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"Ensemble, une vanité ? " MPT de Saint-Pierre : Différence entre versions

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Sur sa rive droite, où vivent 55 000 de ses habitants. Au cœur d'un quartier en plein développement qui s'appelle [[Saint-Pierre]]-Quilbignon.
 
Sur sa rive droite, où vivent 55 000 de ses habitants. Au cœur d'un quartier en plein développement qui s'appelle [[Saint-Pierre]]-Quilbignon.
 
Dans une ville marquée par le travail, autrefois construite quasi-exclusivement autour de l'arsenal et des activités militaires et qui connaît désormais des mutations accélérées. Dans un lieu qui atteste de la volonté politique de recréer un lieu public. Une maison de quartier.
 
Dans une ville marquée par le travail, autrefois construite quasi-exclusivement autour de l'arsenal et des activités militaires et qui connaît désormais des mutations accélérées. Dans un lieu qui atteste de la volonté politique de recréer un lieu public. Une maison de quartier.
 
Une Maison pour Tous. A tous. De tous?
 
Une Maison pour Tous. A tous. De tous?
  
J'ai longuement étudié le projet des architectes de l'Atelier de l'Ile. Pour comprendre cet espace d'un genre nouveau:
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J'ai longuement étudié le projet des architectes de l'Atelier de l'île. Pour comprendre cet espace d'un genre nouveau:
 
« un pôle multi-services , où une Poste, une Ecole de Musique, une salle de spectacles, une Maison Pour Tous et un bureau de Police de proximité s'imbriquent le long de la grand'rue et au bord d'un jardin. Il y a là une église. Il y avait là une mairie et non loin une gare. Il y a les restes d'un lavoir communautaire.
 
« un pôle multi-services , où une Poste, une Ecole de Musique, une salle de spectacles, une Maison Pour Tous et un bureau de Police de proximité s'imbriquent le long de la grand'rue et au bord d'un jardin. Il y a là une église. Il y avait là une mairie et non loin une gare. Il y a les restes d'un lavoir communautaire.
 
Ce projet témoigne d'un désir de centre.
 
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===Œuvres réalisées & en cours===
 
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A exposé "le naufrage de l'Armada", - installations-peintures - à Paris de 1992 à 1995 : "seul au bunker, ouvertures en meurtrières", "ce qui gêne tant les généticiens", "lachrirnae, l'ombre portée des nombres". Peint la "Genèse en—Tête", 72 huiles de l,2mxl,2m, depuis 1999. Pratique le roman-photo d'installations éphémères:
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A exposé "le naufrage de l'Armada", - installations-peintures - à Paris de 1992 à 1995 : "seul au bunker, ouvertures en meurtrières", "ce qui gêne tant les généticiens", "lachrirnae, l'ombre portée des nombres". Peint la "Genèse en Tête", 72 huiles de l,2mxl,2m, depuis 1999. Pratique le roman-photo d'installations éphémères:
 
"l'ambition, la question du viscéral", "l'impudeur", 2001.
 
"l'ambition, la question du viscéral", "l'impudeur", 2001.
 
"Les Météores de la Consolation", Crématorium public, Carhaix 2005.
 
"Les Météores de la Consolation", Crématorium public, Carhaix 2005.
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==Politique artistique de la ville==
 
==Politique artistique de la ville==
 
'''La commande au titre du 1%'''
 
'''La commande au titre du 1%'''
"Ensemble, une vanité ?", réalisée par Renaud Gaufrier, s'inscrit dans la politique de commande publique développée par la Ville de Brest et Brest métropole océane - Communauté urbaine -, consistant â favoriser l'installation d'oeuvres contemporaines au cœur de l'espace urbain.
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"Ensemble, une vanité ?", réalisée par Renaud Gaultier, s'inscrit dans la politique de commande publique développée par la Ville de Brest et Brest métropole océane - Communauté urbaine -, consistant â favoriser l'installation d'oeuvres contemporaines au cœur de l'espace urbain.
 
Coût de l'oeuvre : 24 000 euros.
 
Coût de l'oeuvre : 24 000 euros.
  
 
Maître d'ouvrage Ville de Brest.
 
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Version actuelle datée du 29 août 2018 à 15:37

L'Idée

Renaud Gaultier, avril 2006.

«Il m'a semblé légitime de venir poser cette question à Brest. Pas n'importe où à Brest. Sur sa rive droite, où vivent 55 000 de ses habitants. Au cœur d'un quartier en plein développement qui s'appelle Saint-Pierre-Quilbignon. Dans une ville marquée par le travail, autrefois construite quasi-exclusivement autour de l'arsenal et des activités militaires et qui connaît désormais des mutations accélérées. Dans un lieu qui atteste de la volonté politique de recréer un lieu public. Une maison de quartier. Une Maison pour Tous. A tous. De tous?

J'ai longuement étudié le projet des architectes de l'Atelier de l'île. Pour comprendre cet espace d'un genre nouveau: « un pôle multi-services , où une Poste, une Ecole de Musique, une salle de spectacles, une Maison Pour Tous et un bureau de Police de proximité s'imbriquent le long de la grand'rue et au bord d'un jardin. Il y a là une église. Il y avait là une mairie et non loin une gare. Il y a les restes d'un lavoir communautaire. Ce projet témoigne d'un désir de centre.

Il m'a paru alors nécessaire de revenir sur ce qui fonde notre citoyenneté. J'ai retenu deux aspects à mes yeux essentiels : l'espace et les mots. Il est difficile aujourd'hui de concevoir un espace public gratuit et ouvert à tous, un lieu citoyen. La place publique ne s'est-elle pas trouvée déplacée jusqu'aux marges des centres commerciaux, entre deux voitures sur un parking? S'il en est ainsi, c'est inquiétant.

Il ne se passe pas un jour sans que l'on invente une nouvelle catégorie d'individus, que ce soit pour administrer, éduquer, vendre ou informer. J'ai retenu une nomenclature usuelle pour illustrer cette inflation du langage qui traite de nos identités et de nos appartenances. Nous devons aujourd'hui nous justifier sans cesse de qui nous sommes, dans la démultiplication.

Alors comment être « Un » aujourd'hui, individuellement et collectivement, sans s'exposer à de terribles conflits, en soi et dans la société? Les réponses proposées aujourd'hui émanent le plus souvent d'idéologies de l'enfermement. C'est très préoccupant.

J'ai donc tenté de définir un espace qui nous ouvre la possibilité de nous situer, de nous réfléchir, ensemble. Comme un écho à la Maison pour Tous. J'ai voulu rappeler aussi notre condition de corps en mouvement. Permettre à chacun de s'interroger sur la raison et le sens de nos parcours, de nos rencontres. De tout cela j'ai fait comme une lampé allumée en plein jour. Une veilleuse, en quelque sorte. Comme pour attester avec insistance de la présence d'êtres humains qui tentent de faire société.

Car c'est bien de cela qu'il s'agit. De signaler. Une question. Une inquiétude. Une situation commune au delà des lieux communs. Un rappel des ordres en cours, un espace contagieux, une ouverture des possibles. En écho aux grands aînés de la Renaissance, fondateurs de notre modernité, j'ai construit une mise en abymes de vos vanités, pas un bûcher. Un jeu optique, réflexif et jouissif, seul ou à plusieurs. Une mise en alerte. Rouge»

Le dispositif

« Quand un artiste répond à un appel à projet, il investit totalement la contrainte pour mieux s'en affranchir. La demande était d'inviter à la circulation du public entre la rue et le jardin. J'ai répondu par une installation monumentale côté jardin, au pied des escaliers, et sa reprise sous la forme d'un tableau synthétique, côté rue, sur le palier en surplomb.

La forme architecturale de la Maison pour Tous se donne à lire pour moi comme un hommage aux grands modernes du XXème. Cela gouverne nécessairement les choix esthétiques d'une œuvre produite dans le cadre du «1% artistique», objet autre qui vient donc s'ajouter à l'existant : j'aurais pu opter pour des formes organiques, en contrepoint. J'ai préféré accentuer et souligner l'oeuvre des architectes avec un petit kiosque d'un style apparenté. Je l'ai posé là comme un grain de sel. Comme une balise aussi.»

L'installation se présente en trois parties :

  • un tableau lumineux,
  • une caméra,
  • un kiosque.

Le kiosque : C'est un objet lumineux posé dans le jardin au pied de la Maison pour Tous, là où le public accède à la salle de spectacles et aux escaliers menant au hall principal du bâtiment. Il se compose d'une cage de verre revêtue d'une trame réfléchissante, de plaques de verre habillées de mots et d'une source lumineuse rouge côté sud, d'une mosaïque d'écrans vidéos côté nord. Les mots reprennent les expressions usuelles employées pour désigner des catégories de personnes composant un ensemble social, que ce soit selon un registre philosophique, politique, administratif ou même commercial. Les premiers mots de la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen introduisent le tout. « Maison pour Tous » vient en exergue. Les écrans diffusent en temps réel les images captées par la caméra située à l'intérieur. Le dispositif diffuse une bande son à intervalles réguliers, composée à partir de l'annuaire de Brest.

L'installation fonctionne en journée de 8h à 22h

Dimensions 2,6Oxl,3x1,3m. Masse : 960 kg

Matériaux verre, acier, néons, vinyl.

La caméra : La caméra est située dans le hall d'entrée, au pied des escaliers, au rez-de-chaussée. Elle capte les mouvements des personnes entrant et sortant, montant et descendant, uniquement au niveau des pieds.

Le tableau lumineux : Il est situé sur le palier intermédiaire, en surplomb côté rue. Il se présente comme la composition abstraite des mots affichées dans le kiosque.

Dimensions 1,20x1,20x0,15m. Masse : 15 kg

Matériaux verre, acier, néons, vinyl

Parcours artistique de Renaud Gaultier

artiste & plasticien / né en 1964 / www.renaud-gaultier.net

Œuvres réalisées & en cours

A exposé "le naufrage de l'Armada", - installations-peintures - à Paris de 1992 à 1995 : "seul au bunker, ouvertures en meurtrières", "ce qui gêne tant les généticiens", "lachrirnae, l'ombre portée des nombres". Peint la "Genèse en Tête", 72 huiles de l,2mxl,2m, depuis 1999. Pratique le roman-photo d'installations éphémères: "l'ambition, la question du viscéral", "l'impudeur", 2001. "Les Météores de la Consolation", Crématorium public, Carhaix 2005.

Installations monumentales

  • "La Porte Octane", 6mxO,6mx6m, Sables d'Olonne, 1997.
  • "Sous le Vent des Limbes", l5mxl0mx6m, Lorient, 1997.
  • "A.E.G., un Abri, un banc, une OEuvre", 3mx3mx3m, Landunvez, 2002.
  • "Vitrail à Matie", 3,6mxl,8m, ND de Bon Secours, Kersaint 2003.
  • "Ensemble, une vanité?", 3mxlmx3m, Brest 2006.

Politique artistique de la ville

La commande au titre du 1% "Ensemble, une vanité ?", réalisée par Renaud Gaultier, s'inscrit dans la politique de commande publique développée par la Ville de Brest et Brest métropole océane - Communauté urbaine -, consistant â favoriser l'installation d'oeuvres contemporaines au cœur de l'espace urbain. Coût de l'oeuvre : 24 000 euros.

Maître d'ouvrage Ville de Brest.

Architecte du bâtiment : Atelier de l'île.

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