermarec, ingénieur de direction des travaux, chef de l'atelier électricité tué par un éclat d'obus en 1942. (COAT Paul, Les apprentis de l'arsenal de [[is_city::Brest]], article de quatre pages, non daté |
''Je suis rentré aux apprentis en 1945, je n'ai pas passé d'examen, ils appelaient ça recrutement direct, parce que mon frère était mort pour la France. Donc j'ai rejoint le centre de Pont de Buis, la vie au centre du [[Pont-de-Buis-lès-Quimerch|Pont de Buis]], il y avait le haut et le bas du Pont de Buis, y avait Logodec et y avait Morduc en bas et nous avons été hébergés là dans des bâtiments en dur pour débuter mais on était dans des hamacs et là comme toute personne qui loge dans un hamac, il était très fréquent qu'on vous coupe, ce qu'on appelle les araignées (des cordelettes ) comme l'extinction des feux était toujours aux environs de vingt deux heures, on se retrouvait à passer la nuit par terre. Ce qui m'avait frappé également c'est que quand vous arrivez dans ces centres là, on vous faisait les fameuses piqûres où vous étiez alignés en oignon.'' | ''Je suis rentré aux apprentis en 1945, je n'ai pas passé d'examen, ils appelaient ça recrutement direct, parce que mon frère était mort pour la France. Donc j'ai rejoint le centre de Pont de Buis, la vie au centre du [[Pont-de-Buis-lès-Quimerch|Pont de Buis]], il y avait le haut et le bas du Pont de Buis, y avait Logodec et y avait Morduc en bas et nous avons été hébergés là dans des bâtiments en dur pour débuter mais on était dans des hamacs et là comme toute personne qui loge dans un hamac, il était très fréquent qu'on vous coupe, ce qu'on appelle les araignées (des cordelettes ) comme l'extinction des feux était toujours aux environs de vingt deux heures, on se retrouvait à passer la nuit par terre. Ce qui m'avait frappé également c'est que quand vous arrivez dans ces centres là, on vous faisait les fameuses piqûres où vous étiez alignés en oignon.'' |
Version actuelle datée du 24 juillet 2014 à 11:34
| ||||
|
|