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Interview-Sillage : Loïck Quéré, joueur international de fléchettes

    Sillage130 small.jpg Cet article est extrait du Magazine Sillage N°121 - fév.-mars 2007
Auteur : Jérôme Le Jollec


Du piquant dans la vie

Mai 2006, Las Vegas USA : Loïck Quéré se hisse en demi-finale des championnats du monde de fléchettes électroniques. Une performance de haut vol dans un pays qui compte plusieurs millions de licenciés. Mais ce Brestois bon teint de 44 ans n'en est pas à son coup d'essai. Il a commencé à mettre du piquant dans sa vie il y a vingt ans. Depuis, il a "pas mal bourlingué", devenant meilleur français et collectionnant une vingtaine de sélections en équipe nationale.

Fléchette

Dans quelles circonstances s'est produit le premier contact avec les fléchettes?

À une époque où je me sentais au creux de la vague, un copain de Porspoder m'a demandé d'essayer, ça m'a plu tout de suite.

Les premiers pas en compétition?

En équipe locale avec le club de Porspoder. C'était pour rigoler.

Les résultats sont-ils arrivés rapidement?

Neuf mois plus tard, j'étais sixième joueur français et un an plus tard, premier. Un an et six mois après mes débuts, je suis allé aux championnats du monde où j'ai pris une raclée. J'en ai beaucoup ri après, mais sur le moment j'avais honte.

Quels moyens vous êtes-vous donné pour progresser?

Uniquement le travail. J'ai observé les pros et je me suis entraîné seul physiquement et mentalement.

Il faut être adroit pour gagner?

Il faut aussi un gros mental comme au tir à l'arc. On ne joue pas contre un adversaire directement mais contre un mur.

Après des années de pratique la main tremble-t-elle encore?

Sûrement! Je ne sais pas si ça vient du jeu ou de la peur de l'adversaire. Mais si vous tremblez, c'est fini pour vous.

Préférez-vous le duel singulier ou un match par équipes?

Actuellement, je préfère l'équipe, celle des Tonnerres de Brest avec laquelle je joue.

Quel est votre meilleur souvenir en compétition?

Lorsqu'après avoir arrêté cinq ans, je suis revenu à la compétition et j'ai battu tous les joueurs de l'équipe de France.

Votre plus grand regret?

De ne pas être devenu professionnel. Les Belges, les Hollandais, les Allemands sont sponsorisés, aidés.

Les voyages qui vous ont marqué?

Un championnat du monde à Londres. C'est connaître et côtoyer l'élite qu'on voit à la télé. C'est superbe, ce sont les Michael Jordan des fléchettes. Au niveau du site, c'est Las Vegas, la folie américaine. J'y suis allé deux fois, j'espère bien y retourner et revenir avec le titre.

A quelles autres activités ludiques ou sportives vous adonnez-vous?

Les échecs, les sports de combat, ce qui m'a beaucoup aidé au niveau de la concentration.

Vers quels sportifs vont vos sympathies?

Zidane, évidemment, Valentino Rossi et Schumacher, sept fois champion du monde, jalousé, mais qui est toujours resté au sommet de son art. Chapeau !

Quel autre don de la nature aimeriez-vous posséder?

Une santé exceptionnelle.

Avez-vous des héros dans la fiction?

Le Taz, le Chat de Geluck, Buck Danny. Mon rêve d'enfance, c'était d'être pilote.

Quel est le principal trait de votre caractère?

Je suis extrêmement déterminé, trop entier, perfectionniste. Je vais au bout des choses, ce qui m'a parfois desservi.

Quelles qualités appréciez-vous chez un adversaire?

La pugnacité et la logique.

Quels défauts vous sont insupportables?

L'hypocrisie, l'arrogance.

Si vous disposiez de six heures de plus chaque jour?

Je ferais une heure d'informatique pour être un peu moins nul. Sur un projet de compétition internationale, je m'entraînerais une heure de plus, et les quatre heures qui restent, je me reposerais et me changerais les idées.

Ne plus voir serait-il le plus grand malheur?

Non, non! Il y a bien pire. Les fléchettes, ce n'est pas tout dans la vie.

Une devise?

Mon seul juge, c'est mon miroir.

Et Brest dans tout ça?

Aux Tonnerres de Brest on est tous fiers d'être brestois. J'ai pas mal bougé, et c'est l'endroit où je me sens le mieux. Brest, c'est chaleureux, l'air est pur, et il y a la mer avec une côte magnifique. On est au bout du monde, mais pour rien au monde, j'irais ailleurs

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