Accueil de jour "Ty Gwenn"
Accueil de jour Ty Gwenn
L'accueil de jour thérapeutique, géré par « Les Amitiés d'Armor », reçoit du lundi au vendredi de 14h à 17h une dizaine d'usagers de plus de soixante ans, atteint de la maladie d'Alzheimer, ou de troubles de la mémoire. Accolé à la résidence « Ker Gwenn », il est situé rue du Docteur Delalande derrière le Centre Commercial Carrefour l'Iroise à Saint-Pierre. Mal connu du public, c'est le seul accueil de jour de la Rive Droite. 7 professionnels y interviennent.
L'Écho : Quel est l'objectif de l'accompagnement ? Marie Laure Temps (Directrice) : C'est de retarder au maximum les effets de la maladie sur les comportements. Nous travaillons à l'entretien des gestes du quotidien. Nous sortons beaucoup, on pratique la marche, c'est aussi l'occasion de faire parler les personnes, il y a toute la notion de lien social qui est très importante. La maladie d'Alzheimer isole. La fréquentation de l'accueil de jour permet de rester en contact avec d'autres personnes, d'échanger et de continuer à exprimer ses émotions. Elle permet également de rester en contact avec l'actualité, avec la vie. Bref ! De rencontrer des gens. Retarder l'évolution de la maladie, par le maintien du lien social, l'activité qui va procurer du plaisir et conserver les acquis. Dans un quotidien, quand il ne se passe rien, on n'a plus d'amis, on perd la notion de plaisir. Cela fait partie des objectifs de ce service.
L'Écho : Comment organisez-vous la journée ?
Agnès Quéméner (Aide Soignante) : Les personnes accueillies arrivent le matin vers 10h. Nous prenons le café ensemble, avant de passer aux activités thérapeutiques. Ces activités ont des objectifs d'apaisement et d'entretien. Elles évitent à l'usager de passer par certains médicaments qui vont calmer des troubles du comportement. Bien évidemment on empêchera pas la maladie, mais ça retardera ces effets. Ces troubles s'installent souvent parce que la personne se sent mal comprise. Elle perçoit bien qu'elle perd ses moyens, la mémoire, qu'elle fait des choses bizarres. Pour être efficace, il est préférable d'accueillir la personne au début de la maladie. Nous avons nos limites, quand la dépendance est trop avancée.
L'Écho : De quels locaux disposez-vous ?
Agnès Quéméner (Aide Soignante) : Nous avons un appartement, avec cuisine, qui permet d'organiser des ateliers, une pièce de vie, le séjour, qui comprend le coin repas, le salon avec un accès direct au jardin sécurisé, une terrasse, une pièce pour le bureau, une autre avec fauteuil massant, coin musique et luminothérapie. Tous les repas sont préparés au sein de l'établissement. Une fois par semaine, dans le cadre de l'atelier cuisine, nous échafaudons une recette, puis nous faisons les courses. Enfin, nous préparons et nous dégustons. C'est une activité complète. Nous faisons travailler la mémoire (mémorisation de la recette), l'écriture (orthographe etc...), le contact avec l’extérieur (magasin, l'argent). Nous passons à la pratique de l'atelier cuisine, on fait quelque chose et ça se termine par le plaisir de manger. Chacune des activités sont travaillées de la sorte. Les activités matinales sont plutôt thérapeutiques, atelier mémoire : jeux de lettres et de chiffres, puis tout ce qui touche au repas : mise en place du couvert, lecture du menu. Les professionnels déjeunent avec les usagers et animent le repas. Il est suivi d'un petit temps de pause, musique pour les uns, écouter les informations pour les autres. Vers 14h45 reprise des activités plus festives : sorties, chants, goûter, fin de la journée à 17h. Le lien avec l'aidant familial s'effectue par l'intermédiaire d'un petit agenda personnel tenu par le professionnel. Ce dernier note les activités de la journée, ce qui permet à l'aidant d'engager une conversation sur le programme.
Contact : tél : 02 98 05 27 99 tygwenn@amities-armor.asso.fr Site : http://www.amities-armor.asso.fr/personnes-agees/hebergement-jour/ker-gwenn.php
