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Abécédaire de l'école des Quatre Moulins

MEDIATHEQUE DES QUATRE MOULINS: Abécédaire de souvenirs sur l'ancienne école 1939-1976
photo des archives municipales et communautaires de brest

Le 6 septembre 1986, la bibliothèque des Quatre moulins sÂ’ouvrait au 186 rue Anatole France dans les locaux de lÂ’ancienne école primaire qui abritèrent aussi un temps, le Cours Complémentaire. En octobre 2006, à lÂ’occasion de lÂ’opération « Lire en Fête », nous avons fêté les vingt ans de la médiathèque. Nous souhaitions associer à cet anniversaire les anciens élèves et enseignants qui nous ont précédés dans ce bâtiment. En effet, lÂ’école a accueilli de 1894 à 1978 nombre dÂ’enfants du quartier ou de la Rive droite. Des générations de maîtres ont transmis entre autres, le goût de lire, lÂ’ouverture sur le monde et la culture, missions qui sont aussi les nôtres aujourdÂ’hui.La médiathèque, en tant que structure culturelle du quartier, a voulu rassembler les témoignages de ces anciens élèves et enseignants dont certains comptent parmi nos lecteurs aujourdÂ’hui.

A partir de mars 2006, des anciens élèves de lÂ’école et du Cours Complémentaire des Quatre Moulins, ont répondu à notre demande de recherche de souvenirs. Ces témoins ont poussé la porte de la médiathèque pour apporter des trésors : trésors des anecdotes de lÂ’enfance, trésors des objets préservés quÂ’ils ont eu la gentillesse et la générosité de nous confier. Ils ont parfois recherché dans des cartons, voire au grenier, la photo, la lettre, le cahier mis de côté il y a des années par leur père ou leur mère. Soixante-cinq ans, cinquante ans, trente ans après, avec lÂ’objet mis en lumière sont revenus les souvenirs bien sûr, mais aussi lÂ’émotion. Nous espérons que cet abécédaire en ligne parviendra à restituer un peu de ce quÂ’ils nous ont confié:lÂ’image, dans un monde assez différent de 2006, dÂ’une école pleine dÂ’enfants et de vie. Nous remercions toutes les personnes qui ont apporté leur témoignage et collaboré à ce recueil.

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A


ABRI ANTI-AERIEN: situé sous lÂ’école maternelle, abritait les habitants du quartier durant les raids

ARDOISE:
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vers 1950, elle sert à inscrire le nom de la classe lors de la photo annuelle. Pour lÂ’élève qui portait lÂ’ardoise au premier rang, cÂ’est un honneur.

En classe, il fallait y inscrire le mot que lÂ’instituteur disait puis on levait lÂ’ardoise, idem pour le calcul mental. Lorsque lÂ’instituteur frappe le bureau du plat de la main, toutes les ardoises se lèvent en même temps. CÂ’est le procédé Lamartinière. Dans certaines classes, le calcul mental, lÂ’ardoise à la main, a lieu tous les matins de 11h45 à 12h. LÂ’ardoise est aussi la feuille de brouillon.

ARITHMETIQUE:les mathématiques, on disait lÂ’arithmétique. Les calculs, soustraction, addition, division, les problèmes permettent dÂ’acquérir « la connaissance des mécanismes et le raisonnement logique » ; «Le calcul mental, auquel nous avons donné une très large place, apparaît en rouge au bas de chaque leçon»

ARROSOIR: en fin de journée, avant de balayer, on asperge le sol avec un arrosoir (ou avec une boîte de conserve percée de trous).LÂ’arrosoir a la forme dÂ’un entonnoir muni dÂ’une poignée et dÂ’une réserve dÂ’eau. Le jeu consiste à dessiner des arabesques sur le sol.

ARMOR Rue Armor: lÂ’école maternelle des Quatre Moulins et la cantine se trouvaient rue Armor, où se trouve actuellement lÂ’EHPAD. Assez facilement, on débutait lÂ’école directement par la « grande section »de maternelle Certains se souviennent quÂ’en1938, ils ont découpé à lÂ’épingle le dessin dÂ’une feuille en perçant le papier de petits trous. En 1961, les classes de 6èmes du CEG sont installées dans les locaux de la maternelle, rue Armor.

AVION: un temps, après guerre, un moteur dÂ’avion resta planté devant lÂ’école.

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B
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BAMBOU:Les maîtresses utilisent une longue baguette de bambou pour faire suivre une leçon au tableau .Attention, un léger coup sur les cheveux permet de faire taire les plus turbulents ou les plus bavards sans se déplacer.
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BARAQUES AMERICAINES: De 1946 à 1950 environ, des classes se font en baraques devant le bâtiment de la médiathèque, pour pallier au manque de locaux, le Ce2 de Mlle Dantec, leCE1 de Mme. Quéméneur, le CE2 de Mme Stéphan, la classe du cours supérieur et celle du certificat dÂ’Etudes. Le Cours Complémentaire est installé dans ces baraques jusquÂ’en 1954. Sur cette photographie du Cours Complémentaire de lÂ’année 1946-47, on voit distinctement la baraque à lÂ’arrière-plan. Photo Jean Le Pesq

BATIMENT NEUF: Longtemps attendu, car dès 1936 lÂ’école manque de place, le bâtiment neuf accueille en 1957-58, huit classes au haut de la cour entre le « vieux bâtiment », lÂ’actuelle médiathèque, et lÂ’école maternelle. Quatre classes du côté des filles et quatre classes du côté des garçons. Les CM1 de lÂ’école des garçons quitteront alors la baraque située près de lÂ’école maternelle. Sur cette photo de la classe de M.Bellec, on voit deux fenêtres du rez-de-chaussée du bâtiment neuf à gauche ; à droite le sommet de la baraque vers lÂ’école maternelle. Photo Christian Floch

BIBLIOTHEQUE: Au fond de la salle de classe se trouve une petite bibliothèque : des livres couverts de papier bleu quÂ’on choisit le samedi. « Pas un grand choixÂ…mais enfin quelques uns quÂ’on pouvait emporter chez nous maisÂ…retour assuré ! » Cette petite bibliothèque a engendré des passions pour la lecture. A la foire Saint-Michel, les maîtres achètent parfois des titres pour enrichir la bibliothèque

Certaines années, le prêt des livres est payant et tout le monde nÂ’a pas la pièce de 100F (un franc nouveau) pour en emprunter.
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BILLES: Dans la cour, à lÂ’automne, les garçons jouaient aux billes. « Jouer aux billes à lÂ’école, était réservé aux garçons. JÂ’adorais ce jeu et je disputais des parties avec mes cousins le jeudi. »Rapporte une ancienne élève Dès la mixité, les filles se mettront elles aussi à jouer aux billes et au foot. Le jeu du « Passe billes »se pratique avec une planchette dÂ’environ 30 cm munie de cinq à six trous de différentes tailles .Le jeu consiste à faire passer la bille dans lÂ’un de ces trous. Plus le trou est petit, plus il est difficile dÂ’y faire passer la bille et donc, plus le joueur adroit gagne de billes. Le barème était indiqué au-dessus de chaque trou. Les enfants jouent avec les billes en terre, et prennent plaisir à collectionner les billes de verre, les belles agates. Les cancres glissaient des billes dans le poêle où elles explosaient.

BING: Tirer Bing signifie pour les plus grands ne pas venir en classe.

BLED: Le Bled, lÂ’indispensable Bled, fondement de la langue française.

BONS POINTS: Les bons points donnent droit à des images en 1955 : dix bons points pour une petite image et dix petites images pour une grande image .Les bons points, mauvais points et notes sont comptabilisés pour le classement général. Cahier de Mme Le Guen.

BUCHETTES EN BOIS: Les écoliers apprennent à compter grâce aux bûchettes en bois fabriquées par les papas.

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C

CAHIER: Les cahiers sont lÂ’objet de soins attentifs car leur propreté voire leur décoration est notée. Ils sont recouverts de papier Kraft ou de papier rose, bleu...Les angles sont protégés au premier signe dÂ’usure. Pour décorer la couverture, un élève découpait les étiquettes des pots de confiture.

couverture de cahier décorée dun matelot breton

CANADA: Les cahiers venaient du Canada. En 1946, les Canadiens expédiaient des colis contenant des buvards, des gommes, des crayons et des cahiers ornés, sur la couverture, dÂ’une feuille dÂ’érable. « Ce sont nos alliés » répétait-on.

CANCRES: Elèves parfois capables mais facétieux « Les cancres constituent une association de ricaneurs qui nÂ’ont dÂ’autre but que de tourner en dérision les instituteurs et de rosser les élèves attentifs. »

CANTINE: La cantine se trouvait entre lÂ’école maternelle et celle des « grands ». CÂ’était un bâtiment de parpaings.

CARTABLE: Le cartable des cancres est aussi une arme de poing.

CERTIFICAT D'ETUDES: A la fin des études primaires, on passe le diplôme du Certificat dÂ’Etudes Primaires .Le CEP est demandé pour aller en 6éme au Cours Complémentaire, au Lycée, au Collège Technique, dans les Centres dÂ’apprentissages. Ce certificat a une valeur réelle et permet lÂ’accès à des emplois stables (cadre D de la fonction publique).

CHAT PERCHE: Jeu de cour A lÂ’école des filles, les élèves jouent à la balle, à la marelle, aux osselets ; elles « déclarent la guerre à » et « sautent à la corde et font des rondes en chantant comptines et ritournelles : « Ma mère vend des jarretelles et des corsets Mon père ouvre les portes du cinéma muet » (La plupart des comptines figurent dans le cahier de lÂ’Iroise n°191 octobre 2001) Les garçons, de lÂ’autre côté du mur, jouent au foot, aux cow-boys et aux indiens, aux gendarmes et aux voleurs ou à délivrance et puis, »on se battait pas mal. »

CHAISES: Les chaises manquent en 1946, tout comme les tables pour tous les enfants qui sont nombreux. Seules les écoles des Quatre-Moulins et de Saint-pierre peuvent les accueillir Cette année-là, on a vu jusquÂ’à une centaine dÂ’enfants, plusieurs mois dans une seule classe de lÂ’école maternelle menée par Mme. GuyomarcÂ’h. Ceux qui nÂ’avaient pas de chaises sÂ’asseyaient par terre, sur des sacs.

CHARS:

A la Fête de la Jeunesse, le défilé des élèves se doublait de celui des chars que chaque Patronage Laïque réalisait sur un thème choisi .Au Patronage laïc de Saint-Pierre et des Quatre Moulins, cÂ’était alors une activité fébrile jusquÂ’au matin de la Fête où le char sortait au grand jour.
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Un char prêt à partir au PL des Quatre Moulins

Voici les différents chars de la Fête de la Jeunesse en 1961 : « Rouet et Fileuse »pour le P L. des QuatreMoulins, « Marchande des Quatre Saisons »pour le P. L. Sanquer, « Photographe 1900 »pour le P. L. du Pilier Rouge ; « Les Vignerons » pour le P L .Lambézellec ; « Le Sabotier »pour le P .L. de Recouvrance, « Le Meunier » du P. L .Bergot, » « lÂ’Aubergiste » du P .L . Guérin.

CINEMA:.
croix d'honneur

La Société de Bienfaisance des Ecoles Laïques offre aux élèves une séance de cinéma à lÂ’Olympia ou à lÂ’Armor. Pain au lait, orange et chocolat agrémentent ce moment. Par ailleurs, la Fédération des Oeuvres Laïques du Finistère a organisé un service dit du « Cinéma Educateur ». Ce service parcourt le département en proposant des séances avec des films « éducatifs » se poursuivant le soir dans les petites communes par des longs métrages. Les séances du Cinéma Educateur ont lieu dans la grande salle du Patronage Laïc de Saint-Pierre et des Quatre Moulins. Le public est ravi et pousse des cris joyeux au moment du dessin animé Pour la plupart des élèves, ce sont les premières séances de cinéma avec « Charlot », « Laurel et Hardy » ou «Crin blanc », « Le Ballon rouge » et de longs documentaires,le tout en noir et blanc . Les films visionnés peuvent être exploités en classe ensuite.

CLOCHE:Quand la maîtresse de service sonnait la cloche, on arrêtait nos jeux dÂ’un seul coup et on se rangeait deux par deux, devant notre classe en attendant le signal de notre institutrice pour y pénétrer.

COOPERATIVE: Créée en 1957-58 par M.Bernès, la coopérative permet lÂ’achat dÂ’un poste de radio pour écouter Les émissions classiques. Les élèves récupéraient des vieux journaux et les opercules de pots de yaourts.

CROIX, la croix dÂ’honneur: Porter une croix accrochée au tablier était la récompense dÂ’un travail particulièrement bien fait. CÂ’était un honneur de la porter chaque jour durant toute la semaine. Sur cette photo, deux petites filles, sur quarante élèves, portent la croix .photo de la croix de Mme Nguimfack

COURS COMPLEMENTAIRE: De 1948 à 1954, le Cours Complémentaire, le « C. C. », se trouve dans des baraques devant la médiathèque, là où se trouve lÂ’arbre actuellement. Il comprend une 6ème, une 5ème, deux 4èmes et deux 3èmes.Les filles ont beaucoup plus nombreuses que les garçons : En 1948 quarante-quatre filles pour deux garçons dans la classe de 6ème Les élèves du Cours Complémentaire viennent dÂ’un peu partout de la Rive Droite, pas seulement du quartier ou de Saint-Pierre. Bien que situé sur le terrain du Groupe scolaire Gestin, ils ne sÂ’intéressent pas tellement à lÂ’école primaire, la distinction entre lÂ’école des Quatre moulins et le Cours complémentaire est nette. Toutefois, le C. C. participe à certaines manifestations collectives. En 1962, au stade du Ménez-Paul, pour la Fête Fédérale de la Jeunesse, les filles du CC sont présentes : « Au bref entracte succéda un ballet russe (jeunes filles de la Brestoise) et une danse tyrolienne (C. C. des Quatre-Moulins) »article de presse ; En1954, les élèves du Cours Complémentaire déménagèrent au Polygone, près du stand de tir sur un terrain loué par la Marine (3125m² à 30F le m²) dans deux baraques provenant de Keranroux et cédées par les Domaines. Au mois de juin, les cours se faisaient dehors car la chaleur était insupportable dans les baraques. Les rafales de fusil mitrailleur des marins cassaient les oreilles.

COUTURE: La couture est une matière enseignée à lÂ’école des filles. Le cahier comprend les définitions et explications à gauche et à droite, les morceaux de tissu avec le point réalisé, tels que : « Boutonnière à brides », « point dÂ’épine », « ravaudage » « pièce à un coin en couture rabattue ». La couture produit aussi la magie des costumes pour les fêtes de la Jeunesse. Ici, les meuniers des Quatre Moulins portent un costume fabriqué par une maman. Photo Mme.Mireille Larvor.

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DECALITRE: Le décalitre en bois illustre les leçons sur les mesures.

DENTISTE: Grâce au « Don Suisse », les dents des élèves sont inspectées une fois par an .Le tram emmène les élèves sur la rive droite, et là, dans une vaste salle ou plusieurs dentistes et leur fauteuil sont installés, les enfants attendent leur tour. Certains élèves ont gardé de cette expérience la peur du dentiste.

DIRECTEURS: M. Le Roy .M. Sauban. M. Riou. M.Stéphan. Mlle.Stéphan directrice du C.C. , Mme. Quéran directrice du Cours Complémentaire en 1956.

DISCIPLINE: « CÂ’était pas du tout la même chose » Les élèves étaient beaucoup plus disciplinés. Ils écoutaient ce quÂ’on, leur disait. Les élèves étaient obéissants et il nÂ’y avait pas de chahut. « On se tenait bien. » Toutefois,au C. C., les élèves sont parfois turbulents. Discipline de fer dans un gant de velours : « sinon, ça bardait »

DISTRIBUTION DES PRIX:"Une année, une fille de Kérangoff a raflé tous les premiers prix" Dès les années 1900 et jusquÂ’aux années 60, la Distribution des prix récompense les meilleurs élèves chaque année. Un prix de la Ville de Brest existait, alimenté pou r partie grâce au legs Guérin. LÂ’événement avait lieu dans un cinéma rue Armor. «  On avait de beaux livres. »
Bou-sanga ?

La cérémonie durait longtemps car elle concernait aussi les classes du CEG, pour lÂ’école primaire, il avait trois prix par classe, et pour le CEG, un ou deux prix par classe et par matière. Les élèves étaient appelés sur la scène et les officiels leur donnaient leur prix. «Nos parents étaient très fiers de voir leur rejeton recevoir un prix des mains dÂ’un maire, dÂ’un délégué cantonal ou de lÂ’inspecteur primaire. CÂ’était les premiers livres que j'ai jamais possédés.» «Au Ce2, jÂ’étais à la clinique le jour de la remise des prix et mon instituteur, M. Guillaume Nédélec, est venu me le remettre dans ma chambre.»

DOUILLY - Monsieur Douilly:« CÂ’était un homme charmant. » M.Douilly enseignait dans la classe de fin dÂ’Etude. Pour récompenser ses élèves, il jouait quelques morceaux à la trompette. Il donnait le «  la » aux élèves qui chantaient. CÂ’était un moment de détente et de musique.

DRAPEAU: Le drapeau de lÂ’école était conservé par lÂ’école des filles. Les élèves en tête du défilé portaient ce drapeau lors des fêtes de la Jeunesse.

DURALINOX:
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Nom des classes préfabriquées installées devant lÂ’école en 1952.LÂ’ex-courdÂ’honneur comprenait alors trois Duralinox du côté gauche pour six classes et deux constructions sur la droite: une bâtisse en plaques e béton et toit de tôle ondulée pour deux classes, et juste à droite de la porte dÂ’entrée, un petit bâtiment dÂ’un étage pour deux classes avec un escalier extérieur. LÂ’école en dur abritait trois classes de garçons au rez-de-chaussée (partie droite de la médiathèque, actuellement lÂ’espace jeunesse) et trois classes de garçons à lÂ’étage.

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ENCRIER: LÂ’encrier est en porcelaine ou en verre. Pour protéger le bois du pupitre les élèves découpaient un tour dÂ’encrier dans un joli tissu ou mieux, une vieille toile cirée. «  Aller faire lÂ’encre » est une responsabilité recherchée : il sÂ’agit dÂ’ajouter de lÂ’eau à lÂ’encre en paillette et de bien secouer la bouteille. Puis, « lÂ’homme de confiance » rapporte la bouteille en classe et fait les niveaux.

ENSEIGNANTS AU C. C.: Mme. Rolland, Mme.Illiou, Mme. Cozian, Mme. Bourhis, Mlle. Stéphan Mme. Le Guen, Mme. Vernhes, M. Garo, M.Creff.

EPAGNEUL: En 1955, le chien de M.Muzellec, un épagneul, lÂ’attend à la fin des cours.

EPARGNE-CARNET D'EPARGNE: C'était une sorte de prix. Au lieu de distribuer des livres aux meilleurs élèves la mairie pouvait leur ouvrir un carnet d'épargne de 50 francs.

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EPONGE: LÂ’éponge pour effacer lÂ’ardoise se loge dans un boîtier plastique et un sac en toile.

ESCADRE: Quand lÂ’escadre est au port, cÂ’est lÂ’occasion pour les grands de « tirer bing » et dÂ’aller passer en revue la flotte américaine.

ETUDE - lÂ’étude du soir: Beaucoup dÂ’enfants restent apprendre leurs leçons et faire leurs devoirs à lÂ’étude le soir. Ils apportent un goûter : une pomme, du pain et une barre de chocolat mais certains nÂ’ont rien du tout. Ils se détendent dans une courte récréation après les cours. Ensuite, jusquÂ’à 18 heures, ils travaillent. Leur instituteur est là pour les aider et leur expliquer ce quÂ’ils nÂ’ont pas compris. Cette étude est payante, le coût en est modique, quelques francs (en zinc) ou 5 francs de 1959 à 1960.Pour les instituteurs, cÂ’est un complément de salaire. Quelques garçons ne vont pas à lÂ’étude, laissent le cartable dissimulé dans la cour, font un tour ni vu ni connu et gardent les sous pour acheter des cigarettes.

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FABRICATION: Les garçons sont passés maîtres dans la confection de jeux : Les arcs soigneusement polis avec des bouts de verre et leurs flèches ; les lance-pierres réalisés avec une fourche en bois (ou en fer torsadé pour ceux qui avaient des parents à lÂ’arsenal) et de la gomme carré ou du caoutchouc de chambre à air ; les traîneaux réalisés avec des roulements à bille.

FETE DE LA JEUNESSE: « CÂ’était vraiment une fête ! »

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Le jour du défilé de la Fête de la Jeunesse au mois de juin est un grand moment préparé longtemps à lÂ’avance. Les élèves apprennent des chants de marche et sÂ’entraînent dans la cour de lÂ’école à défiler bien en rang, en respectant lÂ’alignement et les distances. Les élèves partent de la gare ou du boulevard Jean Moulin, lieu du rassemblement, et se rendent au stade du Menez Paul CÂ’était un moment attendu des parents : ils se massaient rue Jean Jaurès pour regarder le défilé. Les distractions nÂ’étaient pas si nombreuses que maintenant. LÂ’école des Quatre Moulins était très applaudie car elle était bien préparée. En tête du cortège, venaient les pipeaux et tambourins. « Des cliques et bagadous » nous accompagnaient pour soutenir notre moral » Suivant les années, les enfants partaient des QuatreMoulins à pied ou en trolley jusquÂ’à Prat Lédan puis remontaient les rues de Siam et Jean Jaurès intégralement à pied ou une partie en trolley. Un article de presse de 1961 témoigne de lÂ’ampleur de cette manifestation : «  7000 enfants des Ecoles Publiques brestoises défilent devant un public enthousiaste » « Cette édition 1961 de la Fête de la Jeunesse fut un nouveau succès pour nos Ecoles Publiques et les huit Patronages brestois : 8 chars, 8 musiques, 7000 enfants. » Photos défilé Guy Abgrall.

FRISE: Chaque samedi, au CM1, dans la classe de Madame Berthelem, les élèves dessinaient une frise dans leur cahier pour clore la semaine. CÂ’était un moment très apprécié car le choix du motif et des couleurs étaient libres. Y avait il des maximes écrites sur des bandes en papier et collées sur les murs de la classe ? Au CE1 de M. Le Pesq, les élèves terminent la journée par une frise dans leurs deux cahiers.

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GEOGRAPHIE: Comment faire découvrir ce quÂ’est un cap, un isthme, une presquÂ’île ? En créant soi-même des maquettes avec de la pâte à papier. CÂ’est ainsi que les élèves de M. Jean Nédélec malaxent de vieux journaux et de la colle pour des leçons de géographie très concrète. Un autre moyen pédagogique pour découvrir le monde est la collection des flammes postales du courrier reçu à la maison. En classe, les élèves placent ces flammes sur une grande carte.

GESTIN - Robert Tindal Gestin (1832-1888): premier maire républicain de Saint-Pierre Quilbignon de 1881 à 1888. En 1877, après plus de vingt-six ans dÂ’exercice comme Médecin principal de la marine, Tindal Gestin prend sa retraite et se lance dans la politique. En 1878, il est élu conseiller municipal de Saint-Pierre. Fervent républicain, le docteur Gestin décide de la création dÂ’un groupe scolaire moderne et fonctionnel aux Quatre Moulins sur des terrains quÂ’il lègue à la ville de Saint-Pierre Quilbignon. Il ne verra pas lÂ’achèvement du bâtiment construit de 1884 à 1890. Le 15 septembre 1912, le Groupe scolaire reçut son nom et la rue des Ecoles devint « rue Docteur T. Gestin » (Sources : Michel Baron et cahiers de lÂ’Iroise n°157 A.Henwood)

GODIN: Ce poêle gigantesque, une plaque de fer lÂ’isolait du plancher, fumait comme un steamer. Un grillage semi-circulaire le mettait hors de portée des bousculades. Les dames de service (Mme Picart par exemple) lÂ’allumaient avant le début des cours. « LÂ’homme de confiance »le chargeait ensuite en charbon. Le chauffage central remplaça le poêle en 1952.

GUERRE: Au tout début des bombardements, les élèves sÂ’abritent sous les tables ou sous le bureau du maître en attendant quÂ’un parent vienne les chercher. Puis lÂ’école a été fermée, les élèves sont partis, réfugiés un peu partout dans le Finistère ou beaucoup plus loin, certains même en pension dans le centre de la France, dans le Loir et Cher et à Lyon. Quelques uns, séparés de leurs parents ont correspondu toute la durée de la guerre. « Nous étions tous éparpillés jusquÂ’à la fin de la guerre. »

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HABITER SUR LA PLAINE: Vers 1950, « habiter sur la plaine » signifie habiter Kérangoff. La plaine était un ancien terrain de manÂœuvre de la marine et batterie dÂ’artillerie. Les marins, fatigués des manÂœuvres, chantaient cette chanson : « Kerango, Kerango ! TÂ’auras ma peau, tÂ’auras ma peau Kerango, Kerango ! TÂ’auras ma peau de salaud... »

HARICOT: A lÂ’école, il nÂ’y a pas de jardin mais les haricots poussent au printemps dans le coton hydrophile et les élèves apportent des bouquets, de jacinthes, de narcisses, de lilas.

HARICOTS- PATATES: Cette sorte de « rata de soldat » est le plat de base à la cantine dans les années dÂ’après-guerre. Des flocons dÂ’avoine, venus du Canada améliorent parfois le menu mais sont diversement appréciés. Deux services permettent à un grand nombre dÂ’enfants de manger à cette cantine. Les grandes donnent un coup de main à la vaisselle.

HORLOGE: Pour apprendre à lire aux élèves de CE1, une horloge était peinte au dos au dos de la porte de la classe, actuellement porte de sortie de la médiathèque.

HUGO: Récitations épiques

HUIT HEURES TRENTE: CÂ’est lÂ’heure de la rentrée en classe, fin de la matinée à 11h30 pour ne pas se trouver en même temps que la circulation. Reprise à 13h30 jusquÂ’à 16h30 ; Les lundis, mardis, mercredis, vendredis et samedis. Le jeudi entier est libre mais lÂ’école dure jusquÂ’au samedi après-midi inclus.

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I

INSTITUTEURS, INSTITUTRICES:Â…
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A lÂ’école des garçons enseignent les hommes, et à lÂ’école des filles, les femmes. Mme Jacolot, M.Bellec, M. Bernes Mme Berthelem, Mlle Broustal, Mme Caro Mme.Cauvain, MmeChapalain, M.Claireau, M. Cornec, Mlle Dantec, M. Desroches, M.Douilly, Mme.Guénan, Mme Gourmelon, Mme.Hascoët, M.Huet, Mme.Hénansal, M.Labous, M.Lamour, Mme.LeGoff, M. Le Guen, Mme Le Treut, Mlle Leroux, M.Lozach, Mme. Lucas, Mme.Madec, M. Moal, Mme.Moal, Mlle.Moulin, M. Muzellec, M. Jean Nédélec, M. Guillaume Nédellec, M.Ollivier, Mme. Pacaud, M. Piton, Mlle.Quéméneur, M.et Mme Rolland, Mlle Segalen., Mme.Tanguy, Mme Trolez, (Liste non exhaustive...° Les maîtres sont respectés, «  pas craints mais respectés » et, vers 1950, «  on sÂ’exprimait dans le calme. » La participation à lÂ’oral était moins sollicitée que maintenant. Les instituteurs sont exigeants : il faut tenir soigneusement ses cahiers, bien copier les récitations du tableau, apprendre parfaitement ses leçons, les savoir par cÂœur. Les anciens élèves de ces instituteurs parlent dÂ’eux avec beaucoup de respect et de gratitude. « Aux récréations, ils allaient et venaient dans la cour en bavardant. Quand il faisait chaud, ils sÂ’asseyaient à lÂ’ombre des tilleuls. Certains avaient la réputation dÂ’être très sévères (attention aux coups de règles sur les doigts !) Je nÂ’en ai pas connu des comme ça. »

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MME JACOLOT - Enseignante en CM1: Mme Jacolot laisse le souvenir dÂ’une institutrice » très sévère mais juste », sachant captiver ses élèves. A partir dÂ’une carte de géographie, elle les faisait voyager par lÂ’imagination car elle racontait si bien ! Cette maîtresse est représentative de cette tradition des instituteurs rigoureux, exigeants et formateurs.

JAMBON BEURRE: Voir à « ÂŒuf »

JAVEL: Avant les vacances, à la fin du trimestre, les élèves apportent un peu dÂ’eau de javel pour nettoyer les tables autour des encriers puis ils cirent le bois. A lÂ’école de filles, les élèves cirent leur table le samedi après-midi et la font briller.

JAZZ: « Les Américains nous avait laissé ça »,en 1948, parmi les morceaux variés que M.Douilly jouait à la trompette pour récompenser ses élèves, figuraient des airs de jazz.

JEAN JAURES: JusquÂ’en 1945, lÂ’école des Quatre Moulins se trouve rue Jean Jaurès dans la commune de Saint-Pierre Quilbignon. La grande rue animée recevra le nouveau nom dÂ’ « Anatole France, prix Nobel de littérature 1921 », lors du rattachement de Saint-Pierre à Brest où il existait déjà une rue « Jean Jaurès ».De même, le rue « Louis Pasteur » de Saint-Pierre devient la rue « Pierre François Keraudren »

JETONS: Les jetons de cantine, carrés ou rectangulaires ? Sont en aluminium, les élèves les achètent le matin.

JEUDI: Pas dÂ’école. LÂ’échappée belle. Rien que du bonheur. « Kervallon » « Maison blanche » « la Montagne » « Le jeudi pourrait occuper plusieurs pages à lui seul, depuis la cueillette des « bouquets de lait »au printemps jusquÂ’au châtaignes en automne. La « pique aux pommes » en été. La pêche aux vairons à lÂ’étang de Villeneuve, lÂ’exploration des blockhaus, la pêche au port de commerce. La cueillette des mûres pour les confitures familiales, la piquette au moment des glands

Les jeux et distractions à lÂ’école et au-dehors étaient régis par un calendrier mystérieux et les lieux codifiés par lÂ’usage. Nombre de ces activités étaient encore campagnardes .En 1950, la ville ne dépassait guère le Prat Lédan. La zone urbanisée suivait le tracé des rues Anatole France/Victor Euzen Les fermières apportaient le beurre et les légumes au marché dans des chars à banc. Les pêcheurs, à vélo, de retour de Maison Blanche vendaient maquereaux et crevettes, vers 18 heures, pour le repas du soir. Le jeudi, cÂ’est le jour du Patro .pour beaucoup dÂ’élèves et pour certains enseignants. Le matin, cÂ’est aussi le jour du catéchisme.»
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JOSE-MARIA DE HEREDIA: De quelle récitation de José-Maria de Hérédia vous-souvenez-vous ? Une poésie de J-M de Hérédia, cahier de M. Campion « Comme un vol de gerfauts/ hors du charnier natal... » ? Ou « LÂ’Enfant cherche sa voix CÂ’est le roi des grillons qui lÂ’a Dans une goutte dÂ’eau Cherche sa voix, lÂ’enfant. » Ou « Les ajoncs éclatants, parure du granit Dorent lÂ’âpre sommet que le couchant allume Au loin, brillante encor par sa barre dÂ’écume, La mer sans fin commence où la terre finit »

JOUR DE LA RENTREE: Le jour de la rentrée, lÂ’institutrice donne les cahiers à la couverture ornée dÂ’un écusson de la ville de Brest : un cahier de classe, un cahier de compositions, un de récitations...Les élèves reçoivent aussi un crayon, des plumes. Le soir ce sont les emplettes dans lÂ’une des deux papeteries des Quatre Moulins, les commerçants offrent des buvards et des protège-cahiers de réclame.

JUNKER Les jours de pluie diluvienne, M.Bernès ramenait les élèves de Quéliverzan chez eux dans son junker.

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KERMESSE: Pour aider les élèves en difficulté, lÂ’école et la Société de Bienfaisance des Ecoles Laïques organisait des kermesses au dancing du Petit Jardin. Il y avait aussi les Bals de lÂ’Amicale Laïque A une autre époque, la kermesse se tient au Patronage dans le périmètre du lycée avec les stands classiques : pêche à la ligne, lapinodrome, casse boîtes et le stand des faïences de Quimper. Un cabaret se tient dans la grande salle, il sÂ’appelle le cabaret Montmartrois et lÂ’on y joue du théâtre, des sketches, de la musique et des chants. Dans les années 60, un groupe de rock jouait à la fin:«Les Danners» dans le style des «Chats sauvages» ou des «Pirates» PHOTO DES DANNERS

KILO: Le kilo de Roberval se décline en ses sous-multiples et apparaît régulièrement dans les problèmes. Dans la vie courante, on voit les grammes sous forme de petits cubes dÂ’alu sur les plateaux de la balance du pharmacien.

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LENDIT:
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En CM1 et CM2, les élèves participaient au Lendit. Ce spectacle de danses gymniques adaptées aux enfants avait lieu sur le stade du Ménez Paul; tous les élèves de CM de la ville de Brest apprenaient les mêmes mouvements. Un professeur de gymnastique, détaché, venait à lÂ’école enseigner les mouvements, en rythme et en musique. Dans les années 55-60, il sÂ’agissait de Mlle Gloaguen pour les filles et de M.Léger, professeur au CREPS de Dinard pour les garçons. LÂ’entraînement avait lieu dans la cour où lÂ’on avait peint les « plots » et dans les rues des Quatre Moulins Certains élèves appréhendaient le jour de la sélection : ils ne voulaient pas être éliminés. Participer au Lendit était un honneur et une fête. Les élèves, tous habillés pareils, en bleu marine et blanc par exemple, arboraient bien sûr lÂ’écusson des Quatre Moulins. Les années dÂ’après guerre, le costume était fabriqué avec les moyens du bord : grandes serviettes de table blanches assemblées pour former une jupe... Le spectacle dÂ’une foule dÂ’enfants accomplissant ensemble les mêmes mouvements ne sera plus au goût du jour après 1968.


LIRE: « Cela faisait longtemps que je voulais venir à la bibliothèque, je suis venue en juillet faire mon premier abonnement et quand je suis rentrée dans la bibliothèque, je me disais, cÂ’est ici que jÂ’ai appris à lire, parce que cÂ’était ici (côté adulte actuellement) que se trouvait la classe de CP, et ça mÂ’avait un peu émue de penser ça, cÂ’est ici que jÂ’ai appris à lire. »

LIRE bis:
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« Au CP, il fallait obligatoirement redoubler si on ne savait pas lire. On ne peut pas apprendre ses leçons tant quÂ’on ne sait pas lire. »Certains élèves du CP étaient donc plus âgés que lÂ’ensemble de la classe. Cette exigence de maîtrise de la lecture au sortir du CP décline à la charnière des années 70 80. Les redoublements sont alors déconseillés.

LIRE ter: « La journée du samedi était particulièrement lourde. LÂ’après-midi, après la récréation, je mÂ’efforçais de faire goûter à mes élèves les beaux textes de la littérature française. Je puisais abondamment dans « les Misérables » de Victor Hugo (la personnalité de Gavroche les passionnait particulièrement), dans les Contes de Maupassant (La Ficelle et bien dÂ’autres), le Roman de Renard, etc. LÂ’écoute était très attentive et cela finissait bien la semaine. » Jean Nédélec. Des années plus tard, certains élèves se souviennent de ces lectures.

LIBERATION:

Lettre de M. Déniel réfugié dans les Côtes dÂ’Armor à ses parents demeurés à Brest.

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M

MAISON DE L'ENFANCE: Le Dr.Launay examine tous les élèves lors de la visite annuelle à la Maison de lÂ’Enfance, rue de Saint-Exupéry.

MARIN «  Comme beaucoup dÂ’élèves étaient filles de marin, elles arrivaient quelquefois dÂ’Afrique et dÂ’Asie. Ce quÂ’elles nous racontaient mÂ’impressionnait toujours. »

MARSEILLAISE Apprendre la Marseillaise est obligatoire au CEP; on apprend aussi « Le Chant du départ » et « Sambre et Meuse ».

METRE–ETALON PAVILLON DE SEVRE: Les élèves apprennent que le mètre étalon du pavillon de Sèvres est en platine iridié comme le kilogramme étalon. Les leçons sur les unités de mesure visent une bonne connaissance du système métrique.

MILLIMETRE CUBE: « Le père dÂ’un condisciple, ajusteur de son état, nous avait fabriqué un millimètre cube en alu et la série jusquÂ’au décamètre cube en bois pour illustrer le cours en 1958-59. » Illustration du manuel «  La première année dÂ’arithmétique », 1902 document .M.Boussard

MIOSSEC: Christophe Miossec est en CE1 en 1970-71.

MI-TEMPS: En 1946, il y avait tellement dÂ’élèves quÂ’on était obligés de faire cours à mi-temps : certains avaient classe le matin, dÂ’autres lÂ’après-midi. Il nÂ’y avait pas assez de locaux. « En 1946, il nÂ’y avait pas grand-chose.»

MORALE - Leçons de morale:
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« Dans les leçons de morale, je retrouvais plein de choses que mon père disait ; quand jÂ’ai su quÂ’il nÂ’y avait plus de morale à lÂ’école, jÂ’étais furieuse.» La leçon de morale avait lieu chaque matin après la récréation. (Illustrations de cahier)

MUR DE SEPARATION:
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Le Cours Complémentaire était mixte mais pas lÂ’école primaire. Filles et garçons étudiaient dans le même bâtiment mais ne se voyaient pas : il y avait deux entrées distinctes. «  Le bâtiment des filles était vers Saint-Pierre, celui des garçons vers Recouvrance. » Un haut mur séparait la cour de récréation des garçons de celle des filles. Une petite porte existait dans ce mur mais toujours fermée et « si un garçon avait essayé de venir chez les filles, on aurait dit que cÂ’était monstrueux. Oh!à, là, quel voyou que celui-là! Je crois que les filles ne lÂ’auraient même pas regardé  » Un ancien élève de lÂ’Ecole des garçons rapporte : « On aimait bien lancer des balles par-dessus le mur, cÂ’était un bon prétexte pour interpeller les filles. On montait sur les pissotières car le mur était haut » En 1970, lÂ’école devient mixte.

MUSIQUE DES QUATRE MOULINS: Plusieurs élèves témoignent du plaisir quÂ’ils prennent actuellement à écouter de la musique classique et ce grâce aux enseignants des Quatre-Moulins : Que ce soit par les leçons de pipeau, par la radio scolaire ou les disques écoutés sur un électrophone, la musique a touché ces élèves et les a accompagnés. Pourtant, à lÂ’époque des Danners, par exemple, les élèves ne mesuraient lÂ’influence que cette éducation musicale aurait sur eux.

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N

NANCY: Dans les années 1950 les sorties au dehors de lÂ’école nÂ’existaient presque pas. On pouvait éventuellement partir en excursion en car ou faire une grande promenade à la fin de lÂ’année. Alors, le voyage prenait dÂ’autres formes comme celle dÂ’un échange de correspondance entre un CM2 des Quatre Moulins et un CM2 de Nancy.

« On leur écrivait des lettres, on leur racontait notre vie à lÂ’école, la vie à Brest. On recevait en échange des lettres collectives mais on avait quand même chacun son correspondant attitré. On leur envoyait des colis de friandises et eux, en retour, ils nous envoyaient des colis. Alors, quand on recevait ça à lÂ’école, cÂ’était vraiment la fête ! Et pourtant, on nÂ’avait même pas idée quÂ’on aurait pu y aller, à Nancy »

NOËL: LÂ’arbre de Noël de lÂ’école avait lieu au cinéma Armor à Recouvrance. « Quelle joie après la guerre de recevoir bonbons et gâteaux ! » Il semble que la distribution des prix a eu lieu certaines années au cinéma Petit Paris à Recouvrance également.

NOMBRE DÂ’ENFANTS: A la Libération, seules les écoles de Saint-Pierre et celle des Quatre Moulins accueillent les enfants sur Saint-Pierre et les baraques. Les locaux sont insuffisants et des baraques sont montées dans la cour. Les familles sont aussi très nombreuses : les fratries de cinq enfants sont assez courantes, et celles de dix enfants ne sont pas rares. En décembre 1952, la classe de CP compte plus de 50 élèves et 40 en classe de Fin dÂ’Etudes. Document des archives municipales et communautaires BMO


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O

ÂŒIL: M. Jean Nédélec allait chercher de quoi alimenter son cours sur lÂ’oeil chez le boucher de la rue Anatole France, en face de lÂ’école. Rapport dÂ’inspection du 26 janvier 1963 : «  Leçon de sciences : lÂ’Âœil. Interrogation préalable bien conduite. Le maître dispose de nombreux yeux de bÂœuf, utilise la projection fixe, se sert de son épiscope de fortune pour aider à la compréhension de la constitution de lÂ’oeil. »

ÂŒUF: ÂŒuf dur : cÂ’est lÂ’élément de base du repas le jour de la sortie scolaire, dégusté avec un pain jambon beurre et une tomate dans les dunes, du côté de Keremma.

OCCUPATION: En 1943-1944, lÂ’école fut occupée par les troupes allemandes qui pratiquèrent un pillage systématique. Les chevaux étaient logés dans la cour, sous le préau. Les tables étaient utilisées comme bois de chauffage. Les dommages immobiliers furent estimés à 3 726 681F en 1948.Les dommages de guerre représentaient une somme estimée en 1959 à 8 628 248 F: matériel scolaire, livres, cahiers, encriers ...

OLYMPIA: La distribution des prix avait lieu au cinéma lÂ’Olympia, rue Armor au croisement de la rue Mesny. A lÂ’Olympia, les écoliers vont parfois voir un film suivi dÂ’une conférence, par exemple, sur lÂ’Orénoque.

ORIENTATION: Après le CM2, le C.E.P. obtenu, les élèves pouvaient poursuivre leurs études en 6ème au Collège Moderne, au Lycée, au Cours Complémentaire, au Collège Technique. La « Troisième spéciale », préparait aux concours : concours des Postes, concours dÂ’infirmières. La « Troisième EN » différente de la Troisième spéciale, préparait au concours dÂ’entrée à lÂ’Ecole Normale dÂ’instituteurs. La « Troisième normale » prépare au BEPC. Apprentissage, cours ménager, école professionnelle, collège technique sont des voies qui permettent dÂ’accéder à un travail. Parmi les filles, certaines poursuivent jusquÂ’au BEPC et se marient ensuite. Les familles ont souvent besoin que les garçons travaillent tôt : Sitôt le Certificat dÂ’Etudes en poche, ils sont orientés vers le centre dÂ’Apprentissage de la marine ou de lÂ’Arsenal, ou le Collège Technique. LÂ’exigence professionnelle semble plus immédiate pour les garçons que pour les filles.

ORTHOGRAPHE: « Dans un petit cahier dÂ’orthographe, on recopiait tous les mots difficiles quÂ’on revoyait avant les compositions. Dans le cahier de grammaire, on notait les règles difficiles. Les astuces mnémotechniques et les lignes sont efficaces pour se souvenir : et lÂ’on copie cent fois : « toujours prend toujours un « s » » «  Je mÂ’aperçois quÂ’apercevoir ne prend quÂ’un « p » » «  Jamais » nÂ’est jamais sans « s ». « Le chapeau de « cime » est tombé dans lÂ’abîme. » Enfin, les dictées sont fréquentes, deux fois par semaine pour certains, voire quotidiennes pour dÂ’autres. Illustration extrait de cahier : dictée

O VIOLETTE DE MON ENFANCE - Colette: Récitation donnée par Mme. Jacolot aux CM2 en 1954 Et les violettes elles-mêmes, écloses par magie dans l'herbe, cette nuit, les reconnais-tu ? Tu te penches, et comme moi tu t'étonnes; ne sont-elles pas, ce printemps-ci, plus bleues ? Plus mauves... non plus bleues (...) Cesse cette taquinerie ! Porte plutôt à tes narines le parfum invariable de ces violettes changeantes et regarde, en respirant le philtre qui abolit les années, regarde comme moi ressusciter et grandir devant toi les printemps de ton enfance !... Plus mauves... non plus bleues... Je revois des prés, des bois profonds que la première poussée des bourgeons embrume d'un vert insaisissable... Violettes à courte tige... et violettes d'un blanc bleu veiné de nacre mauve, violettes de coucou anémiques, qui haussent sur de longues tiges leurs pâle corolles inodores... Violettes de février, fleuries sous la neige, déchiquetées, roussies de gel, laideronnes, pauvresses parfumées... O violettes de mon enfance ! Vous montez devant moi, toutes, vous treillagez le ciel laiteux d'avril, et la palpitation de vos petits visages innombrables m'enivre Colette

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P

P4: « Je le dirais à ton père ! », voilà ce que disait le buraliste aux garçons venus acheter leurs premières cigarettes « P4.Week-end High life ». En cachette, ils avaient déjà fumé des cigarettes de leur fabrication, confectionnées à partir des inflorescences de châtaignier quÂ’ils avaient récoltées.

PAS: Marcher au pas pour le défilé de la Fête de la Jeunesse.

PATRONAGE: Nombre dÂ’élèves de lÂ’école des Quatre Moulins fréquentent le Patronage Laïc de Saint-Pierre et des Quatre Moulins. Ce patronage a vu le jour le 12 décembre 1945 à la cantine de lÂ’école lors de la réunion constitutive. La Mairie de Brest attribua comme locaux à ce patronage, les anciennes écuries (en ruine) de lÂ’ex-caserne des gardes mobiles au bas de la rue du Valy-Hir Pendant deux ans, dirigeants et adhérents passèrent leurs samedis et dimanches à redonner vie à ces ruines et à aménage des terrains pour la pratique du sport. CÂ’est dans le cadre du » Patro des QuatÂ’ moul » que sont construits les chars du défilé de la Fête de la Jeunesse.

PELERINES: CÂ’est un vêtement de pluie encore porté en 1955.

PIQUET: « Aller au piquet » ou « Aller au coin » : On pouvait se retrouver puni et obligé dÂ’aller dans la classe dÂ’à côté si on avait désobéi. « Pour la Communion solennelle, je suis allée chez le coiffeur me faire faire des anglaises, au retour, je suis allée au piquet pour avoir manqué la classe. Au C. C, « aller au piquet » signifie ouvrir la porte du placard à balais, dans le coin de la classe, derrière le bureau de lÂ’enseignante et passer un moment avec le buste de Marianne pour toute compagnie dans le débarras.

PLUME: Les élèves utilisaient la plume pour écrire dès cinq ans. Tracer des traits à la règle et au porte-plume est très difficile à six ans ! Un élève gaucher doit éviter le contact de la paume sur la feuille tant que lÂ’encre nÂ’est pas sèche .Le plus souvent, on force les gauchers à écrire de la main droite. LÂ’armoire à fournitures contenait tout le matériel nécessaire : papier, buvards, plumes...recevoir la clef de cette armoire pour y chercher ce quÂ’il fallait en classe était un poste de confiance ! En 1936, pour aller passer le brevet rue Monge, on emporte avec soi une chemise, un porte-plume, un buvard, et une petite bouteille dÂ’encre. Peu avant1960 a lieu la transition vers le stylo bille : au CM², à partir Pâques, les élèves apprennent à sÂ’en servir pour aller en 6éme. Autour de 1968-1970, le stylo plume remplacera la plume. Le plumier en bois permet de ranger les outils et est orné parfois de décalcomanies superbes.

POLITESSE: « Nous devions nous lever lorsque des adultes entraient dans la classe. Au commandement du maître,nous nous rasseyions, les mains croisées derrière le dos ».Le sérieux était de rigueur quand le directeur passait entre les rangs, pas question dÂ’esquisser un sourire .Lorsque le visiteur quittait la salle de classe, tout le monde se relevait et attendait quÂ’il soit sorti pour se rasseoir.

POLY: Le Poly.LÂ’expression désigne le Polygône Butte et le Polygône Caserne ; seuls les élèves de Caserne venaient à lÂ’école aux Quatre moulins.

POMPE: Une pompe à eau, dans la cour des filles, se trouvait le long du mur de séparation dÂ’avec les garçons. Les filles montaient sur le rebord de cette pompe pour apercevoir ou appeler les garçons. Elles pouvaient aussi tirer de lÂ’eau et, en orientant bien la paume de leur main, diriger le jet dÂ’eau côté garçons pour les éclabousser ou attirer leur attention. Le rapport du Dr Castel sur lÂ’état des locaux de lÂ’école publique des Quatre Moulins mentionne : « une seule prise dÂ’eau, pas de lavabo, les WC manquent dÂ’eau. »

PONT: En 1946, il nÂ’y a pas de pont, pas de bus, il faut marcher. CÂ’était difficile de se rendre des Quatre Moulins au centre ville, il fallait passer par Kervallon sur le pont levant ou emprunter le pont Gueydon. DÂ’une façon générale, même lorsque le pont est reconstruit et que les trams circulent, les élèves marchent beaucoup : Les enfants de Kérangoff empruntent les rues Alsace-Lorraine et Dr. Gestin moins dangereuses que la rue Anatole France. « Les familles sÂ’arrangeaient pour conduire à tour de rôle les plus jeunes, surtout en début dÂ’année, puis il arrivait que les écolières plus âgées prennent en charge les petits. CÂ’est ainsi quÂ’une voisine me conduisait à lÂ’école .Lorsque jÂ’ai grandi, ce fut mon tour de mÂ’occuper dÂ’une petite » Certains élèves de Recouvrance vont au Cours Complémentaire des Quatre-Moulins, repartent manger chez eux le midi, reviennent aux Quatre-Moulins pour 14H et repartent le soir, à pied toujours.

PRISE DE LA BASTILLE: En 1953-54, la Prise de la Bastille est le thème du défilé : canon de carton et costumes de circonstance. Photo de M. Nedelec

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Q

QUATRE MOULINS:.
croix d'honneur

Le jour du défilé de la Fête de la Jeunesse, les élèves, arborant tous lÂ’écusson au moulin blanc sur fond rose, ou carmin, ou fushia, ou pourpre étaient rangés par quatre et cela faisait : « Quatre Moulins »


QUARANTE-SIX: En 1946, tout le monde a eu son certificat dÂ’études.

QUILBIGONNAIS: Marcel Tieos, Vaillant, R.Mignon, Joël Henry, Marcel. Cloarec, Le Goff, Durose, Petton, Bernard, Lunven, Gestin, Jamet, tous élèves de lÂ’école des Quatre Moulins forment en 1940, la première équipe minime du stade Quilbignonnais, nommé alors : USOLQ (Union Sportive Ouvrière Laïque Quilbignonnaise) avec Jean Le Gouil.

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R

RADIO: Le poste acheté dÂ’occasion en CM2 permet dÂ’écouter « la grande musique ». Une émission spéciale existait dans les années soixante : la radio scolaire. Au moment où apparaissait la Modulation de fréquence, les émissions étaient de qualité. Rapport de M. Iliou, inspecteur dÂ’académie en 1958 : « A mon entrée en classe (14H) on suit la leçon de musique du mercredi, de la radio scolaire. On suit dÂ’abord la séance dÂ’initiation musicale «  lÂ’Oiseau de feu » dÂ’Igor Stravinsky. Les élèves sont laissés sous lÂ’impression sans commentaires. CÂ’est ce quÂ’il faut. »

RECITS DU MONDE: «  Comme beaucoup dÂ’élèves étaient filles de marin, elles arrivaient quelquefois dÂ’Afrique et dÂ’Asie. Ce quÂ’elles nous racontaient mÂ’impressionnait toujours. »

REGLE: La règle sert à taper sur les doigts ou les paumes des fortes têtes

RETOUR A BREST: Les enfants qui ont été réfugiés durant la guerre et les bombardements retrouvent à leur retour une ville meurtrie, ils seront marqués par ce quÂ’ils voient : «  Dans la cour derrière, il y avait des vaches et des chevaux morts, des gens qui cherchaient des chaussures. CÂ’était la pagaïe. » Certains apprennent la mort dÂ’un ou de plusieurs petits copains de classe. « CÂ’est quelque chose dÂ’affreux et qui vous marque, très dur, pour un enfant surtout. » Mais dÂ’autres enfants, plus jeunes, cavalent dans les ruines sans malaise, prenant la ville comme elle est : « cÂ’était comme ça »

M. ET MME ROLLAND: M.Rolland enseignait dans la classe qui préparait les concours dÂ’entrée au collège technique. Mme.Rolland enseignait la classe du brevet, une classe mixte. Elle enseigne lÂ’Histoire Géographie au C. C. .Les cours de Mme.Rolland en Troisième spéciale sont des « causeries »qui captivent lÂ’auditoire.

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S

SABOTS DE BOIS:
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De nombreux élèves viennent en sabots à lÂ’école dans les années 1940-1950. Les sabots restent à lÂ’extérieur de la classe où on circule en chaussons. Cela salit moins les salles. « Un jour de neige, jÂ’ai perdu la semelle dÂ’un sabot. » Il t a aussi des distributions de galoches, chaussures montantes à semelles épaisses. Au premier rang de cette classe de quarante et une filles, on peut compter cinq paires de sabots

SAMEDI: Rappelons que le samedi, les cours finissent à 16h30. « CÂ’était un après-midi plus détendu ; on rangeait la classe ; on vidait les casiers du pupitre, on triait avant de tout remettre en place ; on choisissait les livres de bibliothèque ; on recevait les croix...on dessinait la frise...on faisait quelques activités manuelles. »

SCIENCES NATURELLES: Les leçons de Sciences Naturelles sont des moments merveilleux illustrés par tous les objets que renferme «  lÂ’armoire aux trésors » au fond de la classe.

SERGENT MAJOR: Plume standard. Les plumes Sergent Major, une fois leur embase écrasée sous le pied dÂ’un pupitre et munie dÂ’ailettes, faisaient dÂ’excellentes fléchettes.

SIFFLET: Le coup de sifflet annonce la fin des récréations. « Lorsque les employés communaux taillaient les tilleuls, nous récupérions des bouts de branches. Battue avec le dos dÂ’un couteau, lÂ’écorce glissait.Il suffisait alors de tailler une encoche dans le bois et de faire un trou dans lÂ’écorce pour confectionner un sifflet. »

SOUS -MARINS: Comment occuper une demi-douzaine de désoeuvrés un jeudi ? En confectionnant un sous-marin. Il vous faut un bout de bois genre tringle à rideaux, un élastique, un rayon de vélo, une hélice découpée dans une boîte de conserve, un lavoir.

SPECTACLE: Une fois par an, des représentations théâtrales avaient lieu au Patronage dans la grande salle .Des professeurs, des maîtres et des élèves du Cours Complémentaire et du lycée jouaient. En 1962, la troupe théâtrale du Patronage joue « Les37 sous de Monsieur Montaudoin » dÂ’Eugène Labiche.Article de presse, 1962 : « Le P. L. des QuatreMoulins donnait samedi 24 mars, dans sa grande salle de la route du Valy-Hir, sa grande première de la saison. CÂ’est aux garçons du cours moyen première année et du cours moyen deuxième année de lÂ’école des QuatreMoulins que revenait de créer lÂ’ambiance. Ils le firent avec tant de bonheur, ceux-là par leur belle voix juvénile, sous la direction de M. Jean Nédélec ; ceux-ci par la parfaite harmonisation de leurs pipeaux, sous la baguette de M. Thomas, que la salle fut conquise dÂ’emblée. » On voit ici les célèbres joueurs de flûte ou de pipeaux en 1962. Photo de M. Roger Bachelier.

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T


TABLEAU DÂ’HONNEUR: Les bons élèves, ceux qui ont gagné beaucoup de bons points, peuvent être inscrits au tableau dÂ’honneur à la fin du mois.

TABLIERS: Sarraus et blouses protègent les vêtements des écoliers. En 1946, cÂ’est important car « il nÂ’y avait rien ». Les instituteurs portent aussi des blouses. « La directrice avait une blouse noire, assez austère. » Toutefois, ce nÂ’est pas un uniforme imposé. On allait à lÂ’époque beaucoup faire faire ses habits chez le couturier, cÂ’était le cas pour les blouses. « On venait en blouses, ce nÂ’était pas obligatoire mais on avait intérêt. » LÂ’usage des blouses disparaît après 1968, cela faisait trop « uniforme »pour un temps épris de liberté individuelle.

TEMOIGNAGES DE SATISFACTION:
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Ils étaient attribués en fin de trimestre aux meilleurs élèves dune classe.

TETARDS: Les têtards sont ramassés à Kervallon ou au Ruisan le jeudi. Ramenés dans des bocaux, ils illustrent les leçons sur les métamorphoses des grenouilles et crapauds en Sciences Naturelles.

TILLEULS: Une allée de tilleuls ombrageait la cour de lÂ’école des garçons, en allant vers la maternelle.

TOUR DE FRANCE: Au mois de juin, les garçons faisaient « un tracé de route » où ils déplaçaient des capsules auxquelles ils avaient donné les noms des coureurs cyclistes du Tour de France. Les capsules étaient coloriées aux couleurs des drapeaux du pays dÂ’origine du cycliste. Ce « Tour de France » avait ses joueurs et ses supporters car le circuit comportait des difficultés : petites buttes de terre, méandres quÂ’il fallait bien franchir pour être à lÂ’arrivée.

TOUR DE FRANCE bis: Au CM, la lecture courante se faisait dans le livre »Le Tour de France par deux enfants ».

TROU: Le choc pour certains, à la Libération cÂ’est de retrouver sa maison occupée par des personnes elles-mêmes privées de logement, brûlée ou carrément absente. « Plus de maison. CÂ’était un trou. Une passerelle enjambait ce trou pour aller jusquÂ’à la rue. » «  Il y avait des tous de bombes partout. On était sur des mines et des grenades, ce nÂ’était pas encore débarrassé. »

TRUITE DE SCHUBERT: A trente ans de distance, un témoin se souvient dÂ’avoir écouté « la Truite » de Schubert. Il en connaît toujours la mélodie.

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U

URINOIRS: Des pissotières très rustiques, en ardoise, sont installées contre le mur mitoyen de lÂ’école des filles. Ça ne sent pas très bon, sauf après le nettoyage, où lÂ’odeur forte du Crésyl domine.



V

VACANCES: « Il nÂ’y avait pas de petites vacances »A Noël, il y avait une dizaine de jours peut-être. Si Pâques tombait en avril, alors il y avait une semaine en février. Si Pâques tombait en mars, on avait un jour ou deux en février. Et à Pâques, il y avait quinze jours. Quand Pâques était en mars, on donnait une coupure de un ou deux jours à la Pentecôte : du samedi au jeudi suivant. Les vacances dÂ’été commençaient au 13 juillet et on reprenait le 1er octobre. CÂ’était en partie lié aux travaux agricoles, il fallait de la main-dÂ’Âœuvre pour le ramassage des pommes de terre. Les vacances dÂ’été semblent longues : duraient-elles trois mois ? De début juillet au 1er octobre ? « Le dernier jour dÂ’école, les élèves pouvaient apporter des jouets, des jeux, cÂ’était magique » « Nous jouions « à la dame » avec nos poupées, dans la cour de lÂ’école, sous les énormes tilleuls. »

VERRE DE LAIT: En 1956, à lÂ’initiative de Pierre Mendès-France, les enfants de France boivent chaque jour un verre de lait. Aux Quatre-Moulins, jusque dans les années 60, on distribue aux élèves une petite bouteille de25 ou 33 cl, fermée par un opercule en aluminium bleu que lÂ’on transperce avec une paille parafinée. Certains enfants nÂ’aiment pas le lait et donnent leur bouteille à ceux qui sÂ’en régalent .En été, cette boissson glacée rafraîchit à souhait. Le camion du laitier annonce son arrivée par le tintement des bouteilles rangées dans des casiers en bois. Deux volontaires rapportent ensuite les caisses sur le trottoir de la rue Anatole France.

VIOLONCELLE: Pendant la période 1927-1934, les fêtes de Noël se déroulaient au Petit Jardin .A cette occasion, la fille de a directrice interprétait des morceaux de musique au violoncelle. VITAMINE Les biscuits américains que lÂ’on distribue aux enfants dans lÂ’après-guerre sont « vitaminés.

VITRINES: Les vitrines des« armoires aux trésors » contiennent des crânes, des coquillages, des pierres...toute une collection hétéroclite destinée au cours de Sciences Naturelles. Ces armoires vitrées sont le cabinet de curiosités de la classe.

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WC: Dans la cour des filles, les quelques WC à la turque en ciment ont laissé un mauvais souvenir. « Les WC manquent dÂ’eau et de blanchiment » écrit le docteur Castel dans son rapport sur lÂ’état de lÂ’école en 1952.A cette date, même le logement de fonction du directeur semble dépourvu de WC.


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ZERO:

Cinq fautes dans la dictée de CM2 et c'est zéro.


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