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Tréornou, la première piscine brestoise

Présentation

Localisation de la piscine de Tréornou

Il s'agit d’un site emblématique des loisirs au cours du XXe siècle !

Une visite a été organisée par le Conseil consultatif de Lambézellec et l’Association Loisirs Ty an Holl du centre social de Kérédern, lors des journées du patrimoine 2013.

Historique du stade nautique

Tréornou : du réservoir au Stade Nautique

Ballet nautique

Ce réservoir d’eau, perdu dans les landes de Lambézellec, alimenté par l’étang de Kerléguer, fut aménagé par les troupes américaines, lors du premier conflit mondial ; par gravitation, il servit au ravitaillement en eau des navires du Port de Commerce. Les troupes américaines reparties, la Chambre de Commerce en hérita, bétonnant cette cuve, cette ensemble constituait un bassin de 25 mètres de long au milieu des landes et des champs.

La natation et le Club Nautique Brestois (CNB), après 16 ans d’errance, trouvait là un lieu d’asile qu’il fallut aménager. Au prix d’un labeur remarquable (6 000 heures de travail), aidé par la municipalité, la Chambre de Commerce et quelques entreprises locales, les « troupes » du CNB commencent les premiers aménagements de ce qui allait devenir le futur « Stade Nautique ». Le fond de la cuve est carrelée, 5 gradins en béton et 2 de bois sont montés, offrant ainsi près de 1500 places au public, 2 plongeoirs et un dispositif de traitement de l’eau sont installés. Le bois récupéré sur le vélodrome de Kérabécam sert à la construction des plongeoirs, de 2 gradins et d’une baraque vestiaire. Une baraque de bois tenant lieu de buvette vient compléter l’ensemble des installations. L’environnement immédiat -les taillis et les landes sont arrachés pour laisser place à divers plantations, notamment des pins et sapins-, constituera 30 à 40 ans plus tard un formidable terrain d’aventure pour de nombreux enfants, dont je fis partie, au grand dam de nos mères.

Peu à peu, un formidable théâtre de verdure s’édifie, plus qu’une simple piscine, le CNB avait bâti là les fondations d’un lieu unique de loisirs, de détente pour une large part de la population brestoise peu encline aux escapades estivales, souvent plus par manque de moyens que par choix personnel. Cette dimension « populaire », « sociale » ou « citoyenne » comme on le dirait aujourd’hui était et demeura longtemps une des vocations affichées du CNB, bien avant qu’on ne parle de « politique de la Ville », de « Quartiers difficiles » etc. Les principaux aménagements terminés, Tréornou ouvre officiellement ses portes en 1937.

Brest, sa population, dispose désormais d’un véritable bassin, les nageurs brestois ne tarderont pas dès lors à réduire la distance « sportive » qui pouvait les séparer jusque là de leurs principaux rivaux, les clubs rennais notamment (surtout le Cercle Paul Bert) qui disposaient d’une piscine couverte depuis 1926. La suprématie régionale devient brestoise. Les années 1940 et la seconde guerre mondiale, qui n’épargnera pas, loin s’en faut, notre cité viendra briser cette irrésistible ascension. Ces années noires semblent sonner le glas de la natation, qui se met en sommeil au CNB, et c’est au basket-ball notamment qu’on doit au CNB de ne pas disparaître complètement du paysage sportif brestois.

Au lendemain de la Libération, les destructions sont partout présentes, les institutions brestoises, municipalité, Chambre de Commerce, s’emploient à reconstruire. Dès 1946, la Chambre de Commerce ne voit plus d’utilité à conserver les installations de Kerléguer ; l’ensemble, dont le bassin de Tréornou est cédé à la ville, le CNB en demeure l’occupant mais ne peut à lui seul entreprendre les travaux de reconstruction et d’aménagement nécessaires à l’édification d’un véritable stade nautique, édification brutalement stoppée par l’Occupation.

Cette édification trouve de nouveau un écho favorable dans la population et auprès de certains pouvoirs publics dont l’Éducation Nationale. D’une nécessité sportive, de loisirs, la piscine devient « une nécessité d’utilité publique ». Ce mouvement du pouvoir central incitant les villes à investir dans la création d’enceinte sportive et socio-éducative avait été initiée avec le Front Populaire et l’œuvre de Léo Lagrange, sous-secrétaire d’État chargé des sports et des loisirs dans le gouvernement Blum ; il sera sans conteste le premier initiateur d’une véritable politique du sport comme pratique de masse. Il lancera notamment un vaste programme d’équipements sportifs (stades, gymnases) dont beaucoup portent encore aujourd’hui son nom.

A Brest, cela se traduit par l’inscription de l’édification d’une piscine dans les projets issus du Plan de reconstruction et d’équipement de la ville. Néanmoins, l’urgence commande d’aménager, de transformer les équipements sportifs existant plutôt que de lancer de véritables projets de construction. Plusieurs idées voient le jour, on reparle d’aménager la plage de Saint-Marc (bassin en eau de mer), on évoque la transformation d’un bassin laissé par les troupes allemandes près de la maternité de Saint-Marc, on ira jusqu’à envisager l’idée d’un bassin couvert dans l’ancienne enceinte des équipages de la Flotte. Faute de moyens, presque tous ces projets sont abandonnés. Deux projets sont malgré tout retenus, financés par les indemnités de dommage de guerre et par les prêts consentis par l’État au titre de l’aménagement et la construction de complexes sportifs.

Le premier de ces projets est la salle Cerdan. Le montant des dépenses estimé est de l’ordre de 45 millions de francs. La salle sera inaugurée le 27 mai 1950 par une rencontre de basket entre Brest et Nantes ; la salle d’alors est constituée par un hangar d’aviation acheté à Tours et remonté sur le plateau de Kéroriou. Le deuxième de ces projets est la reprise des travaux à Tréornou, depuis 1946, le CNB avait opéré quelques transformations mais dès 1949, devant l’ampleur des travaux, la municipalité prend le relais, la dépense est estimée à 18 millions de francs, le CNB cède pour sa part ses dommages de guerre (3 millions de francs). De 1949 à 1951, de véritables travaux de transformations sont réalisés, les vestiaires sont agrandis, des courts de tennis sont aménagés, un système moderne de traitement des eaux est installé. Par les effets conjugués d’un CNB opiniâtre et d’une municipalité volontaire, le bassin se transforme peu à peu en un véritable stade nautique. 30 ans après la création du club, le stade est officieusement inauguré en 1950, l’ensemble réalisé est salué par nombres d’autorités de l’époque, la Fédération nationale, en premier lieu, qui dépêche son président en personne pour la commémoration du 30ème anniversaire du club, ce déplacement souligne la reconnaissance officielle de Brest comme l’une des places majeures de la natation pour l’ouest français. A tel point, que cette même Fédération donnera l’année suivante (1951) à Brest l’organisation du match France-Angleterre, compétition fameuse qui fera venir à Brest l’élite de la natation nationale.

Du Stade Nautique à la piscine couverte

L’avènement du Stade Nautique marque une première étape de l’histoire de la natation à Brest ; il reste le seul bassin brestois jusqu’en 1966 et l’inauguration de la piscine Foch. Tréornou enregistre très vite un vif succès, les activités progressent, en 1954, par convention, le CNB devient gestionnaire du Stade. Au-delà d’une simple enceinte sportive, Tréornou devient l’un des seuls outils de développement du sport et du loisir mis à la disposition de la population brestoise, le public ne tarde pas à s’approprier ce lieu.

Le premier de ces publics est le public des jeunes et des scolaires qui sera, dès l’ouverture, un des publics privilégiés : il est le seul public directement visé par la convention liant la ville au CNB pour la gestion du stade. L’article 6 de cette convention prévoit la gratuité d’entrée et de formation à la natation élémentaire pour tous les groupements scolaires publics ou privés de la ville, l’entrée à demi-tarif pour les colonies, patronages ou groupes de vacances. L’un des premiers principes fondateurs du CNB peut enfin voir le jour : « Éduquer la masse pour perfectionner l’élite ».

De 1950 à 1966-1967, le CNB et le Stade Nautique ne failliront pas dans cette tâche « éducative », en recevant nombres de jeunes brestois; la moyenne d’entrée des scolaires et autres jeunes publics (colonies, etc.) sera de l’ordre de 10 000 entrées par saisons ; parmi ce public, c'est 700 à 800 jeunes qui apprendront à nager. Certaines fortes saisons, ou le soleil se montra moins réservé, c’est 14 à 15 000 jeunes qui fréquenteront les lignes d’eau de Tréornou. A ce public nombreux, il importe d’ajouter la masse importante des familles et personnes individuelles qui après une journée de travail ou pendant les vacances venaient goûter là aux joies de la baignade. L’offre existant, la demande ne cessera d’augmenter ; aux nageurs du club viennent s’ajouter de plus en plus de nageurs « occasionnels ». Des sections de natation-loisir commencent à faire leurs apparitions dans les comités d’entreprises et autres associations. Très vite, victimes de leur succès, les bassins de Tréornou atteignent leurs limites. L’espace unique ainsi constitué ne peut répondre à terme à la nécessité de la natation sportive et aux attentes légitimes de la population, la construction d’un autre bassin vient vite à l’ordre du jour.

Outre ces considérations locales, prévisibles, dès lors qu’un outil longtemps plébiscité voit le jour, d’autres arguments apparaissent en ces années 1960, l’ensemble des villes françaises amorce une réelle politique d’équipement en matière de sport, politique largement encouragée par le gouvernement d’alors. Cet encouragement d’État revêt un caractère particulier par rapport aux précédents, notamment par rapport à l’encouragement formulé par le Front Populaire. Le gouvernement du général de Gaulle a fait de la grandeur de la France l’un de ces leitmotivs, dans cette perspective, le cuisant échec des athlètes français aux Jeux Olympiques de Rome en 1960 apparaît comme une tache sur l’étendard des ambitions du Général pour notre pays.

A partir des années 1960, le budget du sport augmente de 35%, le nombre des stades passe de 10 à 15000 entre 1960 et 1970, les piscines voient leur nombre triplé pour cette même période, il passe à 1500 en 1970. En parallèle à cet élan des équipements, la nécessité du sport éducatif est fortement réaffirmé : l’Éducation Physique et Sportive devient une des épreuves du baccalauréat, en 1969, le secrétaire d’État à la Jeunesse et aux Sports déclare que « l’enseignement de la natation à l’école est dès à présent obligatoire ». Un second bassin, couvert cette fois, devient très vite une nécessité.

La construction d’un bassin couvert est une question récurrente depuis les années 1940 ; l’idée même de bâtir un tel édifice est déjà admise dès 1941 : le 18 février de cette même année, le conseil municipal adopte l’idée de construire une piscine d’hiver, un avant-projet conduit par l’architecte Frapart envisage de bâtir un complexe sportif comprenant l’Office des sports et une piscine, la seconde guerre mondiale enterrera ce projet pour 10 ans. En 1950-1951, une nouvelle opportunité se présente, on envisage d’établir une piscine dans l’enceinte de l’hôpital, l’occupant ayant laissé là un bassin et plus encore un appareillage thermique susceptible de pouvoir chauffer l’eau d’une future piscine, l’idée échouera devant le refus du conseil d’administration de l’hôpital en 1953. L’idée demeure, malgré tout, et la question reste largement débattue. Une étude technique et financière est diligentée en 1958, le site est définitivement retenu, les travaux sont envisagés dès 1959. A cet effet, G. Lombard, maire de Brest et Chapel, président de l’Office des Sports vont plaider la cause brestoise auprès de M. Herzog alors Haut Commissaire à la Jeunesse et aux Sports.

La piscine couverte est l’un des 2 grands projets (avec la construction d’un gymnase) portés par la municipalité d’alors. Le projet retenu est évalué à 170 millions de francs, il est l’œuvre de Cortellari, architecte à l’origine de nombres de construction d’édifices publics à Brest. Le financement demeure un frein au démarrage rapide des travaux, plusieurs partenaires sont sollicités, le Ministère de l’Éducation et la Marine avec laquelle une convention est passée : contre une participation à la construction à hauteur de 25 millions, le personnel de la Marine pourra jouir d’un droit d’entrée préférentiel et plus encore bénéficiera de la jouissance de la future piscine deux matinées par semaine. Il importe de rappeler que cet appel aux autorités militaires est une constante pour tous les projets d’aménagement sur Brest, l’armée dans son acceptation générale (Marine, Armée de Terre) demeure propriétaire de l’essentiel des terrains du centre-ville, le terrain de l’implantation de la piscine ne fis pas exception à la règle. Le financement assuré, les travaux débutèrent, la première pierre à la future piscine est posée en 1962, les travaux ne commencent réellement qu’à l’été 1963, trois ans plus tard, le premier bassin couvert brestois est mis en service, dans le même temps le bassin de Tréornou est climatisé, les brestois disposent désormais de 2 piscines chauffées, dont une couverte. Rappelons pour l’anecdote que Rennes, par exemple, disposait depuis 1926, d’un bassin d’hiver, la magnifique piscine St Georges. L’ensemble réalisé allie assez heureusement les nécessités propres de la pratique sportive à l’accueil organisé du public : des gradins de 800 places plongent sur 2 bassins, un d’apprentissage et un de 25 mètres. Cette combinaison sport et publique est une des composantes remarquables de la piscine Foch.

Cette réalisation tardive au regard de celles réalisées dans d’autres villes, parfois même plus petites (Laval, Morlaix ou même Bréquigny) est sans doute à l’origine de l’absence de nageurs brestois aux plus hauts niveaux. La piscine Foch sera une première réponse mais force est de constater que dès les années 1970, une fois de plus, cette seule piscine couverte ne peut répondre aux exigences du public brestois : des scolaires, de plus en plus nombreux, des étudiants qui affluent vers un pôle universitaire brestois en constitution, aux exigences des nageurs sportifs, représentés par le CNB et le GMAP (Groupe Manche Atlantique de Plongée).

A l’aube des années 1970, le constat est sans appel, après quelques années d’un fonctionnement préjudiciable à tous : chacun devant partager lignes d’eau et créneaux horaires dans une même piscine, ce qui resta longtemps source de friction entre utilisateurs potentiels, il convient d’engager une nouvelle réflexion sur le devenir de la natation et l’avenir des piscines à Brest. En 1969, après de nombreuses années à la présidence du CNB, après avoir mené plusieurs combats pour la natation et les brestois en général, F. Creignou, quitte la présidence tout en restant au comité du CNB. Il incombe à son successeur de redéfinir un avenir pour la natation et le CNB dans la continuité de l’œuvre accomplie.

Une nouvelle époque semble s’ouvrir, après avoir bataillé pour obtenir à la natation le droit de cité, il convient désormais de lui faire franchir un pas supplémentaire, c’est ainsi que mon père J.-J. Vigouroux est porté à la présidence du club en 1970. Il lui incombe de mener le challenge suivant, maintenir les valeurs fondatrices du club (éducatives, sociales, etc.), le berceau initial (la piscine de Tréornou) qui malgré des travaux de rénovation peine à retrouver un second souffle, et tenter de faire progresser la natation sportive vers de plus hauts niveaux.

Témoignages

À l'occasion de ces journées du patrimoine, une exposition de témoignages a été réalisée. En voici quelques-uns :

Des anciens nageurs

"Je me souviens des critériums inter-clubs de natation, dans les années 66-67. La dame des vestiaires est restée à son poste pendant de très nombreuses années. Mme Rozec était à l'entrée" - Un ancien nageur

"A l'heure actuelle, on peut toujours voir les gradins de la piscine. Par contre, les grands pins ont été abattus" - Un ancien nageur


"Je me souviens de l'année 1976, durant la canicule. Je fréquentais alors assidûment la piscine, même parfois durant la nuit, en présence des maîtres-nageurs. S'y organisaient aussi des soirées barbecue spontanées.

Je me souviens des plongeoirs : le petit, celui de 3 m 50 et celui de 5 m. Quand on montait sur ce dernier, à l'aide d'une échelle, il était interdit d'en descendre : il fallait sauter. Je me souviens des chambres à air qu'ils mettaient dans le bassin pour servir de cibles aux sauts. Je me rappelle de Jean Croguennoc, un dirigeant, qui sautait du grand plongeoir pour des démonstrations." - Un ancien nageur

Henriette

"C'est vrai que c'était super. Tout près de la maison, pas trop chère pour que les enfants en profitent tout le mois où on n'était pas au camping. Eh oui ! que du bonheur ..." - Henriette Q.

Anne-Marie G.

"Quelle tristesse ! Un vrai gâchis, tant d'enfants auraient encore dû profiter de ce beau bassin en plein cœur de Lambé " - Anne-Marie G.

Marie-Christine D.D.

"C'était l'endroit où l'on prenait "un panier" pour y mettre ses vêtements… Que de souvenirs,quand j'étais petite! De Saint-Martin on y allait en vélo, car à l'époque, il n'y avait pas de circulation. Parfois, c'était à pieds, on traversait des champs pour rejoindre Lambé, car très peu de constructions, rien à voir avec maintenant"

"Que de souvenirs en revoyant ces images ! Tous les ans on y allait, c'était super pour les brestois, pas de télé, pas tout le bazar que les jeunes ont maintenant… La piscine couverte de Brest n'existait pas ! Tréornou, c'était du bonheur pour tous les gamins… Grand merci pour ces photos, je suis toute émue de revoir ça ! - Marie-Christine D.D.

Philippe B.R.

"Moi, chaque été, j'allais faire un pique-nique avec ma famille et on passait le reste de l'après-midi dans l'eau. On sortait du petit bassin dès qu'il devenait trop jaune" - Philippe B.R.

Arnaud T.

"Le pied ! Le plan dragueur que de souvenirs, heureusement il y eut la patinoire ensuite. Maintenant, il y a quoi ? SOS !" - Arnaud T.

Frank B

J'ai fréquenté la piscine de 1982 à 1985 avec le collège de la Croix-rouge. J'en garde de très bons souvenirs. J'y allais aussi en groupe, avec les copains du quartier car j'habitais à 150 m de la piscine. Les plus grands faisaient les "chefs". Je n'ai pas compris pourquoi la piscine avait été fermée et l'ai ressenti comme une injustice.

Il y avait le quartier de Kérédern et le reste de Lambé. Pourtant on se retrouvait tous à la piscine. Là, il n'y avait plus de frontière. - Frank B

Freizh C. BZH

"Et il y avait des bonbons en vente à la sortie" - Freizh C. BZH

DJEA

"Comme tout le monde, que de bons souvenirs ! Et on pouvait y acheter des bonbons avec des sommes modiques" - DJEA

Bruno C

Je me souviens de cette piscine. Ma mère et une voisine avaient envoyé tous les gamins du quartier. C'était la première fois qu'on allait à la piscine ! On venait de Landerneau ! Il y a au moins 35 ans - Bruno C

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