Si le port m'était conté par Auguste Mével et Yves Hellouët
 Cet article est extrait du blog d'Yffic Dornic : Portde.info
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Ces anciens laborieux à "Portde"
Deux hommes à l'esprit vif, à l'œil plein de malice et fiers de leur passé professionnel se sont confiés pour offrir quelques souvenirs d'avant la retraite. L'un a commencé en 1934, l'autre en 1945. Voici un condensé de leurs mémoires que vous pourrez suivre, lire, entendre dans le blog précité
En ce 28 juillet 2009 il approche de ses 90 ans. A 88 ans Auguste Mével m'a subjugué par son aisance et sa mémoire impressionnante (interview courant 2007). Ce natif de "Brest-même" a débarqué sur les quais en 1934 (il n'avait pas encore 14 ans!). Il travaille chez les "Courtiers Maritimes" pendant trois ans. 1939: Mobilisation.. c'est la guerre. 1945 le ramène à portde qu'il quittera en 1970 après une longue carrière. Il a connu nombre de "Liberty Ship" (cargos construits en série par les États-Unis lors du conflit mondial). Ces bâtiments chargés de charbon américain faisaient route sur Brest plutôt que sur Le Havre puisque la traversée durait 2 jours de moins. Le client privilégié étant la SNCF (Les locomotives fonctionnaient à la vapeur) l'on se doute des rotations entre l'Ancien et le Nouveau continents. Cependant certains navires tels les "chercheurs d'or" se ravitaillaient auprès de son entreprise afin de naviguer dans les eaux de la mer d'Iroise. Il devint "Chef de quai" gérant plusieurs dizaines de dockers ou autres manutentionnaires. Le charbon ce fut sa vie... mais pas seulement. Sous un aspect frêle cet homme de caractère tendait son travail à bout de bras. L'explosion en 1947 de "l'Ocean Liberty" apporta la preuve (malheureusement dans des conditions extrêmes) que le cœur était dans la tripe de ce sacré bonhomme. Il débauchât ses gars et assurât la sauvegarde du matériel. La mort l'a frôlé, ce jour-là... et pourtant vous pouvez continuez de le suivre en l'année 2007 lors de ses confidences. Il suffit de cliquer sur la petite flèche verte sur le billet du blog.
- le milieu ambiant de Auguste Mével
Ce charbon venant du Nouveau Monde
Auguste Mével à 88 ans et son fils
Ces tas pullulaient sur les quais.
Autre personnage... Autres souvenirs! Yves Hellouët est dans une vision différente car son métier c'était la réparation navale où il fut chaudronnier. Il devint apprenti chez "Dubigeon" en octobre 1945 (à 15 ans à peine). Les ateliers étant affalés par les bombardements sa formation débutât dans une petite baraque située au 1er bassin. Ses premiers navires ? Des chalutiers que les allemands avaient armé de canons et que le chantier naval dut remettre à la pêche en y ajoutant des chambres froides. Compagnon à 17 ans il passât 40 années sur les "Liberty Ship" afin de les remodeler puis sur les pétroliers et même sur le porte-avion Clémenceau (en l'arsenal cette fois par le fait de sous-traitance entre la Marine Nationale et son employeur). Avant de continuer voici un petit morceau d'anthologie : " Au début de mon apprentissage nous avions des tickets de rationnement afin de manger au restaurant (en ruines). Nous autres, les jeunes, recevions comme les compagnons un bon de vin... l'on ne buvait pas et l'échangions contre le bon de pain des aînés. Tout le monde y trouvait son compte... surtout la mère bien heureuse d'avoir un plus pour ses mômes. Puis une chose que je n'oublierai jamais... le passe plat avec la soupe dessus. Il se passait sur la table et était suivi de cafards; ceux placés dans l'espèce de toiture tombaient parfois dans la gamelle toute chaude. Personne n'y prêtait attention et l'on continuait de manger.. C'était comme çà !". Que dire de ses amours avec une serveuse du "Tangage" et qui furent scellés dans le mariage ? Que dire de son engagement de syndicaliste ? Que dire de sa poignée de main avec le cosmonaute russe Pavel Popovitch ? Pour le savoir continuez de cliquer sur la petite flèche.
- Des moments forts de sa vie
Le sourire de sa future femme l'accueillait en ce bar du Quai de la Douane.
Chez Martial, son fils, Yves Hellouët se raconte.
Une poignée de main avec Pavel Popovitch çà ne s'oublie surtout pas!
