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Souvenirs d'Annick sur le quartier de Sanquer

Annick

Je suis née au 4 rue Pascal, ma mère y est née au même endroit, dans la même chambre. Elle y est restée jusqu'à 85 ans. J'ai habité rue Levot, au début de mon mariage jusqu'en 1968. J'ai continué à fréquenter ce quartier. J'y ai beaucoup de souvenirs, de connaissances, mais de regrets aussi...

J'ai fréquenté l'école maternelle de la rue de la République. Je n'y ai pas de bons souvenirs. Puis la primaire de la place Sanquer où là, par contre, j'ai eu des institutrices supers. L'une d'elles Mme Tilly m'avait donné un chaton. Puis, je suis allé sur la place au collège technique.

En primaire, j'ai participé avec toutes les écoles au Lendit. Nous avions un prof de gym toutes les semaines, et j'ai fais du cross avec elle. Avec une de mes maîtresses Mme Pailler, nous avons fait un ballet que nous jouions au Patro, rue Laénnec à l'époque. Plus tard, j'ai continué avec des dames du patronage à faire des ballets - Mme Lévénez, Henry, Le Gall - que de beaux moments.

En 1963, je me suis mariée avec un basketteur de Sanquer et avoir fait de nombreux déplacements quand l'équipe jouait en Nationale 2. Je me souviens également de la venue des Globes Trotters à Cerdan. J'ai suivi le basket de près, puisque mes deux garçons en on fait également. Faisant partie du conseil d'administration, nous avons fait le premier déplacement à Kiel Notre partenaire allemand - FTV Kiel.

Dans ce quartier, nous étions souvent dehors pour jouer. Je fréquentais le jeudi, la garderie du patro. Quelques années plus tard, j'y ai participé mais en tant que bénévole.

Souvenirs, il y en a tellement... Pour aller à l'école primaire, nous traversions un terrain vague (là où se trouve les logements SNCF). Beaucoup de romanichels et quelques petits cirques avec leurs roulottes s'installaient, des rempailleurs de chaises. Quand il faisait nuit, c'est en courant que l'on passait cet endroit. En face de ce terrain, là où se trouve maintenant le square de la place Sané. Il y avait des familles qui habitaient des baraques. Les abattoirs de la ville se trouvaient en face, où se trouve maintenant la Résidence Richelieu. La porte principale était boulevard Gambetta.

A l'endroit où est le patronage, quelques familles logeaient également dans des baraques. Un immense terrain qui nous servait d'aire de jeux et qu'on appelait les "Quais" s'étendait jusqu'à la rue Levot. Nous y jouions dans les arbres, construisions de cabanes, jouions à la petite guerre, embêtions les clochards qui se réfugiaient dans les lavoirs du côté de Levot. Mais les lavoirs qui avaient ma préférence se trouvaient au dessous des maisons de la rue Pascal. Il y en avait 2; un avec des tétards, cressons, vases, insectes de toutes sortes, plantes plus une maison d'habitation plus que délabrée où habitait une dame du nom de Dagorn (plus tard c'est la mairie qui en fut propriétaire). L'autre lavoir servait pour la lessive, c'était un lieu incontournable du coin qui y venait laver leur linge. Chacune normalement avait sa place et son jour de lessive. J'y ai moi-même accompagné ma grand-mère, ma mère. Nous y descendions par un chemin escarpé, avec notre caisse, le battoir, bassines, seaux. C'était magique quand il faisait grand soleil. Les lavandières étendaient leur linge blanc sur l'herbe ou buissons.

Il y avait aussi les commérages et des disputes. Printemps et été, il y faisait bon. C'était le paradis pour nous enfants. On était libre. Les parents rassurés, ils savaient où nous trouver. Nous organisions entre copains et copines, des scénètes, et les parents se retrouvaient le soir pour nous applaudir, jusqu'à la tombée de la nuit.

Plus grands, l'été nous descendions tous, garçons et filles, à la plage de St Marc, ou le Trichler. Le dimanche matin, un homme passait dans les rues en criant, crevettes, crevettes de l'Aberwrac'h. C'était un quartier agréable à vivre. Nous n'avions pas tous les commodités, donc corvée d'eau, de charbon. Mais on trouvait tous les commerces aujourd'hui disparus: boulangeries, boucheries, merceries, chausseurs, coiffeurs(ses), journaux, fournitures scolaires, etc... Quel gâchis, le monde a bougé trop vite, et on ne retrouve plus l'entraide, le contact avec les gens comme par le passé.

Aujourd'hui, je suis toujours au patro. Je fais de la randonnée. Je joue aux cartes et participe aux repas communs. Le Guelmeur est mon lieu de résidence depuis 1968 mais mon quartier à une place importante dans mon cœur. Un de mes fils y habite et y travaille. Qui sait, un jour peut-être?

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