Rue Nicolas Poussin
Rue Nicolas Poussin | |
Un article de : | TAPAJ |
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Parution : | décembre 1994 |
N° : | 42 |
Auteur : | Mona Lisa Cornec |
Nicolas Poussin 1594-1665
Peintre français, Nicolas Poussin est né à Villiers, près des Andelys en 1594 et mort à Rome en 1665.
En 1612, il vient à Paris pour travailler avec le portraitiste flamand Ferdinand Elle puis sous la direction de Georges Lallemand. Il décore le Luxembourg avec Philippe dé Champaigne. Mais, de fait, au cours des dix années d'études et de voyages en France qui précèdent son voyage pour l'Italie, il étudie seul. Au printemps 1624, grâce à la protection de Giambattista Marino, dit le «Cavalier Marin», poète italien qu'il avait rencontré en 1622 -1623, il peut enfin s'installer à Rome comme il le désirait depuis longtemps.
A Rome, Poussin étudie sans relâche. Il assimile progressivement les influences majeures qui, à travers d'œuvres qu'il admire (Stanze de Raphaël, Bacchanales de Titien), s'exercent sur son art. En 1627, il commence à être connu : il peint la Mort de Germanicus (1627) et le Martyre de Saint Erasme (1628 - 1629) qu'on lui commande pour la basilique Saint-Pierre.
Il épouse Anne Dughet en 1629. L'année suivante, il travaille à l'Empire de Flore (1630 - 1631) dont le thème est tiré des Métamorphoses d'Ovide. De 1630 à 1635, Poussin exécutera d'autres tableaux d'inspiration «vénitienne», peints sous l'influence de Titien : Bacchanale à la joueuse de luth vers 1631-1633. Richelieu lui commande une série de quatre Bacchanales en 1635 ; Le triomphe de Neptune vers 1636. L'art de Poussin jouit alors d'un prestige considérable.. Sur les instances de Richelieu et de Louis XIII, le surintendant des Bâtiments, Sablet de Noyers prie instamment le peintre de venir à Paris. Poussin, réticent puis, contraint de céder, part pour notre capitale en décembre 1640.
Le roi lui réserve le meilleur accueil mais de nombreux artistes parisiens le jalousent et dénigrent son œuvre. A l'automne 1642, Poussin obtient, sous prétexte de ramener sa femme de Rome, l'autorisation de retourner en Italie. Il ne reviendra jamais en France.
A Rome, il retrouve avec plaisir sa maison de la via Del Babuino où il habite depuis 1631. A partir de 1648, il exécute une suite d'œuvres inimitables et caratéristiques de sa «manière magnifique». La seconde suite des Sept Sacrements (1644 - 1648) se situe véritablement au terme d'une conquête patiente, incertaine et longtemps timide de son génie.
A part les deux célèbres Autoportraits (1649) il tire ses sujets de l'Ecriture sainte : le Massacre des Innocents ; Eliezer et Rebecca (1648) ; La Sainte Famille (1651), de la liturgie, de l'Antiquité : Bacchanales ; Les Bergers d'Arcadie ; Narcisse, ou de l'allégorie : l'Inspiration du Poète. Sa maturité est caractérisée par de grands paysages animés : Paysage au Serpent, l'Automne, série des Quatre Saisons (1660 -1664). Il a laissé de nombreux dessins. Par l'exécution soigneuse autant que par la conception réfléchie de son œuvre, Poussin est le principal représentant du classicisme français.
Mona Lisa Cornec
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