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Chaudronnerie des Capucins

Capucins photo 08.jpg Portail

Capucins

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Chaudronnerie des Capucins

Nous ne pouvons pas aborder les activités des ateliers des Capucins en faisant l'impasse sur les écrits de Prosper Levot qui, à l'époque, avait décrit précisément les ateliers.(Prosper Levot, Brest, le port depuis 1681, Brest, Tome II, Editeur Gérard Monfort, Imp. Bertout, Seine Maritime, 1972)

Prosper Levot décrivait ainsi l'atelier de la grosse chaudronnerie de la fin du dix neuvième siècle:

« On s'y occupe de la réparation et au besoin de la construction des chaudières des bâtiments à vapeur (...). L'atelier peut contenir 40 à 50 corps de chaudières de 120 chevaux chacun. Au delà de 30 mètres sur une ligne parallèle à la façade sont rangés 16 autels de forge ayant chacun sa cheminée spéciale. Le long de la halle de montage et des deux côtés en retour, sur 180 mètres, sont disposées les machines outils à percer, buriner, cintrer, au nombre de 20 environ. Ces machines sont alimentées par deux machines motrices, de la force de 20 chevaux chacune. (...) Dans les bâtiments voisins, se trouvent les dépendances de la chaudronnerie : un local spécial pour la chaudronnerie cuivre contenant quatre autels de forge et quelques machines outils, une salle à tracer les épures des chaudières, une salle de remise, une salle de dessinateurs et un magasin de matières renfermant principalement des tôles de fers laminés. Mentionnons en dernier lieu le dépôt des chaudières neuves et réparées auquel on a affecté une partie du bâtiment de la fonderie (...) l'espace ainsi réservé a été mis en communication avec le réseau de ceinture par quatre voies ferrées qui pénètrent dans le dépôt et de chaque côté desquelles on dispose les chaudières. L'espace affecté à la chaudronnerie représente un hectare, 300 hommes composent aujourd'hui le personnel. »

Atelier de la chaurdonnerie pendant la guerre 1914-1918.jpg

Sur cette photo représentant l'atelier de chaudronnerie pendant la guerre 14-18, on peut voir les rails servant au déplacement du matériel et des chaudières. Ces rails alaient jsuqu'au môle du Viaduc, ce qui permettait de décharger les pièces dans les bâtiments à l'aide de la grue revolver.

La grue du viaduc.jpg


Mole du viaduc.jpg

Sur cette photo datant de 2004, on peu voir les vestiges des rails qui reliaient les ateliers à l'ancienne grue du viaduc.

Dès cette époque, la direction avait comme préoccupation de réduire le nombre d'ouvriers, ainsi elle décida de faire construire les deux môles du plateau, celui de la grosse chaudronnerie, et celui du viaduc.

« Il était donc bien nécessaire de ne plus avoir à employer comme autrefois, des centaines d'hommes pour élever ou traîner les fardeaux. Aussi n'a-t-on rien épargné pour remplacer le travail d'hommes par celui des machines et c'est dans ce but qu'on a établi les deux môles » (P. Levot)

Il y avait donc sur le môle de la grosse chaudronnerie une grue locomobile à vapeur, à chaîne de Galle pouvant élever un poids de 6 tonneaux, elle servait alors à transporter les pièces des forges de Pontaniou au plateau. Le môle du viaduc quant à lui, était surmonté d'une grue à vapeur, à chaîne Galle pour élever les fardeaux ordinaires mais aussi d'une autre grue beaucoup plus importante du fait de sa taille et de sa puissance, appelée la grue Gervaize, nom de l'ingénieur qui a exécuté ses plans, ou bien encore la grue du viaduc ou la grue revolver du fait de sa forme. Voici sa description faite par Prosper Levot

« La grue du viaduc est un appareil des plus remarquables par sa puissance, son poids, la facilité avec laquelle il fonctionne, enfin par son aspect vraiment extraordinaire (...) Cette grue est faite pour transporter des poids de 40 tonneaux mais lors des épreuves elle en a élevé facilement 80. Lorsqu'on était obligé de monter les chaudières à bras d'hommes par la rampe il fallait 6 à 800 hommes pendant toute une journée pour cinq chaudières, aujourd'hui avec le grue et le chemin de fer du plateau 20 hommes font la même opération en deux heures ».

Ainsi, le réseau de chemins de fer du plateau desservait les deux môles et plusieurs endroits des bâtiments dont la chaudronnerie, les voies ferrées représentaient 2000 mètres.


Atelier de chaudronnerie en 1912.jpg


Pour revenir aux activités de l'atelier de chaudronnerie, elles étaient les suivantes :

  • Le formage des métaux
  • La confection des tuyautages en tous métaux (cintrage, ajustage...)
  • Les visites et les remises en état d'échangeurs thermiques (nettoyage, détartrage, soudage, réfection,)
  • Les soudures spéciales sur tous métaux et alliages usuels
  • Le sablage, la métallisation
  • La galvanisation et la plastification

Il y avait alors plusieurs spécialités, les chaudronniers fer, les chaudronniers cuivre et les chaudronniers tuyauteurs. Il y avait d'ailleurs une forme de rivalité entre les chaudronniers cuivre et les chaudronniers fer.



Le four Jaubé

Le four Jaube.JPG


C'était un grand four avec une sole de cinq, six mètres sans doute, si ce n'est pas plus. Voilà le four Aubé, alors, la sole ressort quand on ouvre la porte donc il y avait les brûleurs chauffés au fioul

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