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Les carnets marocains de Charles Kerivel à Gouesnou

Affiche de l'exposition

Ce texte est la version longue d'un bas de page publié dans Côté Brest en septembre 2020.

Du 4 février au 25 octobre, Charles Kerivel a exposé, à la mairie de Gouesnou, ses aquarelles réalisées au cours de ses voyages au Maroc, pays avec lequel il entretient une relation privilégiée.

Charles Kerivel n’a pas suivi de formation artistique : c’est en tant que mousse sur un bateau de pêche puis sur les tankers de la marine marchande qu’il est entré dans la vie active. Mais le crayon le démangeait déjà et il commença très vite à remplir des carnets de croquis.

Pourquoi le Maroc ?

Après une carrière au cours de laquelle il travailla notamment à la PAM puis dans la publicité, Charles, qui a un pied à Brest et un autre à Douarnenez, décida qu’il ne passerait pas sa retraite à peindre les paysages bretons, jugeant le sujet rebattu, et jeta son dévolu sur le Maroc. D’abord pour la lumière, capitale pour un aquarelliste : « je ne vois pas beaucoup de soleil à Brest », dit-il, pince sans rire. Ensuite pour les personnages : il aime les beaux paysages mais ne s’en contente pas et tient à ce que les scènes qu’il restitue au pinceau contiennent au moins un être humain. Les fameux souks font donc son bonheur et le Maroc a aussi l’avantage qu’on y trouve encore des gens en costume traditionnel, ce qui, à ses yeux, manque à la Bretagne d’aujourd’hui.

Charles Kerivel dans son domicile brestois

Comment ça se passe ?

Chaque année, avec plusieurs amis artistes puis des stagiaires, autant de monde que peut en contenir le minibus avec lequel il fait la route, Charles se rend au Maroc pour peindre des aquarelles sur le vif (il travaille rarement en atelier), avec une prédilection pour les régions méridionales, à la limite du désert, où subsistent encore des sociétés tribales comme celle des Aït Atta dans leurs villages berbères. Mais Essaouira, son port d’ancrage, tient aussi une large place dans ses carnets qui sont de deux sortes : ceux dont le contenu est lié par une continuité, et que l’on peut donc lire comme une histoire, et ceux qui compilent des images isolées, représentant des êtres pour lesquels il a eu le coup de foudre, tels des instantanés à l’encre de Chine gardant le souvenir d’une belle mule ou d’un intéressant individu du bled. « Je travaille vite », dit-il et, dans les deux cas, il vaut mieux.

Une exposition impressionnante

Charles a aussi dessiné la Bretagne et la Turquie, mais il reste résolument fidèle à son rendez-vous avec le Maroc : au final, ça donne bien évidemment une production de carnettiste assez impressionnante qui a donc été mise à l’honneur à la mairie de Gouesnou jusqu’au 25 octobre - l'exposition, destinée à être clôturée le 25 avril, a été prolongée en raison du confinement. L’exposition présente aussi, parmi ces nombreux dessins, une copie de la lettre de félicitations que l’artiste a reçue de Mohammed VI pour son dernier livre sur le Maroc : « Je débute comme mousse et je finis salué par un roi ! » Belle promotion s’il en est !

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