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Ousopo

Présence de la radio

On ouvre et on ferme le poste sans même y songer. Flux de mots, de sons, de paroles, de musiques bien sûr, flux d’infos surtout, tranches matinales et rendez-vous de la nuit : la radio meuble parfois le silence, accompagne, se fait entendre. Miroir peu déformant du social, à la marge des enjeux théoriques qui négligent souvent l’audio de l’audiovisuel, plus encline à commenter l’événement qu’à le devancer, la radio s’impose sans s’exposer. C’est une habitude de famille, un transistor posé dans un coin, une fréquence bien installée. Elle est tout cela sans doute. Mais aussi plus que cela : une technique apprivoisée au nom de formes sonores, un horizon d’attente, une histoire tissée d’expériences, un appel à l’imagination, des voix sans visage, des bruits qui traversent les frontières, un pôle presque magnétique.

La radio est rarement une évidence. C’est sa force, sa magie mais aussi son ambigüité. Nous avons tous des souvenirs accrochés à un poste et à un instant. Des fragments d’une émission dont on a parfois oublié le nom, un feuilleton radiophonique, l’étonnement de la découverte lorsque la molette que l’on avait fait glisser au gré des crachotements de la bande FM tombe par hasard sur ce quelque chose que l’on ne connaissait pas.

La radio est une cour des miracles qui méritait d’être programmée.

Longueur d’ondes

C’est une expression toute simple, une association née en décembre 2002, un premier festival de la radio et de l’écoute. Un nom propre pour une manifestation dédiée à ce « plus que cela » : objets radiophoniques en forme de paysages sonores, petites pièces allusives ou formats au long cours qui invitent l’auditeur-écoutant à s’installer dans un univers souvent si particulier. La radio que nous aimons, que nous défendons - sans verser dans le label “ militant ” brandi en toute occasion pour annoncer la qualité d’une programmation et l’utilité d’une démarche - est inventive, éclectique. Fugace, elle joue sur les harmoniques, s’incarne dans la tessiture d’une voix, rend parfois inoubliable un plein moment d’écoute. Elle a sa langue et ses accents, sa trame, ses brisures. La radio n’est surtout pas une télé sans images ; elle tente de dire de façon bien plus subtile le monde, sa poésie, son étrangeté, sa proximité.

Loin de vouloir se cantonner à de « l’événementiel », Longueur d’ondes souhaite inscrire sa démarche sur le long terme dans une optique privilégiant une arborescence de ses activités. Le déploiement des activités de l’association ressortit à une volonté et à une constatation : le souhait d’élargir la palette des interventions de l’association dans des domaines qui touchent autant à la diffusion qu’à la création sonore et radiophonique ; la nécessité, après le grand chambardement du début des années 1980 et au moment où d’autres formes émergent - les fréquences AM, les radios sur internet -, de se positionner dans un champ audiovisuel en pleine évolution. Pour fédérer les initiatives et organiser une riposte à une marchandisation des ondes qui élimine, de fait, le contenu d’un média démocratique par excellence Ousopo

OUvroir de SOnorités POtentielles. Comme un clin d’œil - et d’oreille (forcément !) - à de « prestigieux aînés » - qu’auraient-ils fait de l’expression ? - qui aimaient rien tant que travestir la langue, imaginer des syntagmes, bousculer le phonème, quêter, s’amuser, trouver, quêter, trouver, inventer. Ousopo se veut être un territoire radiophonique ouvert aux grammaires du son. Un labyrinthe qui ne cesse de s’étoffer. Un acronyme qui deviendrait un nom et ferait que l’on se dise : « Tiens ! ».

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