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De Wiki-Brest

Marcel se lance dans la Permaculture

La Permaculture

Marcel est jeune retraité. Cela fait trois ans que l'envie de créer son jardin bio façon "permaculture", lui trotte dans la tête. Il a lu beaucoup de livres concernant cette culture spécifique, et voilà, il se lance !

''L'Écho l'a rencontré et a partagé pendant quelques heures son enthousiasme.


L'Écho : qu'est-ce que la permaculture ?

Marcel : c'est la culture permanente. Faire pousser soi-même ses légumes, sans pesticides, d'engrais chimiques (bio), et en quantité mesurée ! Si je calcule bien, je peux alimenter ma famille (quatre personnes), pour toute l'année. Les mauvaises habitudes alimentaires sont dénoncées et ont des répercussions sur la santé. Je souhaite me nourrir sainement et prouver que cela est possible. Comme au temps de nos grands-parents !

L'Écho : que faut-il pour démarrer la "permaculture" ?

Marcel : tout d'abord, il faut trouver un terrain agricole. Un paysan m'a prêté un champ en campagne, aux alentours de Brest. Celui-ci a passé un coup de charrue. J'ai récupéré du fumier de cheval, des branches d'arbres tombées au sol, tout ce qui peut se détruire naturellement dans le sol, et qui fera de l'engrais naturel ! J'utilise des produits tels que le purin d'ortie (insecticide) et de la consoude [1] pour apporter un peu plus d'engrais. Les outils nécessaires sont tout simplement l'équipement d'un jardinier ordinaire. J'avoue que le démarrage demande du temps, des bras et du calcul.

La Permaculture

L'Écho : allez, on regarde le premier carré plat ?

Marcel : il faut tout d'abord délimiter la surface du carré et sa situation d'ensoleillement (nord-sud, pour 6h de soleil par jour) et respecter l'écoulement de l'eau. Si celle-ci n'est pas évacuée correctement, cela fera des flaques et les plantations pourriront. Ensuite, on creuse la terre sur 20cm de profondeur, et on la met de côté, elle servira plus tard. Dans le trou, on met une couche de bois pourri humide et on le tasse bien sans laisser de bulles d'air. Cela ralentit les moisissures. On y ajoute du BRF (feuilles mortes) pour l'azote, du fumier de cheval, de la terre noire, de la paille (carbone). J'ai délimité par des planches, pour ne pas que les mauvaises herbes les envahissent.

C'est comme un plat de lasagnes, en couches successives !

L'Écho : et ici, pourquoi une forme différente ?

Marcel : c'est une butte. Le principe est le même, mais on peut y semer un peu plus, donc récolter un peu plus, puisque c'est bombé ! L'eau ne stagne pas. Son emplacement n'est pas délimité, mais j'ai fait une rigole autour.

L'Écho : on ne touche plus aux carrés après ?

Marcel : non, ils sont installés pour des années, mais il faudra régulièrement apporter les nutriments de base dont nous avons parlés !

L'Écho : que semez-vous ?

Marcel : c'est selon les saisons bien sûr : échalotes, oignons, carottes, poireaux, pommes de terre, petits pois, haricots verts, fraises, tomates, salades... Pour égayer le tout, je parsème de fleurs. J'ai planté également des arbres fruitiers et un palmier.

L'Écho : vous avez des visiteurs la nuit ?

Marcel : je pense avoir 50% de perte due aux oiseaux, renards, lapins. J'ai prévu plus de plantations pour cela.

L'Écho : et s'il ne pleut pas suffisamment ?

Marcel : 3000 litres d'eau sont à disposition dans des cuves derrière le cabanon. Cet abri de 19 m2, je l'ai construit moi-même. En activité, j'étais menuisier. J'ai également construit une serre !

L'Écho : Marcel nous a fait partager sa passion. Son rêve est devenu réalité. Il nous confie qu'il faut cependant être solitaire. La permaculture demande beaucoup d'attention tous les jours. Il souhaiterait partager plus tard, son expérience avec d'autres, et peut-être préparer des visites ludiques pour les enfants. Merci à lui de nous avoir reçus si gentiment, avec le sourire qui ne l'a pas quitté de tout l'après-midi !

Martine

  1. On trouve la consoude dans les champs. Elle fait un excellent engrais, riche en potasse, très complémentaire de l'ortie, qui est riche en azote. Lorsqu'on fait des plantations, on peut prendre quelques feuilles fraîches d'ortie, une ou deux de consoude, les couper en morceaux, et les mettre directement au fond du trou de plantation. Reprise assurée de la plante !

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